Dakar Bel-Air 7F
27F Sunderland
En juin 1945, une circulaire du conseil supérieur de la Marine, soumet un plan de réarmement de l’Aéronautique navale, plan dans lequel l’essentiel s’exprime dans la volonté déterminée que celle-ci soit composée d’une aviation embarquée et d’une autre non embarquée.
Cette mise au point coupe court aux errements et gesticulations des années 1930, époque durant la quelle l’Armée de l’Air avait essayé de chapeauter et de noyauter à son profit toute l’aviation militaire.
En 1946, la patrouille maritime reçoit pour dénomination celle « d’aviation spécialisée de haute mer » et comporte en théorie cinq flottilles d’exploration et de lutte ASM : 2F, 6F, 7F, 8F et 9F.
La flottille 7F de Dakar continue d’user ses Sunderland livrés en 1943, mais non sans casse : en septembre et novembre 1949, deux de ces appareils se crashent en mer, l’un au large de Dakar et l’autre en Méditerranée, entraînant la perte des deux équipages. Ce ne sera qu’à partir de 1951 que la flottille percevra de nouveaux appareils (toujours du type MK.V, mais modernisés).
Ceux qu’on appelle les “tirailleurs sénégalais” pendant la guerre de 14-18 sont originaires de toute l’ancienne AOF, c’est-à-dire des États actuels suivants : Sénégal, Côte-d’Ivoire, Bénin, Guinée, Mali, Burkina-Faso, Niger et Mauritanie
Les nouveaux Sunderland arrivent à l'hydrobase de Dakar-Bel-Air tout au long de l'été 1951 pour réarmer la 7.F. Il était temps : la flottille volait sur Mark III depuis sept ans, et le renouvellement du parc était indispensable. Au premier trimestre 1950, la formation n'avait pu cumuler que 287 heures de vol, et au troisième trimestre était descendue à moins de 140 heures. Officiellement, elle arme encore 5 hydravions. Mais dans la pratique, ce sont des aéronefs à bout de bord.
La nouvelle version Mk. V qui arrive au printemps 1951 (avec un peu de retard sur le programme prévu) a délaissé les moteurs Bristol Hercules pour des Pratt & Whitney Twin Wasp R-1830 bien plus sûrs, et les hélices peuvent être mises en drapeau, ce qui n'est pas pour déplaire aux équipages en cas de problème avec un moteur durant une mission en haute mer.
Dès septembre de la même année, la flottille "remonte" en métropole au grand complet pour y accomplir le premier de nombreux stages G.A.S.M (Groupe d'Action Anti-sous-marine) qui seront effectués au large de Toulon.
Sources: