01 juillet 2020

le zeppelin L49 à Bourbonne Les bains Octobre 1917 guerre 14-18

le zeppelin L49 à Bourbonne les Bains - Octobre 1917 guerre 14-18

En l'absence de courriers marins nous allons parler d'aérostation et de dirigeables. Une carte postale de 1917 trouvée dans une brocante avant confinement nous montre un zeppelin abattu à Bourbonne les Bains. Il s'agit du n° de machine LZ 96 et immatriculé L 49. Il a un volume de 55800M3.
Il effectue son premier vol le 13 août 1917. Il est utilisé par la Kaiserliche Marine, la marine impériale.


L'escadrille 152 a adopté comme emblème collectif un crocodile, généralement peint en jaune et vert, représenté de profil, la gueule ouverte.

Le LZ.49 (=LZ96) est commandé par Hans Gayer, il emporte 2 tonnes de bombes et a une autonomie de 22 heures. Il survole les environs de Reims, Bar-le-Duc et Épinal. En Lorraine, il est attaqué vers 8H par des avions de l'escadrille N 152 basée à Corcieux dans les Vosges (8ème Armée) et qui est commandée par le Lieutenant Lefèvre. La tactique consiste à attaquer le LZ49 chaque fois qu'il tente de prendre de l'altitude. Le commandant décide de poser son dirigeable à 5 kilomètres de Bourbonne-les-Bains sur un terrain 
partiellement boisé. 

L'équipage réussit à quitter le LZ.49, mais menacé par des habitants déterminés, il ne parvient pas à incendier le Zeppelin.

Trois aviateurs de la N 152 atterrissent à proximité et le commandant Gaye se rend au Lieutenant Lefèvre avec ses 17 hommes d'équipage.

La presse rend largement compte de cette victoire (cf. Le Pays de France N° 159 du 01/11/1917, La Guerre Aérienne N°54, J'ai Vu 155...dont certaines illustrations sont reproduites sur cette page).


Lisons donc l'Ouest-Eclair du 22 octobre 1917.






Paris, 21 octobre. 


Le Zeppelin de Bourbonne-les-Bains
a été contraint d'atterrir par cinq avions
de l'escadrille n° 152.


Ces avions ont atterri auprès
de lui immédiatement
et ont fait l'équipage prisonnier,
l'empêchant
 ainsi de détruire le dirigeable
qui reste intact entre nos mains.
L'hypothèse générale admise par nos confrères du matin à propos de la folle randonnée des mastodontes aériens est la suivante. C'est au retour de leur raid sur l'Angleterre que les zeppelins, trompés par le brouillard et pousses par le vent, auraient survolé le territoire français et auraient vogué au hasard vers le sud-est. Telle n'est pas cependant l'opinion de plusieurs officiers aviateurs qui ont suivi de près les péripéties de la gigantesque équipée et plus particulièrement du commandant d'une escadrille de chasse qui a tenu l'air la plus grande partie de la nuit de vendredi à samedi, à la recherche des pirates.
Que les zeppelins, nous dit-il, qui ont survolé la. France soient les mêmes que ceux qui ont jeté des bombes sur l'Angleterre, c'est peut-être vrai en ce qui concerne un ou deux appareils, dont le passage fut signalé vers 11h15. près Saint-Quentin et un peu plus tard entre Noyon et Compiègne Mais il- est certain que si les autres, ceux du moins qui ont terminé leur course dans le Midi de la France, étaient venus d'Angleterre, ils eussent été aperçus d'un point quelconque de la côte, puis en cours de route



« Au contraire. c'est dans l'est que la plupart des dirigeables ont été signalés, marchant vers le sud et non pas comme il a été dit, cherchant à regagner les villes allemandes. L'itinéraire des zeppelins tel qu'approximativement on peut le reconstituer, semble être jalonné par les régions de Nancy, Langres, Chaumont, Dijon et Lyon nui semble avoir été le point de concentration des appareils ennemis. Peut-être d'ailleurs la ville de Lyon était-elle le lieu de ralliement et de jonction des zeppelins venus directement d'Allemagne et de ceux ayant fait un détour par l'Angleterre.

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris


Ce qui donne plus de force à cette opinion o est nue le zeppelin signalé vers Saint-Quentin, revenant d'Angleterre, est aperçu à La Roche, puis à Auxerre puis Maçon. Ce ne Peut donc Atre un simple effet du hasard que tous les zeppelins en promenade se soient rencontrés près de Lyon. D'ailleurs, pour tous ceux qui connaissent ies derniers perfectionnements apportés aux zeppelins, récemment sortis de Friedrichshafen. appareils de T. S. F. leur permettant de se tenir en contact avec leur boussole d'une précision absolue, moyens de recherche et de contrôle de la route suivie il est inadmissible que huit zeppelins aient pu s'égarer.

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris

PARIS. 21 octobre. Deux de nos confrères Marcel Nadaud, de la Liberté et Babin, de L'Illustration, ont pu assister à plusieurs phases de la lutte aérienne d'hier. Voici le carnet de route de M. Nadaud

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris

7 heures du matin. Un champ en bordure d'une grande route dans la région de Lunéville. Le premier Zeppelin effondré flambe au soleil. Il vient d'être abattu au septième coup par une section d'artillerie antiaérienne. La carcasse est la proie de l'incendie. A 20 mètres la nacelle a été projetée. Une hélice en bois d'au moins quatre mètres tient encore à l'arbre, d'un moteur presque intact. Il y a du sang partout, sur la peinture noire de la carène, sur les bouteilles thermos. Dans l'enchevêtrement des commandes, j'aperçois une botte encore entourée d'un bloc de glace. Le froid qu'ont enduré les équipages pendant cette nuit tragique a du être effroyable. Les sept cadavres retrouvés étaient vêtus de combinaisons de laine de papier et de cuir.




le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris
Les caractéristiques de ce croiseur aérien paraissent être les suivantes 177 mètres de long, 20 mètres de large et 30.000 mètres cubes de capacité; six mitrailleuses, dont deux installées sur la superstructure quatre moteurs Mercédès de 200 chevaux chacun. Rayon d'action, 800 kilomètres. Hauteur d'ascension maxima, 6.000 mètres. Charge d'explosifs, 11.500 kilos. Au moment où il a été descendu il volait au-dessus de 5.000 mètres, et j'insiste sur l'habileté de nos artilleurs qui l'ont envoyé au sol au septième coup.



Midi. Dans le bureau du général commandant l'armée, nous suivons avec son état-major les péripéties de chasse engagée. Les renseignements commencent à parvenir. Revenant d'Angleterre sept Zeppelins sont signalés sur le territoire français. La nuit était en effet extrêmement pure, mais au matin, la brume s'est levée et les croiseurs à bout d'essence perdus dans le brouillard, cherchent péniblement la route du retour.

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris


13 heures. Les premiers rapports de la direction de l'aviation nous sont téléphonés. Cinq de nos avions, deux Spads et trois Nieuport sont parvenus, 6.000 mètres, à prendre contact avec deux Zeppelins qui suivent la direction de Neufchateau. Les avions ont brûlé chacun cinq cents cartouches. L'ennemi répond avec courage, mais semble désemparé. 
14 heures. On signale de Lamarche dons les Vosges, qu'un Zeppelin a essayé d'atterrir pour se procurer de force de l'essence. Puis il est remonté précipitamment, laissant à terre cinq blessés.

15 heures. Le général envoie deux groupes d'auto-canons à la poursuite de deux ennemis signalés vers Bourbonne. 
Les avions de chasse sont toujours au contact. « Ah si mon petit Guynemer était là » murmure le général. C'est la plus belle oraison funèbre au glorieux et cher disparu.

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris



17 heures. Le commissaire spécial de Pontarlier signale qu'un Zeppelin venant de France. traverse la frontière.

18 heures. Rapport des directeurs de chaque bureau de l'état-major. C'est un soir de victoire. Les yeux de tous les officiers brillent d'une indicible joie. Le général sourit et lisse sa moustache grise






Le comte Ferdinand Adolf August Heinrich von Zeppelin, né le 8 juillet 1838 à Constance (Grand-duché de Bade) et mort le 8 mars 1917, est un militaire et ingénieur allemand. Il a été le fondateur des sociétés Zeppelin (Luftschiffbau Zeppelin et Zeppelin-Staaken) et l'inventeur des aéronefs (ballon dirigeable) portant son nom.


















Sources :
Ouest-Eclair
Gallica Bnf 

Collection numérique : Photographies de l'Agence Roll
https://jmpicquart.pagesperso-orange.fr/dirigeableL49.htm
http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille152.htm

30 juin 2020

Henri Guillaumet et les Andes


Henri Guillaumet 

Ce timbre évoque les pionniers de l'aviation, les héros de l'aéropostale.
Nous parlerons plus spécialement d'Henri Guillaumet. 




Le développement de la poste aérienne est intimement lié à l’histoire de l’aviation. C'est aussi une révolution dans l'histoire de la communication : il fallait auparavant un mois à un courrier pour atteindre l’autre côté de l’Atlantique par bateau ! Une correspondance entre deux individus situés de part et d’autre de l’Atlantique prenait donc deux mois… Les premiers timbres de poste aérienne apparaissent en 1927 en France.


L'expédition de courrier et de petits paquets par la poste aérienne nécessitant un affranchissement plus important que l'expédition par la route, le train ou le bateau, les postes ont émis des timbres portant la mention « poste aérienne » et dont la valeur faciale était beaucoup plus forte que celle des timbres-poste habituels.

Souvent, ces timbres ont porté des figurines liées au thème de l'aviation : pilotes pionniers, appareils historiques, vues de ville depuis le ciel, etc.

Actuellement, l'évolution du transport postal fait que la plupart des expéditions par les postes vers une destination lointaine passent par la voie aérienne. Les timbres de poste aérienne sont souvent de simples timbres de fortes valeurs pour composer des affranchissements qui ne sont pas forcément liés à une expédition aérienne (exemple : affranchissement en timbres d'un colis). Cependant, la plupart des éditeurs de catalogues de timbres classent ces timbres toujours après les timbres-poste « normaux », à l'exception de l'éditeur allemand Michel qui classe les émissions dans leur stricte chronologie.


Henri Guillaumet travaillait dans l'aviation commerciale chez Latécoère. Affecté d'abord la liaison Casablanca-Dakar, puis au légendaire parcours qui doit survoler l'Amérique du Sud de Buenos Aires à Santiago du Chili.













C'est sur cette ligne que le 13 juin 1930 il capote en plaine Cordillère des Andes. Les souffrances qu'il endura alors et l'énergie qu'il déploya nous ont valu quelques-unes des plus belles pages de son ami Saint-Exupéry. Sur le timbre, l'avion écrasé dans la montagne rappelle cet épisode.




Il réalisa en 1934 avec Mermoz sur l'Arc-en-ciel, de l'ingénieur Couzinet, la traversée de l'Atlantique Sud, une performance qu'il devait renouveler quatre-vingt-quatre fois par la suite.

Le Latécoère 521 que l'on voit en haut du timbre lui permit de réaliser à partir de 1938 des traversées d'étude de l'Atlantique Nord, dont une liaison directe New-york-Biscarosse la seule par Hydravion.























































Poussées par un fort vent d'ouest, des masses d'air humide venues du Pacifique déferlent sur la cordillère des Andes lorsque le biplan décolle de l'aéroport de Santiago du Chili, à 8 heures du matin, ce vendredi 13 juin 1930. Le petit Potez 25 de l'Aéropostale, où le pilote a eu du mal à glisser sa carcasse imposante et le sac du courrier, grimpe vaillamment pour gagner de l'altitude.

Aux commandes, Henri Guillaumet se sent d'humeur combative. La veille, le "Santiajeu" ("Santiago du jeudi") a perdu une journée, mais les Américains de la Pan Air ne volent pas ce matin, c'est une bonne occasion de marquer un point sur la concurrence. Les 450 chevaux du moteur Lorraine tirent le petit avion à travers les nuages, des brumes d'embruns fouettent le pare-brise. Bientôt, l'air devient vif sur les joues, la lumière perce la ouate, et l'avion surgit en plein soleil, à 6 000 mètres d'altitude.


A l'horizon nord, les nuages bourgeonnent jusqu'à 8 000 ou 9 000 mètres d'altitude, engloutissant le massif de l'Aconcagua. La veille, Guillaumet a dû rebrousser chemin sur cette voie-là, l'itinéraire habituel, qui suit la voie ferrée du Transandin en frôlant le plus haut sommet d'Amérique latine.


Cette fois, il va tenter de passer plus au sud, dans un secteur au relief moins agressif. Des volcans aux formes arrondies y dominent un lac sombre, la laguna del Diamante. L'itinéraire a été reconnu mais il est peu utilisé : la région est inhabitée et, en cas de panne, il n'y a aucun secours à attendre.



Ce vendredi, la météo de Mendoza, le point de destination, dit : "Ciel couvert avec trous." En plein hiver austral, la traversée s'annonce chahutée. Mais Henri Guillaumet en a vu d'autres. A 28 ans, il entame sa 92e traversée de la Cordillère. Bercé par la musique d'orgue du petit moteur, il s'abandonne à la monotonie du vol, fouillant les nuages du regard à la recherche d'une trouée qui lui fournirait un indice sur sa position.


Soudain, le Potez est secoué brutalement. Happé par un puissant courant descendant, il plonge dans des nuages de neige. C'est son ami Antoine de Saint-Exupéry qui a raconté la scène pour lui dans Terre des hommes : "Aussitôt, je lâchai les commandes, me cramponnant au siège pour ne point me laisser projeter au-dehors. Les secousses étaient si dures que les courroies me blessaient aux épaules et eussent sauté."



Le 13 juin 1930, alors qu’il traverse les Andes pour l’Aéropostale, il est pris dans une tempête de neige et son avion s’écrase près du lac Laguna Diamante située à une altitude de 3 250 m. En plein hiver austral, l’aviateur marche cinq jours durant avec l’espoir que l’on trouve son corps ; sans quoi sa femme ne toucherait la prime d’assurance qu’après quatre années. Lorsqu’Antoine vient le récupérer, Henri lui dit cette phrase transcrite dans Terre des hommes :

« Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait »

La pénible odyssée de l'aviateur Guillaumet en Argentine




Buenos-Ayres, 21 juin. Le pilote St-Exupery, a ramené en avion à Mendoza l'aviateur Guillaumet dont on était depuis quelques jours sans nouvelles Ce dernier qui a les pieds enflés mais ne porte aucune blessure a déclaré que le vendredi 13 juin, une tempête l'avait obligé à atterrir dans la vallée Diamante située dans la Cordillère près du volcan Maipu et recouverte d'une couche de neige de 20 mètres d'épaisseur. L'appareil a capoté et c'est miracle que l'aviateur se soit retrouve sain et sauf

Le lendemain, il est parti à pied muni d'une boussole, il a marche pendant trois jours et trois nuits sans arrêt pour réagir contre le froid. Ayant glissé dans un précipice de 800 mètres de profondeur, il a perdu son sac de vivres et est resté deux jours sans nourriture. Malgré l'épuisement et le découragement, il a poursuivi sa route et a pu atteindre une cabane ou des policiers argentins l'ont recueilli. La population de Mendoza a acclamé l'aviateur français. Il sera ramené en avion à Buenos-Aires.




Terre des hommes, chap II, les camarades, éd Folio, p.47

« Dans la chambre de Mendoza où je te veillais, tu t’endormais enfin d’un sommeil essoufflé. Et je pensais : “Si on lui parlait de son courage, Guillaumet hausserait les épaules. Mais on le trahirait aussi en célébrant sa modestie. Il se situe bien au-delà de cette qualité médiocre. S’il hausse les épaules, c’est par sagesse. Il sait qu’une fois pris dans l’événement, les hommes ne s’en effraient plus. Seul l’inconnu épouvante les hommes. Mais, pour quiconque l’affronte, il n’est déjà plus l’inconnu. Surtout si on l’observe avec cette gravité lucide. Le courage de Guillaumet, avant tout, est un effet de sa droiture.” Sa véritable qualité n’est point là. Sa grandeur, c’est de se sentir responsable. Responsable de lui, du courrier et des camarades qui espèrent. Il tient dans ses mains leur peine ou leur joie. Responsable de ce qui se bâtit de neuf, là-bas ; chez les vivants, à quoi il doit participer. Responsable un peu du destin des hommes, dans la mesure de son travail. »


Un chasseur italien devait l'abattre en novembre 1940 au dessus de la Méditerranée

Sources :
Ouest-Eclair 

https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2005/07/21/guillaumet-heros-postal-par-charlie-buffet_674302_3208.html

https://www.philatimbre.fr/guillaumet-et-codos-1896-1960-yt-n-pa48-1973

29 juin 2020

BEM MONGE Mission Raphaël 2020

BEM MONGE Mission Raphaël 2020

Brest Recouvrance FINISTERE 26-6-2020

Mon premier emploi a été chez St-Raphaël l'apéritif à l'informatique. Gamma 10 puis GE400... C'était aussi une équipe cycliste de la fin des années 50.


avec modération

Raphaël… patron du renseignement


Le saviez-vous ? Guide et protecteur de Tobie, l’archange Raphaël, qui donne son nom à cette opération, a été désigné saint patron et protecteur du renseignement militaire.


Le 28 septembre 1989, Mgr Dubost, évêque aux armées françaises, a en effet intronisé Saint-Raphaël comme le saint patron de l’École interarmées du renseignement et des études linguistiques. Le 15 avril 1998, par décret, il a même étendu la protection de Saint-Raphaël à l’ensemble des unités et services du renseignement militaire.

Saint-Raphaël, dont le nom signifie « Dieu nous guérit » ou « le remède de Dieu » est l’un des trois archanges avec Gabriel et Michel. Il n’apparaît dans la Bible qu’une seule fois dans le « livre de Tobie ».


BEM Monge photo JM Bergougniou
Le BEM Monge est un élément fondamental du dispositif d’essais dimensionné pour recueillir et exploiter tous les paramètres des tirs de missiles en vol. Il est adapté aux programmes balistiques futurs qui mettront en œuvre de plus en plus d’objets avec une furtivité accrue. C’est un centre d’essais mobile unique en Europe.



BEM Monge photo JM Bergougniou


D’une longueur de 225,6 mètres pour une largeur de 24,8 mètres et affichant un déplacement de 21.040 tonnes, le Monge est propulsé par deux moteurs de 4 500 CV, lesquels lui permettent de naviguer à la vitesse de 16 noeuds. Il est aussi doté de 6 diesels alternateurs de 1 500 KW chacun [soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 15.000 habitants] afin d’alimenter ses nombreux instruments de mesure et de suivi.
En effet, ce navire est équipé d’un radar de recherche aérienne, de 2 radars de navigation, de 10 radars et antennes de trajectographie ainsi que de capteurs optroniques et de télémétrie.
BEM Monge photo JM Bergougniou

L’histoire, selon la Bible : Tobie, un Israélite de la tribu de Nephtali, est envoyé par son père aveugle recouvrir une dette en Médie. Au cours de ce voyage, Tobie rencontre sa future femme Sara et pêche un poisson dont le cœur, le foie et le fiel vont permettre de guérir la cécité du père.
BEM Monge photo JM Bergougniou

Tout au long de sa mission, Tobie est guidé par Raphaël qui utilise déjà l’ensemble des savoir-faire qui caractérisent aujourd’hui les militaires de la brigade de renseignements de l’Armée de Terre (BRENS) : infiltration en zone ennemie, maîtrise de l’environnement, opportunité, éclairage, humilité et discrétion…
En prévision des essais de tirs de missiles prévus au large du Finistère avec la DGA, plusieurs navires de soutien de l’armement français Jifmar Offshore ont rejoint la base navale, ces derniers jours.
BEM Monge photo JM Bergougniou


Fruit d’une longue préparation, ce tir a nécessité la participation de tous les acteurs du domaine : la Marine nationale, les industriels ArianeGroup et Naval Group, les différentes forces du ministère des armées et de l’intérieur impliquées, les coopérants CEA et ONERA en cohérence avec la direction de programme DGA et le centre d’expertise DGA Essais en vol.

Cet essai a été piloté depuis le site Landes de DGA Essais de missiles basé à Biscarrosse.
BEM Monge photo JM Bergougniou


Avec ses différents moyens disposés sur la façade atlantique (Quimper (29), Hourtin (33) et Biscarrosse (40), et le navire « Monge »), ce sont près de 500 personnes impliquées dans le pilotage de l’essai.

Les premières études ont été lancées depuis plusieurs années et plus de deux mois ont été nécessaires pour déployer les moyens et qualifier le dispositif.

L’ensemble de ses ressources permettent de réaliser l’essai dans des conditions optimales de sécurité pour les personnes et les biens. Des zones sont totalement évacuées de toute présence dans l’espace aérien et maritime tout au long de la séquence d’essai.

Conduire un tel essai est très complexe. Il exige des compétences pointues dans des domaines très techniques (ingénierie, calculs, radars, optiques, télécommunication) et mobilise des moyens fixes et mobiles, parfois uniques, de trajectographie, d’observation optique et optronique, de télémesure et de téléneutralisation et de télécommunication.
Dans un premier temps, le navire spécialisé Jif Xplorer est arrivé vendredi 19 mai. Basé habituellement à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), c’est le navire de soutien du centre d’essais des Landes.

BEM Monge photo JM Bergougniou

Un robot sous-marin

Cette semaine, les moyens se sont encore renforcés avec trois autres navires : les deux premiers, jeudi 4 juin : le Jif Surveyor, lui aussi de Bayonne, et l’Avenir, d’Arcachon (Gironde). Le troisième, vendredi 5 juin : le Jif Lacydon, navire de transport de personnes.

Le Jif Surveyor est un navire support de Rov (Remotely Operated underwater Vehicle), autrement dit un véhicule sous-marin téléguidé. L’Avenir, un catamaran d’intervention appartenant à la Société offshores services (SOS).

Opération « Raphaël »

En complément de bâtiments militaires, ces navires vont participer à l’opération « Raphaël ».
BEM Monge photo JM Bergougniou


Mardi 9 et jeudi 11 juin 2020, DGA Essais de missiles va en effet procéder à des essais en vol au large du Finistère sud.

Des zones réglementées temporaires et zones dangereuses temporaires ont été créées au large de Penmarc’h afin d’empêcher tout survol aérien durant les essais.

Des zones de régulation et d’interdiction à la navigation seront également mises en place. Ces zones réglementées et dangereuses étant en vigueur jusqu’au 17 juillet, un report pourrait être envisagé jusqu’à cette date, si besoin.

De tels essais ont déjà été effectués en 2018 et en 2016.

En 2013, un tir de missile balistique M51, effectué depuis le sous-marin nucléaire lanceur d’engins Le Vigilant, s’était soldé par un échec : le M51 s’était autodétruit en vol.


sources :

28 juin 2020

BSM Loire

BSM Loire - Q853

Bernard Hily nous adresse quelques photos de l'ex BSM Loire devenu Q 853



Envoi de photos de l’ex-LOIRE transféré de la base navale au 5ème bassin du port de commerce pour les préparatifs pour son remorquage au chantier de démolition à Gand (Belgique.)

photo Bernard Hily
Mise sur cale le 9 juillet 1965, la Loire, a été mise à flot le 1er octobre 1966 et admise au service actif le 17 octobre 1967. C'est le cinquième et dernier d'une série de bâtiments initialement destinés au soutien logistique d'une force navale. A ce titre, la Loire a toujours eu pour mission principale le soutien et le commandement d'une Force de Guerre des Mines déployée, et l'entretien des bâtiments qui la composent au port base.

Pour réaliser cette mission, la Loire dispose d'ateliers spécialisés qui lui permettent d'intervenir tant sur les matériels électroniques complexes mis en oeuvre par les chasseurs de mines tripartites de type Éridan que sur leur coque en combiné verre-résine et autrefois sur les chasseurs de type Circé, sans oublier l'ensemble des installations communes à tous les types de bâtiments qui apprécient les compétences des ateliers mécanique générale, chaudronnerie, armes...
photo Bernard Hily



 En bientôt plus de quarante ans de services, la Loire aura été déployée sur presque toutes les mers : de l'océan Glacial Arctique, pour assurer la police de la Grande Pêche sur les bancs de Terre Neuve, à l'océan Indien où elle supporte par deux fois le déminage du canal de Suez, et deux autres fois celui du golfe Persique, l'histoire atypique de la Loire sera toujours associée à des noms de constellations, ceux des dragueurs et chasseurs de mines dont elle a toujours été la "Maman". La Loire avait pour ville marraine Saint-Etienne dans la Loire.



BSM Loire en mer d'Irlande photо JM Bergougniou



La Loire est mise en réserve le 7 septembre 2009. Son retrait définitif du service actif a lieu le 24 octobre 2009.
Par décision du 30 novembre 2009, la Loire est condamnée et sa coque, destinée à la déconstruction, prend le nom de Q853.



photo Bernard Hily



BSM Loire en mer d'Irlande photо JM Bergougniou



photo Bernard Hily

BSM Loire en mer d'Irlande photо JM Bergougniou

photo Bernard Hily

BSM Loire en mer d'Irlande photо JM Bergougniou


photo Bernard Hily

BSM Loire CMT Céphée en mer d'Irlande photо JM Bergougniou

photo Bernard Hily


photo Bernard Hily

merci à Bernard Hily

26 juin 2020

Marion Dufresne OP1/2020 - TAAF - TROMELIN 1er mai 2020

Marion Dufresne OP1/2020 - TAAF - TROMELIN 1er mai 2020

Le Marion Dufresne a quitté ce jour La Réunion pour faire route vers les archipels Crozet et Kerguelen puis les îles Saint-Paul et Amsterdam, administrés par la collectivité des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Nous avons déjà évoqué dans envelopmer l'OP1/2020 du Marion Dufresne. Nous avions parlé de Crozet, Kerguelen, Amsterdam. Il ne manquait pour être complet le passage à TRomelin le 1er mai 2020. L'enveloppe vient d'arriver

http://envelopmer.blogspot.com/2020/05/marion-dufresne-op12020-taaf-kerguelen.html




25 juin 2020

Humour dans le carré par Donec - ah ces britanniques

ah ces Britanniques

Bonjour la compagnie,

Nous, marins, avons une faiblesse pour les Britanniques, pas les garçons bien sûr qui nous ont étrillés régulièrement au cours des siècles mais pour leurs épouses qui profitent de ce que les maris ont le dos tourné pour nous réserver le meilleur accueil qui soit. Nous avons en mémoire la terrible et fourbe affaire de Mers el Kébir où le petit père Churchill profitant d’un amiral français pusillanime nous réduisit à l’impuissance.


Il remit ça avec les Italiens à Tarente. Les Anglais lançaient leurs torpilles à partir de biplans antédiluviens : les Feray Swordfish. Le courage des pilotes britanniques défiait l’imagination. Les officiers de sa Gracieuse Majesté n’en restèrent pas là et décidèrent un nouveau bombardement sur Gênes où les Français s’étaient déjà fait la main. Ce sera l’opération « Grog » » le 8 février 1941.

Il reste de ce moment d’Histoire un obus que chacun peut découvrir dans la cathédrale. Comment est-il arrivé là, alors que les cibles étaient dans le port ? Je dois l’anecdote à l’ami Jon. Je le laisse évoquer l’événement.


« L’accident commence quand l’officier qui devait effectuer les calculs balistiques depuis la tour du directeur de tir du cuirassé HMS MALAYA s’est senti mal. Il a été remplacé illico par un jeune midshipman qui n’avait jamais touché les instruments auparavant, Henry Atfield. Il ignorait que les calculs devaient se faire à l’envers. Donc il a donné un ordre de pointage erroné mais par coup de chance l’obus n’a pas explosé. Henry de protestant qu’il était s’est dès le lendemain converti au catholicisme ».


Après la guerre il devint le responsable du « SHOM » britannique.

Disparu à 88 ans, il aura effectué toute sa vie durant des pèlerinages à la cathédrale San Lorenzo de Gênes.

A la semaine prochaine

Donec

PIERRE DAC Les Français parlent aux Français humoriste résistant Radio Londres

 PIERRE DAC   Création et gravure Elsa Catelin - Timbre : d'ap. photo © AGIP / Bridgeman Images - Contour feuille : d'ap. photos arc...