08 juin 2021

TAAF Iles Eparses Glorieuses mars avril 2021 BSAOM Champlain - Marion Dufresne

TAAF Iles Eparses Glorieuses mars - avril 2021

Aux Glorieuses, une même date mais des timbres différents : L'Astrolabe, deux Marianne, une rouge et une verte, un montimbramoi Champlain, un timbre TAAF  B2M Champlain, un timbre TAAF Iles Eparses...



« "Les îles Éparses n’intéressaient personne il y a dix ans, constate le colonel Rémi Bariéty, chef de corps du DLEM. Nous sommes aux Glorieuses en présence dissuasive afin que personne ne cherche à les revendiquer, et empêcher que des activités illégales n’y soient commises, ou qu’elles soient utilisées comme base arrière. »



Situé à l’entrée du canal du Mozambique, dans l’océan Indien, le parc naturel marin des Glorieuses s’étend jusqu’à la limite de la zone économique exclusive et couvre 43 762 km². Il comprend également le banc corallien du Geyser, situé à environ 122 km au sud-ouest de l’archipel des Glorieuses et le banc de la Cordelière au sud-est.

Les deux parcs naturels marins de Mayotte et des Glorieuses fonctionnent avec des moyens communs, ce qui permet d’assurer une cohérence technique aussi bien dans la rédaction des plans de gestion que dans les actions des deux parcs. Cependant, compte tenu des particularités administratives de chacune de ces zones, les conseils de gestion sont distincts.

Le conseil de gestion du parc naturel marin est composé de 20 membres représentants de l’État, des organisations professionnelles, notamment de pêcheurs, d’associations de protection de l’environnement et d’experts. Le plan de gestion du parc adopté en janvier 2015 par le conseil de gestion puis en mars 2015 par l’Agence des aires marines protégées (devenue le 1er janvier 2017 Agence française pour la biodiversité) suit les quatre orientations de gestion présentées dans le décret :
Protéger le patrimoine naturel, particulièrement les tortues, les récifs coralliens et les mammifères marins, notamment par une surveillance maritime adaptée aux enjeux et par la sensibilisation des acteurs et des usagers ;
Faire des eaux des Glorieuses un espace d’excellence en matière de pêche durable ;
Faire de cet espace un lieu privilégié d’observation scientifique de la biodiversité marine du canal du Mozambique pouvant intégrer des observatoires pour contribuer à l’amélioration des connaissances ;
Encadrer les pratiques touristiques et accompagner le développement d’un éco-tourisme respectant le caractère préservé de cet espace.

Le conseil de gestion a été renouvelé par arrêté préfectoral conjoint le 12 janvier 2018 pour une période de 5 ans.

La France compte à ce jour 9 parcs naturels marins répartis à la fois sur les façades maritimes métropolitaines et ultramarines. Le parc naturel marin des Glorieuses fut le quatrième à voir le jour.





Les prévisionnistes de la Réunion interprètent les résultats des modèles de simulation de l’atmosphère à l’échelle globale (Arpège, Aladin, CEP, UKMO...). La connaissance du climat local reste l’élément clé d’une bonne prévision. La climatologie  Le service climatologique participe à la conservation, l’exploitation et la valorisation des données météorologiques acquises dans le réseau de mesures géré par Météo-France pour l’océan Indien. Cette mission de base est complétée par la production de nombreuses études climatologiques qui donnent des aides précieuses à la décision en matière de construction, de gestion de l’énergie, de la ressource en eau, de pratiques agricoles. Pour cela la Direction Interrégional pour l’océan Indien (DIROI) s’appuie sur un réseau dense d’observation : - 96 points de mesure dans l’île de La Réunion. - 4 dans les îles éparses (Juan de Nova, Tromelin, Glorieuses et Europa). - 12 à Mayotte. La maintenance Le service de maintenance a en charge l’installation et l’entretien des systèmes d’observation et d’acquisition de données. Outre La Réunion, son domaine de compétence s’étend aux Iles éparses (Tromelin, Europa, Juan Nova et Glorieuses), aux Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), et à Mayotte.


Le Détachement de Légion étrangère de Mayotte aux Glorieuses

Un détachement de 14 militaires du DLEM renforcé d'un gendarme, assure pendant un mois environ et en complète autonomie, différentes missions de souveraineté, de conduite et de soutien de l'action de l'Etat, de permanence opérationnelle et logistique, de renseignement et, si besoin était de défense. La propreté de l'île, l'entretien des cantonnements et des nombreux matériels en place sont également du ressort du détachement. Le chef de détachement, subordonné au général commandant supérieur des FAZSOI, est donc à la fois l'officier de garnison et le commandant des troupes. Au cours des périodes de relèves des unités PROTERRE, c'est l'Escadron de commandement et de soutien qui assure la mission.



A l'entrée nord du Canal de Mozambique, à 250 km au NE de Dzaoudzi, par 11°33 de latitude sud et 47°17 de longitude est, se situent Les Glorieuses. Elles sont formées d'une l'île principale "La Grande Glorieuse", de "l'îlot du Lys" à une dizaine de kilomètres au NE et des "Roches Vertes" minuscules îlots situés à proximité de l'île principale. Seule La Grande Glorieuse est habitée en permanence par un détachement armé par le DLEM.

Avec 8,4 km de circonférence et 5 Km2 de superficie, Grande Glorieuse est recouverte d'une vaste cocoteraie, vestige d'une ancienne exploitation, de filaos et de buissons épineux. D'origine corallienne elle est semblable à certaines îles de l'archipel polynésien des Tuamotu dans le Pacifique que les anciens du 5RE ont connues.



Les Glorieuses ont été découvertes tout au début du XVI siècle par un navigateur espagnol, le capitaine Juan de Nova, qui était au service de don Manuel 1er du Portugal. Utilisées occasionnellement comme refuge par les pirates, Les Glorieuses sont restées inhabitées. En 1879 un Français, Monsieur Caltaux, y fait escale. De retour à Nossy Bé, il demande au Ministre de la Marine et des Colonies de bien vouloir lui accorder la concession des Glorieuses. Ce dernier accède verbalement à sa requête en lui précisant toutefois que ce sera "à ses risques et périls..." et en avril 1882, Mr Caltaux fait flotter le drapeau de la France sur les Glorieuses. Il y revient trois années plus tard pour mettre en oeuvre son projet de plantation de cocotiers afin d'exploiter le coprah. C'est à cette époque que Mr Caltaux doit faire face aux revendications des Anglais, mais sûr de son bon droit il refuse de quitter l'île. Informé des prétentions britanniques, le gouvernement français affrète un navire de guerre "Le Primauguet" qui arrive sur zone et hisse le drapeau national sur l'île le 23 août 1892. Le 6 août 1896, le gouvernement français promulgue une loi notifiant aux puissances étrangères que "Madagascar et dépendances" sont une colonie française. Le 31 octobre 1897, la France par un acte officiel prend possession des Glorieuses, d'Europa et de Juan de Nova.

En plus de la production du coprah, Mr Caltaux met exploite le guano qui se trouve en abondance sur l'îlot du Lys. Après bien des vicissitudes, dont le naufrage de ses deux navires chargés de matériel au cours duquel il manque d'y laisser la vie, Mr Caltaux cesse ses activités en 1907. La concession est alors accordée à la Société des îles malgaches qui l'exploite jusqu'en 1921. La famille Sauzier prend la relève et exploite la cocoteraie jusqu'en 1958 ; année d'expiration de la concession. La cocoteraie de 15 000 pieds employait encore vingt deux ouvriers seychellois et produisait 80 tonnes de coprah par an.

En 1955, une station météorologique avait été mise en place sur la Grande Glorieuse pendant les périodes cycloniques. Devenue permanente en 1960, elle est de nos jours entièrement automatisée. C'est en 1973 que l'armée vient s'installer aux Glorieuses afin d'y assurer la souveraineté de la France que Madagascar conteste depuis son indépendance en 1960. Classée depuis quelques années "Réserve naturelle" l'île de Glorieuse est un site protégé pour la faune en particulier les tortues de mer qui viennent pondre toute l'année sur les magnifiques plages de sable blanc qui ceinturent l'île.




Un détachement de 14 militaires du DLEM renforcé d'un gendarme, assure pendant un mois environ et en complète autonomie, différentes missions de souveraineté, de conduite et de soutien de l'action de l'Etat, de permanence opérationnelle et logistique, de renseignement et, si besoin était de défense. La propreté de l'île, l'entretien des cantonnements et des nombreux matériels en place sont également du ressort du détachement. Le chef de détachement, subordonné au général commandant supérieur des FAZSOI, est donc à la fois l'officier de garnison et le commandant des troupes. Au cours des périodes de relèves des unités PROTERRE, c'est l'Escadron de commandement et de soutien qui assure la mission.




07 juin 2021

Détachement soutien de l'Homme DET SH Groupement tactique désert

Détachement soutien de l'Homme  DET SH Groupement tactique désert

Si la France est présente aujourd’hui dans la bande sahélo-saharienne, c’est parce que les États locaux, pressés par une menace imminente, le lui ont demandé en raison de la place singulière que la France tient dans l’Union européenne, au Conseil de sécurité de l’Onu et dans l’histoire de l’Afrique. La France y a répondu favorablement parce qu’une partie de l’avenir du continent européen se joue sur son flanc Sud, et que la situation du Sahel y tient une place centrale. Rapport de l'Assemblée nationale


Créée en 2012, la filière Soutien de l’homme est essentiellement tournée vers le soutien des forces projetées en opérations extérieures.

Sur ce pli deux timbres à date l'un circulaire V SPID C 466 et l'autre est un cachet dateur rectangulaire Trodat de 57 x 30 mm comportant les mentions "V SPID B 466".


La filière Soutien de l’homme assure la mise à disposition de matériels de projection SCA (couvrant les fonctions hébergement, alimentation et stockage froid associé, hygiène en campagne, transport et stockage de l’eau destinée à la consommation humaine, transport et conservation des dépouilles mortelles); de rations de combat et d’eau ainsi que des équipements cynotechniques.
Pour assurer la satisfaction des besoins liés au soutien des engagements opérationnels, mais également nécessaires aux activités d’entraînement et d’instruction des forces, la fi lière s’appuie sur une chaîne faisant intervenir différents acteurs :
un officier responsable de filière chargé du pilotage stratégique au sein de la direction centrale ;
un officier conduite de filière et un centre expert, le CESCOF, en charge de la conduite du soutien et des arbitrages associés ;
un réseau de six établissements logistiques. Quatre assurent les opérations de stockage, délivrance et maintien en condition, un est spécialisé dans la production des rations de combat et un dans la maintenance lourde des matériels et l’approvisionnement des pièces détachées des matériels ;
un réseau de soutien de proximité de soixante GSBdD, en charge des opérations de stockage et de délivrance au client final.

 


 
QUELQUES CHIFFRES
La filière SH est opérée par plus de 600 personnes
La ressource financière s’élève à près de 35 M€ (dépenses directes pour les opérations incluses)
La valeur actuelle du parc de matériel de projection est de 260 M€ et celle du stock de vivres opérationnels est de 15 M€

La filière soutien de l’homme, a l’écoute des besoins du combattant en projection

Le CESCOF assure une veille permanente pour faire évoluer les vivres et matériels du soutien de l’homme. Les retours d’expérience d’ OPEX et les expressions de besoins des armées, directions et services sont analysés afin de s’adapter au mieux à la réalité et aux besoins du terrain.
Ainsi les opérations récentes ont fait émerger des besoins en matériels adaptés au soutien de petits détachements très mobiles, simples d’utilisation, d’un volume et d’un poids réduits. Des expérimentations de prototypes sont en cours sur les théâtres BARKHANE et SANGARIS. Les résultats permettront de développer le concept de soutien des unités à forte mobilité.


Les matériels du soutien de l’homme utilisés au quotidien pour l’opération sentinelle

Le SCA a délivré différents matériels du soutien de l’homme pour permettre le déploiement de la force Sentinelle : 37 remorques douche, 32 unités de traitement du linge en campagne, 25 conteneurs frigorifiques, 113 tentes modulaires, 6400 lits de camp…
Cette ressource, associée aux moyens déployés directement par les GSBdD, participe à la remise en condition des troupes déployées.

Sources : DCSCA
Droits : DCSCA

57 militaires français sont décédés au Sahel depuis le 11 janvier 2013, dans le cadre des opérations Épervier, Serval et Barkhane. 51 d’entre eux y sont « morts pour la France ». C’est aussi l’objet du présent rapport de leur rendre hommage et de saluer leur mémoire. Que soient renouvelées la pleine solidarité et l’entière reconnaissance de la Nation à leurs familles, leurs proches et leurs frères d’armes. Leurs noms resteront gravés à jamais dans la mémoire collective de notre pays.

06 juin 2021

D-Day 6 juin 1944 Pegasus Bridge Yorkshire 6th airbornr division Bill Milin major Howard

D-Day 6 juin 1944 Pegasus Bridge


Pegasus bridge photo JM Bergougniou

Il s'agit d'un pont basculant du type Scherzer. construit en 1935, l'original a été remplacé par un nouveau pont similaire mais plus long en 1994 (afin d'accroitre la largeur praticable du canal et de palier l'usure de l'original

Pegasus bridge photo JM Bergougniou


A 0h00T, le pilote du planeur du major Howard décroche son planeur de l'avion tracteur se pose quelques minutes plus tard à moins de 100 mètres du pont levant de Bénouville. Rejoints ppar les hommes de deux autres planeurs. Howard neutralise les défenses allemandes et s'empare du pont.

Pegasus bridge photo JM Bergougniou

Il doit ce surnom à un commando de la 6th Airborne Division ( division aéroportée britannique) qui portait le nom et l'emblème du Pégase et qui était chargé de sa prise sous les ordres du major John Howard dans la nuit du 5 au , dans la mesure où il représentait un objectif stratégique : détruit, il aurait isolé et privé de ravitaillement la division aéroportée britannique parachutée à l'est des plages du Débarquement ; resté aux mains des Allemands, il leur aurait permis de lancer une contre-attaque de chars d'assaut vers les plages. Avant l'opération, John Howard a entraîné ses hommes sur un terrain anglais à échelle réelle, avec des bandes blanches pour figurer l'Orne, le canal et plusieurs ponts


Pegasus bridge photo JM Bergougniou
Les soldats sont transportés par trois planeurs Horsa (ce qui permet d'être silencieux et de gagner du temps lors de l'atterrissage, a contrario des parachutistes qui doivent se rassembler une fois au sol) et décollent d'Angleterre à 23h  le  5 juin 1944. Jim Wallwork, pilote du premier planeur embarquant le major John Howard, réussit à se poser le 6 juin  à 0h16 à 47 mètres du pont et sans se faire remarquer par les soldats allemands gardant le pont.

Pegasus bridge photo JM Bergougniou
 Les deux autres planeurs suivent et se posent à proximité du premier respectivement à 0h17 et 0h18. Trois autres planeurs portaient un autre commando qui devait prendre le deuxième pont sur l'Orne. Chaque planeur transportait environ trente hommes. Pendant cette opération, Herbert Denham Brotheridge, fut le premier soldat allié mort au combat le jour J et quatorze furent blessés.


Pegasus bridge photo JM Bergougniou


Le piper Bill Millin a participé à la prise du pont, armé de sa seule cornemuse écossaise, parmi les renforts débarqués à Sword Beach. Des soldats alliés auraient traversé le pont au son de son instrument peu après 12h , le feu entre les soldats britanniques et allemands cessant, puis reprenant à son passage au son de Blue bonnets over the border. Cet épisode, ainsi immortalisé par le film Le Jour le plus long, n'est pas réellement confirmé par Bill Millin qui aurait à peine eu le temps de commencer à jouer à la fin de la traversée. C'est le pont Euston chevauchant l'Orne, deux cents mètres plus loin, qui aurait été franchi au son de sa cornemuse

D-DAY 6 juin 1944 Sainte-Mère-Eglise débarquement parachutistes 82nd Airborne 101st Airborne

D-DAY 6 juin 1944  Sainte-Mère-Eglise


Le jour le plus long 

" Ce film a fabriqué une mémoire de pacotille" 
"Cette atteinte à la mémoire se perpétue. Par exemple, concernant l'histoire du para sur l'église, deux paras sont tombés sur l'église en réalité. L'un deux Ken Russel a répété à plusieurs reprises le même témoignage : "j'ai atterri sur l'église, mes suspentes enroulées sur le clocher. Heureusement, j'étais de l'autre côté de la place, dans une petite rue, Steele pendait tout près." Et ils ne sont pas face à la place mais bien dans une petite rue. Cette scène théatralisée  devient un des passages mythiques du film. Pourtant Cornelus Ryan dans son livre, ne lui consacre que que quelques lignes..."
Jean Quellien

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou



C’est au bruit du tocsin que le soir du 5 juin 1944, Sainte-Mère-Eglise entre dans l’Histoire. 
Une maison située derrière l’Église brûle, il est 23h00. 

Les pompiers et la population essaient de maîtriser l’incendie. Peu après, vers 1h du matin, les premiers parachutistes atterrissent à Sainte-Mère-Eglise, objectif stratégique pour les Alliés


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
La division est réorganisée et devient alors la première division aéroportée américaine. Le 15 août, elle prend le nom de 82nd Airborne Division. En octobre 1942, elle s’installe à Fort Bragg en Caroline du Nord. Le même mois, le  régiment d'infanterie parachutiste est intégré à la  puis c'est le cas également du  parachutiste et du  régiment d'infanterie transporté par planeur.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
En avril 1944, la division est transportée en Angleterre en prévision de l’opération Overlord. Elle est alors constituée des ,  et  régiments d’infanterie parachutée (Parachute Infantry Regiment) — ainsi que du  qui se reconstitue après ses pertes en Italie, du  régiment aéroporté (Glider Infantry Régiment), de trois bataillons d’artillerie de campagne et d’un bataillon d’artillerie antiaérienne.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Le soir du 5 juin 1944, les éclaireurs (pathfinders) de la  division aéroportée, équipés de balises radio et de moyens de communication, sont les premiers soldats alliés à décoller de la base de RAF North Witham puis, peu de temps après, les premiers à toucher le sol français en vue de baliser les zones de largage des deux divisions de parachutistes américains : la 82e et la 101e.

Peu après, dans la nuit du 5 au 6 juin, la  et la  sautent sur le flanc ouest des plages prévues du débarquement, au début de la péninsule du Cotentin. Un détachement de la  s’empare de Sainte-Mère-Église.



Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Hormis prendre Sainte-Mère-Eglise, les parachutistes de la 82e Airborne Division avaient pour objectif de maitriser les ponts de la Fière et de Chef du Pont qui permettent de franchir les marais et progresser vers l’ouest pour couper la presqu’île du Cotentin. Si la prise du pont de Chef du Pont se passe relativement bien, les combats pour la prise de la Fière seront d’une âpreté rarement atteinte. Les attaques et contre-attaques dureront 3 jours.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou


Le 15 août 1942, la 82nd Infantry Division, désormais commandée par le major-général Ridgway, devient la première division aéroportée de l'histoire de l'armée américaine et est rebaptisée 82nd Airborne Division . La division se composait initialement des 325e , 326e et 327e régiments d'infanterie , et des unités de soutien. Le 327th fut bientôt transféré pour aider à former la 101st Airborne Division et fut remplacé par le 504th Parachute Infantry Regiment , laissant la division avec deux régiments d'infanterie de planeurs et un d' infanterie de parachutistes . En février 1943, la division reçut un autre changement lorsque le 326th fut transféré au13th Airborne Division , étant remplacé par le 505th Parachute Infantry Regiment , sous les ordres de James M. Gavin, alors colonel , qui devait plus tard commander la division.

Peu après minuit, des parachutistes allemands de la 13ème compagnie du Fallschirmjäger-Regiment 6 notent et signalent la présence de parachutistes ennemis.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Chaque division aéroportée comprend :
    • un QG ;
    • trois régiments d'infanterie parachutiste (PIR - Parachute Infrantry Rgt) ;
    • un régiment d'infanterie planée (GIR - Glider Infrantry Rgt) ;
    • un régiment d'artillerie de campagne à 4 bataillons ;
    • un bataillon d'artillerie antiaérienne (AAAB - Airborne Antiaircraft Artillery Battalion) ;
    • une unité de reconnaissance planée ;
    • un bataillon de génie ;
    • des unités logistiques et médicales ;
    • des pathfinders (éclaireurs) provenant des diverses unités mais regroupés pour la mission de balisage avant l'arrivée du gros des troupes.

L'effectif total d'une division est d'environ 12 000 hommes, dont presque 7 000 parachutistes.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Derrière Utah Beach le terrain inondé et la configuration du réseau routier sont très favorables à l'ennemi pour mener un combat retardateur et pour lancer des contre-attaques. De plus, cette plage est isolée par rapport à l'ensemble. La mise en place d'une tête de pont aéroportée, tout en assurant le flanc ouest du débarquement, doit faciliter l'accès à l'intérieur des terres aux troupes qui vont débarquer sur cette plage.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Pour la  : 101e
  • s'emparer des débouchés des quatre routes venant de la plage à travers la zone inondée et numérotées, du sud au nord, sorties 1 à 4

  • détruire la batterie d'artillerie allemande déployée à Saint-Martin-de-Varreville

  • s'emparer des ponts sur le canal de Carentan et de l'écluse de la barquette (qui permettrait, dit-on, l'inondation)

  • détruire deux ponts sur la Douve

  • protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou


Pour la  82e:

  • saisir et tenir le nœud routier de Sainte-Mère-Église

  • s'emparer des passages sur le Merderet (La Fière et Chef-du-Pont)

  • détruire des ponts sur la Douve

  • protéger la tête de pont face au nord et à l'ouest



Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Des éclaireurs, appelés pathfinders, sont chargés d'aller les baliser afin de permettre le parachutage de masse (13 200 hommes et matériel) qui doit suivre. Pour chaque DZ, trois C-47 (appelés Dakotas par les Britanniques) sont chargés de parachuter chacun une équipe (stick) de 18 pathfinders. Deux C-47 sont ajoutés pour le largage de pathfinders chargés de rejoindre et de baliser des LZ (Landing Zone) qui seront utilisées plus tard pour l'atterrissage des planeurs. Il va de soi que les équipages chargés de larguer les pathfinders sont sélectionnés parmi les plus expérimentés en navigation aérienne.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Les pathfinders de la  Division sont largués vers 0:30, heure de Londres, c'est-à-dire le 5 juin avant minuit, heure française. Le largage se fait assez correctement mais parfois à 1,5  de la DZ et les avions de la DZ D, qui l'avaient dépassée, ont dû faire demi-tour. Un avion manque ; il est tombé en mer.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Les pathfinders de la  82e largués une heure plus tard. Seul le balisage de la DZ O est réalisé complètement ; c'est là que le parachutage ultérieur sera le plus précis. Pour la DZ N, la proximité d'Allemands empêche l'utilisation des lampes ; seules les balises sont installées ; le parachutage du 507 PIR sera une catastrophe.




Partant de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, les itinéraires aériens se rejoignent avant de survoler la mer ; ils traversent le Cotentin d'ouest en est. Quelque 800 CD-47  , escortés par des Mosquito, larguent, entre 1h 00 et 3 h00, 13 200 hommes et leur matériel.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Les 6 800 de la 101e airborne arrivent en premier, à bord de 432 Dakota. C'est une nuit de pleine lune mais le temps est couvert sur la Normandie (8/10 de nébulosité). La Flak entre en action. Toutes les DZ n'ont pas pu être éclairées à temps. De nombreux pilotes manquent d'expérience et seuls les avions leaders, soit un sur neuf, sont équipés du système de détection des balises. Dans ces conditions, beaucoup ne parviennent pas à garder le contact avec leur chef de formation et les parachutages se font de manière approximative. Certains hommes sont même largués à plus de 20km  de leur DZ.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Le largage de la 82e commence vers 1h50, à l'aide de 369 Dakota. Ici aussi, la dispersion est grande. Plusieurs hommes tombent dans les inondations des vallées de la Douve et du Merderet. 


Il y a moins de noyades que ce qui a parfois été dit. Beaucoup de matériel, par contre, est perdu et les hommes qui s'extirpent des marais ne sont guère opérationnels. Comme deux sticks de la 101e qui y étaient déjà tombés un peu avant eux, quelques parachutistes atterrissent directement sur le village de Sainte-Mère-Église. Le plus connu d'entre eux est certainement le soldat John Steele dont le parachute est resté accroché au clocher de l'église. Toutefois, l'historien Jean Quellien rapporte que Steele n'était pas le seul para resté accroché au clocher et qu'un deuxième homme se serait retrouvé un temps dans cette situation, avant de pouvoir se détacher. De plus, il explique que les deux hommes étaient suspendus de l'autre côté de l'église,et non face à la grande place de Sainte-Mère église.


Peu après leur arrivée au sol, les officiers se rendent compte de l'impossibilité de regrouper leurs unités. En conséquence, des groupes hétéroclites, avec parfois des hommes des deux divisions, se forment autour des gradés. Les groupes qui se croisent s'assemblent. Ce sont finalement des colonnes de 50 à 200 hommes qui menées par un colonel ou un commandant de bataillon vont se charger d'exécuter les missions prévues. Des petits groupes isolés coupent les fils téléphoniques, réalisent des coups de main aux endroits où ils se trouvent et créent ainsi la confusion et l'insécurité chez les Allemands.


sources :

Musée Airborne

Wikipedia

https://www.dday-overlord.com/debarquement-normandie/heure-par-heure/

Le débarquement au cinéma Ouest-France

Atlas du débarquement - Yann Magdemaine - Edition Ouest-France

D-Day 6 juin 1944 Batterie de Longues FNFL Montcalm Georges Leygues

D-Day 6 juin 1944 batterie Longues sur Mer FNFL Georges Leygues Montcalm


Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou


Le mur de l'Atlantique, censé repousser l'assaut, ne résiste que quelques heures, à l'exception du secteur d'Omaha Beach. Outre des défenses sur les plages ou juste aux abords destinées à empêcher le débarquement de troupes, les défenses allemandes comprenaient également plusieurs batteries de tir de longue portée, disposées le long du littoral, plus ou moins en arrière de celui-ci, et chargées d'empêcher l'approche des navires et des barges alliés mais pouvant également tirer sur les plages. La Marine-Küsten-Batterie (MKB) de Longues-sur-Mer était l'une des douze batteries de ce type susceptibles d'atteindre, le jour J, les plages de débarquement ou les navires alliés au large

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou


Le MKB de Longues-sur-Mer (code WN 48) se tient au sommet d'une légère crête, à 450 mètres environ du rivage, à mi-chemin entre Port-en-Bessin à l'ouest et Arromanches à l'est et à huit kilomètres au nord de Bayeux.

Construite à partir de septembre 1943 pour la Kriegsmarine, elle est typique des batteries de défense côtière allemande, elle comprend 4 type Regelbau M2727 avec mur et plafond en béton armé de deux mètres d'épaisseur, installées 300 mètres en arrière du haut de la petite la falaise littorale. Chacune abrite une pièce de marine de 150 TK C/367(Torpedobootkanone - canon pour destroyers, construit par Škoda à Pilsen) sur affût à pivot central (Mittelpivotlafette - MPL) TL C/36 (Torpedolafette - affût pour destroyer, sorte de tourelle ouverte sur l'arrière). Ces canons de marine avaient une portée qui avoisinait les 20 000 mètres. À l'arrière de chacune des quatre salles de tir se trouvaient deux chambres à munitions, l'une contenant la poudre pour le tir, l'autre les obus.

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou

La batterie de Longues-sur-Mer se situa pratiquement à la limite des secteurs de débarquement américain, à l'ouest, et anglo-canadien, à l'est. La portée des 4 canons permettait à la batterie de prendre sous ses feux Omaha Beach et Gold Beach ainsi que les bâtiments au large.


Batterie de Longues sur Mer -
photo JM Bergougniou

Au matin du , à 5 h 30, le croiseur britannique HMS Ajax ouvre le feu sur la batterie sans causer de dégâts majeurs Vers 6h , la batterie ouvre le feu sur le HMS Bulolo, navire de commandement allié pour le secteur de Gold Beach, l'obligeant à changer de position. Le HMS Ajax et le HMS Argonaut se rapprochent alors et reprennent leurs tirs contre la batterie allemande. Le feu cesse à 8h45, 2 canons ont été mis hors service par tir direct dans l'embrasure de la casemate. Les deux navires ont tiré plus de 179 fois sur la batterie.

Batterie de Longues sur Mer -
photo JM Bergougniou
Les soldats allemands mettent à profit ce répit de la matinée pour remettre en fonctionnement et réparer ce qui peut l'être et ouvrent le feu en direction d'Omaha Beach. Ces tirs attirent l'attention du croiseur français Georges Leygues, alors en soutien au difficile débarquement américain sur cette plage qui met hors d'état de tir la batterie qui aura tiré 115 fois dans cette journée. Les servants allemands utiliseront également dans la journée le canon de 122  soviétique, pourtant peu protégé, pour tirer sur les plages de Gold et d'Omaha.


Batterie de Longues sur Mer -
photo JM Bergougniou
Vers 18h00 Le Georges-Leygues ouvre le feu sur la batterie pour répondre aux tirs sur le navire américain Arkansas

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou

elle est prise en fin de matinée le lendemain  par la compagnie C du 2e régiment du Devonshire sans difficultés face à des Allemands dont la volonté de continuer à se battre avait probablement été largement entamée par les bombardements, la mise hors de combat des canons et l'isolement du reste de l'armée allemande. Les 120 hommes qui restent de la garnison de 180 soldats se rendent.

6 juin 1944 - D Day La pointe du Hoc

6 juin 1944 - D Day La pointe du Hoc

Pointe du Hoc - photo JM Bergougniou
Les 225 Rangers du lieutenant-colonel Rudder 


escaladent les falaises de 30 m pour s'emparer de la batterie qui menace Utah et Omaha. En 15 minutes, la batterie est sous contrôle mais.... les canons ont été retirés et camouflés au sud de la route... Les 90 Rangers encore valides seront rejoints le 8 juin par les GI's débarqués à Omaha.

La batterie à mi-distance d'Omaha et Utah Beach doit être prise pour protéger les plages. Elle est armée par du matériel de 155 mm français datant de la première guerre mondiale .


Pointe du Hoc - photo JM Bergougniou

Le poste est occupé par la  2e batterie du Heeres-Küsten-Artillerie-Abteilung 1260.  


La batterie est protégée par les fantassins du 3e bataillon du Grenadier-Regiment 726 qui couvre la zone allant de Grandcamp-les-Bains et Vierville-sur-Mer.

En 1944, une quinzaine d'artilleurs du Werfer-Regiment 84 installent des mitrailleuses pour compléter les effectifs

Pointe du Hoc - photo JM Bergougniou

Dans le film le jour le plus long
 Darryl Zanuck va immortalisé la prise de la batterie. Les scènes seront tournées en août 1961 avec Paul Anka et Robert Wagner. 


Pointe du Hoc - photo JM Bergougniou
Fondée un an plus tôt aux États-Unis, cette jeune unité de rangers va vivre son baptême du feu en Normandie. Pour cette mission spéciale, une centaine d’engagés volontaires gagnent le camp Forrest. Pendant six mois, ils sont formés à la stratégie militaire. Parmi eux, le lieutenant George Kerchner raconte : « On nous disait que rien n’était impossible. Notre entraînement était d’une rare intensité. Mais au fond, on savait pourquoi on se préparait à cela ». 


Pointe du Hoc - photo JM Bergougniou
Sous le commandement du lieutenant-colonel James E. Rudder, les exercices de reconnaissance et les manœuvres d’appontage aux grappins s’intensifient sur l’île de Wight en Grande-Bretagne, afin de préparer le débarquement. Pour conquérir la pointe du Hoc, les Alliés mettent en place deux compagnies d’une centaine de soldats chacune afin de garantir la réussite totale de la mission. Après plusieurs semaines d’une attente interminable, les hommes du colonel Rudder embarquent dans la nuit du 5 au 6 juin pour un débarquement militaire sans précédent3. Les rangers sont considérés comme l’équivalent des commandos britanniques.

Pointe du Hoc - photo JM Bergougniou
Avant le débarquement du 2e bataillon de rangers prévu le 6 juin à 6 h 30, l'aviation et la marine alliée doivent au préalable bombarder la pointe afin de neutraliser la garnison en place, à savoir 125 fantassins et 80 artilleurs allemands.

Pour ce faire, le 15 avril 1944, une puissante formation de bombardiers alliés venant de la terre avait survolé la pointe du Hoc en trois vagues successives. Les premières bombes touchèrent l'importante ferme Guelinel qui n'était plus occupée que par les Allemands, la famille Guelinel ayant dû évacuer les lieux auparavant. Tous les bâtiments furent détruits, y compris les baraquements de la cantine construite en annexe ainsi que les étables et la plupart des chevaux chargés de tracter les batteries de canons.

Pointe du Hoc - photo JM Bergougniou

À h 30, dix LCA  ainsi que quatre DUKW doivent être mis à l’eau. Deux des DUKW emmènent chacun une échelle de pompier de 33 mètres de haut empruntée aux pompiers de Londres, alors que les LCA sont équipés de lance-fusées qui enverront des cordes et des échelles de cordes au sommet de la falaise, ainsi que des échelles extensibles qui seront assemblées sur place. À h 30, les 225 hommes de James Earl Rudder doivent débarquer sur la plage puis escalader la falaise pour détruire l'artillerie allemande.

Les compagnies E et F doivent débarquer à l’est de la pointe, alors que la compagnie D débarquera à l’ouest.

Une fois la zone maîtrisée, ils doivent tirer une fusée éclairante signifiant la réussite de leur mission afin de recevoir des renforts (les 225 rangers du 5e bataillon), en attendant d’être rejoints par le 116e régiment d’infanterie américain débarquant à Omaha Beach . Si à h aucune fusée n’est tirée, leur mission étant considérée comme ayant échoué, les renforts seront détournés sur Omaha Beach dans le secteur Charlie.


Pointe du Hoc - photo JM Bergougniou
 Le bataillon de rangers débarquera à 7 h 10 à l'endroit prévu. Aucune fusée éclairante n'ayant été tirée à 7 h, les renforts prévus furent déployés sur Omaha Beach . Le retard pris par les rangers leur enleva l'effet de surprise, mais l'attaque se déroula relativement bien grâce, notamment, au soutien de l'artillerie des destroyers alliés.


Une fois la falaise escaladée, les rangers prirent les bunkers allemands et découvrirent que les 6 pièces d'artillerie initiales, des canons français de 155 mm GPF modèle 1917, avaient été déplacées et remplacées par des pylônes en bois.

À 8 h, la route côtière était sous le contrôle des rangers. Vers 9 h, deux rangers partis en reconnaissance à l'intérieur des terres découvrirent les pièces d’artillerie, sans aucune défense, et les détruisirent à l'aide de leurs grenades incendiaires.

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