Des Vaches à lait au prix
du timbre : une thématique
COMMUNIQUE DE PRESSE EVOLUTION DES TARIFS DU COURRIER ET DU COLIS AU 1ER JANVIER 2020
Paris, le 25/07/ 2019
La Poste procédera à des ajustements tarifaires le 1er janvier 2020.
Cette évolution permet d’assurer la pérennité du service universel avec une qualité élevée dans un contexte d’accélération de la baisse des volumes du courrier, et de continuer à moderniser les offres pour répondre aux usages et aux besoins de ses clients.
L’avantage tarifaire pour la Lettre verte est accru, et porté à 19 centimes. Les timbres imprimés de chez soi bénéficient d’un tarif inférieur de 3 centimes.
Le tarif grand public du Colissimo France de moins de 250g reste inchangé. Les tarifs courrier augmenteront de 4,7 % en moyenne.
La Lettre verte, économique et écologique, est devenue la principale référence des particuliers pour leurs envois ordinaires (près de 65 % de leurs envois). Pour tenir compte des usages de ses clients, La Poste a décidé de renforcer l’avantage tarifaire proposé par la Lettre verte qui est porté à 19 centimes par rapport à la Lettre prioritaire, contre 17 centimes actuellement.
Le prix de la Lettre verte passera donc de 0,88€ à 0,97€ tandis que le timbre prioritaire passera de 1,05€ à 1,16€. Pour simplifier la vie de ses clients, La Poste propose son service de vente en ligne de timbres à imprimer chez soi, accessible 24h/24 (service MonTimbrenLigne).
Les clients bénéficieront, sur cette gamme, d’une remise de 3 centimes par rapport au tarif public classique, pour les timbres rouges comme pour les timbres verts. Depuis 2018, les clients particuliers peuvent apposer un sticker « suivi » sur tous leurs courriers. Ce nouveau service permet de disposer d’informations sur la distribution du courrier muni de ce sticker. Son tarif sera désormais de 0,45€.
Le prix de la Lettre Internationale de 0 à 20g sera de 1,40€. À ce tarif, les clients pourront envoyer leurs lettres vers tous les pays de l’Union européenne et le reste du monde. Le tarif grand public du Colissimo France de moins de 250g restera au même prix qu’en 2019, soit 4,95€. Ce tarif est stable pour la 3eme année consécutive pour rendre accessible l’envoi de petits objets. Cette stabilité tarifaire concernera aussi le Colissimo France de moins de 250g avec signature incluant l’option recommandation (inchangé à 7,45€).
Dans l’ensemble, les tarifs des Colissimo pour les affranchissements domestiques des particuliers augmenteront de 2 %. Pour les entreprises, les tarifs du courrier industriel de gestion évolueront de 3,4 % et ceux du marketing direct de 0,3 % afin d’encourager l’utilisation du Média courrier.
Ces ajustements tarifaires s’inscrivent dans le cadre du dispositif d’encadrement pluriannuel des tarifs décidé par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (Arcep).
Repères : Compte tenu de la hausse des tarifs et de la baisse de la consommation de courrier et de colis, le budget des ménages en produits postaux représentera environ 40 € par an en moyenne en 2020, soit 0,1 % de leur budget annuel.
À propos du Groupe La Poste Le Groupe La Poste Société anonyme à capitaux 100 % publics, Le Groupe La Poste est organisé en cinq branches : Services-Courrier-Colis, La Banque Postale, Réseau La Poste, GeoPost, Numérique. Le Groupe est présent dans plus de 44 pays sur 4 continents. Chaque jour, les 17 000 points de contact de La Poste, 1er réseau commercial de proximité de France, accueillent 1,3 million de clients.
La Poste distribue 23,3 milliards d’objets par an dans le monde (lettres, imprimés publicitaires et colis), 6 jours par semaine. En 2018, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 24,7 milliards d’euros, dont 27 % à l’international, et emploie plus de 251 000 collaborateurs. Dans son plan stratégique « La Poste 2020 : conquérir l’avenir », La Poste s’est donné pour objectif d’accélérer sa transformation en partant à la conquête de nouveaux territoires. Avec pour ambition de devenir la première entreprise de services de proximité humaine, pour tous, partout et tous les jours, La Poste s’engage à simplifier la vie.
Contact presse Service de presse Le Groupe La Poste service.presse@laposte.fr 01 55 44 22 37
Le problème de la hausse du timbre avait déjà été abordé en 2019 au Sénat
Hausse du prix du timbre poste en 2019
15e législature
Question écrite n° 06536 de M. Arnaud Bazin (Val-d'Oise - Les Républicains)
publiée dans le JO Sénat du 09/08/2018 - page 4092
M. Arnaud Bazin attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur la hausse du prix des timbres rouges (prioritaires) et verts de 10 % à compter du 1er janvier 2019, ce qui fera passer le timbre rouge de 0,95 centimes à 1,05 euro et le timbre vert de 0,80 centimes à 0,88 centimes.
Pour autant, La Poste est autorisée à augmenter ses tarifs de service postal (courrier et colis) de 5 % par an jusqu'en 2022, afin de compenser le « déclin » du courrier tout en maintenant « la qualité du service à un niveau élevé pour pérenniser le service universel du courrier ».
Or, une telle augmentation de 10 % est de nature à susciter l'incompréhension des usagers de La Poste, d'autant plus que cette dernière risque de provoquer une mosaïque de situations en incitant ses clients à économiser trois centimes d'euros par timbre en les achetant sur sa plateforme web.
Le timbre rouge a augmenté de 12 % en 2018, un peu plus de 6 % en 2017, de 5 % en 2016 et 15 % en 2015. Son prix a donc largement plus que doublé en 18 ans.
Il lui demande quelles solutions alternatives pourraient être envisagées pour compenser cette hausse continue du prix du timbre, pénalisant nombre de ménages, en dépit du fait que l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes estime que les services postaux ne représentent que 0,15 % de la consommation de ces derniers.
Le timbre rouge a augmenté de 12 % en 2018, un peu plus de 6 % en 2017, de 5 % en 2016 et 15 % en 2015. Son prix a donc largement plus que doublé en 18 ans.
Il lui demande quelles solutions alternatives pourraient être envisagées pour compenser cette hausse continue du prix du timbre, pénalisant nombre de ménages, en dépit du fait que l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes estime que les services postaux ne représentent que 0,15 % de la consommation de ces derniers.
Réponse du Ministère de l'économie et des finances
publiée dans le JO Sénat du 08/11/2018 - page 5729
La loi du 9 février 2010, qui a transformé La Poste en société anonyme, a également confirmé les quatre missions de service public confiées à l'entreprise : le service universel postal, le transport et la distribution de la presse, la contribution à l'aménagement du territoire et l'accessibilité bancaire. En parallèle, La Poste doit faire face à la réduction des volumes distribués (- 6,5 % en 2015, - 5,2 % en 2016, - 6,8 % en 2017) : le volume de courriers traités s'est ainsi établi à 10,6 milliards de plis en 2017, contre de 13,7 milliards en 2013. Cette attrition du courrier représente chaque année pour l'opérateur désigné du service universel postal une perte de chiffre d'affaires supérieure à 500 millions d'euros, que les hausses tarifaires annuelles ne viennent compenser qu'en partie. Dans ce contexte, le maintien de la mission de service universel postal, qui comprend notamment la distribution du courrier et du colis six jours sur sept, l'offre de lettre prioritaire distribuée en J + 1 mais aussi la péréquation des tarifs sur l'ensemble du territoire, nécessite des efforts financiers partagés, tant de la part de l'entreprise avec la réduction de ses coûts et des réorganisations de son outil industriel, que de la part des usagers avec des augmentations tarifaires encadrées par le régulateur.
publiée dans le JO Sénat du 08/11/2018 - page 5729
La loi du 9 février 2010, qui a transformé La Poste en société anonyme, a également confirmé les quatre missions de service public confiées à l'entreprise : le service universel postal, le transport et la distribution de la presse, la contribution à l'aménagement du territoire et l'accessibilité bancaire. En parallèle, La Poste doit faire face à la réduction des volumes distribués (- 6,5 % en 2015, - 5,2 % en 2016, - 6,8 % en 2017) : le volume de courriers traités s'est ainsi établi à 10,6 milliards de plis en 2017, contre de 13,7 milliards en 2013. Cette attrition du courrier représente chaque année pour l'opérateur désigné du service universel postal une perte de chiffre d'affaires supérieure à 500 millions d'euros, que les hausses tarifaires annuelles ne viennent compenser qu'en partie. Dans ce contexte, le maintien de la mission de service universel postal, qui comprend notamment la distribution du courrier et du colis six jours sur sept, l'offre de lettre prioritaire distribuée en J + 1 mais aussi la péréquation des tarifs sur l'ensemble du territoire, nécessite des efforts financiers partagés, tant de la part de l'entreprise avec la réduction de ses coûts et des réorganisations de son outil industriel, que de la part des usagers avec des augmentations tarifaires encadrées par le régulateur.
Aussi, conformément à la directive postale 97/67/CE du 15 décembre 1997 et à l'article L. 1 du code des postes et des communications électroniques, les tarifs du service universel postal doivent être abordables, orientés sur les coûts, et faire l'objet d'une péréquation tarifaire pour les envois égrenés. En ce qui concerne les envois de courrier des particuliers, il convient de souligner que la part des envois postaux dans le budget d'un ménage français est de l'ordre d'une cinquantaine d'euros par an et par ménage.
À titre d'exemple, les hausses tarifaires appliquées au 1er janvier 2018 se traduiront par un supplément demandé de 3,3 € par an et par ménage en moyenne. Par ailleurs, les évolutions tarifaires du service universel postal doivent respecter l'encadrement pluriannuel fixé par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Le régulateur vérifie notamment que ces évolutions tarifaires envisagées sont orientées vers les coûts conformément aux principes énoncés dans les directives postales européennes. L'État demeure attentif à la pérennité du service universel postal, ainsi qu'au maintien d'un haut niveau de qualité de service pour l'ensemble des usagers.
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