Malte 1914 - 1918 Hôpitaux et marine japonaise
La situation de Malte pendant la Première Guerre mondiale découle de son appartenance à l'Empire britannique, depuis son annexion par le Royaume-Uni lors du traité de Paris de 1814. Le territoire participe ainsi à l'effort de guerre britannique, principalement sur le théâtre d'opération méditerranéen.
En particulier, l'archipel accueille de nombreux blessés, qui sont soignés dans les vingt-sept établissements de soin et de convalescence ouverts pendant le conflit. Malte gagne alors le surnom d'« infirmière de la Méditerranée. » Elle accueille également de nombreux prisonniers de guerre, et les ports de l'île servent aux différentes flottes alliées.
Malte accueille un grand nombre de blessés, environ 140 000 dans les vingt-sept établissements de soin et de convalescence ouverts pendant le conflit, et gagne alors le surnom d'« infirmière de la Méditerranée » (en anglais : « Nurse of the Mediterranean »). Avant la guerre, le Royal Army Medical Corps, le service de santé de l'armée, ne dispose en tout et pour tout que de vingt-trois officiers, cent-cinquante hommes et douze infirmières, avec des infrastructures permettant d'accueillir trois-cents lits. Lorsque la guerre éclate, ils sont tous envoyés en service actif.
Le Royaume-Uni prévoit d'utiliser Malte comme lieu de soin de ses blessés, et y organise à grande échelle son service de santé. Lorsque le premier convoi de blessés arrivant de Gallipoli atteint l'archipel le 4 mai 1915, le service de santé compte deux-cent-quarante officiers, cinq-cent-soixante-sept sœurs et volontaires du VAD (en) et mille sept-cent-soixante personnels, y compris les trente-neuf infirmières arrivées en renfort le 7 mai. En juin 1916, le personnel médical présent à Malte consiste en cent-soixante-cinq officiers médicaux, quatre-cent-trois infirmières et mille huit-cent-vingt-sept personnels de tous rangs. 25 000 lits accueillent blessés et malades.
Courrier expédié depuis l'hôpital anglais de Malte Marque de censure brittanique |
Malte accueille surtout les blessés de Gallipoli et de Salonique, qu'elle partage avec l'Égypte. Elle reçoit 58 000 blessés du Mediterranean Expeditionary Force (en) et 78 000 du corps expéditionnaire de Salonique, y compris les malades atteints de malarialors de l'importante épidémie de juillet 1916.
La guerre génère une grande activité dans les ports de l'archipel. Le port de La Valette accueille et ravitaille les escadres des flottes britannique, française et japonaise opérant en Méditerranée, en particulier la Mediterranean Fleet britannique.
Ne l'oublions pas, durant le premier conflit mondial, les Japonais furent nos alliés et étaient présents en Méditerranée.
Concernant l'escadre japonaise en Méditerranée, elle arrive en avril 1917 en Méditerranée, en réponse du gouvernement nippon aux sollicitations répétées de son allié britannique pour une assistance dans l'escorte des convois et la lutte anti-sous-marine. Quatorze destroyers et un croiseur mouillent dès lors au port de La Valette, sous le commandement de l'amiral Kōzō Satō.
L'escadre est composée du croiseur Akashi (en), navire amiral, de huit destroyers de la classe Kaba, dont le Sakaki. Ces navires appartiennent aux 10e et 11e flottilles de la marine impériale japonaise. Certains Maltais servent à bord de ces navires, en tant que shipchandlers. En août 1917, ils sont rejoints par un croiseur et quatre destroyers de la 15e flottille, à savoir le croiseur Izumo et les destroyers de la classe Momo Hinoki, Kashi, Momo et Yanagi.
Le SAKAKI destroyer de la classe Kaba |
Après le torpillage le 11 juin 1917 du Sakaki au large de la Crète par le sous-marin austro-hongrois U27 (en), les soixante-huit membres de l'équipage japonais qui perdent la vie lors de cet engagement sont enterrés au Kalkara Naval Cemetery.
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