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08 mars 2021

La Marine française et la guerre d'Espagne 1937 - 1939 torpilleur Basque Frondeur

La Marine française et la guerre d'Espagne 1937 - 1939



Je viens de relire le tome 5 de la bande dessinée de Jean-Pierre Gibrat :
Mattéo
Nous sommes entre 1936 et 1939 durant la guerre d'Espagne. Un groupe de Républicains combat les Franquistes mais la fin approche. Barcelone va tomber, c'est la Retirada. La Marine nationale est présente dans le cadre de la non-intervention.






Après avoir destitué le chef du gouvernement Miguel Primo de Rivera en janvier 1930, le roi d'Espagne Alphonse XIII affiche l'intention de revenir, après une période dictatoriale, à un régime constitutionnel.



 

Alphonse XIII et la guerre du RIF

Les socialistes et les républicains pensaient que le moment était venu : le 13 avril ils décrètent l’expulsion de la monarchie et la seconde République Espagnole est proclamée le 14 avril 1931: ils sont maintenant les responsables du gouvernement du pays et forment aussitôt un Gouvernement provisoire.


Dès le lendemain des élections de 1936, qui voient la victoire du Frente Popular, des complots se forment, notamment avec des généraux.



Le gouvernement, informé de ces conspirations, a pour seule réaction de déplacer les hauts responsables soupçonnés loin de la capitale : Emilio Mola est muté à Pampelune, Franco aux îles Canaries.



L'insurrection militaire de juillet 1936 survient après plusieurs mois de grèves, d'expropriations, de batailles entre paysans et gardes civils

En France, Léon Blum, de tout cœur avec les républicains, reçoit une demande d’assistance le 20 juillet 1936 à laquelle il répond positivement, mais il doit faire marche arrière devant l’opposition de la droite, des radicaux (Edouard HerrioE), du président modéré Albert Lebrun et du Royaume-Uni. Finalement, le choix est fait d’appliquer une politique de « non-intervention», seule notion permettant d’associer les Britanniques au règlement du conflit.






Côté britannique, le gouvernement de Neville Chamberlain et les élites britanniques voient l’Espagne comme un pays en pleine révolution « communiste » (les Britanniques refusent de se battre pour des « communistes espagnols »). De plus, tout est fait pour éviter un conflit avec les puissances totalitaires : on pense qu’en étant conciliants avec l’Allemagne, on peut arriver à s’entendre avec Hitler sur ses ambitions expansionnistes.



C’est dans ce contexte que Léon Blum propose le pacte de non-intervention, signé par la quasi-totalité des pays européens. Un comité est créé à Londres pour en définir les modalités. Chaque pays se voit chargé d’empêcher la livraison d’armes en Espagne : les Britanniques doivent assurer le respect d’un embargo sur les armes dans l’Atlantique, la France dans les Pyrénées  et l’Italie sur la côte méditerranéenne.


L'Histoire de la BD 

Nous sommes toujours dans le village d'Alcetría. Mattéo a pris ses quartiers chez le notable du village, Don Figueras, cloué dans un fauteuil roulant. Les deux hommes ne sont pas du même bord mais établissent des liens. 




Mattéo veut procéder à l'échange du curé prisonnier contre Amélie, retenue en otage par les franquistes. Don Figueras fait jouer ses contacts auprès des nationalistes. L'opération se déroule bien, jusqu'à ce qu'Anechka, agissant seule, cherche à abattre le curé mais faillit atteindre Amélie. Celle-ci s'en tire et demande à Anechka de lui enseigner le maniement des armes.

Dans la maison de Don Figueras, de révélations en révélations, on en apprend plus sur les liens du sang qui unissent Mattéo à Alcetría. Le village est pris en tenaille et subit les bombardements des forces franquistes. C'est alors que réapparaît Mermoza, qui s'est évadé. Robert retrouve aussi Mattéo et Amélie. Pendant ce temps, la République espagnole marche vers la défaite.

L'Ouest-Eclair 12-8-1938

L'Ouest-Eclair 2-12-1938

L'Histoire et la Marine

Durant la guerre d'Espagne, la marine met en place le dispositif spécial en Méditerranée, dispositif mis en place afin d’assurer la protection des navires de commerce neutres à la suite de l'« arrangement de Nyon » (Conférence qui s'est tenue du 9 au 14 septembre 1937 entre les grandes nations pour trouver les moyens d'assurer la sécurité du trafic commercial dans la zone)





L'Ouest-Eclair 8-12-1938


L'Ouest-Eclair
8-12-1938
La Marine française, alors en pleine rénovation sur l'impulsion de Georges Leygues (décédé en 1933) et des vice-amiraux Durand-Vial et Darlan, est appelée à un triple rôle. Elle doit participer en Méditerranée et en Atlantique à l'application des décisions successives des gouvernements quant à l'illusoire non-intervention, puis au contrôle naval international, enfin à la lutte contre la contrebande des armes et la piraterie. 









Elle procède à de délicates évacuations de populations civiles sur la côte cantabrique. Enfin, et c'est son rôle primordial, elle assure la régularité et la sécurité des liaisons commerciales entre la France, son empire nord-africain, ses mandats du Levant, et l'ensemble colonial. 

Dans une Méditerranée divisée en huit zones de surveillance par les accords de Paris du 30 septembre 1937, elle en contrôle trois contre quatre pour la Grande-Bretagne et une pour l'Italie. 
Torpilleur le Frondeur

En toutes zones, elle doit faire face aux éventuelles « bavures » des escadres nationaliste et républicaine. A ce titre, les historiens de l'outre-mer trouveront de précieux renseignements sur les difficultés des liaisons méditerranéennes de la France entre juillet 1936 et avril 1939 : 67 arraisonnements ou attaques de bâtiments de commerce ou de pêche français, dont 6 avariés et 9 coulés, y compris un petit navire de guerre, le Chasseur 91. 



Les navires, avions ou mines des républicains sont à l'origine de 7 de ces pertes, 5 sont d'origine inconnue; les forces nationalistes en ayant provoqué 55. Les forces navales françaises purent intervenir efficacement, mais sans coup férir, 21 fois. 
Torpilleur Basque



La situation équivoque de « ni guerre ni paix » oblige progressivement à placer navires et équipages en alerte quasi permanente. En dépit des remous politiques intérieurs, les équipages et leurs officiers font preuve d'une grande discipline et d'un loyalisme sans faille à l'égard des gouvernements issus du Front populaire, qui écoutent volontiers leurs chefs.

sources :
L'Ouest-Eclair 1938 /1939 

SABATIER DE LACHADENÈDE (René) : La Marine française et la guerre civile d'Espagne,





07 mars 2021

PM L'HER mission Irini EUNAVFOR Méditerranée Lybie embargo

PM L'HER mission Irini

Brest. 

Le patrouilleur de haute-mer (PHM) « Premier-Maître L’Her » a rejoint la mission Irini en Méditerranée


Sa mission est de surveiller l’embargo sur les armes à destination de la Libye, imposé par le conseil de sécurité des Nations unies. À l’instar de la frégate « Latouche-Tréville », à la fin de l’année 2020.


https://www.ouest-france.fr/politique/defense/video-comment-la-france-fait-respecter-l-embargo-des-nations-unies-sur-les-armes-en-libye-7073572


L'Union européenne renforce ses efforts pour faire respecter l'embargo sur les armes imposé par les Nations unies à la Libye, contribuant ainsi au processus de paix dans le pays, par le lancement d'une nouvelle opération militaire PSDC (politique de sécurité et de défense commune) en Méditerranée.

Le Conseil a adopté ce jour une décision lançant l'opération EUNAVFOR MED IRINI.

Seules des solutions politiques et le plein respect de l'embargo sur les armes imposé par les Nations unies permettront de sortir de la crise libyenne. Mais la diplomatie ne peut aboutir que si elle est appuyée par l'action. Cette opération sera essentielle et contribuera de manière évidente à promouvoir la paix dans notre voisinage immédiat, grâce à un cessez-le-feu permanent.Josep Borrell, haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et président du Conseil




IRINI (le mot grec pour "paix") aura pour tâche principale de mettre en œuvre l'embargo sur les armes imposé par les Nations unies à l'aide de moyens aériens, satellites et maritimes. En particulier, la mission sera en mesure de procéder en haute mer, au large des côtes libyennes, à l'inspection de navires soupçonnés de transporter des armes ou du matériel connexe à destination ou en provenance de la Libye, conformément à la résolution 2292 (2016) du Conseil de sécurité des Nations unies.

À titre de tâches secondaires, EUNAVFOR MED IRINI:
surveillera également les exportations illicites, depuis la Libye, de pétrole, de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés et recueillera des informations sur celles-ci
contribuera au développement des capacités et à la formation des garde-côtes libyens et de la marine libyenne en matière d'opérations répressives en mer
contribuera au démantèlement du modèle économique des réseaux de trafic de migrants et de traite des êtres humains grâce à la collecte d'informations et à l'organisation de patrouilles aériennes

IRINI sera dirigée par le contre-amiral Fabio Agostini en qualité de commandant de l'opération de l'UE, et son état-major sera situé à Rome, en Italie.



Le mandat de l'opération IRINI durera initialement jusqu'au 31 mars 2021 et sera placé sous la surveillance étroite des États membres de l'UE, qui exerceront le contrôle politique et assureront la direction stratégique, par l'intermédiaire du Comité politique et de sécurité (COPS), sous la responsabilité du Conseil et du haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Parallèlement au lancement de l'opération IRINI, l'opération EUNAVFOR MED actuelle en Méditerranée, SOPHIA, cessera de manière définitive ses activités.




L’intégration du Latouche-Tréville au sein de la Task Force 464 marque donc le retour de la France au sein de cette opération de l’Union européenne (UE) dont l’objectif principal est de faire respecter l’embargo sur les armes à destination de la Libye, imposé par les résolutions 2292 (2016) et 2526 (2020) du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Grâce à ses senseurs, ses systèmes d’armes et sa capacité à réaliser des visites de contrôle à bord des navires suspects, la FASM Latouche-Tréville contribue, aux côtés de ses partenaires de l’UE, à réduire les facteurs d’instabilité sur le théâtre libyen. En ce début de mission, elle sera notamment amenée à travailler avec la frégate allemande Hamburg et la frégate grecque Limnos sous le contrôle opérationnel de l’Operation Head quarter (OHQ) EUNAVFORMED basé à Rome. Ce déploiement permet également à la France de disposer d’une capacité d’appréciation autonome de la situation sur zone.

De la passerelle aux machines, du central opération à l’équipe de visite, de la cuisine au service médical, les 223 marins composant l’équipage sont mobilisés et entraînés pour mener à bien cette mission malgré le contexte sanitaire qui a conduit à prendre des mesures adaptées pour garantir la santé des marins et la continuité de la mission.

Sensible aux risques que les trafics humains, pétroliers et d’armements générés par la crise libyenne font peser sur la stabilité régionale, la France s’est engagée dès 2015 avec ses partenaires européens dans l’opération de l’Union européenne de lutte contre le trafic de migrants en mer Méditerranée, baptisée EUNAVFOR MED SOPHIA. En 2020, dans le contexte de la fin de l’opération EUNAVFOR MED SOPHIA, la France poursuit donc son engagement aux côtés de ses partenaires de l’Union européenne dans le cadre de l’opération EUNAVFOR MED IRINI.

Sources

https://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/portrait-matelot-jerome-embarque-a-bord-du-phm-pm-l-her-en-mission-irini

https://www.linkedin.com/company/eunavfor-med-operation-irini/videos/

https://www.ouest-france.fr/mer/brest-le-patrouilleur-premier-maitre-l-her-a-rejoint-la-mission-irini-en-mediterranee-7160224#:~:text=Le%20PM%20L'Her%20a,effectuer%20des%20op%C3%A9rations%20de%20visite.

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