26 janvier 2021

COURRIERS DES MARINS EN CAMPAGNE 1938 Station navale acheminement

COURRIERS DES MARINS EN CAMPAGNE





Un article très interessant sur le transport et la distribution des courriers de la Marine en provenance ou à destination des différentes Forces navales (L'Ouest-Eclair 30-12-1938)


Courriers à poster

Les dates de postage Indiquées ci-après sont celles auxquelles les lettres doivent être mises a la poste au plus tard pour pouvoir bénéficier des courriers en partance; mais Il y a toujours lieu, sauf pour les postes à terre et les Stationnaires, de porter sur l'enveloppe, la mention via Parts-Etranger qui Implique le passage de la correspondance a Paris d'où elle est dirigée vers le point où elle atteindra ses destinataires. Les expéditeurs doivent tenir compte de ce détail et ne Jamais attendre la veille et quelquefois même l'avant-veille du départ du paquebot pour poster leurs lettres, sous peine de les voir retardées d'un courrier.

Pour les croiseurs Lamotte-Picquet et Primauguet, les forces navales d'Extrême-Orient, la marine en Indochine, la Cochinchine. le Tonkin poster le 4 Janvier pour le départ du 6 paquebot Athos-ll. de Marseille le 6.

Pour Nouméa. Papeete, Tahiti. la station navale du Pacifique. la marine et les établissements français en Océanle, les Nouvelles-Hébrides poster le 4 Janvier pour le départ du paquebot Orcades. de Toulon le 6 Janvier.

Pour la marine aux Antilles, la Martinique, la Guyane, la Guadeloupe poster le 6 Janvier pour le départ du paquebot Périclès. de Boulogne le 7 janvier.

Pour Dakar, la marine au Sénégal et en Afrique Occidentale poster le 2 janvier pour le départ du paquebot lmerethie-ll, de Marseille le 4 janvier. Poster le 3 pour le départ du paquebot Cap-des-Palmes, de Marseille le 6 pour Dakar direct où 11 arrive le 11 Pour Casablanca. et la marine au Maroc poster le 31 décembre pour le départ du paquebot Meknés, de Bordeaux le 2 janvier.

Poster le 2 Janvier pour le départ du paquebot lmèréthie-ll de Marseille le 4. Poster le 5 pour le départ du paquebot Djenné, de Marseille le 7.




Pour Beyrouth et la division navale du Levant poster le 3 janvier pour le départ du paquebot Champollion, de Marseille le 5. Pour le courrier urgent poster chaque Jour par la vole du Simplon-express et les chemins de fer d'Anatolie. la durée du trajet est de six sept jours, affranchir en ce cas au tarif international.


Courriers attendus


Les courriers sont, distribués dans les 24 heures qui suivent l'arrivée dans les ports indiques ci-après

Courriers provenant du croiseur-école "Jeanne-d'Arc". expédiés lors de son escale à Rio-de-Janeiro du 19 au 27 décembre à Marseille, le 4 Janvier, par le paquebot "Florida" qui a quitté Rio-de-Janeiro le 20 décembre.


Courriers provenant des croiseurs « Lamotte-Picquet" et "Primauguet". des Forces navales d'Extrême-Orient, de la marine en Indochine, la Cochinchine, la Tonkin à Marseille le 4 Janvier, par le paquebot "Hakozaki-Maru". venant de Yokoama (20 novembre), de Kobé (24 novembre), de Shanghai (29 novembre), de Hong-Kong (2 décembre). A Marseille le 4 Janvier par le paquebot Aramis, venant de Kobe 13 décembre). de Shanghai (6 décembre), de HongKong (8 décembre), de Saïgon (13 décembre) de Singapoure (15 décembre), de Djibouti (26 décembre).


Courriers provenant de Nouméa. Papeete, Tahiti, de la station navale du pacifique, de ta manne et des établissements français d'Océanie, des Nouvelles-Hébrides à Marseille vendredi 30 décembre. par le paquebot Strathmore, ) Marseille le 3 Janvier par le paquebot Eridan venant de Nouméa (12 nov.). de Papeete (27 novembre).


Courriers provenant de la marine aux Antilles, la .Martinique, la Guadeloupe, la Guyane a Marseille le 3 Janvier par le paquebot Eridan venant de Nouméa au Havre le 5 par le paquebot Colombie qui a quitté Fort-de-France le 25 et Pointe-à-Pltre le 26 décembre. Courriers provenant de Dakar et la marine au Sénégal à Marseille hier jeudi 29 décembre par le paquebot Maréchal-Lyautey qui a quitte Dakar le 21; Marseille le 4 Janvier par le paquebot Florida qui a touché Dakar le 28 décembre.

Courriers provenant de Casablanca et de la marine au Maroc à Bordeaux auJourd'hui jeudi 29 par le paquebot Meknès; à Marseille le 3 janvier par le paquebot Djenne.

Courriers venant de Beyrouth et de la Division navale du Levant à Marseille le 4 janvier par le paquebot Mariette-Pacha quittant Beyrouth aujourd'hui 29 décembre.


25 janvier 2021

BREST 2e dépôt Finistère Marine nationale

BREST 2e dépôt 

Georges Leygues visitant la cuisine du 2e dépôt

"L’arsenal de Brest, créé en 1631 par Richelieu, est devenu au 19e siècle un gigantesque complexe militaro-industriel niché au cœur de la ville, le long des rives de la Penfeld, qui illustre la mainmise de l’État sur le territoire breton. À Brest, la véritable richesse est la construction navale due au savoir-faire des ouvriers et des maître-charpentiers. La mise en œuvre adéquate des processus d’approvisionnement – notamment en poudre à canon, bois, fer, chanvre (pour la corderie), pierres de taille et chaux (pour les fortifications) – était aussi un apport d’importance. L’histoire des sciences et techniques dans le domaine maritime et militaire, la marine étant bel et bien une arme moderne, se confond avec l’histoire de la ville et le développement de l’arsenal. Pour Seignelay, fils aîné de Jean-Baptiste Colbert et futur secrétaire d’État à la Marine, l’arsenal de Brest c’est avant tout « les grands et larges quais, la régularité des bâtiments construits dans toute cette étendue et le nombre de cinquante gros vaisseaux de guerre ». Au 18e siècle, l’architecture des bâtiments de l’arsenal de Choquet de Lindu n’est-elle pas avant tout française ? Pour Émile Souvestre dans son Voyage dans le Finistère, de 1835, « Ce qui vous saisit à l’aspect de cette grande ligne de bâtiments, c’est une expression de force et de puissance ».




 

La décision de création du bureau fut communiquée par la même dépêche ministérielle du 2 mars 1917 relative à l’ouverture d’un bureau naval secondaire dans l’enceinte de l’arsenal de Toulon. Les conditions locales étaient cependant différentes puisqu’il n’existait pas, sur la côte Atlantique, d’organisation semblable aux Postes Navales en Méditerranée. Il fallut donc imaginer dès cette date, non un bureau naval, mais un bureau civil dépendant de la Direction Départementale des Postes du Finistère. Il se posa aussi un problème de locaux et le préfet maritime proposa d’installer le bureau dans un baraquement, comme c’était déjà le cas pour un bureau de poste américain.



 

Les négociations financières et administratives entre le ministère de la marine d’une part et celui du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes d’autre part, s’enlisèrent pendant plus d’un an. La décision de création effective ne survint que le 24 avril 1918, il y était bien précisé que, comme à Toulon, il s’agissait d’un bureau de plein exercice.




L'arsenal de Brest est isolé de la ville par un mur de sûreté, plusieurs portes permettent d'y accéder : du nord au sud, porte de l'Arrière-Garde, porte de Kervallon, porte de la Brasserie, porte du Carpon, porte de la Corderie, porte Tourville, porte Jean Bart, porte Caffarelli, porte Surcouf, porte de la Grande Rivière et la porte des Quatre Pompes.

Les dépôts des équipages de la flotte sont des lieux de transit où sont casernés les marins en attente d'un embarquement, d'une affectation etc .... Les dépôts des équipages hébergent également des centres de formation de la marine.

Les circonscriptions des arrondissements maritimes sont fixées par les dispositions du décret du 15 février 1882 : cinq arrondissements eux-mêmes divisés en sous-arrondissement et quartier puis en syndicat auxquels il faut ajouter un sixième arrondissement algéro-tunisien non numéroté comprenant deux sous-arrondissements : Bizerte et Alger. 1 er dépôt de la Flotte : Cherbourg 2 e dépôt de la Flotte : Brest 3 e dépôt de la Flotte : Lorient 4 e dépôt de la Flotte : Rochefort 5 e dépôt de la Flotte : Toulon L’organisation de la Marine, fixée par les décrets des 18 décembre 1909 et 29 septembre 1913, est identique dans chacun des arrondissements


Jusqu'à la moitié du XVIII e siècle, les matelots en attente d'embarquement étaient logés chez les hôtesses où ils prenaient également leurs repas. C'est Maurepas, secrétaire d'État à la Marine, qui imagina l'adoption de l'idée de la construction d'un lieu propre à l'organisation de la vie des équipages».


«Après avoir levé rapidement un simple hangar, un édifice pour recevoir les hommes fut bâti. L'endroit choisi concerna la rive droite de la Penfeld, le plateau de « Milin-Avel» (moulin à vent) acquis par la Marine aux descendants de la famille Le Gac de l'Armorique. C'est Choquet de Lindu qui édifia en 1766-67, en ce lieu, deux bâtiments en équerre long chacun de plus de 100 m dominant la Penfeld et son port. 


Elle abrita pendant sa construction, suite à l'échec catastrophique de la colonisation de la Guyane sous Choiseul, une partie des colons échappés de cette désastreuse expédition (1763). De ce fait, cette caserne de marins prit le nom de «Cayenne» qu'elle garda longtemps dans la tradition orale.





Rapidement insuffisants, ces bâtiments durent être rehaussés entre 1842 et 1845 et le nom officiel de cette caserne devint le «deuxième dépôt des équipages de la flotte». 

A la fois lieu de passage, d'attente et de tri, le deuxième dépôt logeait en permanence 3.200 marins. Des milliers d'appelés y ont fait leurs classes, des milliers de matelots y ont attendu une nouvelle affectation. Deux fois par an, les nouvelles recrues y arrivaient en civil pour y être transformées très vite en matelots de troisième classe; ainsi amarinés, ils étaient dirigés vers l'une des nombreuses spécialités offertes par la Marine».



«L'aubette de la rue Jean-Bart franchie, tout ce petit monde se retrouvait grouillant dans les rues de Recouvrance. Tout ce quartier vivait au rythme du deuxième dépôt, des entrées et des sorties de ces marins aux pompons rouges, nostalgie de la mémoire. Cette caserne détruite comme beaucoup d'autres lieux en 1944, a laissé la place à de nouveaux bâtiments, le «centre de vie» où les marins de passage sont aujourd'hui logés mais en nombre bien inférieur et ils ne portent plus l'uniforme. Une partie de la grande cour a été aménagée en square. Seule une rue pérennisait ce nom de «caserne des marins» le long des grilles de l'Arsenal. Mais en mars 1997, la ville finissait les travaux de démolition de l'îlot de vieux immeubles séparant cette voie de la rue du Quartier-Maître-Bondon. C'est maintenant un parking. Ce fut un bol d'air pour les riverains, mais c'est encore un pan d'histoire qui a disparu».



Demandée dès 1935 par l’autorité maritime, la réouverture du bureau d’arsenal de Brest eut lieu le 16 avril 1937, la préfecture maritime ayant fortement insisté pour que celle-ci se fît avant le début des grandes manœuvres navales prévues pour cette époque.

Le nouveau bureau fonctionna comme son prédécesseur : implantation dans l’arsenal pour le service exclusif de la marine, rattachement à Brest principal et mêmes activités, personnel mixte rémunéré par la Marine. Il cessa de fonctionner le 2 septembre 1939 date à laquelle locaux et bureaux furent affectés au nouveau bureau de Brest Naval créé dans le cadre de la Poste Navale de temps de guerre. 

Ce bureau utilisa un TàD différent des précédents, mais portant la même inscription que l’un d’eux, libellée BREST – ARSENAL / FINISTERE, et deux griffes horizontales.








24 janvier 2021

Vapeur MOGADOR transports de la guerre direction du port Casablanca Maroc empire chérifien

 Vapeur Mogador transports de la guerre direction du port Casablanca


Sous protectorat français depuis la signature des accords de Fès, en mars 1912, le Maroc est, dès août 1914, automatiquement impliqué dans la guerre. L’ensemble des ressources, humaines et matérielles, est mobilisé pour contribuer à l’effort de guerre de la France. 
Une force armée est rapidement constituée au sein de l’armée d’Afrique, prenant le nom de « troupes auxiliaires marocaines ». En août 1914, deux régiments de marche de chasseurs indigènes sont formés au sein d’une brigade qui, aussitôt envoyée en France, participe à la bataille de la Marne en septembre 1914. Ces troupes sont décimées, ce qui oblige les autorités militaires à accroître le recrutement au Maroc.



En raison des difficultés toujours croissantes qu’elle rencontrait pour assurer le ravitaillement du Maroc pendant la guerre, l’Administration du Protectorat était amenée, dès le mois de Mars 1918, à décider de se constituer une flotte marchande. 
A cet effet : 1° Elle s’est rendue acquéreur de deux bateaux Argentins, de 1.200 tonnes chaque, le « Libertad et « L’Indépendencia » ; 2° Elle s’est substituée à l’autorité militaire pour l’utilisation du vapeur « Mogador », de 3.200 tonnes de portée, réquisitionné au séquestre (le « Mogador » est un vapeur allemand, saisi lors de la déclaration de guerre, et séquestré comme bien ennemi). 

« La Flotte marchande chérifienne.


Le protectorat marocain achète deux navires en Argentine. 
Ce sont l’lndependancia et la Libertad, d’une jauge totale de 1.200 tonnes.
Il convient d’ajouter à ces deux vapeurs le Mogador, navire allemand de la Compagnie Oldenbourg, capturé à Mogador dans les premiers jours de la guerre.





Le MOGADOR attaqué par un sous-marin
Vapeur de 2122 tx JB
Armateur Gouvernement Chérifien. Affréteur : Sous Direction du Transport du Maroc
Capitaine FOREY Fernand
30 hommes d’équipage capitaine inclus
Armement 1 canon de 57 mm
Parti de Casablanca pour Boulogne. A relâché à Brest pour charbonner.
Attaqué par un sous-marin à 7 milles au NNW de Barfleur le 28 Novembre 1916.


Rapport du capitaine
Le 28 Novembre 1916, après avoir quitté l’arraisonneur de Cherbourg à midi, je faisais route sur Boulogne au N65E pour parer les dangers de Barfleur.
Temps brumeux. Calme. Mer très belle. Faible courant de jusant réduisant la vitesse à 4 nœuds.
A 15h40, un coup de canon est tiré sur mon vapeur, venant de bâbord. Le projectile passe entre les mâts et tombe à 100 m à tribord. Un sous-marin est aperçu, débouchant à toute vitesse d’un banc de brume et se trouvant à une distance entre 2 et 4 milles. Ayant donné l’ordre de ne pas répondre, fait donner toute la vitesse à la machine et fait route au Sud en présentant l’arrière. Un second coup est tiré dans les mêmes conditions et je donne alors l’ordre de tirer ce qui est fait rapidement et dans de bonnes conditions. Le sous-marin répond aussitôt par un 3e coup. Mais encadré par les 4 obus que nous lui avons envoyés il vire de bord et disparaît dans la brume.
Un vapeur se trouvait plus au Sud, faisant route à l’Ouest. J’ai hissé le signal de s’écarter et j’ai couru sur lui. Il avait probablement entendu la canonnade et a disparu à son tour dans les bancs de brume (navire neutre avec pavillon rouge). Un quart d’heure après l’attaque, nous avons distinctement perçu 5 coups de canon, de même son que le canon du sous-marin.

Un trois-mâts de construction ancienne, à perroquets pleins, avait coupé notre route une heure auparavant, faisant route grand largue au Nord.

L’équipage s’est bien comporté et l’ordre a été parfait, tant sur le pont que dans la machine.

Rapport de l’officier enquêteur de Boulogne. LV Benier.

Le rapport du capitaine relate exactement les phases du combat pendant lequel le sous-marin tira 3 coups remarquables par leur justesse, et le MOGADOR 4 coups, son tir étant réglé au 3e coup à 6000 m. Le capitaine, supposant une attaque à fond du sous-marin, modéra la vitesse de tir comme le recommandent les instructions, dans le but d’économiser les munitions. C’est ainsi que la MOGADOR ne tira que 4 coups en 10 minutes.


Le sous-marin semble avoir été un navire de grande dimension (80 m environ) car le kiosque et quelques parties accessoires qui seules émergeaient, paraissaient d’un grand modèle. Il a été impossible de distinguer la pièce qui tirait et qui paraissait unique. Son calibre n’a pu être évalué. La vitesse du sous-marin n’a pu être appréciée et aucun appareil de TSF n’était visible. Petit mât sur l’avant. Sous-marin de couleur grise. Le capitaine pense avoir vu un gros périscope sur l’arrière. Voici la silhouette supposée du sous-marin.

Le capitaine et l’armement de la pièce ont fait preuve de sang froid en la circonstance. Les hommes du pont ont organisé spontanément le passage des munitions. Ceux de la machine sont restés à leur poste.

Il est regrettable que la MOGADOR n’ait pas été pourvu de TSF car il aurait pu informer les patrouilleurs de Cherbourg, ainsi que les 3 grands destroyers anglais qu’il avait croisés vers 12h30 et qui pouvaient encore se trouver dans le voisinage.

23 janvier 2021

Sous-Marin Saïgon Naïade - Lynx - Protée Esturgeon - Perle1906 Marine Indochine Foudre

Sous-Marins  à Saïgon 1906

Les rivalités sont grandes en Extrême-Orient (Angleterre - Pays-Bas - Espagne -Russie - Japon- Portugal). Le Japon et la Russie viennent de s'affronter dans une guerre qui a duré un an et demi (sur l'eau Tchemulpo - Port-Arthur).

La France va protéger ses ports d'Extrême-Orient.

La classe Naïade est une classe de sous-marins construits par les arsenaux à Cherbourg, à Toulon  et à Rochefort-sur-Mer.

 

Cette classe tire son nom du premier sous-marin de la série la Naïade. Emile Bertin les appelera les "Noyades".
Ces vingt sous-marins sont dessinés par l'ingénieur Gaston Romazzotti. Il s'agit en fait de torpilleurs sous-marins surnommés « Les Fritures » ou encore « Les Noyades ». L'ordre de mise en chantier est ordonné le 13 avril 1901.

Une affaire de famille

Gaston Romazzotti est né à Molsheim (Alsace) le 26 juillet 1855 et dècède à Paris le 18 septembre 1915. Ingénieur naval sorti de polytechnique, il est le neveu de Gustave Zédé. Gustave Zédé reprend en 1888 le projet du premier sous-marin le Gymnote selon des plans de son ami et associé Henri Dupuy de Lôme décédé avant de voir aboutir ce projet. Le frère de Gustave Zédé, le général Charles Zédé, épouse Claire Dupuy de Lôme, la fille de l'ingénieur Henri Dupuy de Lôme).

 

Ces submersibles sont spécialement conçus pour la garde des rades et des ports. Ils ont servi de 1905 à 1914 à Dunkerque (Nord), La Pallice (Charente-Maritime), Toulon (Var), Bizerte (Tunisie) et Saïgon (Vietnam).


Les vingt sous-marins de ce type sont :

  • Naïade (Q-015) : 1905 – 1914 – Vendu à Cherbourg

  • Protée (Q-016) : 1904 – 1914 – Vendu à Saïgon (Vietnam)

  • Perle (Q-017) : 1904 – 1912 [1] – Vendu à Saïgon (Vietnam)

  • Esturgeon (Q-018) : 1904 – 1912 [1] – Vendu à Saïgon (Vietnam)

  • Bonite (Q-019) : 1905 – 1914 [1] – Vendu à Toulon

  • Thon (Q-020) : 1905 – 1914 [1] – Coule devant Cap Bon (Tunisie)

  • Souffleur (Q-021) : 1905 – 1914 [1] – Vendu à Bizerte (Tunisie)

  • Dorade (Q-022) : 1905 – 1914 [1] – Vendu à Toulon

  • Lynx (Q-023) : 1904 – 1914 – Vendu à Saïgon (Vietnam)

  • Ludion (Q-024) : 1904 – 1914 [1] – Vendu à Cherbourg

  • Loutre (Q-025) : 1904 – 1914 [2] – Vendu à Rochefort-sur-Mer

  • Castor (Q-026) : 1904 – 1914 [2] – Désarmé

  • Phoque (Q-027) : 1905 – 1914 [2] – Vendu à Rochefort-sur-Mer

  • Otarie (Q-028) : 1905 – 1914 [2] – Vendu à Rochefort-sur-Mer

  • Méduse (Q-029) : 1905 – 1914 [2] – Vendu à Rochefort-sur-Mer

  • Oursin (Q-030) : 1905 – 1914 [2] – Vendu à Brest

  • Grondin (Q-031) : 1906 – 1913 [1] – Vendu à Bizerte (Tunisie)

  • Anguille (Q-032) : 1907 – 1914 [1] – Vendu à Toulon

  • Alose (Q-033) : 1907 – 1914 [1] – Désarmé

  • Truite (Q-034) : 1905 – 1914 [1] – Vendu à Bizerte (Tunisie)


(1) bâtiment construit à Toulon
(2) bâtiment construit à Rochefort

Caractéristiques

Caractéristiques

Type de coque

Sous-marin à simple coque


Tonnage surface

70,24 t


Tonnage en plongée

73,32 t


Longueur

23,76 m


Largeur

2,26 m


Tirant d'eau

2,62 m


Vitesse en surface

7,20 nœuds


Vitesse en plongée

5,98 nœuds


Immersion maximale de sécurité

30 m


Équipage (off + s-off + mat.)

2 + 11


Armement

2 tubes de 450 mm + 2 torpilles de 450 mm


Motorisation | 1 moteur au benzol de 80 ch + 1 moteur électrique de 92 ch



Propulsion

1 hélice


Source : - Caractéristiques, histoire et destin des sous-marins français


A Saïgon : Protée / Lynx/Esturgeon/Perle

Le Protée est  construit à Cherbourg.


De classe Naïade, le submersible est mis sur cale le 3 avril 1901. Il est lancé le 8 octobre 1903
Il est affecté à la défense des rades et des mouillages de l'Indochine du Sud. 

Le Protée et le Lynx seront transportés à Saïgon par la Foudre.
Condamné le 27 mars 1914, il est désarmé puis vendu à Saïgon le 3 mars 1920








Torpilleur sous-marin type Naïde (1904 - 1914)

Chantier Cherbourg
Commencé : 03.04.1901
Mis à flot : 08.10.1903
En service : 12.04.1904
Retiré : 21.05.1914
Caractéristiques : 70 t ; 23,76 x 2,26 m ; Romazzotti ; 73t.pl ; 1 moteur benzol 57 cv ; 1 moteur électrique 92 cv ; 8 nds ; 12 h ; II TLT. 450 à déclenchement + 11 torp.

Transport vers Saïgon du 22.04 au 15.06.1904 : De Cherbourg pour Saïgon avec la "LYNX", embarqué sur le transport "FOUDRE"
27.03.1914 : Condamné
21.05.1914 : Rayé
03.03.1920 : Vendu à Saïgon à M. Tran Song Fay pour 810 piastres

Sources :
Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005

En 1906, affecté à la 1ère Flottille de sous-marins des mers de CHINE.
Commandant (du 16 septembre 1905) : Lucien ANCELIN, Lieutenant de vaisseau.
Second (du 5 janvier 1906): Jules BERGEON, Enseigne de vaisseau.

En 1908, même affectation.
Commandant (du 1er juin 1907) : Eugène MORRIS, Lieutenant de vaisseau.
Second (du 26 septembre 1906) : Georges DESMAZURES, Enseigne de vaisseau.

En 1909, Flottille de sous-marins des mers de CHINE.
Commandant (du 8 janvier 1908) : Jean VINSOT, Lieutenant de vaisseau.
Second (du 1er juillet 1908) : Eugène DEFFORGES, Enseigne de vaisseau.

En 1911, Station des sous-marins de SAÏGON.
François BOLUIX (du 1er mars 1911), Lieutenant de vaisseau, Commandant un sous-marin armé et le groupe de sous-marins en réserve ("PROTÉE", "PERLE", "ESTURGEON", "LYNX").
Second (du 8 mars 1911) : Louis BARTHÉLEMY de SAIZIEU, Enseigne de vaisseau.




Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...