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14 juin 2020

Chalutier Le Cid Turquie Beyoglü Erdek internement

Le Chalutier Le Cid Interné en Turquie 1941 -1943 Erdek


Nous avons déjà eu l'occasion de parler des navires français internés en Turquie durant la seconde guerre mondiale en évoquant l'aviso L'Elan et le Jean-Mic. Nous parlerons aujourd'hui du bâtiment Le Cid.


Le Cid
Les chalutiers militaires français, issus de la réquisition de nombreux chalutiers, morutiers et autres navires de pêche, ou achetés à nos alliés servirent à remplir diverses missions maritimes de guerre, quand la France entra en guerre le 3 septembre 1939.
Ils servirent comme patrouilleur, arraisonneur, escorteur de convoi et de dragueur de mines.
Si beaucoup de ces navires ont été rapidement rendus à un usage civil, certains ne survécurent pas aux opérations ou furent capturés par l'ennemi. D'autres sont restés en activité durant tout le conflit et ont été ainsi maintenus sous les drapeaux après le 15 décembre 1939, sous réquisition ou achetés par la Marine nationale.
lettre de l'amirauté 4-3-1940  TàD BUREAU CENTRAL NAVAL AMIRAUTE 

En France, dès la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le quartier général de l’amirauté s’installe à Maintenon. Grâce à l’usage devenu systématique de la radio, il est en relation avec toutes les forces navales et tous les ports. Si l’attentisme prévaut sur terre, la Marine nationale est très active. Il est indispensable de sécuriser les approvisionnements car la France dépend à 75 % de ses importations maritimes. Grâce à la mobilisation, les effectifs montent à 160 000 hommes dont 10 000 officiers. Les torpilleurs Sirocco et Simoun coulent à l’éperon des sous-marins allemands : l’un le 20 novembre 1939, l’autre le 23 février 1940.







Lorsque le 17 juin 1940, Pétain, le nouveau président du Conseil, annonce que « C’est le cœur serré qu’il faut cesser le combat. », l’armistice devient inévitable. Le gouvernement ne songe pas à livrer la flotte, mais une partie de celle-ci se met néanmoins à l’abri. Basé à Saint-Nazaire, le cuirassé Jean-Bart rallie Casablanca. Le Richelieu est évacué de Brest vers Dakar. Le 18 juin, le sous- marin Surcouf s’évade de Brest. Or il est incapable de plonger : il était en révision quand les Allemands se sont emparés de la ville. Sans attendre la fin des réparations, c’est en surface qu’il gagne l’Angleterre. Malheureusement, le 3 juillet, les Anglais s’en emparent de force ; cela coûte la vie à trois officiers français. Le 21 juin, le paquebot Massilia quitte le port de Verdon pour l’Algérie, avec à son bord, une trentaine de parlementaires dont quelques anciens ministres (Daladier, George Mandel, Jean Zay, Mendès France). Arrivés à Casablanca, certains sont considérés comme déserteurs et rapatriés ; les autres sont arrêtés.


carte interzone


Les conditions de l’armistice (22 juin 1940) sont rudes pour la Marine. L’article 8 exige que la flotte française, bien qu’invaincue, soit désarmée. L’amiral Darlan, chef d’état major depuis 1937, joue un rôle essentiel auprès du maréchal Pétain. La Marine nationale, de ce fait, se sent solidaire du gouvernement. Certaines unités cependant échappent à son autorité comme la force X, escadre spécialement formée pour faire face à une intervention de l'Italie en Méditerranée orientale. Basée à Alexandrie, commandée par le contre-amiral Godfroy, elle est en fait sous l’autorité du vice-amiral britannique Cunningham.


L'ouest-Eclair nous donne des informations







L’article 8 de la convention d’armistice signée dans la clairière de Rethondes le 22 juin 1940 est ainsi écrit :

« La flotte de guerre française — à l’exception de la partie qui est laissée à la disposition du gouvernement français pour la sauvegarde des intérêts français dans son empire colonial — sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contrôle de l’Allemagne ou respectivement de l’Italie.
La désignation de ces ports sera faite d’après les ports d’attache des navires en temps de paix. Le gouvernement allemand déclare solennellement au Gouvernement français qu’il n’a pas l’intention d’utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la flotte de guerre française stationnée dans les ports sous contrôle allemand, sauf les unités nécessaires à la surveillance des côtes et au dragage des mines.
Istanbul - Istamboul
Il déclare, en outre, solennellement et formellement, qu'il n'a pas l'intention de formuler de revendications à l'égard de la flotte de guerre française lors de la conclusion de la paix ; exception faite de la partie de la flotte de guerre française à déterminer qui sera affectée à la sauvegarde des intérêts français dans l'empire colonial, toutes les unités de guerre se trouvant en dehors des eaux territoriales françaises devront être rappelées en France. »
L’amiral Darlan réagit devant les dangers que l’article 8 faisait peser sur « sa » flotte en envoyant, à ses grands subordonnés, cet ordre général :

  1. Les navires de guerre doivent rester français avec pavillon français et équipage français.
  2. Des précautions d'auto-sabotage doivent être prises pour que l’ennemi ou étranger s’emparant d’un bâtiment par force ne puisse s’en servir.
  3. Dans le cas où la Commission allemande d'armistice décidait autrement que dans le 1, les navires seront soit conduits aux États-Unis, soit sabordés. En aucun cas ils ne devront être laissés intacts à l’ennemi.
  4. Les navires ainsi réfugiés à l’étranger ne devront pas être utilisés à des opérations de guerre contre l’Allemagne ou l’Italie sans ordre du CEC EMF.

Certains commandants de navires de commerce préférèrent être internés dans des pays neutres plutôt que de voir leur navire être utilisé par les Allemands.

A la suite du conflit anglo-franco-français au Levant au printemps 1941, les navires fidèles au Maréchal, militaires ou civils sont internés en Turquie afin qu’ils ne puissent être utilisés par les Allemands s’ils retournent en France.





La correspondance avec les marins français internés en Turquie


Vichy. 19 décembre.
Les familles des marins de Syrie internés à Erdek en Turquie, sont avisées que les correspondances doivent porter les adresses suivantes peur ceux qui écrivent de zone occupée et provisoirement : M..... Amirauté Française. 2e ligne , à vichy (sur carte Inter-zone).
Une émission de « La Voix de France » destinée aux marins d'Erdec a lieu chaque semaine, à 5 h. 30 et 16 heures (heure française) sur 25 m33.

Le Cid : Chalutier réquisitionné par la Marine à Boulogne en septembre 1939 et qui servit à Toulon et Beyrouth.
CARACTERISTIQUES
Type : Chalutier N° de coque : AD218 Réquisitionné : 02 septembre 1939  Déréquisitionné : 08 novembre 1943

ARRÊTÉ N° 55 codifiant les bénéfices de campagnes des personnels militaires de l'armée de mer. Du 12 juin 1954

DIRECTION CENTRALE DU COMMISSARIAT DE LA MARINE : bureau des pensions et des emplois réservés.

Cet arrêté permet de connaître les états de service du bateau depuis sa réquisition par la Marine le 2 septembre 1939 à sa vente à la Turquie le 8 novembre 1943. 
Il a été en opération de guerre jusqu'au 25 juin 1940 (suite à l'armistice). Il est basé à Beyrouth sur Pied de guerre et opération de guerre lors de la campagne de Syrie (opération Exporter). Il part se réfugier avec d'autres bâtiments en Turquie.




Bâtiments internés en Turquie Jean-Mic 


Les clauses de l'Armistice prévoient que les navires français se trouvant à l'étranger doivent regagner les ports français. certains commandants de navires de commerce préférèrent être internés dans des pays neutres plutôt que de voir leur navire être utilisé par les Allemands.
Puis, à la suite du conflit anglo-franco-français au Levant au printemps 1941, les navires fidèles au Maréchal, militaires ou civils sont internés en Turquie afin qu'ils ne puissent être utilisés par les Allemands s'ils retournent en France. Il en est de même des pilotes ne voulant pas rejoindre la France pétainiste.





Paris-Midi 12/11/1943






Paris-Soir 04/11/1943  TURQUIE D'AUTOMNE


Les grandes enquêtes de « Paris-soir »

La conférence de Moscou domine l'atmosphère

(De notre envoyée spéciale Paule HERFORT)

ISTANBUL Novembre.

Les hirondelles ont abandonné Istanbul. Une brume grise estompe le Bosphore. La pluie automnale est entrée en jeu. Les théâtres ont ouvert leur saison d'hiver. Et la conférence de Moscou domine l'atmosphère. Toute la presse y consacre ses colonnes. On ne sait rien. On voudrait savoir. On suppose.

On commente avec des hauts et des bas. On interroge les communiqués. On attend : demain est un maître qui ne prévient pas.



Gaston Bergery

Les ambassadeurs ont regagné Ajikara. On ne verra plus sur la route asphaltée qui mène d Istanbul à Terabya, sur le Bosphore, l'ambassadeur du Reich conduire sa voiture ouverte, tête nue, sans escorte, à l'image d'un sportif de haute classe. Le plus prestigieux des hommes politiques, le plus séduisant des, diplomates a abandonné sa résidence estivale jusqu'à l'été 1944.

M. Bergery est parti également.

Istanbul n'admirera plus l'élégance parisienne de l'ambassadrice dont on parle. L'ambassade du Japon est remontée vers sa capitale. Et les ministres des nations de second plan ont fermé les volets de leurs légations. Istanbul appartient à « M. Tout-le-Monde » pour de longs mois.

Et je retrouve Istanbul encore changé. C'est étonnant de voir avec quelle rapidité la ville se transforme. Le Vali est un homme d'envergure. A l'instar des fées, il semble opérer avec une baguette magique. Partout on démolit de vieilles bâtisses, on ouvre des avenues, des rues, on plante des arbres là où il n'y avait que des amas de terre et de bicoques.

On construit à la moderne, sans facture spéciale. Et c'est bien, il me semble, oe qui est le moitié heureux. Il est vrai que des architectes européens mettent leur empreinte sur les transformations.

C'est peut-être ce qui explique l'abandon de la « couleur turque » dans le nouveau qui voit le jour, au désavantage du tourisme futur.

Une avenue majestueuse, portant le nom d'Ataturk, vient d'être achevée. Elle relie le cœur du vieil Istanbul historique au quartier cosmopolite de Beyoglou, ancien Péra, en enjambant' la Corne d'Or sur le pont neuf Ataturk, Une multitude de jeunes arbres, récemment plantés, verdissent sous la pluie d'automne. Et en bordure de la large artère on construira des lmmeubles neufs. Je souhaite qu'ils soient signés : « La Turquie ».

Des marins français heureux

Dans quelques jours, c'est-à-dire au début de ce mois de novembre, environ trois cents marins français vont regagner la mère patrie.




On se rappelle qu'en juillet 1941, après l'abandon de la Syrie par les forces combattantes du général Dentz, quelques bateaux français durent se réfugier en Turquie, n'ayant pas assez de carburant pour aller plus loin, ayant des blessés et des malades à bord, quelques avaries au surplus.

Cette flottille, composée d'un aviso, l'Elan, et de bateaux de servitude : remorqueurs, gabares et un pétrolier, fut internée dans la baie d'Erdek comme il se devait, par les autorités turques.

La France entreprit alors des négociations avec le gouvernement turc pour régler la question. M. Bergery réussit à mener à bonne fin les difficiles pourparlers dont dépendait la libération de nos marins.

Dix bateaux furent vendus à l'Etat turc à réméré. Je m'explique sur ce terme. La vente à réméré est une vente conditionnée, comme chacun le sait. En l'occurrence, la France conserve le droit de racheter à la Turquie, au même prix qu'elle les a vendus, les bateaux d'Erdek. Elle peut donc, à tout moment, si besoin se faisait sentir pour elle, rentrer en possession de cette flottille. L'aviso Elan, étant un bateau de guerre, ne fait pas partie de la vente. Il reete interné a Erdek pour jusqu'à la fin des hostilités probablement. On espère cependant que son équipage bénéficiera d'une relève.




Le contingent de marins, environ 300, qui va rentrer en France est conduit par le commandant de la flottille Jordan, que je viens de rencontrer à notre ambassade. Officier de grand mérite, auquel les 27 mois d'inaction à Erdek ont semblé un siècle, il ne cache, pas sa joie.

— Quel bonheur pour moi-même et pour les hommes, dont beaucoup sont mariés et pères de famille, de retrouver, après une si longue absence, nos familles, nos foyers et la France, notre patrie !

Un train spécial emportera vers cette France les libérés de la mer.

Ils sont arrivés à Istanbul pour se mettre en route à travers les Balkans et l'Allemagne, qui donne toutes facilités pour le retour de ces équipages. La Turquie, de son côté, les favorise largement. Transport sur son sol, provisions de route sont assurés par elle, autorisés par elle.

Et les bateaux vendus à « réméré » vont être mis en service, sana délai, par le gouvernement turc qui procède déjà à certaines réparations dans ses chantiers de la Corne d'Or.

Notre ambassadeur, qui a mené à bien les difficiles négociations, a toute la reconnaissance de nos compatriotes bénéficiaires de l'opération qui n'apporte, au surplus, aucun désavantage à la France, et lui rend au contraire quelques-uns de ses braves fils. Bientôt, à la gare de l'Est, Paris pourra accueillir la train spécial et ses rapatriés.




Ouest-Eclair 19-11-1943


DANS LES CINÉMAS FRANCE. Le Maréchal inaugure à Vichy les quêtes du Secours National. Les enfants de France écrivent leurs parents travaillant en Allemagne. Les funérailles du général Henrys. du général Debray et du grand-duc Born. Des marins français reviennent de Turquie








Le courrier au départ de Turquie reçoit la plupart du temps une griffe encadrée faite localement avec fautes d'orthographe. Il y a plusieurs types.





Lettre d'un marin à bord du "Cid" interné à Erdek en Turquie pour Ollioules (Var), oblitérée "BEYOGLU / ISTANBUL" , griffe encadrée "SERVICE DES BELLIGERENTS / INTERNEES", franchise "Marine Nationale / SERVICE A LA MER / (ancre)" et au verso censures turque (avec croissant) et allemande et bande de cfermeture Geöfnet.


La France vend à la Turquie des navires réfugiés dans ses eaux

VICHY. le 16 -  Des agences étrangères d'information viennent de publier une nouvelle selon laquelle le gouvernement français vendrait à la Turquie dix navires de guerre.

Le secrétariat d'Etat à la Marine précise que les négociations de vente qui ont lieu avec la Turquie ne concernent  que des bâtIments de la flotte auxiliaire à l'exclusion de tout bâtiment de guerre.

Ces navires. qui ont trouvé refuge en Turquie au moment de l'attaque de la Syrie par des forces armées britanniques. comprennent deux pétroliers. des remorqueurs, une gabare des chalutiers et des yachts qui avalent été réquisitionnés au début de la guerre pour être utilisés en Syrie. L'aviso Elan, qui est également interné en Turquie, est exclu de la négociation de vente.












Rapatriés de Turquie 

Sofia. 10 - Le train spécial rapatriant les marins français qui se trouvaient à bord des navires internés en Turquie et que la France a cédés au gouvernement turc est arrivé hier soir en gare de Sofia. Il est reparti quelques heures plus tard pour la France via Belgrade et l'Allemagne.

On peut supposer que ces rapatriés par le train vont suivre la ligne de l'Orient Express (3094km entre Constantinople et Paris).



COMPIEGNE. 14. Quand à 9h45, le train amenant les marins français rapatriés de Turquie, entra samedi en gare de Compiègne. de nombreuses personnalités les saluent a l'arrivée. On note, en particulier le vice-amiral Gouton ancien commandant de la division navale du Levant. le capitaine de frégate Voisard qui faisait partie de son état-major, le chef d'escadron Lebrun, représentant le médecin commandant Courier, commandant le centre de libération !e sous-préfet de Compiègne Gasne, M Lhuilier maire de Compiègne. représentant de l'ambassadeur Georges Scaplni. M. Meunier, représentant le commissaire général des prisonniers André Masson. 
Les 278 hommes. sous-officiers et officiers, sous la conduite du capitaine de frégate Giraud-Jordan. directeur du port de Beyrouth, ont depuis cinq jours et demi, traversé tout le sud de l'Europe et reçu partout on. accueil Inoubliable, notamment en Bulgarie et en Serbie (ce qui d'ailleurs causa quelque retard au train).
V.A. Gouton

Les wagons sont couverts d'Inscriptions: "Vive le Maréchal - Vive la France" et autres notamment en turc « Aster fransiz cok guzei" qui signifie "Les marins français sont épatants" et "ça sent si bon la France •. prouve que les marins sont parfaitement au courant des créations de nos chansonniers

Passant à travers l'Allemagne, le train, nous dit un second-maître, s'est couvert d'autres inscriptions "vive la relève. Pensez aux Prisonniers". En effet, le convoi a rencontré quelques uns de nos compatriotes au cours de son passage en Allemagne et nos marins ont envoyé à nos camarades prisonniers des cigarettes des conserves, du pain, etc.

Mais la colonne se forme. Les marins chargés de leurs colis sont ensuite dirigés au centre de libération français sans passer par le heilag allemand puisqu'en droit international ils ne sont pas considérés comme prisonniers mais comme internés. 
Cependant du point de vue français ils bénéficierons des avantages réservés aux prisonniers de guerre rapatriés. Au centre, le vice-amirai Gouton se fait un devoir de serrer la main à tous ceux qui ont servi sous ses ordres au Levant.




15-11-1943

Arrivée à Compiègne des marins français rapatriés de Turquie

Ils ont reçu à travers le sud-est de l'Europe un accueil inoubliable

COMPIEGNE, 14 novembre. 

Giraud-Jordan accueilli par l'amiral Gouton 
Photos  LAPI 

Un détachement comprenant 276 hommes,  sous-officiers et officiers des marines de guerre et de commerce, sous la conduite du capitaine de frégate Giraud Jordan, directeur du port de Beyrouth, est arrivé hier à Compiègne.

Ils ont depuis cinq jours traversé tout le sud 0de l'Europe et reçu partout un accueil inoubliable, notamment en Bulgarie et en Serbie, ce qui d'ailleurs causa quelque retard au train. Ces marins appartenaient aux équipages de 11 navires : 10 navires de commerce réquisitionnés et un bâtiment de guerre, l'aviso Elan, stationnés dans les ports de Syrie et de Turquie, le 7 juillet 1941, au moment de l'agression anglaise contre nos possessions d'Orient,

A la fin des opérations ils eurent à choisir entre deux solutions : se saborder ou se rendre dans un port neutre. La deuxième solution a obtenu la préférence et bientôt ces unités arrivaient dans le petit port turc d'Erdek où les bâtiments ont été désarmés. Quelque temps après un plébiscite eut lieu parmi les équipages pour donner aux marins la possibilité d'opter. 

Sur les 350, 87 seulement ont rejoint les forces dissidentes. Parmi les marins fidèles. 100 ont été internes à cette époque dans un camp, à Isparts, les autres sont restés à bord des bâtiments pour assurer leur entretien.

Lorsque le gouvernement français vendit « a réméré » c'est à-dire avec possibilité de les racheter après la guerre les bateaux de commerce internés en Syrie, des accords intervinrent permétant le rapatriement de nos marins. Seule une garde doit séjourner à bord de l'Elan. 15 volontaires restèrent. D'autre part, de France sont partis il y a quinze jours, 14 hommes et 3 officiers qui renforceront l'équipage réduit de l'aviso. Ces volontaires s'occuperont de l'entretien de l'Elan jusqu'à la fin des hostilités.

« Ça sent si bon la France.., »

Quant à 9 h. 45 le train entra en gare amenant les marins français rapatriés de Turquie, de nombreuses Personnalités les accueillirent. On note en particulier : le vice-amiral Goutton. ancien commandant de la, division navaie du Levant ; le capitaine de frégate Voisard, qui faisait partie de son état-major; MM. Gamet, sous-préfet, et Lhuillier, maire, ainsi que les représentants de divers services officiels. Les wagons sont couverts d'inscription « Vive le Maréchal ! Vive la France" et d'autres, notamment en turc « Asker Fransiz cok gusel , » qui signifie "Les marins français, sont épatants et ça sent si bon la France », prouvant que les marins sont parfaitement au courant des créations de nos chansonniers.

Dès qu'ils ont descendus de compartiment, les marins chargés de leurs colis se forment en colonne et sont dirigés sur le centre de libération français, sans passer par le heilag allemand parce que, en droit international, ils ne sont pas considérés comme prisonniers mais comme internés. Cependant du point de vue français, ils bénéficieront des avantages réservés aux prisonnier» de guerre rapatriés.

Le vice amiral Gouttou se fait un devoir de serrer la main à tous ceux qui ont servi sous ses ordres au Levant et avec qui il s'entretient au centre de libération où vont avoir lieu les formalités de démobilisation.

Calles-ci accomplies, les marins partirent pour la capitale d'où ils sont repartis dans la Frauce entière. (O. F. I. Havas)


LE CID, chalutier. – Correspondance arrivée (1944), rapport de mission (1941), notice historique (s.d.).
s.d., 1941-1944


http://envelopmer.blogspot.com/2017/07/batiments-internes-en-turquie-jean-mic.html


http://envelopmer.blogspot.com/2019/03/les-batiments-internes-en-turquie-aviso.html



Sources :
Ouest-Eclair 1941 - 1942 -1943

Le Journal
Paris-Midi

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