03 septembre 2021

Cuirassé Patrie la Seyne Iéna Incendie Antivari guerre 14 18

Cuirassé Patrie ou comment éteindre un incendie au canon.



La Patrie est un cuirassé pré-Dreadnought de la classe République construit pour la Marine française. Lancé en 1903, le navire entre en service en 1907 et rejoint l'escadre de Méditerranée où il est encore lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914.


Avec son sister-ship le République, il participe au combat d'Antivari puis au blocus de la flotte austro-hongroise dans la mer Adriatique jusqu'en 1916, où les deux navires rejoignent Thessalonique et les eaux grecques qu'ils ne quittent plus jusqu'à la fin de la Guerre. La Patrie est mise en réserve en 1919, transformée en navire-école de torpillage puis démolie en 1928.

Dès le début du conflit, les Austro-Hongrois soumettent la côte monténégrine à un blocus et bombardent ses ports. Ils sont libres de leurs actions puisque ni la Serbie, ni le Monténégro ne disposent de marine. Le 13 août 1914 , la France déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie renversant le rapport de force dans l’Adriatique.

L’amiral Auguste Boué de Lapeyrère, qui commande l’Armée navale, veut profiter de son avantage numérique : il cherche à affronter les Austro-Hongrois dans une bataille décisive. Une armada de 15 cuirassés de ligne, 6 grands croiseurs accompagnés d’une trentaine de bâtiments légers ainsi que la division britannique de l’amiral Troubridge entre dans l’Adriatique. La flotte austro-hongroise ne peut espérer l’emporter, elle lève le blocus et s’empresse de se réfugier dans ses bases trop bien défendues pour redouter une attaque.



Mais revenons sur l'année 1907. Le 12 mars une explosion ravage le cuirassé Iéna. Voici un extrait du journal L'Ouest-Eclair du 15 mars 1907.



Un beau sang-froid

Paris, 14 mars. Le correspondant du Gaulois télégraphie à son journal cet incident qui montre quel sang-froid ont nos officiers de marine.


On se souvient que, voulant à tout prix sauver les soutes avant du Iéna et que, craignant de ne pas arriver à temps à ouvrir les portes du bassin, on donna ordre au cuirassé Patrie d'enfoncer les-dites portes à coups d'obus.

La position de la Patrie par rapport au Iéna ne permettait pas d'assurer à ses pièces de 305 un tir en ligne droite. Dans le bassin voisin de celui-ci, où flambait Iéna, il y avait un.autre cuirassé, le Sufffen, distant de celui-ci de seulement trente mètres. Or, étant données les conditions du tir de la Patrie, il y avait infiniment de chances pour que le pointage ne fût pas d'une exactitude parfaite et pour que le formidable projectile de 305 atteignit la partie arrière du Suffren. L'état-major de ce bâtiment tint 1'honneur de se réunir sur la plage arrière et les officiers, la jumelle à la main, s'intéressaient froidement à ce tir de fortune comme une manœuvre.

Une fumée, une détonation, le projectile de la Patrie porte en plein au milieu de la vanne, effleure le Suffren dont il endommage une galerie, puis ricoche et va abattre un bastion des fortifications. Le tir était exact ,la manoeuvre a réussi. Personne à bord du Suffren n'a bougé. Par la trou béant, l'eau entre maintenant dans le bassin. L'incendie s'atténua, puis s'éteint; les soutes de l'avant de Iéna sont préservées; le fléau cède, le sauvetage s'organise pendant que l'eau monte de mètre en mètre à l'étiage du bassin, recouvre lentement les cadavres écrasés

LANCEMENT D'UN CUIRASSÉ

Toulon, 17 décembre. On a procédé aujourd'hui, à La Seyne, au lancement du cuirassé Patrie.
L'opération a très bien réussi. (Havas.)


Dans la foulée du réarmement de la marine française et de l’objectif de construction et de mise en service de 24 cuirassés au début du XXe siècle, de nouveaux critères pour les navires suivants ont été mis au concours par le ministère français de la Marine après la construction du cuirassé Suffren.

Les nouveaux cuirassés devaient être beaucoup plus blindés et mieux armés que leurs prédécesseurs. Les navires déjà en construction par le designer Louis-Émile Bertin ont servi de base, mais adaptés aux nouvelles exigences.
Ainsi, les deux navires prévus de la classe République (Patrie et République) avaient une longueur de 135,25 mètres, une largeur de 24,25 mètres et un déplacement de 14.870 tonnes, ce qui donnait un tirant d’eau de 8,2 mètres.



Il fait donc tout pour retarder la construction de ces grands navires qui sont finalement armés entre 1906 et 1907, ce qui explique l’origine du retard qui handicapera la marine française jusqu’à la Première Guerre mondiale où, au déclenchement du conflit, elle aura en ligne 118 torpilleurs, mais seulement quatre dreadnought (Classe Courbet).

L’armement se composait d’un total de 4 canons du modèle Canon de 305 mm Modèle 1893/96 qui reposaient dans une tourelle double devant et derrière. D’autres armements comprenaient des canons de 18 x 164 mm, des canons de 24 x 47 mm et des tubes torpilles de 2 x 450 mm.

L’armure de la ceinture se composait d’une armure de 280 mm, le pont a été nouvellement construit de sorte que 2 ponts d’armure ont été créés. Le pont supérieur avait un blindage de 54 mm, le pont inférieur de 51 mm. Les deux tourelles jumelles étaient blindées avec de l’acier de 360 mm, les tourelles de l’artillerie moyenne avec jusqu’à 138 mm.



Trois moteurs verticaux à triple détente d’une puissance de 17.500 PS ont été installés pour la propulsion, ce qui a porté le navire à une vitesse maximale de 18 nœuds.

Lancé en 1903, le navire entre en service en 1907 et rejoint l’escadre de Méditerranée où il est encore lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914.


La Patrie est le deuxième et dernier navire de la classe République, construit pour la Marine française au début du XXe siècle aux « Forges et Chantiers de la Méditerranée » (FCM) de la Seyne-sur-Mer, et achevé à l’Arsenal Maritime de Toulon, l’un des cuirassés les plus puissants jusqu’au lancement du HMS Dreadnought* britannique.

*Dreadnought : (which dreads nought, « qui ne redoute rien ») cuirassé « all-big-gun » (tout en gros canons) propulsé par un système révolutionnaire de turbine à vapeur.

La construction de ce « pré-Dreadnought » est longue, car émaillée de remises en question de la conception même de ces cuirassés. Le ministre de l’époque, Camille Pelletan, est un fervent défenseur des torpilleurs numérotés et de la « Jeune École », un courant de la pensée navale française de la fin du XIXe siècle qui privilégie l’utilisation de bateaux plus petits et plus nombreux.






La Patrie est mise en réserve en 1919, transformée en navire-école de torpillage puis démolie en 1928.

sources

BNF Gallica

L'Ouest-Eclair

31 août 2021

Mission Artimon Irak Marine nationale 1990 1991

Mission Artimon Irak Marine nationale


L’opération Artimon est le nom donné à la participation de la Marine nationale, dans les missions de contrôle des navires suite aux sanctions économiques infligées à l'Irak par la résolution 661 de l'ONU.

En 1990, l'Irak accuse officiellement le Koweït d'avoir volé du pétrole irakien par forage oblique, bien que certaines sources irakiennes indiquent que la décision de Saddam Hussein d'attaquer le Koweït avait été mise au point de nombreux mois avant l'invasion. Plusieurs raisons officieuses ont été avancées afin de justifier l'invasion irakienne : l'incapacité de l'Irak à rembourser les 80 milliards de dollars qui avaient été empruntés au Koweït pour financer la guerre Iran-Irak et la surproduction koweïtienne de pétrole qui a provoqué des baisses de revenus pour l'Irak.


Le Koweït est envahi du 2 au  par l'armée irakienne. Le , le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 660 condamnant l'invasion irakienne du Koweït et exigeant que l'Irak retire inconditionnellement toutes les forces déployées au Koweït, mais en vain.

Le chef d'état-major de la Marine a adressé à l'amiral commandant les forces maritimes de l'océan Indien le message suivant :

« Les hostilités sont déclenchées au Moyen-Orient.

Je sais combien vous êtes, avec votre état-major, vos bâtiments et vos aéronefs, préparés à faire face et à remplir avec détermination et succès votre mission et toutes les tâches qui vous seront confiées. Je vous renouvelle toute ma confiance. Toute la Marine est avec vous».— Depuis vendredi 18 janvier, le CA Bonnot, commandant les Forces maritimes de l'océan Indien, est désigné comme autorité de coordination des forces navales des pays de l'Union de l'Europe occidentale (UEO). A ce titre, il prend sous son contrôle opérationnel, outre les bâtiments français sur zone — à l'exclusion d'un bâtiment placé sous contrôle àméricain —, quatre navires belges (une frégate, deux chasseurs de mines et un bâtiment de soutien), une frégate espagnole et une frégate italienne.

Les autres bâtiments européens présents dans la zone sont placés sous contrôle national ou américain. A terme et suivant l'évolution de la situation, certains pourront être amenés à changer de contrôleur.

 MISSIONS — Les missions des bâtiments de la Marine nationale en opérations au Moyen-Orient, qu'ils soient placés sous contrôle opérationnel national, de l'Union de l'Europe occidentale ou américain, sont les suivantes :

— mission de contrôle de zone en mer Rouge, golfe d'Aden, mer d'Oman, abords est et ouest du détroit d'Ormuz ;

— mission de contrôle de l'embargo avec, comme point fort d'application, la navigation dans le détroit de Tiran à l'ouvert du golfe d'Aqaba menant en Jordanie ;

— mission de protection et de surveillance du flux logistique constitué par les bâtiments civils et militaires alimentant la bataille aéro-terrestre des nations alliées ;

— mission éventuelle de protection des forces amphibies américaines ;

— mission de soutien sanitaire dans le port de Yanbu.

Pour l'heure le bâtiment de combat sous contrôle opérationnel américain assure depuis le 17 janvier des missions de protection des pétroliers ravitailleurs alliés entre la zone d'attente des bâtiments de soutien située dans le sud du golfe Arabo-Persique et les secteurs de déploiement des trois groupes de porte-avions américains.

Un autre bâtiment de combat participe avec la frégate italienne et la frégate espagnole, placées sous contrôle opérationnel du CA Bonnot, à la protection de la zone d'attente des bâtiments de soutien dans le golfe Arabo-Persique et fournit des escortes UEO aux pétroliers et navires de soutien alliés. Le contrôle tactique étant localement assuré par le commandant de la frégate italienne.

Les équipages des deux bâtiments français précédemment cités ne comprennent pas d'appelés du contingent.

Les autres bâtiments de combat français participent dans les autres zones (mer d'Oman, golfe d'Aden et mer Rouge) aux missions de contrôle de zone, de surveillance et protection du trafic commercial et contrôle de l'embargo.

Le batral La Grandière en provenance de la Réunion vient d'arriver à Djibouti. 

Sources 

Cols bleus n° 2110 du 26-01-1991


30 août 2021

Nord Caper Le petit Journal supplément illustré

Le Nord Caper petit Journal supplément illustré 

En complément de l'article précédent

« 
Dans tout le secteur français, la patrouille fut menée par nos croiseurs, torpilleurs et, surtout, chalutiers. Ceux-ci y écrivirent les plus belles pages de leur histoire et accomplirent maintes actions d'éclat, parfois à la manière des corsaires du grand siècle. Tel fut le cas du petit chalutier NORD CAPER, monté par 10 hommes sous les ordres du lieutenant de vaisseau Lacombe, qui s'empara à l'abordage d'une goélette turque transportant 11 officiers et 50 hommes de troupes régulières en Tripolitaine. La lutte fut épique entre nos matelots bondissant pieds nus, sans autres armes que quelques revolvers, leurs couteaux, des barres de bois, des massues improvisées, et l'équipage de la goélette renforcé par ses passagers.

 Surpris par l’attaque, épouvantés par l'audace de ces démons, par l'accostage brutal du NORD CAPER dont le commandant fit tirer à bout portant la pièce de 47 millimètres, en mugissant dans son porte-voix l'ordre de se rendre, les ennemis mirent bas les armes après une courte résistance. C'est ainsi qu'Ahmed Pacha, colonel professeur à l'école militaire de Constantinople ; Loufty Bey, capitaine d'infanterie, 8 lieutenants ou sous-lieutenants et une demi-compagnie de réguliers turcs se rendirent à deux officiers et 10 matelots français. Surcouf lui-même n'aurait pas désavoué un pareil exploit. »


Sources

29 août 2021

EV Blétry Escadre du Levant Nord Caper Jauréguiberry Vapeur Barsac torpillage sous-marin

 EV Blétry Nord Caper Jauréguiberry Port-Saïd Escadre du Levant

Nous reprenons avec le deuxième courrier écrit depuis Port-Saïd par l'EV Blétry qui doit rejoindre le Jauréguiberry. Ces lettres sont écrites sur du papier à lettre du paquebot Athos. Elles nous permettront de découvrir le Nord Vaper et le Barsac torpillé devant Le Havre.

Athos le 4 nov 1916 
" Ma chère maman,
me voila à quelques heures de Port-Saïd où nous serons arrivés sans incident. Ce matin cependant grand émoi comme je prenais un cocktail avec le major anglais devenu mon ami malgré nos efforts... 




Quant à l'alerte dont le te parlais elle a été provoquée par la formation à l'avant de notre route d'un tourbillon d'air qui a fait croire à un sous-marin. Je me suis efforcé d'ouvrir les yeux de tous les yeux affolés mais je crois m'être crée de cette façon de nombreuses antipathies car toutes ces personnes qui ne demandaient alors qu'à être rassurées veulent absolument à l'heure présente avoir échappé à un grand danger."







Le 10 novembre 1916
Mon cher papa,

je triomphe littéralement. Ce que j'avais espéré et souhaité vient de se produire encore plus tôt que je ne l'avais cru.
J'embarque aujourd'hui, enfin, sur le Nord-Caper celui-là même qui se distingua l'an passé  en remplacement d'un enseigne  sur ce chalutier les fonctions de second et surtout je vais naviguer  et faire des choses intéressantes."


"Il est cinq heures du matin et je fais en ce moment mon dernier quart sur le Jauré. (Jauréguiberry)
L'idée d'avoir encore à déménager puis à emménager me chiffonne bien un peu mais on a rien sans peine.... Le courrier postal part ce soir ou demain...
Je suis descendu deux fois à terre depuis mon arrivée ici. La première pour aller faire la traditionnelle promenade de la plage et de la jetée (elle ne vaut pas celle d'Arcachon); la deuxième pour assister à une représentation   cinématographique. 




"Hier au soir deux jeunes midships nous ont amené à bord pour prendre le thé, deux jeunes filles (les deux soeurs) indigènes du cru. L'une d'elles très exubérante et assez gentille mais d'une voie de crécelle désagréable au possible, la seconde beaucoup plus calme mais aussi bien moins partagé par la nature que sa jeune soeur. Evidemment tout le monde flirtait plus ou moins avec la première, moi j'ai donc choisi la seconde  pour tâcher d'en tirer quelque chose 

Le Nord Caper


Le nord Caper est un chalutier construit à Dunkerque pour le compte de la Société des Pêcheries du Golfe de Gascogne de J. Duvergier, sous le nom de NORD CAPER.

 


Il va être réquisitionné le 11 décembre 1914 jusqu'au 22 avril 1919. Réquisitionné à Boulogne, il est affecté comme arraisonneur à Calais puis envoyé en octobre 1915 à la division des chalutiers de la mer Egée à Milo.


" Mobilisé en août 1914, il fit d'abord le métier obscur d'arraisonneur devant le port de Calais. Les Boulonnais de son équipage grognaient dur. Vraiment, il fallait que la marine de France fût bien riche pour charger de cette besogne peu reluisante un bateau comme celui-là. Et, pleins de mépris, ils regardaient l'infime pétoire de 47 millimètres qui avait poussé sur le gaillard d'avant. Pour se consoler, ils mettaient un petit chalut à la traîne et vendaient le poisson. On leur disait bien qu'un beau jour ils ramasseraient une mine dans leur filet. Ils n'en avaient cure et répondaient, en riant bien haut, qu'ils la vendraient aux soldats anglais, comme souvenir...

En fait, ils étaient profondément écœurés de leur métier de factionnaire... Si au moins c'eût été devant Boulogne..."


Le 07 novembre 1915 il capture à l'abordage les 43 hommes de l’équipage d’une goélette turque près de la pointe sud de la Crète (LV Lacombe) puis le 28 novembre 1915 prend en remorque le Cassini après un abordage.



Dans tout le secteur français, la patrouille fut menée par nos croiseurs, torpilleurs et, surtout, chalutiers. Ceux-ci y écrivirent les plus belles pages de leur histoire et accomplirent maintes actions d'éclat, parfois à la manière des corsaires du grand siècle. Tel fut le cas du du petit chalutier Nord-Caper, monté par 10 hommes sous les ordres du lieutenant de vaisseau Lacombe, qui s'empara à l'abordage d'une goélette turque transportant 11 officiers et 50 hommes de troupes régulières en Tripolitaine. 


La lutte fut épique entre nos matelots bondissant pieds nus, sans autres armes que quelques revolvers, leurs couteaux, des barres de bois, des massues improvisées, et l'équipage de la goélette renforcé par ses passagers.. Surpris par l"attaque, épouvantés par l'audace de ces démons, par l'accostage brutal du Nord-Caper dont le commandant fit tirer à bout portant la pièce de 47 millimètres, en mugissant dans son porte-voix l'ordre de se rendre, les ennemis mirent bas les armes après une courte résistance.
C'est ainsi qu'Ahmed-pacha, colonel professeur à l'école militaire de Constantinople; Loufty-bey, capitaine d'infanterie, 8 lieutenants ou sous-lieutenants et une demi-compagnie de réguliers turcs se rendirent à deux officiers et 10 matelots français. Surcouf lui-même n'aurait pas désavoué un pareil exploit.


 Le 04 janvier 1917 il recueille avec le Cordouan les 500 rescapés du cuirassé russe Peresviet qui vient de sauter sur une mine à 10 milles du phare en quittant Port-Saïd. 200 autres passagers sont sauvés par des patrouilleurs anglais, il y a une centaine de disparus










"J'aurai donc passé ici six jours très exactement. J'y avais retrouvé quelques camarades et au pis aller  je ne m'y serais ennuyé que relativement mais combien j'aimais mieux la solution élégante qui vient d'être prise en ma faveur. Je m'étais déjà mis au courant du service artillerie qui est assez intéressant malgré que le bâtiment soit ancien..." 


"donc dans mon adresse, modifier en substituant "Nord Caper" à Jauré tout simplement"



Le 11 janvier 1918, alors affecté à l' A.M.B.C. de BREST, il disparaît en mer avec le vapeur "BARSAC" torpillé par le sous-marin allemand UB80.

Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de Bordeaux le 24 juin 1919 et transcrit dans les registres d'état civil d'Arcachon le 10 octobre 1919.

MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

Circonstances du décès

Vapeur Barsac : EV1 Blétry (Cdt de la 13ème Équipe spéciale)

Pour lutter contre les sous-marins allemands, la Marine française créa fin 1916 des bateaux-pièges en organisant l'embarquement inopiné et secret sur des navires de commerce d'équipes spéciales de canonniers, supérieurement entraînés, armant quatre pièces de 75 mm installées et camouflées à bord après appareillage et placées sous le commandement d'un enseigne de vaisseau également chargé de commander le navire en cas d'attaque.
L'enseigne de vaisseau Blétry était le chef de l'équipe spéciale n° 13 à bord du vapeur Barsac, bâtiment piège affrété par la société Le Nickel. Le 11 Janvier 1918 à 18 h 35, par nuit noire, il se trouvait en navigation isolée, dans les parages du Havre lorsqu'il fut torpillé par un navire ennemi qui ne fut pas détecté. La torpille l'atteignit à bâbord arrière à la hauteur de la cale n° 3, et le navire coula en quelques minutes.

Sur un équipage de 47 hommes, 22 (dont l'enseigne de vaisseau Blétry) périrent noyés ou tués par l'explosion. Les rescapés furent recueillis par l'arraisonneur du Havre et divers bâtiments qui se trouvaient sur les lieux.

Un témoignage officiel de satisfaction a été accordé au vapeur Barsac le 6 mars 1918 "... pour les preuves de courageuse endurance et de discipline dont son personnel a fait preuve au cours d'une évacuation très difficile de ce vapeur torpillé le 11 janvier 1918."

Par décision parue au JO du 25 mars 1918, l'enseigne de vaisseau Blétry a reçu la citation suivante à l'ordre du jour de l'Armée :
"Lors du torpillage de son bâtiment, s'est courageusement dévoué au sauvetage de ses hommes jusqu'au dernier moment. A disparu avec le bâtiment, victime de son devoir."

Il a reçu la Croix de guerre le 17 octobre 1918 (à titre posthume).



le Jauréguiberry
En janvier 1916 il est affecté à la défense du canal de Suez. Il est à Ismaïlia puis à Port Saïd. 15 avril 1916 : il figure à l’effectif de l’Armée Navale, division de Syrie, CA de Spitz commandant de division sur le Pothuau. 


Sources :
Ecole Navale
Messageries Maritimes
Cols bleus
Worms
Encyclopédie site:




Humour dans le carré par Donec : le président de la station de sauvetage pête les plombs SNSM

Humour dans le carré par Donec : le président de la station de sauvetage pête les plombs SNSM



Bonjour la compagnie,

Nous connaissons tous les sauveteurs en mer de la S.N.S.M. habillés en orange comme Casimir et qui n’hésitent jamais à sortir quelle que soit la météo pour venir en aide à un plaisancier maladroit. Naturellement certains sont reconnaissants, surtout dans les minutes qui suivent le sauvetage, d’autres au contraire font preuve d’une belle désinvolture. Pour preuve voici le texte qui a été diffusé par le président d’une station de sauvetage de la Manche.

« Hier soir, a 21h37, nous appareillons avec le SNS655, pour deux Jet-skis , échoués sur la plage du " Butin", évidemment, nous arrivons par le chenal, nous ne pouvons pas intervenir directement. Nous accostons donc la digue du Ratier, ce qui nous oblige à débarquer, et franchir la digue, et faire environ une centaine de mètres à pied pour constater l'échouage de deux "jet-skis", nous sommes rejoints par un homme, propriétaire de l'un des deux engins, qui nous dit tout de suite que l'opération est gratuite, information soi-disant venant du CROSS-JOBOURG . Pour nous la mission est claire, on sécurise le tout " on amarre les deux jets, on se défait de nos Flash-lights, que l'on dispose sur les deux machines et on s'assure d'un bon mouillage. Nous savons que dans cet endroit, à marée montante, le courant est très fort, nous allons revenir quand il y aura flot.

Nous appareillons de Honfleur à 00h30 et nous prenons la brèche pour prendre les deux engins en remorque. Nous patientons, pour être sûr d'avoir assez d'eau. Nous ramenons les deux machines à Honfleur et les amarrons près de notre station. Ce matin, a 09h15 je me rends à la station, pour faire les factures de remorquage, je constate que l'un des deux engins est en train de couler, je fais donc le nécessaire pour que ce "jouet de riche" reste à flot. Nous serons trois pour faire en sorte que ce beau jouet de 34 000 euros ne coule pas. le propriétaire, n'arrivera qu'une heure plus tard. Certes, nous avons sauvé son jouet de frimeur et pour la peine il nous a fait un don de 50 euros. Merci, nous sommes trois équipiers à avoir passé cinq heures en mer, de nuit, puis trois heures pour sauver le " joujou" qui n'est pas assuré. Nous les mendiants de la mer, qui ne savons pas comment financer, le remplacement de notre vieille "Notre Dame du Port".

Pourquoi ces gens peuvent-ils naviguer impunément, si près des plages sans assurance et narguer des hommes comme nous ?
Pour finir, ces imbéciles ont voulu remorquer en marche arrière le premier "Jet" échoué, déplacement du joint de turbine, voie d'eau.

Je n'ai eu qu'une peur, c'est que l'on nous colle ça sur le dos.
Je me suis engagé à servir au sein de la SNSM, mais je tiens à vous dire, que quelquefois, j'ai bien envie de claquer la porte.

Cordialement
De l'eau de mer dans les veines, du sel dans les cheveux.
A Bientôt »

Jean-François

Comme vous le voyez c’est assez édifiant !
A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec



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Sur la peau de bouc : « Etre atteint de vermine et ne pas l’avoir dénoncé »

Les mots du Général ;
Le général forme l’état-major des Forces Françaises Libres. Après avoir fait rapidement le tour des ses maigres effectifs, il convoque un jeune officier.
Dites-moi capitaine, vous y connaissez-vous en bonnes femmes ?
Non mon général !
Et en escrocs ?
Non, mon général !
Etes-vous au moins à l’aise dans les coups tordus ?
Non mon Général !
Parfait, Passy ! je vous confie mes services de renseignements.
Cerise sur le gâteau :


Saint-Jean-Cap-Ferrat est un adorable petit port dans une presque-île sans la moindre usine métallurgique ni quartier défavorisé. C’est dans ce cadre idyllique que vous êtes invité à l’inauguration de l’exposition « Peinture naïve d’Italie et d’ailleurs » à laquelle participent des maîtres internationaux, autre sujet abordé « l’Art Singulier » avec Stéphanie NATERA ;


Le vernissage à lieu vendredi 3 septembre à 18h30 à la salle Neptune qui donne sur le port.




28 août 2021

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...