27 avril 2022

Le Patrouilleur FULMAR au CANADA avril 2022 Halifax Nouvelle-Ecosse



Le Patrouilleur FULMAR au CANADA


Oblitération mécanique 14 avril 2022
Halifax Code Postal B3K
(date AAMMJJ - hh mn )22 04 14 0549 3757 B3K

Du 11 au 14 avril 2022, le patrouilleur Fulmar a effectué une escale à Halifax en Nouvelle-Ecosse.

Les deux objectifs de la mission ont été atteints. Il s’agissait pour le premier de réaliser un shipcheck avec le groupe industriel titulaire du contrat de maintien en condition opérationnelle (MCO) et pour le second de rencontrer les partenaires de la Garde Côtière du Canada et du JRCC de Halifax afin de valider le programme d’un exercice de recherche et sauvetage à Saint-Pierre.




Ingénieurs et techniciens du groupe océan (basé à Québec) et du service de soutien de la flotte de Brest ont donc inspecté pendant trois jours tous les locaux et installations du navire. Ce travail a permis d’affiner la liste des travaux, de vérifier les références des pièces de rechange nécessaires et d’effectuer des chiffrages pour que le prochain arrêt technique se déroule dans les meilleures conditions.


Le JRCC d’Halifax, centre opérationnel en charge des opérations de recherche et de sauvetage pour toute la côte Atlantique du Canada, incluant les eaux de Saint-Pierre-et-Miquelon, a de son côté proposé une visite de ses locaux et une présentation de son fonctionnement. Après cette visite, la présence du patrouilleur dans le port d’Halifax a été mise à profit pour préparer l'exercice de recherche et sauvetage qui aura lieu en juin à Saint-Pierre.

Les administrations de Saint-Pierre y ont participé en visioconférence. Cette rencontre et ce projet d’entraînement mutuel renforcent ainsi les synergies inter administrations et internationales. Dans ce cadre, l’administratrice des Affaires Maritimes en charge notamment de la coordination SAR (Search & Rescue) de Saint-Pierre-et-Miquelon a embarqué à bord du Fulmar
.

Enfin, avec le soutien du consul général de France dans les Provinces Atlantiques, le Fulmar a poursuivi son action au service des relations avec la communauté acadienne et de la commission mixte de coopération régionale. Cette dernière porte des projets concrets dans les domaines économiques, culturels, de santé ou de sécurité entre les Provinces Atlantiques et Saint-Pierre-et-Miquelon.





Halifax Code Postal B3K



HALIFAX - Carte des limites du code postal B3K

Le patrouilleur « Fulmar » de la Marine nationale effectue une escale dans le port d’Halifax, du 11 au 14 avril 2022, pour renforcer la coopération régionale entre Saint-Pierre et Miquelon et plusieurs partenaires institutionnels et associatifs de Nouvelle-Ecosse. L’équipage planifiera également des exercices en mer avec l’équipe du Centre Canadien de Coordination des Sauvetages (Joint Rescue Coordination Center Halifax).

c Le Capitaine de Corvette Marc Duvoux, Commandant du Fulmar, le Consul général de France au Canada Atlantique M. Johan Schitterer ainsi que le Consul honoraire de France à Halifax M. Robert-Yves Mazerolle ont visité la Maison acadienne d’Halifax et rencontré la Directrice générale de la Fédération Acadienne de Nouvelle-Ecosse, Mme Marie-Claude Rioux. Plusieurs personnalités impliquées dans la coopération avec Saint-Pierre et Miquelon ont été reçues à bord du Fulmar, dont le Président de la Société Nationale de l’Acadie, M. Martin Théberge, le Président de l’Alliance française d’Halifax M. Pierre Schmit et sa Directrice Générale, Mme Isabelle Pédot.


Le développement de relations entre Saint-Pierre et Miquelon et les 4 provinces du Canada atlantique est soutenue par la Commission Mixte de Coopération Régionale qui finance des projets dans de très nombreux domaines (développement économique, éducation, santé, sécurité, environnement etc.).

Sources 

https://moncton.consulfrance.org/Le-Fulmar-a-Halifax-pour-renforcer-la-cooperation-regionale?fbclid=IwAR2vAVq7QjDmoHBp9lVJ4SzAkc8OL82a-3lrV1wO5fiCHR1RWWnMBPFMY98


https://www.defense.gouv.fr/actualites/fulmar-escale-a-halifax



26 avril 2022

Spanish Minex 2022 CMT ANDROMEDE

Spanish Minex 2022  CMT ANDROMEDE




Le 4 avril 2022, le chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède a appareillé de Brest pour rejoindre le théâtre Méditerranéen afin de participer à l’exercice de guerre des mines SPANISH MINEX 2022. Cet exercice interallié se déroulera au large de Palma de Majorque sous l’autorité de l’état-major de conduite de guerre des mines espagnol.

Les unités participantes seront réparties en deux groupes : le premier sera sous la bannière de l’OTAN où la France sera représentée par le CMT Capricorne et le deuxième sous la bannière de la force maritime européenne EUROMARFOR dans laquelle le CMT Andromède sera intégré. Cet exercice a pour objectif de renforcer la coopération et l’interopérabilité des unités dédiées à la lutte contre les mines navales et contribue ainsi au renforcement de la protection du flux maritime international.

Dès son départ, l’Andromède a mis à profit les jours de patrouilles hauturières afin de renforcer les capacités opérationnelles dans de multiples domaines de lutte comme l’artillerie, la guerre des mines, la sécurité classique ou encore la lutte contre les agressions par agents chimiques.

L’équipage du CMT Andromède fait maintenant route vers Portimao (Portugal) afin d’effectuer une relâche opérationnelle après une semaine d’entrainement dense. Cette escale sera également l’occasion de renforcer les liens avec le Portugal, partenaire de la France. Une plongée d’entrainement conjoint sera notamment organisée pour que les plongeurs démineurs français et portugais développent leur connaissances opérationnelles mutuelles.

sources 

25 avril 2022

Des marins à Paris Crues de 1910

Des marins à Paris Crues de 1910


En 1910, détenir un appareil photo et savoir s'en servir est de plus en plus courant. 
Les éditeurs de cartes postales depuis l'exposition universelle de 1900 foisonnent utilisant les clichés d'amateurs ou de professionnels. Tous les principaux évènements de l'actualités vont être suivis par des photographes : accidents, chemins de fer, visites officielles, expositions, etc.




 L'inondation de Paris devient la première catastrophe de cette envergure dont les nouveaux médias s’emparent : la presse à grand tirage, illustrée de photographies, servie par des agences de presse structurées (plusieurs quotidiens tirent alors à plus d’un million d’exemplaires), des cartes postales, des albums souvenirs, et même des films, illustrent la crue par des scènes souvent posées, mises en scène voire reconstituées pour les besoins de l’image. 

De fortes pluies tombent sur le Bassin parisien du 28 octobre au 9 décembre, puis du 15 au 31 décembre 1909. Les nouvelles précipitations, neige et pluie, qui s’abattent du 9 au 20 janvier 1910 sur les sols déjà saturés d’eau entraînent une crue record de la Seine et de certains de ses affluents. 

Du 20 au 28 janvier, les eaux ne cessent de monter, atteignant 8,62 mètres à Paris (jusqu’à la barbe du Zouave du pont de l’Alma), soit 6 mètres au-delà de la cote d’alerte. 

Le 26 janvier, le préfet de la Seine convoque une session extraordinaire du conseil municipal pour organiser les secours. Il s’agit de faire face à cette catastrophe envers laquelle les services habilités semblent mal préparés. Ces mesures d’urgence doivent répondre à deux besoins : l’aide aux personnes et l’arrêt de la propagation des eaux. 

Il est décidé de faire appel au ministère de la Marine et aux soldats du Génie de l’armée de Terre pour assurer des opérations de secours, jusque là réalisées par les services municipaux, la police et les sapeurs-pompiers.  Les marins réquisitionnés par le préfet Lépine arrivent à Paris avec 300 canots Berthon, barques pliables à fond plat.  

Dans la capitale, inondée sur 500 hectares, 20 000 immeubles sont touchés, et 150 000 habitants sinistrés. La ville est paralysée : on ne peut s’y déplacer qu’en barque, le métro, les trains et les usines cessent de fonctionner. 

La Marine à Alforville

Il en va de même dans de nombreuses communes de proche banlieue. La lente décrue, qui dure trente-cinq jours, révèle des dégâts considérables.



La tâche est énorme : 20 000 immeubles inondés (sur les 80 000 que compte la capitale), 150 000 personnes sinistrées. Plus encore que Paris, la banlieue est durement touchée et 200 000 personnes cherchent refuge dans la capitale, où les capacités d’accueil sont plus importantes. Des pompes d'épuisement sont mise en action. 

L'eau est pompée et évacuée en plusieurs endroits stratégiques de la ville, le but étant d'abord d'évacuer les souterrains et les voies de chemin de fer. Ces pompages mécaniques rapides ont parfois pour conséquence de provoquer des affouillement (érosion due à un courant rapide) avec risque d’effondrement de maisons. 

Un diplôme pour les Marins bretons


L’image intitulée Souvenir des inondations de Paris 1910 est une lithographie réalisée en 1910 par Jean-Bertrand Pégot-Ogier (1877-1915), peintre, dessinateur et illustrateur français. De 1909 à 1913, il collabore au journal hebdomadaire Le Breton de Paris par des chroniques d’art ainsi que des dessins et illustrations. En février 1910, le Dr Le Fur, fondateur du journal en mai 1908, lui commande la réalisation d’un diplôme d’honneur par lequel le journal souhaite rendre hommage aux marins bretons pour leur rôle pendant les récentes inondations de Paris. En effet plusieurs dizaines d’entre eux, équipés de barques appartenant à la ville, se sont dévoués pour assurer les déplacements dans les rues submergées, permettant entre autres à de nombreux Parisiens de se mettre à l’abri. Le diplôme réserve une place, en bas à droite, pour le nom de son futur titulaire.



Encadrée de petites bouées de sauvetage, la lithographie montre les quais de la Seine à Paris, symbolisée par la tour Eiffel et le Palais du Trocadéro se détachant à l’horizon. Les lampadaires largement immergés témoignent du niveau de la crue, et c’est à perte de vue que s’étend ce paysage aquatique. Au premier plan, deux barques se touchent, dirigées par des marins bretons à la rame, à la gaffe ou à la pagaie. La plus grande transporte femmes, enfants et paquets.

Lié à la Société de la mutualité bretonne, Le Breton de Paris est un journal « fait par des Bretons et pour des Bretons » pour informer, aider et organiser leur importante communauté – plus de 200 000 personnes établies à Paris et dans sa banlieue en 1910. En effet, suite à la misère et à la forte natalité qui régnaient alors en Bretagne, la seconde moitié du XIXe siècle a vu ces populations rurales émigrer en masse et partir chercher du travail à Paris.


Ce diplôme a pour objet de revaloriser l’image de ces immigrés, travailleurs pauvres souvent craints et mal vus par la population parisienne. Dans leur élément nautique accidentellement transposé à Paris, les Bretons révèlent leurs vertus : c’est avec compétence, sérénité, donc en toute sécurité, que les marins transportent leurs passagers sur les eaux de la Seine. Bien sûr, il s’agit de vendre l’hebdomadaire que le diplôme accompagne, mais aussi de renvoyer une image « héroïque » des Bretons aux immigrés eux-mêmes, aux Bretons de Bretagne ainsi qu’aux Parisiens. Le « souvenir » ainsi proposé, qui s’apparente aux images touristiques, entretient une mythologie du Breton, marin solide sachant garder le cap dans la tempête.


LE DÉVOUEMENT DES MARINS BRETONS

On n'a peut-être pas assez dit combien est admirable la conduite de nos soldats et de nos marins qui assurent le sauvetage, le ravitaillement et le transport dans tous les quartiers sinistrés. Les soldats agissent sous les ordres de leurs officiers. Les marins sont isolés avec leurs petits berthons. Ils travaillent du matin au soir, les jambes nues dans l'eau glaciale, multipliant leurs voyages, toujours prêts à la corvée et toujours de bonne humeur.


Ils effectuent quatre à cinq cents voyages par jour et ce n'est que sur les instances de leurs officiers qu'ils consentent à retourner à la caserne de la Cité pour prendre un peu de repos.

La plupart sont partis des ports l'improviste; n'ont aucun effet de rechange. Comme ils n'hésitent en aucun cas à se mettre à l'eau ils restent trempés. L'eau douce n'est pas l'eau salée, et nos pauvres marins risquent à chaque instant la fâcheuse pneumonie.


Plusieurs sont déjà entrés à l'hôpital l'un d'eux, un matelot-clairon, venu de Lorient, a eu la jambe gelée après dix heures ininterrompues de séjour dans l'eau. Un gabier a du être exempté de service, ayant contracté un effort il la cuisse en transportant sur les épaules, au Palais-Bourbon, un député de plus de 120 kilos.


En tout vinrent à Paris 500 marins des ports de Toulon, Brest, Lorient, Rochefort et Cherbourg, lesquels apportèrent avec eux 250 canots Berthon. On sait que ceux-ci, ainsi appelés du nom de l'officier qui les inventa, sont des canots pliants en toile, usités sur les torpilleurs surtout à cause de la place moindre qu'ils demandent.


Ces 500 marins ont été éparpillés par petits groupes, variant de 2 à 20, avec un nombre de canots proportionnel, à travers Paris et sa banlieue. Ceux-ci y ont remplacé les mariniers de fortune du début, payés par la ville 6 fr. par jour et qui avaient souvent le tort de réclamer de leurs passagers des rétributions qui ne leur étaient point dues.

A ces postes divers, beaucoup furent envoyés dès le quai de débarquement. Ainsi ceux de Lorient coururent ils depuis Montparnasse-Marchandises opérer d'urgence l'évacuation de l'hôpital Boucicaut bien qu'ils n'eussent pas mangé depuis 20 heures. Certains étaient à Paris depuis 5 jours qu'ils ne connaissaient point encore la caserne de la Cité qui est leur casernement. C'est à la caserne de la Cité en effet que se centralisent les demandes des commandants de secteur.

Organisation identique à celle du navire, avec ses misions hors du bord, ses quarts, sur ta terre ferme.


La caserne de la Cité a pour grand chef le capitaine do frégate Charles Monnet, ancien combattant de Chine et de Madagascar, plus récemment commandant du Descartes dans l'affaire du Maroc. Sept lieutenant de vaisseau sont placés sous ses ordres MM. Lhomond, de Rotalier, Alliez, Hébert, Darde, Guédeney et de Rugy.


Dans les quartiers où ils opèrent les marins s'ont à leur initiative. Ils n'ont que cette consigne passer sur l'eau, les gens qui le demandent et se transporter ici ou là suivant les indications de l'autorité. Cette dernière amène sur place leur subsistance et leur couchage.


Sources 

Gallica BnF
L'Ouest-Eclair 3 février 1910


24 avril 2022

Humour dans le carré par Donec Vive les Polard

 Humour dans le carré par Donec  Vive les Polard


Bonjour la compagnie,


Se rendre sur le tombeau des ancêtres est toujours une belle aventure, en 700 kilomètres d’autoroute je franchis 40 années et je me retrouve vers 1980 dans l’atmosphère et le décor de ces temps anciens où Mitterrand faisait peur aux enfants et où Le Pen, le bandeau sur l’œil, nous contait quelques fariboles savoureuses et parachutistes.

A l’arrivée au vieux pays, on aère la ferme sur laquelle sont gravés un nom et une date : Bussière 1732. Rien n’a changé depuis 1960 ni dans le contenu des tiroirs ni dans celui des placards. Les livres se sont en revanche entassés aux côtés des tableaux du fils Queneau. Ma petite-fille dort dans un lit-hamac tout en creux menacé par une armoire pleine de costumes d’un autre siècle et d’une pile d’objets hétéroclites et inutiles. Elle est ravie…

Que vais-je lire cette semaine, le choix est grand, les maquis de la montagne limousine et leur héros le colonel GUINGOIN, les mémoires de Marcelle DELPASTRE chantre de la langue d’oc, les œuvres incertaines d’une palanquée d’écrivains modernes et naturellement, comme il se doit, les interdits de Céline ?

L’ayant rencontré au générique de nombreux films et pas des moindres, j’opte pour une autobiographie, celle de José GIOVANNI.

Je découvre un personnage de roman, condamné à mort puis gracié qui va montrer un remarquable talent d’écrivain avec une imagination sans bornes. Ses romans vont être adaptés au cinéma par des réalisateurs de premier ordre comme Jacques Becker (le trou), Claude Sautet (Classe tous risques) ou Robert Enrico (Les grandes gueules). Ecrivain, il est salué par ses pairs : Roger Nimier, Pierre Mac-Orlan ou Jean Cocteau. Il est l’ami de Lino Ventura, de Jean Paul Belmondo, d’Alain Delon et de Jacques Rufus. Son fond de commerce c’est la pègre. Les mauvais garçons le fascinent. Il est par ailleurs un sportif accompli, à commencer par l’alpinisme où il excelle en étant l’ami de René Desmaison. Plus tard c’est en pédalant qu’il imaginera ses scénaris.

Arrêtons-nous sur les « Grande Gueules » le western des forêts vosgiennes. Pendant la gestation de cette œuvre que tout le monde connait, il pédale un peu dans la choucroute sur le plan du casting, il verrait bien Lino Ventura dans la peau du patron de la scierie mais... Pour mieux réfléchir, il décide de se faire la face nord de l’aiguille du Dru avec un alpiniste chevronné, Jacques le Menestrier.

L’ascension commence à 4 heures du matin et à midi ils s’engagent en rampant dans une minuscule ouverture qui les conduira sur la face sud. A 600 mètres au dessus du vide, ils cassent la croûte. Il a alors une vision, pour la marche de sa scierie artisanale menacée (un haut fer), il n’a pas besoin d’un Lino Ventura tout en force et en puissance mais d’un homme simple proche du terroir, un peu timide et il pense à Bourvil : bingo.

« Merci chère face nord duDru ! » pense t-il. Et il s’en va embrasser la vierge métallique installée au sommet.

Sa filmographie que je découvre est impressionnante, outre « le trou », « Les aventuriers », « Classe tous risques », « Un nommé la Rocca », « le deuxième souffle » et bien d’autres sans oublier son magnifique réquisitoire contre la peine de mort « deux hommes dans la ville » et toute cette œuvre écrite avec son éternel Bic sur du papier pelure.

Un homme d’honneur à redécouvrir.

Et pour conclure ses mots « ça mène à tout un crayon à bille et du papier pelure, et la symphonie du 38 spécial des privés américains. »

A bientôt pour de nouvelles aventures…

Donec


 Sur la peau de Bouc : 
(motifs de punitions dans la Marine) : 

« faire par vengeance du Thé aux officiers avec de l’eau de savon et rire ».

Les mots du Général : 
« Une réunion au R.P.F. le Général parle et condamne le « système ».

- Il faut tuer la gueuse ! crie un « militant ».

- Apprenez Monsieur, qu’en France la République ne se renverse pas. Chassez-la et elle revient au galop.


Le Gnaf

Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.

Ce jeu de mots avait un nom « le gnaf » (en 1928), en voilà quelques uns :

BRASSEUR KERMADEC J.B.K. ou Brasseur quel sale mec ou ma sœur quelle braguette

BREART de BOISANGER La roi Jean puis Pépé

BROWN DE COLSTOUN Drôle de costume

Médecin Général BUFFET Henri II

Bullier John (John Bull)

BURIN des ROZIERS Bédane des bégonias ou des églantines ou brise nouille

De CACQUERAY Caco ou le Son (Cacré son)

CAMINATI Catin de mimi

CAMUSSOT Caligula

CANEVET Riton la science

CAPELLE Cassius

CAZENAVE CAZO

CHABAUD Beau minet


Le service postal de la défense au Gabon AP SPID 466

Le service postal de la défense au Gabon AP SPID 266 


La France déploie des forces armées au Gabon depuis l'indépendance de ce pays en 1960 et conformément aux accords de défense d'août 1960 et de 2011. Elles sont appelées Eléments Français au Gabon (EFG) 

Les noms changent TFG (Troupes Françaises au Gabon puis FFG (Forces Françaises au Gabon) jusqu'au 1er septembre 2014.


Les Eléments français au Gabon (EFG), sont desservies par l'agence postale (AP) SPID 266 depuis que le bureau postal interarmées 635 de LIBREVILLE est fermé.

La Poste s'appuie sur les réseaux et les liens de la SODEXO.



Depuis septembre 2014, les éléments français au Gabon sont commandés par un officier général, le COMELEF, relevant directement du chef d’état-major des armées, qui prend le relais du « COMFOR ». Il a autorité sur sa zone qui comprend les États de la CEEAC  ainsi que le Rwanda



Composante Terre
Depuis 1975, le 6e BIMa se situe au camp De Gaulle à la périphérie de Libreville.  Malgré sa petite taille, sa position est hautement stratégique. Des compagnies de régiments d'élite y stationnent en permanence pour l'instruction forêt et pour affirmer la présence française.
Composante Air[
Un groupement Air est implanté directement sur l' aéroport internationale Léon-Mba .



Merci encore une fois à ROMU.


Sources:

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220415-le-chef-état-major-de-l-armée-française-thierry-burkhard-en-visite-au-gabon


http://eeml.defense-nationale.gouv.ga/la-cooperation-francaise


https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006071307/LEGISCTA000034591092/


https://ga.ambafrance.org/L-Attache-de-defense-et-la-mission-de-cooperation-militaire-et-de-defense


23 avril 2022

TAAF Dumont d'Urville Dome C Concordia des avions à DDU TWIN OTTER

Des avions à DDU


Le Twin Otter qui dessert DDU et Dôme C est un petit avion
de la compagnie Kenn Berek Air Ltd. Il est monté sur des skis. C'est un des moyens de déplacement utilisé pour le transport du personnel entre les bases antarctiques

Si le ravitaillement en vivres, matériel et carburant de la station est opéré en grande partie par l’Astrolabe.
Le personnel est de son côté acheminé en avion depuis Paris, soit jusqu’à Hobart, en Tasmanie où il pourra embarquer à bord de l’Astrolabe ou prendre un nouvel avion à destination de l’Antarctique, soit jusqu’à Christchurch en Nouvelle-Zélande où un vol transcontinental l’emmènera en Antarctique. 

BASLER BT-67  
Cet avion est fondé sur la structure réaménagée du Douglass DC-3

En Antarctique, les vols intercontinentaux atterrissent généralement auprès des stations américaine Mac Murdo, ou australienne, Casey qui sont équipées de piste d’atterrissage pouvant accueillir des Airbus A319 ou Hercules C130. La liaison jusqu’à Dumont d’Urville se fait ensuite à bord de plus petits avions, munis de skis pour atterrir sur des pistes de neige damée : des Twin Otter ou des Basler.


DHC-6 Twin Otter
A Dumont d'Urville, une piste permet en été, l’atterrissage d’avions sur la zone dite « D10 », à 5 km de Cap Prud’homme (D0 est le bord de côte, D1 la base-vie de Prud’homme, D3 la zone de dépôt du fret en attente…), près de la route du raid.
Sa longueur est de 1200 m, pour une largeur d’au moins 50 m.

Cette piste est remise en service à la fin de chaque hiver par les hivernants en place, puis entretenue tout l’été par les personnels IPEV de campagne d’été en poste à Cap Prud’homme.
Les vols sont coordonnés depuis la base italienne de Mario Zucchelli, dans le cadre des accords franco-italiens.

Dôme C -Concordia
C'est la 3e base permanente à l'intérieur du continent. Elle est située à plus de 1 000 km de la côte et à 3 233 m d'altitude. La base antarctique la plus proche est la base de Vostok, à 560 km.


22 avril 2022

sous-marin Pluviôse naufrage abordage mai 1910 Calais Cérémonies

sous-marin Pluviôse Cérémonies 



CALAIS A FAIT AUX VICTIMES Du "PLUVIOSE" DES OBSÈQUES SOLENNELLES

Calais, 22 juin. Le court délai pour la préparation des obsèques des victimes du Pluviôse a amené à Calais une activité extraordinaire.

Pendant toute la journée d'hier et la nuit qui a suivi des équipes d'ouvriers ont transformé la ville. Tout le parcours que doit suivre le cortège a été couvert de sable fin de la plage sur une longueur de près de 3 kilomètres. Tous les réverbères ont été voilés de crêpe et sur toutes les voies où doit passer le cortège ont été dresses des mats portant des faisceaux de drapeaux tricolores. Tous les mâts servant à la conduite de l'électricité des tramways ont été décorés de drapeaux.

Toutes les maisons sont pavoisées de pavillons en berne et cravatés de crêpe. Pendant la nuit les employés des pompes funèbres ont transporté sur des fourgons les vingt-sept cercueils de l'état-major et de l'équipage du Pluviôse pour les placer dans le vestibule de la mairie, et les disposer dans une sorte de chapelle ardente ornée avec goût et d'un grand caractère. La façade de la mairie sur la place Crèvecœur est entièrement drapée de noir jusqu'à hauteur des fenêtres du premier étage. Trois larges portières de velours noir a bande d'argent masquent les portes et trois faisceaux de drapeaux dominent les tentures noires.


Le vestibule soutenu par six lourds piliers entourés de drap noir est garni de draperies noires frangées et lamées d'argent, Huit lampadaires dorés éclairent les tentures funèbres et font se détacher nettement les drapeaux des trophées qui décorent les murs, les pavillons et les fleurs qui recouvrent les cercueils du Pluviôse, les motifs décoratifs formés de pièces d'armes, baïonnettes, baguettes de fusil ornant les draperies noires.

Sur le vestibule donne un large escalier conduisant au grand salon de la mairie dans lequel M. Fallières sera reçu. Cet escalier aboutit à un palier avant de se diviser en deux. Au haut du palier, un admirable trophée de drapeaux avec écusson portant les lettres R. F. et voilé de crêpe est éclairé par un projecteur qui donne aux trois couleurs une intensité extraordinaire. Tout est noyé dans la lueur blafarde de lampadaires. Et de ce trophée semble partir une ombre invoquant en quelque sorte l'idée de patrie.

Les obsèques auxquelles nous allons assister, par le splendide développement de leur pompe et leur animation sont la consécration de l'honneur rendu par le pays à ceux qui meurent pour le pays.


Le cortège passera devant le monument de Rodin élevé aux bourgeois de Calais et un rapprochement s'établit précisément entre le sacrifice du temps passé et celui des marins du Pluviôse qui au risque de leur vie voulaient doter la France d'une arme utile à sa sécurité.

Les honneurs rendus aux marins du Pluviôse comportent trois cérémonies, la première civile à la mairie, la seconde religieuse à la cathédrale, et la troisième à la halle aux sucres qui a été transformée en chapelle ardente et où les corps attendront leur inhumation ou leur transfert dans les où ils seront enterrés. Ces honneurs ne commencent officiellement qu'à la mairie.


LES MESURES D'ORDRE

L'arrivée à Calais des délégations de la Chambre et du président de la République fait l'objet d'un service d'honneur considérable. Des troupes nombreuses sont arrivées à Calais. Elles assureront le service d'ordre et rendront les honneurs. A la gare centrale dès onze heures une compagnie d'infanterie avec colonel, drapeau et musique est en place, attendant l'arrivée des délégations du Sénat et de la Chambre et ensuite celle du président de la République.

A l'Hôtel de Ville, presque à la même heure, vont venir se ranger face à la mairie une compagnie de marins et les pompiers de Calais qui rendront les honneurs aux morts.

L'escorte du président comprend deux escadrons de dragons commandés par le colonel, avec l'étendard, et un peloton de gendarmes à cheval.

L'escorte pour le Sénat et la Chambre est composée d'un escadron de dragons. Le général Cramer qui a le commandement des troupes pendant la cérémonie est à Calais depuis hier.

Ce matin le soleil n'a pas paru à Calais. A la place du ciel bleu des derniers jours nous avons des nuages qui annoncent la p1uie. Un vent d'est s'est élevé et a sensiblement refroidi la température, mais les changements de temps sont fréquents et s'il pleut le spectacle n'aura pas un spectateur de moins.

La foule s'arrête devant trois affiche qui se rapportent aux cérémonies d'aujourd'hui. La première signée du maire M. Salembier, informe la population que les obsèques nationales des marins du Pluviôse auront lieu aujourd'hui à midi. La seconde apposée par les soins du comité de l'Union du commerce de Calais dit

Dans le frisson de douloureuse sympathie qui a secoué la France entière à l'annonce de l'épouvantable catastrophe, la population calaisienne, plus particulièrement frappée, a su montrer la part qu'elle prend à l'immense douleur des familles de ces héros du devoir. Le comité de l'Union du Commerce est persuadé que les commerçants calaisiens, et tout particulièrement ceux qui se trouvent sur le parcours du cortège, tiendront à rendre les derniers hommages à la dépouille des malheureuses victimes en répondant à notre appel attristé En conséquence. l'Union du Commerce invite les commerçants à fermer leurs magasins...


A 9 heures effectivement, au bruit des cloches de toutes les églises de la ville, a été célébrée à Notre-Dame la messe de Requiem à laquelle assistaient l'amiral Bellue et l'amiral de Maigret ainsi que de nombreux officiers des armées de terre et de mer. On y remarque des délégations de diverses troupes de la garnison de Calais et de tous les navires actuellement dans le port.


Dans le train présidentiel avaient pris place avec M. Fallières M. Briand, président du conseil, le vice-amiral Boué de Lapeyrère, ministre de la marine, le général Brun ,ministre de la guerre, M. Sarraut, sous-secrétaire d'Etat à la guerre, M. Ramondon, secrétaire général de la présidence, M. Mollard, directeur du protocole, le commandant Laugier, les attachés navals des différentes puissances, notamment ceux d'Allemagne, d'Angleterre, de Russie...  A sa descente de wagon, M. Fallières a été reçu par M. Chéron, le préfet du Pas-de-Calais, le sous-préfet de Calais et le maire de cette ville.



DINARD

Nos morts sont revenus au  pays 
Dinard, 29 juin. Les cercueils qui renfermaient les glorieuses dépouilles des victimes du Pluviôse appartenant au quartier de Saint-Malo sont arrivés cette après-midi au pays qui les vit naître.

Le train, qui arrive à 2h. 16 a Dinard, avait laissé à la gare de Pleurtuit le cercueil enveloppé du drapeau national du quartier-maître Lemoine. Sur le quai de la gare, M. Brugaro. maire de Pleurtuit et la famille de Lemoine attendaient l'arrivée du train. Le cercueil a été extrait du fourgon et conduit dans la famille du défunt, où la veuve et les parents du quartier-maître vont faire la veillée funèbre jusqu'au moment des obsèques.

Le train a repris ensuite sa marche, et quand il est arrivé à 2 h. 16 en gare de Dinard, une foule émue a salué l'arrivée du convoi, dont la locomotive portait à son avant le drapeau en berne.

M. Crolard, maire de Dinard, se tenait sur le quai avec M. Guillet, secrétaire de la sous-préfecture. Le wagon qui contenait le cercueil du matelot Gautier, promu quartier-maître, a été aussitôt ouvert. La foule s'est découverte devant le cercueil qu'enveloppait l'étendard aux trois couleurs et les restes du quartier-maitre Gautier ont été déposés dans le corbillard. qui les a conduits Saint-Briac. La famille de Infortunée victime a suivi en voitures le convoi funèbre. Le cercueil disparaissait sous de multiples couronnes, dont l'une portait la touchante inscription A mon fiancé le quartier-maître Gautier devant, en effet. se marier prochainement, et sa fiancée avait tenu a accompagner jusque Dinard la famille du jeune héros.

La date des obsèques n'est pas encore fixée d'une façon définitive. M. Saint, préfet d'Ille-et-Vilaine tenant à y assister, il est probable que les obsèques du quartier-maitre Lemoine auront lieu demain matin, samedi, à Pleurtuit. Celles de Gautier auraient lieu à Saint-Briac dans l'après-midi de samedi.

M. Guillet, le sympathique secrétaire de la sous-préfecture, s'est rendu a Saint-Briac afin de fixer, de concert avec la famille et M. le Maire de Saint-Briac, les obsèques du quartier-maître Gautier.

DINAN

LES ViCTIMES du PLUVIÔSE  "Deux cercueils"

Jeudi, à une heure quarante, sont passés en gare de Dinan, par le train venant de la Brohinière et se dirigeant sur Dinard, deux fourgons séparés, contenant les cercueils de Lemoine, quartier-maître, de Pleurtuit, et Gauthier, quartier-maître, de Saint-Briac tous les deux victimes de l'accident du « Pluviôse Un drapeau tricolore en berne ornait la locomotive du train. De nombreuses personnes s'étaient rendues à la gare pour le passage du train.

Sources

L'Ouest-Eclair

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...