Prince Albert de Monaco
Albert , surnommé « le Prince savant » ou « le Prince navigateur », nait le 13 novembre 1848 à Paris et meurt le 26 juin 1922 toujours à Paris. Personnage aux multiples facettes, au cœur des sociabilités de la Belle époque, est une figure emblématique qui par son humanisme, son mécénat, son art de gouverner, sa curiosité scientifique et sa prise de conscience pionnière des enjeux environnementaux, a fortement contribué au rayonnement de son pays
Deux ans plus tard il réintègre la Marine impériale et prend part à la guerre franco-prussienne de 1870 comme lieutenant de vaisseau. Il est décoré de la Légion d'honneur.
Esprit scientifique il découvre les nouvelles théories de Charles Darwin ou Claude Bernard et y cherche la réponse aux questions fondamentales de l’origine de la vie.
Après la visite de la frégate cuirassée Normandie dans le port de Cherbourg, il va se passionner pour l'exploration océanographique dès les années 1870.
En 1873, il achète en Angleterre une goélette, et change son nom de Pleiad en celui d'Hirondelle. Pendant dix ans, il entreprend à son bord des croisières en Méditerranée occidentale et dans l’Atlantique Nord, depuis les Canaries et les Açores, jusqu’en Irlande et à proximité de l’Islande. Il peut ainsi satisfaire son goût des voyages et devenir un navigateur toujours plus expérimenté, en attendant les futures campagnes scientifiques.
Propriétaire et commandant de son navire, le prince ne souhaite pas être réduit au rôle de mécène ainsi que sa position le lui permettrait. Il n’accepte pas davantage d’être un yachtman pratiquant une « océanographie de loisir », à l’instar de la pratique d’autres souverains européens.
Pendant toutes ses campagnes, c’est lui qui décide du lieu et du programme de recherche, même s’il ne prétend pas être omniscient. Le prince Albert est représentatif de l’apport scientifique des autodidactes avant la professionnalisation de la science après la Première Guerre mondiale.
Pour pratiquer l’océanographie, le navire est essentiel. Après l’Hirondelle, il fait construire trois yachts, en 1890-1891, les chantiers Green de Blackwall près de Londres construisent un trois-mâts goélette équipé d’une machine auxiliaire, long de 53 mètres que le prince baptise en hommage à sa seconde épouse, la princesse Alice.La seconde Princesse-Alice est lancée en 1897 aux chantiers Laird de Birkenhead près de Liverpool, d'une longueur de 73 mètres, ce deux-mâts a un déplacement de 1 400 tonnes ; sa machine permet d’atteindre une vitesse de 13 nœuds. Enfin, une seconde Hirondelle est construite en 1910-1911 aux Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne. Équipée de deux hélices, d’une longueur de 82 mètres et d’un déplacement de 1 600 tonnes, elle peut naviguer à la vitesse de 15 nœuds grâce à la puissance de ses deux machines de 2 200 chevaux.
Cette tâche est confiée à Marius Borrel, Jeanne Le Roux, Charles Boutet de Monvel, au comte italien Witold Lovatelli Colombo, à l'Écossais William Smith, et enfin et surtout, à partir de 1904, à Louis Tinayre, remarquable par la qualité de son travail et les liens personnels qu’il tissera avec le prince.
Il a constitué la collection philatélique qui, enrichie des acquisitions de son fils Louis , permet la création d'un Musée des timbres et des monnaies par son arrière-petit-fils Rainier en 1950.
Vingt-huit campagnes sont organisées et dirigées par le prince Albert entre 1885 et 1915, elles se déroulent entre mai et octobre et durent de sept à quatorze semaines.
Monaco timbres et Monnaies photo JM Bergougniou |
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