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13 août 2021

BSAOM Champlain Iles Eparses TAAF Europa 26-4-2021

 BSAOM Champlain Europa 26-4-2021

Régiment des forces terrestres d'Outre-mer (FT OME) stationné à La Réunion, le 2e régiment de parachutistes d’infanterie de Marine (2e RPIMa) tient une posture d'alerte 7 jours sur 7 pour être en mesure d’intervenir en 24h dans la zone de responsabilité permanente (ZRP) des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI).

Le Mozambique, ancienne colonie portugaise située au sud-est du continent africain plongée dans une grave crise sécuritaire, fait partie des 14 pays de cette ZRP.Dimanche 28 mars 2021, compte tenu de l’évolution négative de la situation suite à la prise de la ville portuaire de Palma par des groupes armés djihadistes, le GTIA 2 (groupement tactique interarmes) armé par le 2e RPIMa a été placé en alerte 12h sur ordre de l’état-major interarmées des FAZSOI. En effet, cette ville est distante de quelques kilomètres d’un complexe industriel majeur regroupant de nombreux expatriés, notamment européens et français. Ce GTIA est composé d’un 1er échelon, susceptible d’être projeté par opération aéroportée (OAP) qui regroupe plus de 160 parachutistes issus de l’état-major, de la section commando d’appui à l’engagement (SCAE) avec le groupe de commandos parachutistes (GCP) et le groupe d’assaut par mer (GAM), de la 1ère compagnie de combat et d’une équipe armant la base opérationnelle avancée de projection (BOAP).



Un second échelon est prévu en renfort afin de porter cet effectif à plus de 250 hommes après renforcement par 3 sections de la 3e compagnie. Le fret au départ de la Réunion est estimé entre 15 et 20 tonnes. Par ailleurs, le GTIA 2 est configuré pour intégrer une compagnie d’infanterie en renfort issue du Détachement de la Légion Etrangère (DLEM) de Mayotte en alerte à 48h, ou des unités de l’échelon national d’urgence (ENU). La base arrière du régiment, capable de poursuivre les missions permanentes (dont la protection des emprises et la présence sur les îles Éparses) et d'accueillir des renforts, est appuyée notamment par la 2e compagnie de réserve (La Bourbon).Cette mise en alerte a été ramenée à 24h la semaine suivante et l’évolution de la situation est attentivement suivie par l’EMIA FAZSOI. Photos © CC1 Jimmy / 2e RPIMa - Tous droits réservés






Des plis de l’escale à Glorieuses du BSAOM "Champlain" lors de sa tournée aux îles Eparses, sont arrivés oblitérés au 26/04. 

Lettre TAAF INFO

12 août 2021

BSAOM Champlain Juan de Nova Iles Eparses TAAF 30-6-2021

BSAOM Champlain Juan de Nova Iles Eparses TAAF 30-6-2021


L’équipage A du Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) "Champlain" est rentré le 15 juillet 2021 à Port des Galets à l’issue de sa mission de ravitaillement des îles Eparses. Déployé depuis juin, il est revenu à son port base après avoir réapprovisionné en vivres et en matériels les détachements du 2e RPIMa des îles d’Europa, de Juan de Nova et de la Légion étrangère  des Glorieuses. 

De nombreux faits ont marqué cette mission. Une patrouille menée conjointement avec un navire comorien a permis de renforcer l’interopérabilité entre les unités française et comorienne. À cette occasion, le "Champlain" a fourni du carburant ainsi que divers matériels au navire des garde-côtes comoriens. La mission s’est poursuivie par une patrouille vers la Réunion dans des conditions de mer difficiles et s’est achevée par une "journée des familles" à quai.

Les BSAOM sont adaptés à des missions de ravitaillement et de soutien grâce à leurs grandes capacités d’emport et grâce à leur plage arrière. Ils peuvent notamment recevoir six conteneurs Équivalent Vingt Pieds (EVP) et permettent de renforcer les actions de coopération de la Marine française avec ses partenaires dans la zone. (info Cols Bleus)















sources


Marcophilie Navale - Section TAAF et Polaire

INFORMATION n°21-2020/21 – début août

11 août 2021

Juan de Nova TAAF Iles Eparses BSAOM Champlain Patrouilleur Astrolabe 30 juin 2021

Juan de Nova TAAF Iles Eparses BSAOM Champlain Patrouilleur Astrolabe 

Le risque covid perturbe encore des programmations de missions, des plis expédiés à un bâtiment ont été transférés vers un autre, suite aux retards de la poste réunionnaise (bateau parti), ou annulation de rotation aux Eparses (problème sanitaire); cela pourrait se constater par la traçabilité de nos plis, sachant que les équipages sont consignés à bord lors des escales, les échanges de courriers restreints... ce qui "fait le piment" de nos collections!


La covid a encore perturbé des courriers: des plis expédiés pour la tournée aux Eparses de l'Astrolabe, retardés, sont arrivés après son départ; mais la vaguemestre, consciencieuse, a préparé les plis en y apposant différents tampons du P800, signés par le commandant; les timbres étant en rapport avec les Eparses, j'ai demandé que nos plis soient transférés au Malin, programmé pour une mission aux Eparses, mais en raison d'un closter, c'est le Champlain qui a assuré la rotation de juin aux Eparses. Et ainsi, les plis revenus comportent les tampons de l'Astrolabe et ceux du Champlain au verso avec son cachet service à la mer (cf Europa du 14-6, et la suite à venir)



Sources
René Pauliat Marcophilie navale section TAAF

17 mai 2021

BSAOM CHAMPLAIN EUROPA Îles Eparses TAAF Avril 2021

BSAOM CHAMPLAIN EUROPA Îles Eparses TAAF avril 2021


Grâce à ses façades océaniques et à ses territoires ultra-marins répartis sur tous les océans, la France est, par essence, une grande nation maritime. La convention de Montego Bay, entrée en vigueur en 1994, a consacré ce fait en lui reconnaissant la zone économique exclusive (ZEE) la plus étendue au monde, après celle des États-Unis.

La France est présente sur toutes les mers du globe grâce à une marine compacte mais performante et entraînée, rompue aux opérations aéromaritimes dans tout le spectre et dont les deux piliers emblématiques sont le groupe aéronaval et sa capacité de mettre en œuvre la dissuasion nucléaire de manière crédible.

La France a-t-elle la volonté d’exploiter le potentiel de sa puissance maritime ? Tel ne semble pas avoir été le choix des gouvernements depuis une période de trente ans durant laquelle les crédits alloués à la Marine ont tendanciellement baissé. L’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine, a coutume de parler pour cette période de « grande retraite capacitaire ».


L'île Europa est située dans la partie sud du canal du Mozambique à 292  au plus près de la côte malgache et à 496  de la côte continentale de l'Afrique. L'île se trouve approximativement sur une ligne qui relierait la ville de Tuléar à Madagascar à celle de Beira au Mozambique.

La zone économique exclusive de l'île Europa couvre 127 300 km2 et se trouve être immédiatement contiguë à celle de 123 700 km2 de Bassas da India dont l'atoll se trouve à 114km  au nord-ouest.

L'île de la Réunion où siège l'administration du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), dont l'île Europa fait aujourd'hui partie, est éloignée de 1 546km  à une latitude légèrement plus au nord. Paris est à 8 742 km

La connaissance de l'existence de l'île est probablement ancienne, mais imprécise et confondue avec celle de l'atoll de Bassas da India, confusion redoutable en raison du risque de naufrage que constituent des îles aussi plates sur l'horizon. En 1764, le Norfolk établit ainsi une description juste de l'île mais sous le nom erroné de Bassas da India.


Ce n'est que le 24 décembre 1774  que le navire britannique Europa reconnut et positionna clairement l'île. Elle fut ultérieurement baptisée du nom de ce navire, en 1825, par le cartographe anglais William Owen (1774-1857).




Rattachements Art. 1er — L'arrêté du 21 novembre 1921 rattachant les Iles Juan de Nova et Europa à la province de Tananarive, est abrogé.

Art. 2. — L'Ile Juan de Nova est rattachée à la province de Maintirano et l'ile Europa à la province de Morombe.


Il y a deux minuscules terres de l'Union Française dans le Canal de Mozambique : EUROPA ET BASSAS DA INDIA


On leur rend visite pour la première fois depuis 25 ans.




Une mission scientifique vient de faire une visite approfondie de l’île Europa et du récif de Bassas da India, en plein canal de Mozambique. Elle est composée du Dr Poisson, M. Paulhian, sous-directeur de la recherche scientifique à Madagascar, M. Sabouraud, inspecteur des réserves naturelles, et du commandant Milon, ornithologiste. Partie de Tuléar le 9 avril à bord des navires hydrographes Lapérouse et Alidade, cette mission est arrivée à Europa dans la journée du 10, y a séjourné jusqu’au 12, et s’est rendue à Bassas le 13. Le Lapérouse est rentré à Tuléar le 14, l'Alidade le 15. Sans prétendre m’immiscer dans îe détail des observations scientifiques qui ont été réalisées au cours de cette petite exploration, j’ai pensé que les lecteurs de Climats seraient sans doute curieux de savoir comment se présentent ces morceaux inhabités et peu connus de l’Union Française, et ce que les innombrables naufragés qui y ont échoué au cours des siècles ont trouvé pour servir de cadre à leur agonie.

Bernard l'ermite sur l'île Europa.


Europa est constituée par une sorte de galette madréporique, nettement émergée et bordée d’un récif frangeant de coraux vivants. Elle mesure à peine huit kilomètres dans sa plus grande dimension. En son milieu, un lagon formant deux poches contiguës, fermé à marée basse, se laisse pénétrer par la marée haute à travers un semblant de chenal orienté vers le Nord. Tout autour de l’Ue, ainsi que sur la chaussée qui divise le lagon en deux, s’élèvent des dunes de sable hautes de huit à dix mètres. Bassas da India n’est qu’un récif coralien, du type classique : étroit anneau de coraux que couvrent, en y brisant les hautes mers de vive-eau, et que découvrent amplement les basses mers. 

Le lagon intérieur, parfaitement calme, mesure environ 12 kilomètres de diamètre. Aucune saillie importante, aucune dune sur cet écueil à fleur d’eau. Jusqu’à présent, on croyait qu’Europa et Bassas étaient entourées de fonds assez considérables et qu’il n’était pas de mouillage possible dans leur voisinage. Cela s’est révélé exact pour Bassas, qui repose très probablement sur les bords abrupts d’une formation volcanique profonde. Mais, à Europa, la récente tournée a permis de découvrir deux mouillages : l’un au nord de l’île, l’autre au sud-est. Il n’y a, bien entendu, ni source ni cours d’eau sur ces terres inhospitalières. L’eau potable existe néanmoins à Europa •— du moins en cette fin de saison des pluies — sous la forme de deux bassins naturels, d’environ trente mètres de largeur, remplis d’une eau fortement saumâtre, du genre de celle dont usent couramment les habitants de la côte sud-ouest de Madagascar. Il serait intéressant d’aller à Europa en une autre saison, pour voir si ces réserves durent toute l’année. 


Sur Bassas da India, aucune flore terrestre, à cause de l’envahissement périodique des marrées. Deux choses stupéfient le voyageur qui prend pied sur Europa : la pullulation invraisemblable des moustiques et le grouillement intense des bernard-l’hermites. De 6 heures du soir à 9 heures du matin, il est impossible de fermer l’œil sur l’île. Les moustiquaires les plus soigneusement bordées laissent passer des légions de moustiques alléchés par cette aubaine rarissime : la chair humaine. Ces bestioles ne sont même pas farouches : on les écrase aisément, par poignées; mais ceux qu’on met à mal sont aussitôt remplacés par d’autres. 


Quant aux bernard-l'hermites, leur indiscrétion passe les bornes de la vaisemblance : ils grimpent partout, se faufilent dans les bagages, déplacent de menus objets (ils ont été jusqu’à subtiliser, de nuit, les lunettes d’un des explorateurs). La mission avait amené un certain nombre de tapettes à rats; la capture de ces rongeurs, depuis longtemps signalés sur l’île, promettait des observations intéressantes : au matin, tous les pièges avaient été visités, mais on n’y trouva... que des restes de bernard-l'hermites. Sur Europa, l’on voit aussi beaucoup de crabes, des abeilles sauvages, et, en général, de nombreux hyménoptères. Quelques spécimens des chèvres et des poules jadis lâchées sur l’île s’y trouvent encore en très bon état. Parmi les oiseaux, les plus remarquables pour le profane sont les paille-en-queue, dont deux variétés existent et nidifient à Europa : celle à plume blanche (bien connue dans le nord de Madagascar) et celle à plume rouge. Bassas da India ne présente qu’une faune marine : requins et cabots — quelques-uns de taille impressionnante — y abondent.


L’habitabilité, absolument nulle à Bassas, est très précaire à Europa. On n’imagine guère, sur cette île, de station permanente, sans un ravitaillement d’une fréquence rédhibitoire, et sans une destruction complète des palétuviers — seule verdure reposante pour l’œil — en vue d’exterminer les moustiques. Comme escale pour l'hydraviation, Bassas da India dispose d’un magnifique plan d’eau, mais sans aucune ressource. 

 A Europa, le plan d’eau qui existe entre le récif périphérique et le rivage pourrait être utilisé par des appareils légers, mais à marée haute seulement. Un terrain de secours pour avions terrestres serait facile à aménager entre les dunes et le lagon; le sol y est fort consistant. Mais toutes ces hypothèses ne se peuvent formuler que dans le domaine du précaire, de l’exceptionnel, du «moyen de fortune». A quoi donc, finalement, pourraient servir ces rochers perdus dans l’immensité du canal de Mozambique ? Va-t-on les utiliser comme champs d’expérience pour de nouveaux Bikini ? Certes, leur disparition supprimerait un grave danger pour la navigation; les dizaines d’épaves qui couvrent leurs rivages témoignent, en effet, de nombreux drames obscurs du passé. Mais nous avons maintenant le radar, et il deviendra de moins en moins difficile aux marins de se garer de ces écueils. Une proposition beaucoup plus intéressante vaut d’être formulée. A Bassas da India, à Europa surtout, nullement troublées par la présence humaine, des espèces capables de bien résister à la soif et à l’absence d’humus et d’ombrage, se développent en toute sécurité. 

Nul besoin d’y édifier de coûteuses barrières, d’y subvenir à l’entretien de cerbères permanents. L’accès de ces deux terres n’intéresse guère que des spécialistes. Rien de plus logique que de le leur réserver officiellement. Rares sont, sur le globe, les terres émergées, aisément accessibles, comme celles-ci, à partir d’un continent proche, sous un climat modéré, et pourtant livrées entièrement aux lois naturelles. Si l’homme veut absolument y introduire une de ses lois à lui, que ce soit une loi de protection, classant définitivement ces deux terres presque inviolées parmi les réserves naturelles de l’Union Française. La mise en valeur du monde n’a rien à y perdre. La science y gagnera. Le prestige de la France aussi.


CAPPELA


https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_def/l15b3465-tv_rapport-avis

15 mai 2021

BSAOM CHAMPLAIN TAAF Îles Eparses Juan de Nova : phosphate et guano Goulette Marchesseau



BSAOM CHAMPLAIN TAAF Îles Eparses Juan de Nova : phosphate et guano




Un peu de géographie tout d'abord. Juan de Nova va porter le nom de Galéga (de Galice), nom donné par le découvreur en lien avec ses origines.
GALEGA, nom de deux petites îles de l'océan Indien, situées au N. E. de Madagascar et au S. S. E. des Seychelles.

La plus septentrionale se trouve par 10° 24' lat. S. et 54° 7' long. E. Ces îles, qu'on appelle encore Juan de Nova, sont unies par un récif et couvertes de cocotiers. On y trouve aussi des tortues.

Dictionnaire des noms propres, ou Encyclopédie illustrée de biographie, de géographie, d'histoire et de mythologie.... F-M / par B. Dupiney de Vorepierre,... 1876-1879


Juan de Nova : du Phosphate et du guano




Le gisement phosphaté de l'île Juan de Nova; Par M. A. Lacroix.

La petite île Juan (Joao) de Nova on Saint-Christophe est située à environ 80 milles de la côte occidentale de Madagascar, à peu près sur le parallèle de Beravina. Les Instructions nautiques en donnent la description suivante « L'île Joâo de Nova est basse, sablonneuse et couverte d'arbres, surtout sa partie Est. Elle a près de trois milles de l'Est-Sud-Est à l'Ouest-Nord-Ouest; cette longueur est plus que doublée par les récifs; son extrémité Est est prolongée par deux bancs de sable, visibles seulement à basse mer. La hauteur moyenne de l'île est de 4m.à. 5m. Un plateau de sable et corail s'étend à 4 milles au Nord de l'île et se prolonge jusqu'à la côte Sud en contournant les pointes Est et Ouest. Près de la pointe Nord-Ouest, l'île présente un groupe de dunes assez élevées avec peu de végétation à peu prés au tiers de la plage Nord à partir de cette pointe est un village habité, pendant l'hivernage, par les pêcheurs de tortues à écaille; plus à l'Est, la plage se relève en un talus de sable, derrière lequel est une région très boisée. »

Le lieutenant d'Anzel d'Aumont, qui a visité l'Ile vers igoi, a donné quelques renseignements complémentaires. D'après lui, la superficie de l'île est d'environ 85o hectares. L'herbe y pousse un peu partout des nuées de mouettes viennent s'y reposer chaque soir; on y rencontre quelques corbeaux, des perroquets et des chats sauvages. Un Français s'y était installé et y avait établi quelques cultures; dès cette époque, des dépôts de guano avaient été observés dans les fonds des dunes de la partie Nord de l'ile; ils font actuellement l'objet d'une exploitation.

Désireux de poursuivre les recherches que j'ai entreprises depuis plusieurs années sur les phosphates des Îles des pays tropicaux, j'ai cherché à me procurer des documents sur ceux de Juan de Nova je viens d'en recevoir pour le Muséum une collection qu'a bien voulu m'adresser M. Herscher qui a exploité ce dépôt phosphaté..


L'île Juan de Nova est entièrement corallienne. Les roches sur lesquelles se trouve le gisement considéré sont constituées par un sable corallien, plus ou moins consolidé par de la calcite. Les éléments détritiques consistent en petits débris arrondis ayant en moyenne de mm à 2mm; ils sont formés par des Foraminifères, des Polypiers, des coquilles fragmentées de Mollusques, des Algues calcaires, des débris d'os de petits Vertébrés. Il existe aussi quelques coquilles de Mollusques entières. La roche est souvent friable; par places, il existe aussi un calcaire compact formé par des Polypiers dont les cavités ont été remplies par le sable précédent et dont tous les intervalles sont comblés par de la calcite finement grenue.

M. J. de Lapparent a bien voulu examiner les organismes de ces roches; il y a distingué deux faunes de Foraminifères actuels avec les flores correspondantes i° Miliolidôes à test parcellaire imprégné d'oxyde de fer ( Bi-Tri et Spiroloculines). AlguesBoueïna, également imprégnées d'oxyde defer; Itotalidées à test fibreux translucide, Calcarina calcar (et Tectilaire au même degré d'évolution); Pulvinulina partschiana (ou Amphitegina ? ) Planorbulina méditerranensis. Algues apparentées aux Lithobamnium (en particulier Amphiroa).

Le produit exploité sous le nom de guano est constitué par une terre d'un brun tabac, plus ou moins foncé, pulvérulente, ne renfermant plus de sels solubles; ce n'est plus un guano, mais le résidu insoluble d'un guano lavé par les eaux pluviales il est possible d'en extraire des grains de sable calcaire intact et d'autres en voie de phosphatisation.

Sous l'action de phosphates solubles enlevés ,au guano superficiel, le calcaire sur lequel repose ce produit meuble est transformé en un phosphate calcique brunâtre ayant en général conservé la texture originelle,de la roche, mais ne présentant plus trace de calcaire. Si l'on s'enfonce quelques décimètres du sol, peu à peu, on constate que la transformation est incomplète et l'on passe ainsi progressivement au calcaire intact; celui-ci est d'ailleurs traversé par des fentes verticales ou obliques, quelquefois capillaires, ou creusé de tubes ou de puits, le long desquels s'est propagée la phosphatisation. Dans le produit, pulvérulent, se rencontrent aussi de nombreux blocs isolés de la roche décrite plus haut, mais dans lesquels la transformation est généralement complète.

Au microscope, il est possible de suivre toutes les étapes de la transformation du calcaire en un phosphate colloïde, jaunâtre en lames minces; chaque grain du sable calcaire s'entoure d'une zone concrétionnée qui gagne de proche en proche, tantôt d'une façon régulière, tantôt d'une façon inégalé, suivant la structure originelle de l'organisme attaqué. L'intervalle des grains reste généralement en partie vide et la surface libre du phosphate possède une, forme mamelonnée. Dans certains échantillons incomplètement transformés, la roche résulte de l'agrégat de petits grains phosphatés ayant un centre blanc de calcite non épigénisée; dans d'autres cas, celle-ci a disparu par dissolution.



Quant aux fragments d'os, ils ne paraissent avoir subi aucune transformation leur structure anatomique est parfaitement reconnaissable.

Il s'agit donc là d'un phénomène d'épigénie sur place, avec persistance de la texture originelle du sédiment. Dans les échantillons que j'ai examinés, il ne se trouve pas de concrétions de fortes dimensions et d'une grande pureté, comparables à celles des phosphorites du Pacifique et de hien d'autres gisements et qui résultent de transports de matière par dissolution il est probable qu'à Juan de Nova le phénomène est trop récent, pour avoir permis la.production de remaniements' secondaires; comme corollaire, le phosphate colloïde ne renferme aucune trace dé substances cristallisées.


Cependant, parmi les échantillons qui m'ont été envoyés se trouvent des types entièrement transformés qui sont roulés et entourés par une couche mince blanchâtre de décomposition; ils montrent que la zone phosphatée a subi des érosions superficielles et que, pour n'être pas ancien, ce phénomène de phosphatisation n'est pas un phénomène actuel. Dans la Note ci-jointe, M. Orcel donne la composition de ce' phosphate qui est àpeu près la même pour le produit concrétionné que pour celui qui est pulvérulent. Ils diffèrent de la colophanite normale en ce que la proportion de carbonate de calcium combiné est extrêmement faible; par contre, il y existe un excès notable de chaux, existant sans doute à l'état de solution solide dans le phosphate tribasique hydraté; c'est donc un type nouveau de colophanite.


Dans le blog de Pierre Julien on peut  trouver cet article :
"On s'aperçoit que la maison Patureau renvoie à un passé pas très reluisant et qu'il faut savoir, parfois, adopter un profil bas !"

« (...) Vestes blanches, noeuds papillon noir, cérémonie des couleurs, prière le dimanche matin. Il est interdit de boire de l'alcool et d'amener des femmes sur l'île. L'homosexualité est courante. Il existe même un droit de cuissage pratiqué par Lemarchand qui est atteint de psoriasis ! Des bagarres éclatent, toujours plus ou moins réprimées, puis en septembre 1968, une révolte conduite par des Mauriciens oblige les responsables de l'exploitation à demander l'intervention des forces de l'ordre au Préfet de La Réunion. La Préfecture, les médias, la presse réunionnaise et métropolitaine s'intéressent de très près aux activités, et aux moeurs douteuses pratiquées à JUAN DE NOVA, et Patureau se sépare d'une grosse partie de ses ouvriers (...) »


Pour mon ami René un peu d'aviation
Comment se casser la "mar-goulette" à Juan de Nova

On se souvient que la mission Goulette Marchesseau après un brillant début fut interrompue sur le chemin du retour par un atterrissage forcé sur un îlot du canal de Mozambique.


Voici à ce sujet une lettre écrite par Marchessau au commandant Weiss on verra le récit émouvant et détaillé de l'aventure :lettre de Marchèsseau sur l'accident de Juan-da-Nova
Partis à 4 heures du matin de Tananarive, nous devions toucher Quilimane à 7 heures environ, y faire notre plein d'essence et essayer d'atteindre le soir même Elisabethville. Soit à peu prêt 3000 kilomètres de Tananarive à Elisabethville. Nous venions de quitter la côte à 3h40 du matin et je tenais mon cap sur Sirius qui brillait magnifiquement, quand le capitaine Goulette me signale par tribord l'Ile de Juan-de-Nova.

Tout allait bien à bord quand , vingt-cinq minutes après je me sens inondé aux pieds. Je regarde avec ma lampc et, stupéfait. je vois l'essence couler a flots par un tuyau crevé ; impossible à Bourgeois d'arrêter le fuite la fuite.

A ce moment, je nous vis absolument perdus, et je criai au capitaine : « C'est une fuite du réservoir d essence, on va se noyer. Voici sa réponse transmise sous forme d'ordre : « Derrière nous, à quarante kilomètres, l'île Tachez de l'avoir en réduisant le moteur" 

René Marchesseau et Marcel Goulette (en partant de la droite) devant Le Farman 192 F-AJJB avant leur départ de Tamatave (Madagascar) pour la Réunion ©Gustave Giraudeau

« L'essence coulant toujours, je vire de 189° el me dirige vers l'ile. Le jour pointe à peine. La superstructure de l'ile que j'apercevais d'assez loin, me parut assez plate. mais partout des arbres et des rochers. Comme je tournais au ralenti, malgré la fuite d'essence, je passai au capitaine un mot lui disant que nous allions attendre au ralenti, si l'on pouvait, qu'il fasse jour, afin d'atterrir sans casser l'avion, ce qui fut dit fut fait. "A force de tourner autour de cet Ilot.



5 kilomètres sur 2 kilomètres, donc pas très grand, je finis par trouver une petite bande de terrain de l50 mètres de long et de ï15 de large, qui me semblait bonne et j'entrepris donc l'atterrissage Par trois fois, impossible, j'étais trop long, car il fallait passer sur des cocotiers de 12 à 15 mètres de haut. Enfin, à la quatrième tentative, l'avion complètement en perte de vitesse, je réussis à toucher le sol sans rien casser.

Le Farman 192 F-AJJB de Marcel Goulette au départ de Tamatave (Madagascar) pour la Réunion ©Gustave Giraudeau

"J'étais à bout de nerfs, et je ne m'explique pas. mais je pleurais comme un enfant du désespoir de voir arrêté un raid si bien entrepris. Le sort en avait décidé autrement.

« Nous vîmes arriver quelques noirs, craintifs et peureux, qui avançaient a pas de loup pour voir cette machine qui leur tombait du ciel ; ensuite, trois blancs, trois anglais qui, aidés d'une vingtaine de noirs, exploitent des engrais. Ces Anglais, parlant d'ailleurs un français très correct nous ont appris qu'ils n'étaient ravitaillés que tous les six mois par des voiliers.

« Heureusement à Quilimane, ne nous voyant pas arriver, les bateaux qui croisaient dans le Mozambique furent alertés ainsi d'ailleurs que par Tananarive ce qui nous procura, trois jours après, la venue du Gallieni.

Nous rentrons maintenant à Majunga, où nous attendrons une hélice, car la notre a frappé quelques branches mortes au sol, ce qui l'a faussée, Nous tenterons de rentrer par avion.., »













Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel - 1930-01-25 

https://www.passionpourlaviation.fr/tag/marcel-goulette/

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