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01 juillet 2021

PA FOCH Norfolk Crusaders 1965 6 février aéronautique navale

PA FOCH Norfolk Crusaders 1965 6 février

PA FOCH Norfolk Killer U.S.S Jonas Ingram (DD938) 6 février 1965
TàD porte-avions Foch 6-2-1965

USS Jonas Ingram (DD-938) est un destroyer de la classe Forest Sherman construit par Bethlehem steel corporation à Quincy Massachusetts le 15 juin 1955, lancé le 7 août 1956. Il est désarmé le 4 mars 1983 et coulé comme cible le 23 juillet 1988

 Le Foch quitte Brest le 24 janvier à destination de Norfolk afin d’y embarquer les 28 derniers Crusader achetés par la France. Il met à terre à Brest une partie de son chargement le 14 février, le reste à Saint-Nazaire le 16. Le Foch est indisponible pour travaux à Brest à compter du 22 février.


Les porte-avions modernes sont armés de trois séries d'avions embarqués, avions de lutte anti-sous-marins, avions d'attaque assaut, avions de chasse d'interception. Les avions de lutte anti-sous-marins sont constitués par les avions Breguet « Alizé », approvisionnés récemment, et qui sont spécialisés dans la détection et la destruction des sous-marins ; ils sont de vitesse relativement réduite et armés d'engins A. S. M. , de torpilles et de matériel adapté à la lutte sous-marine. 

Crusader  photo JM Bergougniou
Les avions d'attaque assaut sont représentés par les « Etendard-IV », en cours de sortie d'usine ; ces avions, doués d'une grande vitesse, sont destinés à des missions d'attaque ou de bombardement, soit conventionnel, soit même, après adaptation, nucléaire. En fin 1963 , les porte-avions auront leur dotation complète de ces appareils, soit l'armement de trois flottilles d' « Alizé » et de trois flottilles d' « Etendard-IV ».






La nécessité de doter rapidement les porte-avions de nouveaux appareils d'interception embarquables fit admettre le principe de l'achat, aux Etats-Unis, d'avions « Crusader », embarqués à bord des porte-avions de l'U. S. Navy. Cet appareil est en service dans la marine américaine depuis juillet 1961 ; mille exemplaires sont déjà sortis d'usine, et l'U. S. Navy acceptait de lier une commande française à une nouvelle série demandée à l'industrie. L'intérêt de cet achat, qui porterait sur 46 appareils, dont 6 pour l'entraînement, offre donc l'intérêt de pouvoir doter, en 1964, les porte-avions d'un excellent appareil de chasse moderne, ayant fait ses preuves sur le plan des performances, pour un prix de série, soit 330 millions de francs




Les États-Unis sont prêts à cé­der des F-8 Crusader neufs à des conditions avantageuses. Mais le ministre de la Défense Pierre Messmer ne veut pas remettre en cause des répartitions budgé­taires très délicates, l’armée de l'air est naturellement hostile, Charles Ailleret, le chef d'état-major des armées, n’est pas convaincu de l’utilité des porte-avions, les Finances sont opposées à un achat qui entraînerait une sortie massive de devises, au sein même de la marine beaucoup préfèrent assurer la continuation du programme de frégates lance-engins et Marcel Dassault, qui n’a pourtant aucune solution de rechange à proposer, déploie son influence contre un achat qui mettrait en péril l’industrie aéronautique française. Coincé entre les avia­teurs et les surfaciers, l’amiral Georges Cabanier, chef d'état-major de la marine, hésite. L’affaire remonte jusqu’à l’Élysée, où le général de Gaulle consulte le marin dans lequel il a le plus confiance... son fils! Parallèlement à ces négociations, quelques pilotes de l’aéronautique navale effectuent en 1963 une formation sur l'appareil à la Naval Air Station Cecil Field (Floride).

Crusader  photo JM Bergougniou


En 1964, les crédits de la troisième frégate lance-engins sont annulés et affectés à l’achat de Crusader, dont les 42 exemplaires d'une version spéciale désignée F-8E(FN) est livrée à partir de la même année. Les 13 premiers sont transportés par l'Arromanches qui les débarque à Saint-Nazaire le 4 novembre 1964 ; les 29 autres transitent depuis Norfolk avec le Foch en janvier-février 1965. Les 2 porte-avions de la Marine nationale étant plus petits que ceux de l'US Navy, la version livrée subit une augmentation de l'incidence de l'aile (braquage des volets et ailerons, augmentation de la superficie de la gouverne de profondeur, etc) et une modification du dispositif hypersustentateur afin de pouvoir apponter à une vitesse de 17 nœuds. Ils vont alors équiper les flottilles 12F et 14F.

Merci à Daniel Allançon

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