03 mai 2025

 lettre de L'Ile d'Aix vers Port-Liberté par La Rochelle 




En 1665, la création du port de Rochefort par Colbert entraîne à l'embouchure de la Charente d'importantes fortifications dont bénéficie aussitôt l'île d'Aix. Sous la direction du célèbre ingénieur Vauban, des ouvrages considérables de défense sont entrepris et le bourg actuel est tracé, l'ensemble étant terminé en 1704. 

Fort Boyard  © JM Bergougniou
Ces travaux n'empêchent pas les Anglais de s'emparer de l'île pendant quelques jours en 1757, ce qui pousse le gouvernement royal à entamer la construction de nouvelles fortifications. Louis XVI envoie sur l'île le marquis de Montalembert, l'un des précurseurs de la fortification moderne, ainsi que le célèbre Choderlos de Laclos, capitaine au corps royal du Génie, mais plus fameux pour avoir écrit les Liaisons dangereuses, ouvrage auquel il met la dernière main pendant son séjour sur l'île. 

Les fortifications de l'île d'Aix © JM Bergougniou


La Révolution devait rendre Aix tristement célèbre lorsqu'en 1794 des centaines de prêtres et de religieux furent entassés sur des bateaux laissés en rade où les conditions de salubrité étaient effroyables. Plus des deux tiers périrent et un grand nombre d'entre eux furent inhumés dans la crypte de l'église.

Les fortifications de l'île d'Aix © JM Bergougniou

Conscient de la menace permanente que représentaient les Anglais pour nos côtes de l'Atlantique, Bonaparte s'intéresse de très près aux fortifications de l'île d'Aix dès 1801. Devenu empereur, il décide de se rendre compte par lui-même de l'état des défenses. Arrivé à Rochefort le 4 avril 1808, il débarque le lendemain sur l'île et visite les casernes, ordonne la construction d'une maison pour le commandant de la place (c'est l'actuel musée Napoléon), d'une poudrière et d'un fort qu'on appellera Liédot dès 1812, du nom d'un colonel du Génie mort pendant la campagne de Russie. A partir de 1802-1803, 

Fort Boyard © JM Bergougniou
Napoléon avait fait également commencer la construction du célèbre fort Boyard dont il visite lui-même les travaux en descendant sur l'enrochement ; plusieurs fois interrompus, ils ne seront terminés qu'en 1859, alors que les progrès de l'artillerie auront rendu sans usage ce monstre de pierre qui avait nécessité en volume de pierres, cinq fois celui de l'Arc de Triomphe ! Mais tous ces travaux ne devaient pas empêcher les Anglais d'occuper à nouveau la rade de l'île d'Aix en avril 1809 et de détruire une partie de la flotte française en envoyant de brûlots contre nos navires (nom donné à des navires abandonnés par leur équipage et remplis de matières inflammables destinées à mettre le feu aux vaisseaux ennemis).



Mais l'heure de gloire de l'île d'Aix devait rester le dernier séjour en terre française qu'y fit Napoléon du 12 au 15 juillet 1815. Vaincu à Waterloo (18 juin 1815), il se réfugie quelques jours à Malmaison avant d'arriver à Rochefort le 3 juillet, persuadé qu'il allait recevoir des sauf-conduits afin d'embarquer pour l'Amérique. Les Anglais bloquant les rades de la Charente, Napoléon, après avoir longuement hésité, se décide à partir pour l'île d'Aix où il occupe la maison du commandant de la place dont il avait ordonné la construction sept ans auparavant. Au cours des quatre nuits qu'il y passe, indécis, en proie à des sentiments contradictoires, il refuse les offres de passer le barrage des vaisseaux anglais. Finalement persuadé de trouver une digne retraite en Angleterre, il prend la décision de se rendre à ses ennemis et écrit au Prince-Régent la lettre célèbre : "Altesse royale, en butte aux factions qui divisent mon pays et à l'inimitié des plus grandes puissances de l'Europe, j'ai consommé une carrière politique, et je viens, comme Thémistocle, m'asseoir au foyer du peuple Britannique. 

Je me mets sous la protection de ses lois que je réclame de votre altesse royale comme du plus puissant, du plus constant et du plus généreux de mes ennemis. Ile d'Aix, 13 juillet 1815. Napoléon". Le 15 juillet au matin, il monte sur le pont du Bellérophon, n'imaginant pas un seul instant que les Anglais le considéreraient prisonnier de guerre, ni qu'il l'enverraient en exil à Sainte-Hélène, petite île perdue au milieu de l'Atlantique Sud.

    Le phare de l'île d'Aix est constitué de deux tours hautes de 25,3 mètres © JM Bergougniou







Lettre du 7 mai 1808 au secrétaire de mairie de Port-Liberté (Port-Louis)  pour demander la copie d'un acte de mariage du 14 septembre 1793. La lettre adressée depuis l'île d'Aix va transiter par La Rochelle en Port Payé  P.16.P




Quelques dictons ou principes de l'île d'Aix

les dictons de l'île d'Aix sans modération 1 © JM Bergougniou

les dictons de l'île d'Aix sans modération 2 © JM Bergougniou

les dictons de l'île d'Aix sans modération 3 © JM Bergougniou

les dictons de l'île d'Aix sans modération 4 © JM Bergougniou


02 mai 2025

bicentenaire de la création des officiers de port Le Havre Marseille 1791 1991

création des officiers de port Marseille 1791 1991


Loi du 9-13 août 1791 article premier

Dans les villes maritimes  où il y a des tribunaux de commerce, il sera nommé des capitaines et lieutenants de ports, pour veiller à la liberté  et sûreté des ports et rades de commerce, et de leur navigation , à la police sur les quais et chantiers des mêmes ports, au lestage et délestage, à l'enlèvement des cadavres, et à l'exécution des lois de police des pêches et du services des pilotes.




Il faut remonter à l'Ordonnance sur la Marine d'août 1681 pour voir apparaître formellement cette fonction de surveillance et de régulation des espaces portuaires au travers du Titre II du Livre IVième intitulé "du maistre de quai". En charge de la police et de l'inspection sur les quais, il aura "soin de "faire ranger et amarrer les vaisseaux dans le Port, veillera à tout ce qui concerne la police des quais, ports et havres, et fera donner pour raison de ce toutes assignations nécessaires". 



L'ordonnance de 1689 « pour les armées navales et arsenaux de la Marine », bien que consacrée à la Marine du Roi, contient tout un titre sur les « capitaine de port » dont les missions sont finalement assez proches de celles des maistres de quai comme le placement des navires de la Marine mais aussi les bâtiments marchands qui souhaiteraient rentrer dans le port.




L'ordonnance de 1765 viendra compléter ce statut de « capitaine de port » mais il faudra attendre 1791 et la promulgation de la loi "relative à la police de la navigation et des ports de commerce" pour voir évoluer réellement la fonction de Maistre de Quai on avec la nomination, dans les villes maritimes où il y a des tribunaux de commerce, de "capitaines et lieutenans de port pour veiller à la liberté et la sûreté des ports et rades de commerce et de leur navigation, à la police sur les quais et chantiers des mêmes ports, au lestage et délestage, à l'enlèvement des cadavres, et à l'exécution des lois des pêches et du service des pilotes".


Leur nombre est déterminé, sur la demande des villes et sur l'avis du district, par le département. Il est d'ailleurs assez étonnant et assez symptomatique de la profession de voir que, dès cette époque, plusieurs administrations concourraient, comme aujourd'hui, à l'organisation générale de la fonction d'officier de port. Ils sont nommés par le conseil général de la commune de chaque ville de leur établissement. A l'époque, les officiers de port ont aussi en charge l'établissement des certificats de jaugeage et les visites périodiques des navires. Et pour être officier de port (capitaine ou lieutenant) il faut avoir trente ans minimum et disposer du le brevet d'enseigne dans la marine française. Les capitaines de port porteront l'uniforme des lieutenants de vaisseaux et les lieutenants celui d'enseigne. Ces officiers pouvaient dresser des procès-verbaux pour les faits contraires à la police qu'ils pourraient constater et faire poursuivre les contrevenant par le procureur de la commune, étant précisé que les procès-verbaux ayant trait à des intérêts publics ou d'administration étaient également adressés au ministre de la marine et au directoire du département du lieu.


Ce statut ne restera pas longtemps en vigueur et connaîtra une évolution importante avec le Décret du 10 mars 1807 sur "les officiers de port du commerce". Ce décret organise et centralise encore plus la profession. Désormais, les officiers (capitaines et lieutenants) sont réservés aux principaux ports maritimes, et dont le nombre sera déterminé selon les besoins du service avec deux classes pour chacun des grades.

Quant aux ports "d'un ordre inférieur", ils devront se contenter de "maîtres de port" dont le grade sera divisé en trois classes. Les officiers de port sont désormais nommés par l'empereur et les maîtres de port par le ministre de l'intérieur, les intéressés devant justifier d'un âge minimum de trente ans et de dix ans de navigation effective.



https://www.fortunes-de-mer.com/mer/fr/17-legislation-francaise/178-officier-de-port-histoire.html

01 mai 2025

1er mai Toulon Félix Mayol RCT Racing Club Toulonnais



1er Mai  du muguet et du Rugby à Toulon


Le 40ème congrès de la Marcophilie navale se déroulant à Toulon, j'en profite pour  parler un peu de rugby et du stade Mayol.
Difficile en effet le  jour du brin de muguet, le 1er mai, de ne pas parler de celui qui en arborait un fièrement : Félix Mayol, Toulonnais  star des cafés-concerts au début du XXe siècle et qui donnera son nom au fameux stade de la ville.

Le Muguet ou Muguet de mai est une herbacée des régions tempérées dont les fleurs printanières, petites et blanches, forment des grappes de clochettes très odorantes. C'est une plante toxique, voire mortelle après avoir mangé le périanthe. En zone européenne tempérée, en forêt, là où sa présence est naturelle, il serait (avec la pervenche) un bon bioindicateur d'ancienneté et de la naturalité de la forêt. Le muguet fleurit au printemps.



Jadis, le Convallaria majalis, était considéré comme une plante magique hypocrite associée à la magie.

La légende grecque veut que le muguet fut créé par Apollon, dieu du mont Parnasse, pour en tapisser le sol, afin que ses neuf muses ne s'abîment pas les pieds.




Les Romains célébraient au début du mois de mai les Florales, en l'honneur de Flora, la déesse des fleurs.

Le brin de muguet, porte-bonheur a souvent été associé à la Madone, les larmes versées par la Vierge Marie au pied de la croix auraient donné naissance aux fleurs de muguet en forme de clochettes blanches. Toutefois ses baies rouges contiennent un puissant bouillon d’onze heures.


On fait remonter la tradition du muguet du 1er mai à la Renaissance, Charles IX en ayant offert autour de lui en 1561 comme porte-bonheur. La légende veut qu'en1560, Charles IX et sa mère Catherine de Médicis visitent la Drôme où le chevalier Louis de Girard offre au jeune roi un brin de muguet cueilli dans son jardin. Le roi, charmé, reprend cette pratique d'offrir chaque printemps un brin de muguet à chacune des dames de la cour en disant « Qu'il en soit fait ainsi chaque année », la coutume s’étendant rapidement à travers tout le pays.


Une autre version de la légende veut qu'en 1560, Catherine de Médicis charge ce chevalier de Saint-Paul-Trois-Châteaux, ville du département de la Drôme, d’une mission secrète auprès des Borghèse, ce dernier revient de chez cette riche famille italienne et, en guise de réussite de sa mission, offre au roi à la cour de Fontainebleau un bouquet de muguet trouvé dans les bois

Felix Mayol  cliquez sur le lien pour écouter Mayol

Avant de devenir une vedette de la chanson française, Félix Mayol fut un enfant puis un adolescent toulonnais, né en 1872, d'un père canonnier sur les navires et d'une mère modiste qui fabriquait des chapeaux.

Ses deux parents comédiens amateurs, Mayol fut en quelque sorte un enfant de la balle, à l'aise très rapidement pour pousser la chansonnette. Alors, il décida qu'il en vivrait, plus tard, quand il serait grand. Lorsqu'il est âgé de 10 ou 12 ans, ses parents décèdent et le laissent aux mains d'un oncle beaucoup moins sensible à la chose artistique et aux spectacles.



Cette tradition se perd jusqu'au 1er mai 1895 qui voit le chansonnier Félix Mayol débarquer à Paris, gare Saint-Lazare, et se voir offrir un bouquet de muguet par son amie parisienne Jenny Cook. Une anecdote publiée dans ses mémoires rapporte que faute de trouver un camélia, que les hommes élégants portaient à l'époque au revers de leur redingote, il prend un brin de muguet le soir de sa première sur la scène du Concert parisien. 

La première étant un triomphe, il conserve ce muguet qui devient son emblème et relance peut-être cette coutume.
Désormais, c'est donc comme cela qu'il se produira, un choix guidé par un savant mélange de superstitions et de marketing. Avec sa houppette et sa plante, Félix Mayol est volontairement reconnaissable et caricaturable par les spectateurs et les journalistes de l'époque. Malin.

Si, réformé, il ne prend pas part aux combats de la Première Guerre mondiale, Félix Mayol sillonne la France pour soutenir les troupes. Ce qui semble marcher au regard des nombreux mots laissés par les soldats et officiers sur son carnet de route. Les poilus sont ravis de voir la vedette mouiller le maillot et lui, continue à faire ce qu'il aime, chanter.


Et quand, après la guerre, revenu à Toulon, Mayol acceptera de financer un stade pour les rugbymen locaux, le club nommera le stade à son nom et dessinera l'emblème à son image, c'est-à-dire ornée d'un bouquet de muguet. 

30 avril 2025

La participation française à la guerre d'Indépendance américaine

 La participation française à la guerre d'Indépendance américaine



« Les États-Unis doivent avoir pour politique, a annoncé le président Harry Truman, de soutenir les peuples libres qui résistent aux tentatives d'assujettissement par des minorités armées ou par des pressions extérieures».

C'était le début de ce que l'on a appelé la « doctrine Truman ». Au cœur de cette doctrine se trouve l'idée que l'aide à la défense de la démocratie à l'étranger est vitale pour les intérêts nationaux des États-Unis.

Deux grandes initiatives américaines ont suivi : le plan Marshall, un vaste programme d'aide visant à reconstruire les économies européennes en ruine, et la création de l'OTAN en 1949, destinée à défendre les démocraties contre une Union soviétique qui avait désormais étendu son contrôle sur la partie orientale de l'Europe.

Depuis les cloches sont revenues et pas seulement celles de la liberté. 



La critique de l'ordre international post-1945 par le président Trump remonte à des décennies. Il y a près de 40 ans, il a publié de pleines pages de publicité dans trois journaux américains pour critiquer l'engagement des États-Unis à défendre les démocraties du monde.

« Pendant des décennies, le Japon et d'autres pays ont profité des États-Unis », écrivait-il en 1987. « Pourquoi ces pays ne paient-ils pas les États-Unis pour les vies humaines et les milliards de dollars que nous perdons pour protéger leurs intérêts » ?

« Le monde se moque des politiciens américains alors que nous protégeons des navires qui ne nous appartiennent pas, transportant du pétrole dont nous n'avons pas besoin, à destination d'alliés qui ne veulent pas nous aider ».


Retour en arrière : la lutte fiscale et le Boston Tea Party


La lutte fiscale est l’arbre qui cache la forêt.
 
La « Boston Tea Party » qui a révélé ce « ras-le-bol » est le point de départ d’une prise de conscience d’un peuple qui aspire avant tout à ne plus se soumettre par les impôts, l'envoi contraint de marchandises ou la mise en place de lois imposées depuis Londres.

Mais sans l'aide de la France que seraient devenus les "Insurgents"?

L’indépendance souhaitée, voulue et même exigée du peuple américain est avant tout la liberté de créer son propre système législatif et fiscal, de lever ses propres impôts pour asseoir une véritable indépendance financière qui ne soit pas liée à la Grande-Bretagne.

La Grande-Bretagne paye très cher sa victoire en Amérique du Nord lors de la guerre de Sept ans (1756-1763) : après avoir déboursé des sommes colossales pour gagner la guerre, elle est confrontée à de nouvelles dépenses pour assurer la protection de son empire américain, désormais élargi au Canada et à la Louisiane orientale. La recherche des fonds nécessaires devient un problème majeur de l'après-guerre et une menace pour l'avenir de l'empire. Quant à la France, la défaite de 1763 représente plus qu'une blessure d'amour-propre. Elle force la Couronne à limiter ses ambitions impériales et démontre de graves défaillances dans son potentiel militaire.

La France tire les leçons de la défaite. Sous la conduite du duc de Choiseul (1719-1785), tour à tour secrétaire d'État aux Affaires Étrangères, à la Guerre et à la Marine de 1758 à 1770, elle adopte une politique étrangère anti-britannique, procède à des réformes militaires majeures et relance la construction navale. Ces efforts contribueront de manière décisive au succès français lors de la guerre d'Indépendance américaine.

Celle-ci débute comme une querelle de famille. Dans les années 1760-1770, le Parlement britannique introduit une série de nouvelles taxes coloniales. Il semble logique aux parlementaires de Londres que leurs cousins d'Amérique apportent leur contribution au coût de leur propre défense. La plupart des colons dans les Caraïbes britanniques, conscients de leur vulnérabilité maritime, sont du même avis. Mais en Amérique du Nord, les nouvelles taxes ne sont pas acceptées. Au milieu des années 1770, les erreurs de calcul du Parlement britannique, ainsi qu'un mouvement croissant pour l'autonomie parmi les colons, provoquent le soulèvement de 1775 et la Déclaration d'Indépendance de 1776.


La France soutient les Américains dans leur lutte pour l'indépendance pendant toute la durée du conflit. Au début des combats, de jeunes officiers idéalistes apportent leur aide, tel Gilbert Du Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), qui propose ses services d'expert militaire pour renforcer l'entraînement et le commandement de l'armée continentale. Tout en affectant la neutralité, la Couronne française procure en secret aux Insurgents des armes, des uniformes et d'autres fournitures. 


Suite à la défaite britannique de Saratoga en 1777, la France commence à soutenir ouvertement la rébellion. En 1778, elle reconnaît officiellement les colons par le traité d'amitié et de commerce négocié avec Benjamin Franklin (1706-1790), un ami de longue date des philosophes et hommes de sciences français, qui fut aussi le premier ambassadeur américain à Paris. Bien qu'imparfaites, les relations franco-américaines sont fructueuses pour les deux parties durant de longues années.



Les motivations françaises tiennent plus à la persistante rivalité franco-britannique qu'au bien-fondé de la cause américaine. Grâce à son alliance avec les colons américains, le roi Louis XVI espère ébranler l'empire britannique outre-Atlantique et restaurer son rôle traditionnel parmi les puissances européennes. Pour les marchands français, en outre, l'alliance franco-américaine permet d'augmenter leur part du commerce transatlantique.




La contribution militaire française n'a jamais été aussi décisive que lors de la bataille de Yorktown en 1781. Conçue par le général français Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1725-1807), et le général George Washington (1732-1799), la campagne de Yorktown combine un assaut des forces terrestres et navales contre les troupes britanniques commandées par le général Charles Cornwallis (1738-1805). 

Après avoir débarqué cinq bataillons d'infanterie et d'artillerie dans le Rhode Island l'année précédente, Rochambeau rejoint en Virginie l'armée continentale de Washington. À la mi-septembre, Cornwallis est pris au piège sur la péninsule de Yorktown par des navires français venant des Antilles commandés par l'amiral François Joseph Paul de Grasse (1722-1788) et des forces continentales conduites par le général La Fayette. 


Après l'arrivée des troupes de Washington le 28 septembre, les forces franco-américaines mettent le siège devant l'armée britannique jusqu'à sa capitulation un mois plus tard, le 19 octobre 1781. Cette victoire donne le contrôle de la baie de Chesapeake à l'armée continentale et force les Britanniques à entamer des négociations pour la paix, qui les conduiront à la reconnaissance de l'indépendance américaine.


29 avril 2025

MEDLANT 1990 De Grasse Aconit Du Chayla Durance PR Somme

exercice MEDLANT 1990


Bienvenue à la Somme.


L'escadre de l'Atlantique a souhaité le 6 mars « en famille », au sud de Groix, la bienvenue à la Somme. Ce pétrolier-ravitailleur, avait été construit à La Seyne-sur-mer, initialement pour l'exportation. La Somme arrive à point nommé pour épauler la Durance sur la route du grand large Atlantique que retrouve peu à peu la force navale brestoise, affranchie de sa lourde contribution aux derniers déploiements français dans l'océan Indien et en Méditerranée orientale.

Pour marquer l'admission au service actif de la Somme, les frégates De Grasse, Duguay- Trouin et l'escorteur La Galissonnière se sont livrés à un exercice d'évolution. Des arabesques majestueuses au soleil qui n'avaient pour seuls spectateurs que les pêcheurs et les oiseaux de mer. Le pétrolier taisait route à 10 nœuds, les bâtiments de combat l'ont dépassé à 16 nœuds pour symboliser son intégration à l'escadre.

Au passage, la Somme a salué de 13 coups de canon le CA Euverte, Alesclant, sur le De Grasse qui a rendu le salut. Cette cérémonie de bienvenue coïncidait avec le coup d'envoi d'une sortie de groupe de l'escadre, cap au Sud, vers Bordeaux et Pauillac.

Le printemps de l'escadre sera « chaud ». La flotte brestoise a donné rendez-vous à son homologue toulonnaise et au Foch du 19 avril au 5 mai, au sud des Baléares, dans le cadre de l'exercice Medlant 90. Vers la mi-juin, Suroît mobilisera à nouveau l'escadre autour du porte-avions qui fera, à cette occasion, une escale remarquée dans le port qui l'a vu naître.

Sur la Somme, véritable bâtiment de commandement de 18 000 tonnes à pleine charge, l'équipage (160 hommes) a pris ses marques sous la responsabilité du CF Janssen qui a suivi le navire depuis le 15 février 1988. Après un stage au Centre d'entraînement de la flotte, la Somme accompagnera la frégate La Motte-Picquet fin mai, pour une escale à Narvik à l'occasion du 50e anniversaire de la bataille. B.L.N.


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...