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01 juillet 2020

le zeppelin L49 à Bourbonne Les bains Octobre 1917 guerre 14-18

le zeppelin L49 à Bourbonne les Bains - Octobre 1917 guerre 14-18

En l'absence de courriers marins nous allons parler d'aérostation et de dirigeables. Une carte postale de 1917 trouvée dans une brocante avant confinement nous montre un zeppelin abattu à Bourbonne les Bains. Il s'agit du n° de machine LZ 96 et immatriculé L 49. Il a un volume de 55800M3.
Il effectue son premier vol le 13 août 1917. Il est utilisé par la Kaiserliche Marine, la marine impériale.


L'escadrille 152 a adopté comme emblème collectif un crocodile, généralement peint en jaune et vert, représenté de profil, la gueule ouverte.

Le LZ.49 (=LZ96) est commandé par Hans Gayer, il emporte 2 tonnes de bombes et a une autonomie de 22 heures. Il survole les environs de Reims, Bar-le-Duc et Épinal. En Lorraine, il est attaqué vers 8H par des avions de l'escadrille N 152 basée à Corcieux dans les Vosges (8ème Armée) et qui est commandée par le Lieutenant Lefèvre. La tactique consiste à attaquer le LZ49 chaque fois qu'il tente de prendre de l'altitude. Le commandant décide de poser son dirigeable à 5 kilomètres de Bourbonne-les-Bains sur un terrain 
partiellement boisé. 

L'équipage réussit à quitter le LZ.49, mais menacé par des habitants déterminés, il ne parvient pas à incendier le Zeppelin.

Trois aviateurs de la N 152 atterrissent à proximité et le commandant Gaye se rend au Lieutenant Lefèvre avec ses 17 hommes d'équipage.

La presse rend largement compte de cette victoire (cf. Le Pays de France N° 159 du 01/11/1917, La Guerre Aérienne N°54, J'ai Vu 155...dont certaines illustrations sont reproduites sur cette page).


Lisons donc l'Ouest-Eclair du 22 octobre 1917.






Paris, 21 octobre. 


Le Zeppelin de Bourbonne-les-Bains
a été contraint d'atterrir par cinq avions
de l'escadrille n° 152.


Ces avions ont atterri auprès
de lui immédiatement
et ont fait l'équipage prisonnier,
l'empêchant
 ainsi de détruire le dirigeable
qui reste intact entre nos mains.
L'hypothèse générale admise par nos confrères du matin à propos de la folle randonnée des mastodontes aériens est la suivante. C'est au retour de leur raid sur l'Angleterre que les zeppelins, trompés par le brouillard et pousses par le vent, auraient survolé le territoire français et auraient vogué au hasard vers le sud-est. Telle n'est pas cependant l'opinion de plusieurs officiers aviateurs qui ont suivi de près les péripéties de la gigantesque équipée et plus particulièrement du commandant d'une escadrille de chasse qui a tenu l'air la plus grande partie de la nuit de vendredi à samedi, à la recherche des pirates.
Que les zeppelins, nous dit-il, qui ont survolé la. France soient les mêmes que ceux qui ont jeté des bombes sur l'Angleterre, c'est peut-être vrai en ce qui concerne un ou deux appareils, dont le passage fut signalé vers 11h15. près Saint-Quentin et un peu plus tard entre Noyon et Compiègne Mais il- est certain que si les autres, ceux du moins qui ont terminé leur course dans le Midi de la France, étaient venus d'Angleterre, ils eussent été aperçus d'un point quelconque de la côte, puis en cours de route



« Au contraire. c'est dans l'est que la plupart des dirigeables ont été signalés, marchant vers le sud et non pas comme il a été dit, cherchant à regagner les villes allemandes. L'itinéraire des zeppelins tel qu'approximativement on peut le reconstituer, semble être jalonné par les régions de Nancy, Langres, Chaumont, Dijon et Lyon nui semble avoir été le point de concentration des appareils ennemis. Peut-être d'ailleurs la ville de Lyon était-elle le lieu de ralliement et de jonction des zeppelins venus directement d'Allemagne et de ceux ayant fait un détour par l'Angleterre.

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris


Ce qui donne plus de force à cette opinion o est nue le zeppelin signalé vers Saint-Quentin, revenant d'Angleterre, est aperçu à La Roche, puis à Auxerre puis Maçon. Ce ne Peut donc Atre un simple effet du hasard que tous les zeppelins en promenade se soient rencontrés près de Lyon. D'ailleurs, pour tous ceux qui connaissent ies derniers perfectionnements apportés aux zeppelins, récemment sortis de Friedrichshafen. appareils de T. S. F. leur permettant de se tenir en contact avec leur boussole d'une précision absolue, moyens de recherche et de contrôle de la route suivie il est inadmissible que huit zeppelins aient pu s'égarer.

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris

PARIS. 21 octobre. Deux de nos confrères Marcel Nadaud, de la Liberté et Babin, de L'Illustration, ont pu assister à plusieurs phases de la lutte aérienne d'hier. Voici le carnet de route de M. Nadaud

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris

7 heures du matin. Un champ en bordure d'une grande route dans la région de Lunéville. Le premier Zeppelin effondré flambe au soleil. Il vient d'être abattu au septième coup par une section d'artillerie antiaérienne. La carcasse est la proie de l'incendie. A 20 mètres la nacelle a été projetée. Une hélice en bois d'au moins quatre mètres tient encore à l'arbre, d'un moteur presque intact. Il y a du sang partout, sur la peinture noire de la carène, sur les bouteilles thermos. Dans l'enchevêtrement des commandes, j'aperçois une botte encore entourée d'un bloc de glace. Le froid qu'ont enduré les équipages pendant cette nuit tragique a du être effroyable. Les sept cadavres retrouvés étaient vêtus de combinaisons de laine de papier et de cuir.




le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris
Les caractéristiques de ce croiseur aérien paraissent être les suivantes 177 mètres de long, 20 mètres de large et 30.000 mètres cubes de capacité; six mitrailleuses, dont deux installées sur la superstructure quatre moteurs Mercédès de 200 chevaux chacun. Rayon d'action, 800 kilomètres. Hauteur d'ascension maxima, 6.000 mètres. Charge d'explosifs, 11.500 kilos. Au moment où il a été descendu il volait au-dessus de 5.000 mètres, et j'insiste sur l'habileté de nos artilleurs qui l'ont envoyé au sol au septième coup.



Midi. Dans le bureau du général commandant l'armée, nous suivons avec son état-major les péripéties de chasse engagée. Les renseignements commencent à parvenir. Revenant d'Angleterre sept Zeppelins sont signalés sur le territoire français. La nuit était en effet extrêmement pure, mais au matin, la brume s'est levée et les croiseurs à bout d'essence perdus dans le brouillard, cherchent péniblement la route du retour.

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris


13 heures. Les premiers rapports de la direction de l'aviation nous sont téléphonés. Cinq de nos avions, deux Spads et trois Nieuport sont parvenus, 6.000 mètres, à prendre contact avec deux Zeppelins qui suivent la direction de Neufchateau. Les avions ont brûlé chacun cinq cents cartouches. L'ennemi répond avec courage, mais semble désemparé. 
14 heures. On signale de Lamarche dons les Vosges, qu'un Zeppelin a essayé d'atterrir pour se procurer de force de l'essence. Puis il est remonté précipitamment, laissant à terre cinq blessés.

15 heures. Le général envoie deux groupes d'auto-canons à la poursuite de deux ennemis signalés vers Bourbonne. 
Les avions de chasse sont toujours au contact. « Ah si mon petit Guynemer était là » murmure le général. C'est la plus belle oraison funèbre au glorieux et cher disparu.

le zeppelin L49 exposé dans la cour des Invalides à Paris



17 heures. Le commissaire spécial de Pontarlier signale qu'un Zeppelin venant de France. traverse la frontière.

18 heures. Rapport des directeurs de chaque bureau de l'état-major. C'est un soir de victoire. Les yeux de tous les officiers brillent d'une indicible joie. Le général sourit et lisse sa moustache grise






Le comte Ferdinand Adolf August Heinrich von Zeppelin, né le 8 juillet 1838 à Constance (Grand-duché de Bade) et mort le 8 mars 1917, est un militaire et ingénieur allemand. Il a été le fondateur des sociétés Zeppelin (Luftschiffbau Zeppelin et Zeppelin-Staaken) et l'inventeur des aéronefs (ballon dirigeable) portant son nom.


















Sources :
Ouest-Eclair
Gallica Bnf 

Collection numérique : Photographies de l'Agence Roll
https://jmpicquart.pagesperso-orange.fr/dirigeableL49.htm
http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille152.htm

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