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05 mars 2021

Navire atelier Jules Verne Saïgon 1953 Poste Navale

Navire atelier Jules Verne Saïgon 1953 Poste Navale




Mis sur cale à l'arsenal de Lorient le 3 juin 1929, le ravitailleur de sous-marins A640 Jules Verne est lancé le 3 février 1931. Armé pour essais le 23 février 1931, il entre en service le 26 septembre 1932.

Affecté à Brest, il est équipé pour la maintenance d'une escadrille de 6 sous-marins, et opère dans un premier temps en Atlantique, Manche et mer du Nord. Le 18 janvier 1934, il se porte au secours du cargo Saint Prosper, qui avait touché une roche au raz Blanchard (large de La Hague).


Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il participe à la campagne de Norvège (mai 1940), puis est ensuite en gardiennage d'armistice à Bizerte (11/1940). Il affecté au groupe des sous-marins de Dakar en mars 1941.

A partir de janvier 1944, il opère en Méditerranée Orientale. Après la guerre, il est utilisé plus largement comme navire atelier. De 1946 à 1955, le bâtiment sert en Indochine en tant que support des flottilles amphibies. Il sera utilisé également comme transport. 


De 1955 à 1959, après son retour en métropole, il est affecté à Toulon au corps amphibie, puis est mis en réserve et sert principalement comme caserne.

Il est retiré du service actif en 1959, condamné le 1er août 1961, et démoli à Toulon l'année suivante.




Caractéristiques : 4350 t ; 7000 cv ; 122 x 17,20 x 6,75 mètres ; 2 Diesels Sulzer ; 2 hélices ; 16 nds; 186 hommes d'équipage ; Armement d'origine : 4 canons de 90 mm + 7 canons de 40 mm + 12 canons de 20 mm

Le Jules Verne à Saigon; 
à couple un chaland de débarquement LCI 
et derrière le croiseur Duguay-Trouin

L'ancien Jules Verne (A640) à l'origine ravitailleur de sous-marins puis navire atelier après la guerre, il servait accessoirement de transporteur en Indochine. Il est retiré du service actif en 1959, condamné le 1er août 1961, et démoli à Toulon l'année suivante.
Caractéristiques : 4350 t ; 7000 cv ; 122 x 17,20 x 6,75 mètres ; 2 Diesels Sulzer ; 2 hélices ; 16 nds; 186 hommes d'équipage ; Armement d'origine : 4 canons de 90 mm + 7 canons de 40 mm + 12 canons de 20 mm

Un coucou à Jacques Berton collectionneur de Jules Verne

21 février 2021

cuirassé Vulcain- ex Phoenicia - ex Kronstad - ex Fleiss navire atelier Patrick Jusseaume Cols bleus

 cuirassé Vulcain

- ex Phoenicia - ex Kronstad - ex Fleiss navire atelier

J'ai découvert le cuirassé Vulcain grâce à mon ami Patrick Jusseaume dessinateur de BD TRAMP mais aussi illustrateur pour le magazine Cols Bleus. Sur un texte de Bruno Nielly alors capitaine de Vaisseau; il devait illustrer la fuite de la flotte russe blanche vers Bizerte. A moi de trouver la documentation...


1920. Chassés par l'armée Rouge, des dizaines de milliers de Russes blancs quittent leur pays par la mer depuis la Crimée. Dernier témoin vivant de cet exode, Anastassia Chirinsky fouille dans ses souvenirs.

Le général Wrangel se tourne dans la direction de Moscou, enlève sa casquette et fait un grand signe de croix en s'inclinant jusqu'à terre.

1920. Chassés par l'armée Rouge, des dizaines de milliers de Russes blancs quittent leur pays par la mer depuis la Crimée. Dernier témoin vivant de cet exode, Anastassia Chirinsky fouille dans ses souvenirs.


Sur le pont du paquebot Constantin de la Compagnie russe de navigation, trois petites filles se serrent contre leur mère. À l'aube du 23 décembre 1920, le navire contourne le brise-lames de Bizerte et embouque le canal. La plus âgée des petites filles, Anastassia, a huit ans. Son père, le capitaine de corvette Alexandre Manstein, de la Marine impériale de Russie, commande le torpilleur Jarky. À la poupe de son bâtiment flotte le pavillon à la croix de saint André, symbole de foi et de fidélité des marins russes. Depuis le 14 novembre de la même année, il n'a plus de port base. Bizerte, où le Jarky mouillera le 2 janvier 1921 avec tant d'autres navires de guerre russes, sera sa dernière escale.


Un petit torpilleur transformé en bouchon

Le Jarky est indisponible lorsque l'ordre d'évacuer parvient à son commandant. Ses machines sont démontées. Qu'importe. Le commandant Manstein convainc avec force son amiral de le faire remorquer. L'équipage remontera les machines en route mais il n'abandonnera pas son bateau. Il obtient gain de cause. Sous le commandement du chef mécanicien, le Jarky sera remorqué. En revanche, le commandant et le second devront prendre en charge d'autres bâtiments disponibles pour pallier la pénurie d'officiers.

Ainsi, en ce jour gris de novembre, la trentaine de femmes et d'enfants, groupés sur le pont du petit torpilleur, voit s'éloigner pour la dernière fois les côtes de Crimée. Le Jarky est placé en remorque derrière le navire-atelier Cronstadt. Il n'est pas seul sur l'attelage. Derrière lui, sont également remorqués deux chasseurs de sous-marins et un yacht à voiles.



Le décor était dressé; il me fallait trouvé la documentation pour le dessinateur.



Un retour à la mythologie pour retrouver Vulcain

Fresque du Ier siècle après J.-C. maison de Paccius Alexander à Pompéi 
 conservée au Musée archéologique de Naples. 

Un dieu incarne l’excellence du savoir-faire dans le domaine des arts et métiers : Héphaïstos, que les Romains appellent Vulcain. Fils de Zeus (Jupiter) et d’Héra (Junon), ou d’Héra seule, il est le dieu de la métallurgie et des volcans, dont il maîtrise le feu souterrain. Il passe aussi pour le dieu le plus laid : mal proportionné, trapu et velu, il boite, d’où son surnom d’« illustre Boiteux ».




Selon l’Iliade d’Homère, pendant la guerre de Troie, Héphaïstos reçoit la visite de Thétis, la mère d’Achille, sur l’Olympe : elle lui explique que son fils a prêté ses armes à son ami Patrocle et que celui-ci, tué par Hector, les a perdues. La déesse vient donc demander au dieu forgeron de lui en fabriquer de nouvelles. Elle le découvre en plein travail dans son atelier.


Une drôle d'histoire pour Le Vulcain

Il s'agit à l'origine d'un paquebot de la Hamburg America Line, lancé le 15 septembre 1894 au chantier Blom & Voss de Hambourg sous le nom de Phœnicia. Il entre en service le 15 janvier 1895 sur la ligne Hambourg~Le Havre~New York. De 1902 à 1903, il navigue sur la ligne Gênes~Naples~New-York. Il est conçu pour transporter 60 passagers de 1re classe et 2.000 de troisième classe, cette dernière étant réservée aux émigrants alors nombreux. Son dernier voyage sur la ligne Hambourg~Douvres~New-York a lieu le 29 octobre 1904.



Fin 1904, il est vendu à la Russie, où il est transformé en navire-atelier bien équipé. 

De 1904 à 1918, sous le nom de Kronstadt, il est le navire-atelier de la flotte russe de la Mer Noire. En 1918, il est saisi par les allemands et renommé Fleiss. Dès 1919, il est récupéré par les Russes blancs et reprend son nom de Kronstadt.


 Le 14 novembre 1920, il quitte Sébastopol pour Bizerte, via Constantinople, avec la flotte des Russes Blancs du général Wrangel ; il transportait pour la traversée 860 hommes d'équipage et 217 civils. Il est ensuite interné à Bizerte ; dès le mois de décembre 1920, il intéressait les autorités françaises, qui l'estimait bien équipé en rechanges et en matériel de réparation. En juillet 1921, il est envoyé à Toulon où il est inventorié ; il contenait en effet les archives et les valeurs emmenées de Crimée ; certains soupçonnaient même un "trésor" emmené par le gouvernement Wrangel.


Le Kronstadt est officiellement acheté en 1923 pour 3 millions de francs. Armé par la Marine nationale sous le nom de Vulcain, il prend armement définitif le 1er mai 1924 ; il est utilisé comme navire-atelier en Méditerranée jusqu'en 1933. Après 1933, il est affecté à l'École des apprentis mécaniciens et chauffeurs, à Toulon. Désarmé en 1937, il est vendu pour la démolition en 1938.
[Le] Vulcain, ex-Kronstad russe, a fait l'objet de convoitise par la Marine française dès 1920, car elle était à la recherche d'un navire atelier.


Le Kronstad est investi par une garde armée à son arrivée à Bizerte en décembre 1920.
En juillet 1921, les Russes sont débarqués à la suite de la réunion de la commission de transfert le mercredi 27.
Dans la foulée, le Kronstad appareille à la remorque du Goliath et du Taillebourg et devient en mer le Vulcain, sous pavillon français.

Il arrive à Marseille pour des opérations de désinfection aux îles du Frioul, puis rallie Toulon début août.
Le Vulcain est officiellement acheté le 23 janvier 1923 pour 3 millions de francs.
Il suit la procédure d'admission officielle dans la Marine française. Clôture des essais le 11 septembre 1923.
Armement définitif le 1 er mai 1924.

sources

Cols bleus n° 2665 28-6-2003

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