90 ans... c'est tuant
Bonjour à tous,
Nous sommes samedi 10 mai, Il est 19 heures, je m’écroule sur mon fauteuil Empire, ultime survivant d’une fortune dilapidée avec allégresse par un père soucieux d’épanouir sa libido exacerbée.
Je tends le bras vers un bouquin oublié sur le guéridon. La couverture représente un matelot de dos, coiffé d’une casquette et sa malle sous le bras. A droite la mer, à gauche une jeune femme adossée au mur d’un hôtel. Le titre de l’ouvrage : « Bourlinguer ».
Je l’ouvre et lis les premières lignes : « Je ne souffle mot. Je regarde par la fenêtre Venise. Venise. Reflets insolites dans l’eau de la lagune. Micassures et reflets glissants dans les vitrines et sur le parquet en mosaïque de la bibliothèque Saint Marc. Le soleil est comme une perle baroque dans la brume plombagine qui se lève derrière les façades des palais du front de l’eau et annonce un mauvais temps au large, crachin, pluies, vents et tempête. Je ne souffle mot. A la place du vaporetto qui passe devant la Dogana di Mari, appareille une tartane. C’est le 11 novembre 1653… »
Comme il est bon de respirer l’air du large ! On en oublie alors les ineffables Marc Lévy, Guillaume Musso, Katherine Pancol et quels autres de la même eau. Ces besogneux répondent si bien à ces mots de Jacques Chardonne : « des milliers et des milliers de livres édités par des éditeurs incultes pour des lecteurs incapables de gouter les biens supérieurs et immatériels ».
Non mais !
A part cela nous reprenons la vie déjantée de Donec et de ses amis.
Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.
Donec
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