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09 décembre 2022

Prince Albert de Monaco centenaire de la disparition 1922 2022 Monacophil TAAF l'Hirondelle Princesse Alice

Prince Albert de Monaco 


Albert , surnommé « le Prince savant » ou « le Prince navigateur », nait le 13 novembre 1848  à Paris et meurt le  26 juin 1922 toujours à Paris. Personnage aux multiples facettes, au cœur des sociabilités de la Belle époque, est une figure emblématique qui par son humanisme, son mécénat, son art de gouverner, sa curiosité scientifique et sa prise de conscience pionnière des enjeux environnementaux, a fortement contribué au rayonnement de son pays



 Explorateur visionnaire, Albert Ier initia les principales campagnes océanographiques du XIXe siècle et passa près de trente ans à parcourir les mers du globe en faisant des découvertes scientifiques majeures. Il a apporté son
soutien à la seconde expédition française en Antarctique (1908-1910) menée par le Commandant Charcot à bord de son navire le Pourquoi pas ? .



En 1865, il commence sa formation d'officier de la Marine impériale française, à Lorient, puis il rentre dans la Marine royale espagnole, où il sert durant deux années à Cadix et aux Caraïbes ; il obtient le grade d'enseigne et de lieutenant de vaisseau.

Deux ans plus tard il réintègre la Marine impériale et prend part à la guerre franco-prussienne de 1870 comme lieutenant de vaisseau. Il est décoré de la Légion d'honneur. 




Esprit scientifique il découvre les nouvelles théories de Charles Darwin ou Claude Bernard et y cherche la réponse aux questions fondamentales de l’origine de la vie.

Après la visite de la frégate cuirassée Normandie dans le port de Cherbourg, il va se passionner pour l'exploration océanographique dès les années 1870. 

En 1873, il achète en Angleterre une goélette, et change son nom de Pleiad en celui d'Hirondelle. Pendant dix ans, il entreprend à son bord des croisières en Méditerranée occidentale et dans l’Atlantique Nord, depuis les Canaries et les Açores, jusqu’en Irlande et à proximité de l’Islande. Il peut ainsi satisfaire son goût des voyages et devenir un navigateur toujours plus expérimenté, en attendant les futures campagnes scientifiques.

Propriétaire et commandant de son navire, le prince ne souhaite pas être réduit au rôle de mécène ainsi que sa position le lui permettrait. Il n’accepte pas davantage d’être un yachtman pratiquant une « océanographie de loisir », à l’instar de la pratique d’autres souverains européens.

Pendant toutes ses campagnes, c’est lui qui décide du lieu et du programme de recherche, même s’il ne prétend pas être omniscient. Le prince Albert  est représentatif de l’apport scientifique des autodidactes avant la professionnalisation de la science après la Première Guerre mondiale.

Pour pratiquer l’océanographie, le navire est essentiel. Après l’Hirondelle, il fait construire trois yachts, en 1890-1891, les chantiers Green de Blackwall près de Londres construisent un trois-mâts goélette équipé d’une machine auxiliaire, long de 53 mètres que le prince baptise en hommage à sa seconde épouse, la princesse Alice.

La seconde Princesse-Alice est lancée en 1897 aux chantiers Laird de Birkenhead près de Liverpool, d'une longueur de 73 mètres, ce deux-mâts a un déplacement de 1 400 tonnes ; sa machine permet d’atteindre une vitesse de 13 nœuds. 

Enfin, une seconde Hirondelle est construite en 1910-1911 aux Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne. Équipée de deux hélices, d’une longueur de 82 mètres et d’un déplacement de 1 600 tonnes, elle peut naviguer à la vitesse de 15 nœuds grâce à la puissance de ses deux machines de 2 200 chevaux.




Dès 1888, un artiste est embarqué à bord pour noter dès leur sortie de l’eau, la forme et les nuances des animaux et des végétaux avant qu’elles se modifient. 



Cette tâche est confiée à Marius Borrel, Jeanne Le Roux, Charles Boutet de Monvel, au comte italien Witold Lovatelli Colombo, à l'Écossais William Smith, et enfin et surtout, à partir de 1904, à Louis Tinayre, remarquable par la qualité de son travail et les liens personnels qu’il tissera avec le prince.




Vingt-huit campagnes sont organisées et dirigées par le prince Albert entre 1885 et 1915, elles se déroulent entre mai et octobre et durent de sept à quatorze semaines.


Il décide d’édifier à Monaco un Musée océanographique pour conserver, faire connaître et étudier le produit de ses campagnes scientifiques ; il s’y ajoute le souci de sensibiliser les visiteurs à l’importance du rôle des océans dans les aspects les plus divers de la vie de la planète.





le musée, avec laboratoires, collections de pièces rapportées de ses explorations, aquariums de faune et de flore des fonds sous-marin de la Méditerranée, librairie scientifique, archives, est officiellement inauguré le 29 mars 1910 .

Monaco timbres et Monnaies photo JM Bergougniou
Il a constitué la collection philatélique qui, enrichie des acquisitions de son fils Louis , permet la création d'un Musée des timbres et des monnaies par son arrière-petit-fils Rainier  en 1950.




Merci à Jean Aufauvre

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