Transrades Brest transport de personnel Marine nationale
Brest transport de rade Alphée |
"En matière de transport de personnel, la Marine nationale doit faire face au vieillissement de ses transports de rade, huit bâtiments âgés de 30 ans en moyenne. Elle ne souhaite pas remplacer ses bateaux, mais sous-traiter le transport de ses personnels à une compagnie civile."
Les transrades sont peut-être les bateaux le plus éprouvés de la base navale car ils transportent quotidiennement, depuis plusieurs décennies, des milliers de personnes, d'une rive à l'autre de la rade. Actuellement, 2.300 personnes empruntent ce moyen de transport quotidiennement, au départ de Brest le matin, au retour de la presqu'île le soir.
Transport de rade ARIEL |
Ils sont 1. 500 à travailler sur l'Ile Longue et 800 au Poulmic (base aéronavale et groupe des écoles).
Comme à Toulon
Accusant le poids des ans, ces navires sont aujourd'hui en fin de vie. «Nous disposons de huit bateaux, mais six seulement sont en ligne. On a de plus en plus de difficultés à trouver des pièces de rechange pour les entretenir», indique le CV La Marle, officier à l'Amirauté, l'un des bras droits du CA Forissier, l'adjoint territorial du VAE Gheerbrant.
Faute de crédits, la Marine ne souhaite pas remplacer ses transrades et a donc choisi de lancer prochainement un appel d'offres en direction des compagnies civiles, qu'elles soient privées ou publiques, afin qu'elles proposent des prestations de transport (comme cela se pratique au port de Toulon).
Les équipages des transrades militaires, une quarantaine d'hommes environ, seront réaffectés dans les unités. Les principales contraintes imposées par la Marine aux soumissionnaires sont les suivantes : être capable de transporter 2.300 à 2.400 personnes par jour ouvrable; faire plusieurs rotations matin et soir, mais aussi en milieu de journée; assurer un transport minimum pendant les jours non-ouvrables.
«Cette activité n'aura rien d'anecdotique pour la compagnie de transport maritime retenue, reprend l'officier. Comme nous voulons un service de transport minimum les jours non-ouvrables, ce sera au contraire une activité à temps plein».
L'idée, c'est aussi de profiter de ce nouveau système de transport pour proposer au conseil général du Finistère de participer à son financement avec, en contrepartie, la possibilité pour les civils, notamment les habitants de la presqu'île de Crozon, de profiter des liaisons vers Brest par voie maritime.
Transport de civils ?
L'idée, c'est aussi de profiter de ce nouveau système de transport pour proposer au conseil général du Finistère de participer à son financement avec, en contrepartie, la possibilité pour les civils, notamment les habitants de la presqu'île de Crozon, de profiter des liaisons vers Brest par voie maritime.
Au nom du désenclavement de la presqu'île, le département se serait dit en effet intéressé par la proposition de la Marine. Toutefois, les modalités de son engagement financier restent à définir. Il faudra aussi négocier avec la Ville de Brest et la CCI pour l'aménagement d'aires de stationnement, au port de commerce, pour les véhicules des passagers civils qui emprunteront ces bateaux. Dans un premier temps, la Marine va de toute façon lancer l'appel d'offres sous la forme qui la concerne, espérant pouvoir retirer ses vieux bateaux à l'horizon 2003. En attendant, «Elfe», «Korrigan», «Alphée», «Faune», «Dryade», «Néréide », «Ondine» et «Naïade» devront poursuivre leurs allers-retours.
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