26 février 2014

Bigarré Complément d'enquête

Complément d'enquête sur 
Auguste Julien Bigarré


Avec un tel nom, on ne saura jamais si Bigarré était un homme riche en couleurs... mais sa vie ne se fit pas dans la grisaille et il sut se mouiller

Bigarré avait commencé sa carrière comme marin...!

Comme le dit Etienne D. en m'envoyant ce complément d'enquête "Dommage qu'il n'ait pu éjecter les anglais d'Irlande...!"


Pour être dans le ton et élargir ma palette,

En parlant d'Irlandais je dirais simplement

Allez les verts!


À 12 ans, attirée par la grande bleue, il s'embarque comme mousse sur un chasse-marée qui fait le cabotage entre Bordeaux et Brest. On ne saura jamais si ce noble bateau (est-ce opportun de parler de noble pour un bateau révolutionnaire?) transportait de nobles produits d'Aquitaine et de Guyenne... C'est certain qu'il vit rouge dès cette époque.

À l'âge de 14 ans, Auguste Bigarré s’embarqua comme marin pour les Antilles à bord d'un navire Nantais, La Raisonnable. Il fit quatre voyages à Saint-Domingue et guerroya contre les nègres révoltés. C'était à l'époque de la traite des Noirs. Il abandonna peut-être le rouge pour le Rhum?




Il prend alors goût au canon (de rouge?).

Comme marin de commerce, il est engagé comme canonnier au camp du Bourdet. Il fait ses premières armes à 16 ans…
La carrière de marin de Bigarré prend fin en janvier 1793, quand son bateau est de retour à Paimbœuf.

De retour en France, il fut nommé en 1793 sous-lieutenant au 9e régiment d'infanterie ci-devant Normandie. Il fut blessé d'un coup de feu à l'épaule contre l'armée blanche, à Quiberon, sous le général Lazare Hoche qui le nomma lieutenant.




Lazare Hoche par David

Remarques pour ceux qui auraient des pensées...
  • Quand on dit "sous", il est bien entendu qu'on sous-entend sous le commandement de... et pas d'une promotion canapé.

Fin de l'invasion de l'Irlande ou la destruction de la flotte française 

La Révolution française fait des émules et l'Irlande voudrait bien échapper au joug anglais.
En l'an V, il était capitaine de carabiniers dans la 1re Légion des Francs et fit partie de l'expédition d'Irlande, sous les ordres du général Humbert.

Ce fut à bord du vaisseau les Droits de l'homme qu'il combattit pendant quinze heures contre un vaisseau britannique et une frégate. Le vaisseau fera naufrage dans la baie d'Audierne, le 14 janvier 1797, Bigarré rit jaune et rejoint la côte bretonne à la nage…

Le naufrage du Droits de l'Homme (en anglais : Action of 13 January 1797) est la conclusion d'une bataille navale opposant un vaisseau de ligne français à deux frégates britanniques au large des côtes de Bretagne pendant les guerres de la Révolution française.



Le Combat des Droits de l'Homme

Le Droits de l'Homme, vaisseau de 74 canons, avait pris part à l'Expédition d'Irlande, une tentative avortée d'envoyer un corps expéditionnaire français envahir l'Irlande.


Pendant cette expédition, la flotte française, qui doit faire face à un manque de coordination de ses chefs et à des conditions météorologiques défavorables, est finalement contrainte de rentrer en France sans avoir pu débarquer un seul soldat. Deux frégates britanniques, le HMS Indefatigable, de 44 canons, et le HMS Amazon, 36 canons, reçoivent l'ordre de patrouiller dans la Manche au large d'Ouessant avec pour mission d'intercepter la flotte française rentrant d'Irlande. Elles aperçoivent le Droits de l'Homme dans l'après-midi du 13 janvier.
Le combat dure plus de quinze heures, malgré les violents coups de vents et la proximité de la côte rocailleuse bretonne. La mer est si forte que le vaisseau français ne peut ouvrir ses batteries sur le pont inférieur et ne peut donc tirer qu'avec les canons situés sur les ponts supérieurs, réduisant significativement l'avantage qu'un vaisseau de ligne a sur des frégates de plus petite taille. Les dégâts infligés par les bâtiments anglais, plus manœuvrables, sont tels que, la force du vent augmentant, l'équipage français perd le contrôle du Droits de l'Homme qui est poussé en direction d'un banc de sable sur lequel il se désagrège.


À 4 h 20 du matin le 14 janvier, la terre ferme apparaît soudain en vue, et les frégates — à court de munitions — cessent le combat et s'éloignent dans des directions opposées. L’Amazon met les voiles au nord mais, gravement endommagée, elle est rendue difficile à manœuvrer et finit par s'échouer sur un banc de sable dans la baie d'Audierne. Trois hommes sont tués pendant le combat et six se noient après l'échouement, le reste parvient à rejoindre la côte à bord de canots et sont fait prisonniers de guerre. La tempête détruit ce qu'il restait de l’Amazon ; le Droits de l'Homme, sévèrement endommagé pendant le combat, s'échoue à son tour conduisant à la mort de 250 à 400 marins parmi les 1 300 embarqués.

Aucun commentaire:

Naufrage du Lamoriciere Jumiège Aviso Impétueuse 1942 Minorque

SS Lamoricière  Aviso impétueuse naufrage Le 6 janvier 1942 à 17 heures le paquebot " Lamoricière" de la "Compagnie Générale ...