04 août 2009

Panama

Suez et Panama en chanson et en poème 

une chanson de Guy Béart et un poème de Blaise Cendrars 
des images de nos deux photographes MP Roland Briantais et SM christian Valverde




en vrac, le spectacle folklorique, les écluses de Miraflores et de Gatun, les locomotives pour tracter les bateaux




Suppose qu'on ait de l'argent
Et qu'on soit intelligent
Pour pas faire les imbéciles
On s'achèterait une ville



On l'appellerait Suez
Ça je peux te l'assurer
Et là bougre d'animal
On se creuserait un canal



Suppose qu'on ait de l'argent
Et qu'on soit intelligent
Pour pas faire les imbéciles
On s'achèterait une ville
On l'appellerait Suez
Ça je peux te l'assurer
Et là bougre d'animal
On se creuserait un canal



Les bateaux ayant la plus grande taille admissible dans le canal sont désignés sous l’appellation Panamax ; un nombre croissant de navires dépasse cette taille, ils sont appelés post-Panamax. En moyenne une traversée du canal par un cargo prend environ neuf heures. En 2005, 14 011 navires ont emprunté le canal représentant un tonnage total de 278,8 millions de tonnes soit une moyenne de 40 navires par jour



Le canal consiste en deux lacs artificiels, plusieurs canaux améliorés et artificiels, et trois ensembles d’écluses. Un lac artificiel supplémentaire, le lac Alajuela, agit comme réservoir pour le canal. Un navire se rendant du Pacifique à l’Atlantique effectue le parcours suivant [4] : depuis les bouées qui en marquent l’entrée dans le golfe de Panamá jusqu'aux écluses de Miraflores, les navires parcourent 13,2 km dans le canal, passant sous le pont des Amériques ; le système d’écluses de Miraflores fait 1,7 km de long (en incluant les murs d’approche), avec un dénivelé de 16,5 m à mi-marée ; le lac artificiel de Miraflores fait 1,7 km et se trouve 16,5 m au-dessus du niveau de la mer ; l’écluse de Pedro Miguel de 1,4 km de long est la dernière partie de la montée avec un dénivelé de 9,5 mètres ; la coupe Gaillard fait 12,6 km de long à une altitude de 26 mètres, et passe sous le pont Centenaire 



Le canal de Panamá relie le Golfe de Panamá, dans l’océan Pacifique, à la mer des Caraïbes et à l’Atlantique. La forme de l’isthme de Panamá, qui serpente, fait que le canal s’écoule en fait du sud-est (depuis le Pacifique) vers le nord-ouest (en direction de l’Atlantique). Pour éviter toute confusion, les autorités du canal classent les transits en deux catégories : direction nord (du Pacifique vers l’Atlantique) et direction sud (de l’Atlantique vers le Pacifique). Le canal peut accueillir des bateaux de différentes tailles, allant des yachts privés jusqu'à de gros navires de commerce.




Suppose qu'on ait de l'argent
Et qu'on soit intelligent
Pour pas faire les imbéciles
On s'achèterait une ville
On l'appellerait Suez
Ça je peux te l'assurer
Et là bougre d'animal
On se creuserait un canal
On ferait payer tous les gens
Ça nous ferait beaucoup d'argent
Puisqu'il faut t'expliquer tout
On rentrerait dans nos sous
Puis avec cet argent-là
On s'achèterait Panama.



La rivière Chagres (Río Chagres), cours d’eau naturel amélioré par un barrage sur le lac Gatún, parcourt 8,5 km vers l’ouest pour se jeter dans le lac Gatún ; le lac Gatún, un lac artificiel formé par le barrage Gatún, transporte les navires sur 24,2 km ; les écluses de Gatún comportent trois étapes pour une longueur totale de 1,9 km et ramènent les navires au niveau de la mer ; un canal de 3,2 km forme l’approche vers les écluses du côté Atlantique ; la baie Limón (Bahía Limón), un immense port naturel, procure un mouillagepour les navires en attente de transit et fait 8,7 km jusqu'à la digue extérieure.







avec la complicité de Guy Béart Suez


et de Blaise Cendrars


Le Panama ou Les aventures de mes sept oncles : poème

1918

Auteur: Blaise Cendrars (1887-1961)
Édition: Paris, Éditions de la Sirène, 1918
Blaise Cendrars nait à Neuchâtel en 1887 et s'éteignit à Paris en 1961. Une vie bien ordonnée, semble-t-il, mais les choses ne sont pas aussi simples. Cendrars commença par parcourir le monde, ce que l'on retrouve dans ses livres. Non seulement il quitta son foyer en 1904 pour se faire apprenti joaillier à Saint-Pétersbourg, mais il abandonna également son véritable nom (Frédéric Louis Sauser) pour le pseudonyme sous lequel il devint célèbre. En 1907, il se rendit en Suisse (à Berne), il rejoignit ensuite Paris en 1910, puis repassa par Saint-Pétersbourg avant de partir pour New York en 1911. C'est là qu'il écrivit sa première œuvre, Les Pâques, sous le pseudonyme de Blaise Cendrart. Le -t final devait plus tard être remplacé par un -s. C'était un pseudonyme choisi avec soin: le prénom Blaise symbolise la braise qui réduit en cendres tout ce qu'elle touche. 'Ecrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres'. Cette destruction par le feu rappelle d'ailleurs également l'une de ses amies de jeunesse de Saint-Pétersbourg, brûlée vive en 1907 (probablement un suicide). 




Une poésie dynamique
Après son retour à Paris, Cendrars se plongea dans le milieu des petites maisons d'édition, des artistes et des anarchistes. En collaboration avec Sonia Delaunay, il publia La Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France, livre aujourd'hui particulièrement coûteux. Il parut en 1913 aux Editions des Hommes nouveaux, orné d'illustrations au pochoir de Sonia Delaunay, sur quatre bandes allongées. A gauche l'illustration, à droite le texte, également traversé de surfaces colorées. Tout en haut, à côté du titre, est imprimée une carte de Sibérie. Blaise Cendrars utilisa également des fragments de carte pour un autre de ses poèmes: Le Panama ou les aventures de mes sept oncles. Cette dixième édition, parue aux Editions de la Sirène, comprend une gravure sur bois de style Inca, le fac-similé d'un dépliant sur Denver et 25 plans de lignes de chemins de fer.



La carrière d'écrivain de Blaise Cendrars se déroula de façon laborieuse: son succès ne fut pas immédiat, dix ans après sa parution Le Panama n'était par exemple toujours pas épuisé. Ceci est en grande partie dû à la première guerre mondiale. Cendrars fut blessé, son bras droit dut être amputé et il décida de ne plus écrire de poésie. Ce fut seulement après 1929 qu'il tint sa résolution, écrivant dorénavant des essais sur l'art et le cinéma, des reportages et de la prose. Sa poésie est cependant importante: il tenta d'écrire une poésie 'symphonique', quelque peu apparentée à la vision que le couple Delaunay (Sonia et Robert), adepte du simultanéisme, avait de l'art. Cela consistait à évoquer des 'mouvements éternels et simultanés' par le biais de la couleur. Ce que Blaise Cendrars en retira est un style de narration non linéaire. C'est une poésie dynamique, qui donne une vue d'ensemble de situations sans les fixer. Il parlait lui-même de poèmes 'élastiques'. C'est un style proche, entre autres, de l'expressionnisme et du cubisme, et les poèmes ressemblent à des collages de thèmes personnels ou de sujets d'actualité, racontés dans des registres variés, un peu comme une page de journal se compose d'articles divers, d'images et de petites annonces.


Les trains vers l'est et l'ouest
Le poème Le Panama ou les aventures de mes sept oncles est un panorama de l'époque, débutant avec le scandale de Panama, qui précipita de nombreux financiers et spéculateurs à la ruine. Dans ce poème, les parents du narrateur font également partie des victimes et sont forcés d'emménager dans un logement plus petit. La mère raconte ensuite l'histoire de ses frères, les sept oncles du jeune narrateur, à ce dernier. Le récit de leurs vies donne le ton des quinze premières années du vingtième siècle, grâce aux noms et expressions utilisés: 'Strindberg a démontré que la terre n'est pas ronde', 'Les pumas qui nichent dans le gazomètre défoncé', 'J'ai le mal du pays Je suis tous les visages et j'ai peur des boîtes aux lettres', 'Toyo Kisen Kaisha'. Tout cela, l'auteur le définit de la manière suivante: 'La poésie date d'aujourd'hui'. 



Le graphisme du livre est déterminé par deux facteurs: la longueur des vers, qui doivent souvent être interrompus, et les cartes des lignes de chemins de fer. Les trains circulent de la côte ouest à la côte est de l'Amérique, en direction de Chicago, au nord, ou de Saint Louis, au sud, ou de Chicago à Ashland. Ils n'ont en fait pas grand-chose à voir avec la poésie, mais donnent une idée de la vitesse du poème. Ce sont des indications des faits et actualités dont le narrateur est capable de se souvenir et qu'il accepte de dévoiler. On y trouve ainsi des vers qui nous apprennent que le 'Los Angeles limited' part à 10h02, arrive trois jours plus tard et est le seul train au monde à posséder un salon de coiffure. 







Chaque page est traversée en son milieu par une pliure verticale: le livret doit être plié en deux. Il ressemble ainsi à un guide de voyage, avec sa couverture rouge et bleue, sur laquelle semblent être appliqués des autocollants, et une bouée de sauvetage mentionnant le nom de l'auteur. L'exemplaire de la Koninklijke Bibliotheek (Bibliothèque Royale) est l'un des 500 exemplaires ordinaires sur papier vélin Lafuma, le numéro 181, mais comporte une dédicace de la main de l'auteur: 'à la mémoire de Mlle Anny Antoine ce vade-mecum du gai-voyage.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Blaise_Cendrars

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