22 juin 2021

Lancement du Croiseur Foch 24 Avril 1929 Brest Pierre Le Conte

Lancement du Croiseur Foch 24 Avril 1929




« Ce croiseur ira fièrement montrer au-delà des mers la figure de la France libre, laborieuse, loyale, pacifique et fraternelle".

(Discours da vice-amiral Violette.)

Brest, 24 avril. (De notre rédaction brestoise). Le lancement d'un croiseur, c'est toujours la grande attraction brestoise.

La population, friande de ces spectacles grandioses, s'est portée hier en foule à l'arsenal 



La matinée, qui s'était montrée maussade, s'embellit, Et c'est par un clair soleil de printemps que le majestueux Maréchal-Foch a pris possession de l'élément liquide. M. Georges Leygues aurait été très désireux de présider cette cérémonie émouvante pour un ministre de la Marine. mais très fatigué depuis un certain temps, il dut déléguer ses pouvoirs a son chef d'état-major général, le vice-amiral Violette, qui arrivait à Brest, hier, par le rapide de 6 h. 50 était accompagné de son aide de camp, le lieutenant de vaisseau Brenac, du général Earatier, dernier chef d'état-major du regretté maréchal Foch; de l'ingénieur général François et de l'ingénieur en chef Charpentier. 

Le vice-amiral Pirot commandant en chef, préfet maritime, attendait l'envoyé du ministre en compagnie de son aide de camp, lieutenant de vaisseau Perzo, du chef d'état-major Bouquet, commandant Terme, lieutenant de vaisseau Noël Salaün. secrétaire général de la sous-préfecture, etc., etc. 

Le vice-amiral Violette monta aussitôt en auto pour se rendre à la Préfecture maritime, où il prit quelque instants de repos. Le chef d'état-major général et le vice-amiral Pirot, avec M. Thévenot, directeur des Travaux hydrauliques, se transportèrent ensuite sur le Suffren, qu'ils visitèrent en detail. Une heure plus tard, l'auto des vice-amiraux les déposait à Saint-Plerre-Quilbignon, à la Maison Blanche, où doivent être concentrés d'immenses réservoirs à mazout. 


De cette vallée au plateau où va prochainement être édifiée la nouvelle école naval il n'y a qu'un pas il fut vite franchi. Ces diverses visites, une fois effectuées, les vice-amiraux revinrent à la Préfecture où le Préfet et Mme Pirot offraient un déjeuner officiel. Après le déjeuner officiel le vice-amiral Pirot a reçu le télégramme suivant oui lui était adressé par Mme la maréchale Foch

Très sensible à l'honneur lait a ia mémoire du maréchal, en donnant son nom au croiseur lancé aujourd'hui, regrette d'être empêchée par deuils trop récents d'assister à la cérémonie à laquelle je m'associe de tout cœur. » Signé La Maréchale Foch.

En réponse à cette dépêche. le Préfet maritime a adressé le télégramme suivant à Mme la Maréchale à l'issue du lancement.

Le croiseur au nom glorieux flotte en rade de Brest. L'Amiral Violette, représentant ministre Marine, amiral Pirot, préfet maritime, autorités civiles et militaires, Préfet du département, président Commission Marine, Chambre des Députés, les représentants élus du département et de la ville de Brest présents au lancement, profondément touchés du télégramme par lequel vous avez bien voulu vous associer à une cérémonie doublement heureuse pour la Marine, vous remercie et vous adresse l'hommage de leur profond respect. »

A l'arsenal

 Dès une heure de l'après-midi, par un magnifique soleil, dans toutes les rues convergeant vers l'arsenal, de longues théories de citadins endimanchés se rendent vers le lieu du lancement. Une heure plus tard, plus de 10.000 personnes étaient massées sur la rive de la « Penfeld », dans les jardins haut perchés de l'arsenal, partout enfin d'où l'on pouvait apercevoir quelque chose de la cérémonie qui allait se dérouler.


Sur la cale de lancement, une tribune réservée aux officiels fut bientôt pleine à craquer, ainsi que la partie réservée aux invités, amenés tous les quarts d'heure par les canonnières partant soit du pont Gueydon, soit des deux embarcadères de Tourville. Le service d'ordre était parfaitement organisé



A 15 heures exactement, la vedette de l'amiral stoppe au bas de l'escalier de la cale. Le cortège des amiraux, des généraux et des invités va prendre la place qui lui est réservée à la tribune. Puis le vice-amiral Violette prononce l'allocution suivante


 Messieurs,

« Un bâtiment qu'on lance, c'est une force nouvelle qui surgit, c'est une personne morale et réelle, un homme de guerre, disent nos amis d'outre-mer. Il va intégrer en lui la somme des cœurs des hommes qui le monteront et l'idéal enclos dans les plis de nos couleurs. En lui vont se résumer des vertus que symbolise soir nom


< Déjà de grands capitaines ont honoré la poupe des vaisseaux de la République, Bayard, Vauban, Hoche, Marceau, Kléber et Charles Martel victorieux de l'envahisseur pour l'indépendance de la race européenne, et Jeanne d'Arc, ia libératrice du génie français, personnification de la patrie française, dressée pour sa défense. Le Foch, animé du souffle du nouveau libérateur, de celui qui fit triompher le droit et sauvegarder la justice imprègne de ses vertus le travail. la volonté, la persévérance et l'énergie tenace illuminé de son patriotisme, de sa pensée claire et humaine le  Foch, a son tour, peut aller ainsi montrer au-delà des mers la figure de la France libre, laborieuse, loyale, pacifique et fraternelle. Et si le malheur devait encore peser sur nous, menacer nos foyers et la liberté de notre vie, tu saurais. beau vaisseau, faire honneur à ton nom, être comme lui "Foch le Martel ».



« Déjà, l'an dernier, j'avais l'honneur de représenter M. Georges Leygues au lancement du Colbert et j'avais eu l'agréable mission de rendre hommage à l'activité déployée par le port de Brest. aux rapides et substantiels progrès accomplis dans la construction de nos croiseurs, si bien que le rythme de construction d'un croiseur par an est désormais chose aisée à obtenir.

« Je suis heureux d'avoir aujourd'hui à reconnaître encore de nouveaux progrès, moins importants certes, au fur et à mesure qu'on approche de la perfection, mais qui montrent que l'arsenal de Brest ne veut pas en rester à ses derniers records. Ainsi la tonne construite, qui avait exigé pour le Duquesne 42 journées, pour le Suffren 32, pour le Colbert 28, a été obtenue sur le Foch en 26 jours. la moitié exactement de ce qu'il avait fallu pour 1p Duguay-Trouin.

Ces beau résultats tiennent à de fortes traditions d'organisation, de discipline et de travail qui font honneur à l'arsenal de Brest, à l'entrain et au dévouement généreux de ces travailleurs qui réunissent en eux les solides qualités des populations de la Bretagne. au cœur droit et loyal, aux bras forts, ignorant la fatigue, amis du labeur joyeux et de l'autorité féconde. Ces beaux résultats sont également dus à l'amélioration constante des outils et des méthodes qui évitent les pertes d'efforts, à la haute technicité des cadres et surtout à la culture, à la science toujours profonde et à l'énergie persévérante des ingénieurs qui conçoivent et dirigent ces constructions.

« Au nom de M. Georges Leygues, je les félicite tous; j'adresse à tous l'expression de la satisfaction du ministre de la Marine. »

Le lancement


Mais la marée montante a atteint la hauteur voulue. Le moment psychologique approche. Sur le croiseur Maréchal-Foch, dont l'arrière resplendit au soleil, une centaine d'ouvriers attendent, penchés sur la corde servant de bastingages. 15 h 25 les accores qui soutiennent oh si peu la coque, tombent tour à tour sous les coups de masses vigoureux. Seule à l'avant la savatte retient le croiseur. Une sonnerie électrique retentit comme une volée de pierrots, les ouvriers sur le pont disparaissent, courant au poste qui est assigné à chacun d'eux.



Deuxième sonnerie électrique les cœurs battent. Le chef de la musique de la flotte fait un signe.

Troisième sonnerie la Marseillaise éclate, -l'énorme masse libérée par une flamme de chalumeau, glisse doucement, puis plus vite, et s'enfonce dans l'élément liquide dans un magnifique éclaboussement.


Pendant toute la durée de la cérémonie, des avions n'ont cessé de survoler la cale de lancement.

Sources 

L'Ouest-Eclair 25 avril 1929



21 juin 2021

La MARCOPHILIE NAVALE Collection Historique philatélie

 La   MARCOPHILIE    NAVALE  Collection   Historique 

REJOIGNEZ LA MARCOPHILIE NAVALE


Vous êtes philatélistes et vous collectionnez le courrier des Marins? Vous débutez? Vous avez des doutes? vous cherchez de la documentation? 

La Marcophilie Navale peut vous aider avec sa collection historique publiée en CD-ROM.  Quelques CD sont encore disponibles chez le Président. 

Les sujets sont divers avec le courrier durant la seconde guerre mondiale, les guerres coloniales -Indochine - Algérie mais aussi toutes les opérations soutenues par des bureaux postaux, des agences postales. Le plan de l'ouvrage ci-dessous vous permettra d'apprécier le travail réalisé par les membres de l'association notamment Henri Aguilera.



INDEX GENERAL



Avant-propos par le VA (2S) Claude ARATA président de l’association (loi 1901) LA MARCOPHILIE NAVALE. 


– Remerciements ...............................................................................................IV 


– Présentation de l’association LA MARCOPHILIE NAVALE ...................................................V 


– Sources et bibliographie .......................VI 


– Liste des donateurs ..........VII 
– Lexique des termes le plus couramment employés dans la collection de marcophilie navale .........VIII 


– Signification des abréviations employées......XII 


– Petites et grandes histoires de la Poste Navale, par le VA (2S) Claude ARATA ...................1 (Extrait de son discours de réception à l’Académie du Var, à Toulon, le 19 novembre 2003). 

Première partie : LE SERVICE POSTAL NAVAL DE 1792 à 1914...............9 

-I- Introduction ....................10 -

-II- L’escadre de la Méditerranée .................12 
-III- Le bureau naval de la rade de Toulon .........21 -IV- L’escadre de la Baltique ......28 

Deuxième partie : LA POSTE NAVALE DE LA GUERRE 1914 – 1918...................................30 

-I- Introduction ..................31 
-II- Les cachets à date de franchise  33 
-III- La première organisation postale navale 1914 – 1916 ...............44 
-Les bureaux flottants ............................45 
-IV- Le service des postes navales en Méditerranée 1916 – 1919 ......................................52 
-Le bureau naval de Marseille ...............53 
-Les bureaux flottants ...........................55 

-Les bureaux navals secondaires ...............58 

Troisième partie : LA POSTE NAVALE DANS L’ENTRE-DEUX-GUERRES 1919 – 1939............84 

-I- Introduction ...............85 
-II- Les bureaux d’arsenaux maritimes ........87 
-III- Les agences postales navales .......98 
-IV- Le transport de courrier par hydravions embarqués ...........................186 
-V- L’agence postale à terre de Lanvéoc-Poulmic  ...188 

Quatrième partie : LA POSTE NAVALE DE LA GUERRE 1939 – 1945.................................190 

-I- Introduction .................191 
-II- La Poste Navale pendant la drôle de guerre et la débâcle 

Septembre 1939-Juillet 1940 ..............194 
-Les établissements postaux 

-Le bureau central de la Poste Navale ......196 

-Les bureaux navals côtiers de France et d’Afrique du Nord ........200 
-Les établissements de la Poste Navale aux colonies ......250 
-Les agences postales permanentes ; temporaires ; l’AP à terre ............262 


-III- la Poste Navale éclatée - Juillet 1940-1944 ...................279 
-Les agences postales à terre .............281 
-Les agences postales navales .........285 

-IV- La renaissance de la Poste Navale en Afrique et à la Libération – 1943-1945 ..................290 

-La direction de la Poste Navale d’Afrique et de métropole ..........................292 
-Le bureau central naval.............297 
-Les bureaux navals ...................299 
-Les autres formations postales navales ..........359 

-Les vaguemestres de l’Unité Marine de Diego-Suarez et de Djibouti .....360 
-L’agence postale navale n° 31 ..................................................362 
-Le bureau naval de New-York ..................................................363 

-Les agences postales navales ..........365 
-Le fonctionnement de la nouvelle Poste Navale ........366 

Cinquième partie : LA POSTE NAVALE DE L’APRES-GUERRE 1945 – 1963...............................369 

-I- Introduction..........370 
-II- Les agences postales navales ........................................374 
-III- Les agences postales militaires de la marine  ....443 
-IV- Les bureaux navals de la guerre d’Indochine .....550 
-V- Les établissements postaux navals d’AFN (Algérie, Maroc, Tunisie) ...........................571 

Sixième partie : LA POSTE NAVALE DE TEMPS DE PAIX 1963 – 2008..................605 

-I- Introduction
-II- Les bureaux navals permanents sédentaires ........610 
-III- Les bureaux navals embarqués temporaires..........850
 -IV- Les agences postales navales (A.P.N.) ....870 
-VI- Les agences postales navales mobiles temporaires ........1234 

Septième partie : LES FONCTIONNEMENTS PARTICULIERS DE LA POSTE NAVALE ......1237 


-I- Les bureaux courrier régionaux de la Marine 1996 – 2010 ..............1238 


-II- La poste navale et la guerre du Golfe – Guerre d’ Irak 1990-1991 ...........................1241 

-III- L’assistance postale aux Terres Australes et Antarctiques Françaises (T.A.A.F.) ..........1245 -IV- L’assistance postale à la pêche hauturière ....1247 

Huitième partie : LE COURRIER DES BATIMENTS NEUTRALISES A L’EXTERIEUR. Bâtiments internés pendant la guerre de 1939-1945 ........1252 

Neuvième partie : LE COURRIER DE LA CROISIERE D’ESPAGNE
Guerre civile espagnole – 1936-1939 ......1257 

Toute reproduction par quelque procédé que se soit de la nomenclature contenue dans le présent ouvrage et qui est la propriété de La Marcophilie navale

AVANT-PROPOS

par le Vice-amiral Claude ARATA président de l’association LA MARCOPHILIE NAVALE

C’est une œuvre importante que cette histoire de la « Poste Navale de 1792 à 2003 – Collection Historique », que vient de terminer notre ami Henri Aguilera après près de trois ans de recherches et de travail.

En préambule, il est intéressant de retracer la genèse de cet ouvrage.

Dès l’assemblée générale de Bordeaux, en avril 1993, le problème des devenirs des collections en cas de décès était évoqué et devait être étudié par le bureau de l’association. Mais, si le sujet fut discuté plusieurs fois, il n’y eut pas de suite immédiate. En octobre 2005, Michel Baillou m’écrivait pour me faire part de ses « réflexions » sur le même sujet, le devenir de nos collections. Il émettait l’idée de « créer une collection de plis ayant une valeur historique, que nous prélèverions dans les collections que nous confieraient les familles pour les disperser ». Idée bien sûr très intéressante mais pas évidente à mettre en œuvre. Pour avoir l’avis des membres de l’association, ces « Réflexions » furent insérées dans le bulletin d’avril 2006, furent évoquées à l’assemblée générale de Morangis en juin 2006, et à celle de Brest en mai 2007, mais sans trop de réactions. En janvier 2008, madame Claria et sa fille nous faisait don de 190 plis de la collection de feu leur mari et père André Claria qui fut l’un de nos membres éminent. L’idée prenait donc corps d’autant qu’Henri Aguilera ajoutait également un certain nombre de souvenirs, suivi par François Richard, par Bernard Lechevalier et Jacques Breyne. En mai 2008, à l’assemblée générale de Toulon, Henri Aguilera qui avait fait une première étude, proposait de se charger de la partie générale et historique de cette collection et cette initiative était approuvée par le conseil d’administration.

Il faut noter également que depuis la création du fond commun des sections, à l’assemblée générale de Vincennes en mai 1994, nous conservons un pli de chaque souvenir émis par les sections. Mais ceci ne concerne, évidemment, que les plis récents.

Henri Aguilera s’est attelé à cette tâche avec passion, enthousiasme et beaucoup de dévouement. Il s’est inspiré, bien sûr, de la thèse de doctorat d’histoire de notre maître en marcophilie navale, le docteur Jacques Mériaux, mais il a su trouver une présentation originale, très documentée et parfaitement illustrée sur les sujets traités. Il a aussi été aidé par un certain nombre de nos membres pour des précisions, dates et photos de plis manquants. Je ne les citerais pas tous car j’en oublierai certainement mais qu’ils en soient remerciés. Une mention spéciale toutefois, pour trois d’entre eux qui ont participé à cette œuvre en y consacrant beaucoup de leur temps : Michel Baillou, Bernard Lechevalier et Auguste Mouchel.

Nous avons à présent, une étude très complète et illustrée de l’histoire de la Poste Navale, avec ses différents facettes, depuis son origine jusqu’à sa disparition en 2003.

Merci encore une fois à Henri Aguilera, et à tous ceux qui l’ont aidé, pour avoir réalisé cette importante étude de plus de 1250 pages qui va nous servir maintenant de référence pour nos collections. 


Vous pouvez prendre contact avec 
le Président de la Marcophilie navale 

Amiral Claude Arata (2S)
Le Kallisté /D
267 boulevard Charles Barnier
83000 TOULON


Appel à cotisation 2021

France - DROM - COM UE = 20€

Etranger = 25€

Juniors moins de 18 ans = 10€

à adresser au trésorier

Daniel Bertone

10 chemin Georges Bizet

83136 GAREOUL

bertone.daniel@orange.fr

FREMM AQUITAINE Joint Warrior 20-2

FREMM AQUITAINE 

Joint Warrior 20-2



La frégate multimission (FREMM) Aquitaine et son hélicoptère embarqué Caïman marine participent depuis le 31 mars à l’entraînement majeur britannique Joint Warrior 14.1. Cet entraînement rassemble 9 nations de l’OTAN et une nation partenaire (Royaume-Uni, Etats-Unis, France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Canada, Danemark, Norvège et Nouvelle-Zélande). Pas moins de 23 bâtiments, trois sous-marins, une quarantaine d’aéronefs ainsi que 13 000 marins y participent. Il prépare les forces à œuvrer conjointement contre de multiples menaces.


https://www.dailymotion.com/video/x1oaqrj

18 juin 2021

PA Charles de Gaulle mission Clemenceau 21 les flottilles 17F 11F 35F 4F

PA Charles de Gaulle mission Clemenceau 21 

les flottilles 17F 11F 35F 4F


V SPID 10207 PA Charles de Gaulle - à la prochaine mission embarquez des encriers...
Le Porte-Avions Charles-de-Gaulle de Retour de la Mission Clemenceau 21, avant de repartir - Au terme de presque 4 mois d’une mission baptisée CLEMENCEAU 21, le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle et les 2500 marins qui le composent seront de retour à Toulon, le vendredi 04 juin 2021. Le porte-avions Charles de Gaulle, les frégates Provence (FREMM), Chevalier Paul (FDA), le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Var étaient de retour à leur port-base, après un déploiement qui les aura menés de la Méditerranée au Golfe arabo-persique pendant 104 jours.


Pour la première fois, le jeudi 6 mai 2021, le Groupe aéronaval (GAN) en mission CLEMENCEAU 21 a engagé son Groupe aérien embarqué (GAé) depuis la mer Rouge, vers le théâtre irako-syrien, dans le cadre de l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR). Retour sur cette mission inédite.

 

Sur le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle, le pilote met plein gaz, salue le chien jaune et attend, immobilisé sur le croc de la catapulte. « Paré partout ! » L’aéronef s’élance. La mise en œuvre de l’aviation embarquée suit chaque jour les mêmes séquences, codifiées et millimétrées. La mission est quant à elle sans précédent : depuis la première contribution du GAN à l’opération CHAMMAL, en 2015, les avions du GAé n’avaient jamais été projetés sur le théâtre, depuis la mer Rouge. 




Cette mission répondait à un besoin exprimé par la Coalition internationale engagée contre Daech au Levant. Le lieutenant de vaisseau Julien, Contrôleur des opérations aériennes (COA), était chargé de préparer la mission. « Du porte-avions Charles de Gaulle au GAé, en passant par l’état-major du GAN, toute une chaîne opérationnelle s’est mise en action pour anticiper chaque phase et se coordonner étroitement avec la Coalition. » 

Pour la première fois, le jeudi 6 mai 2021, le Groupe aéronaval (GAN) en mission CLEMENCEAU 21 a engagé son Groupe aérien embarqué (GAé) depuis la mer Rouge, vers le théâtre irako-syrien, dans le cadre de l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR). Retour sur cette mission inédite

Sources 

https://www.defense.gouv.fr/actualites/operations/clemenceau-21-le-groupe-aeronaval-et-la-garde-nationale-de-la-republique-de-chypre-achevent-un-cycle-d-exercices-de-cooperation-bilaterale

http://www.opex360.com/2021/05/28/des-rafale-m-du-porte-avions-charles-de-gaulle-ont-de-nouveau-teste-la-defense-aerienne-chypriote/


Humour dans le carré par Donec - 1944 à Eymoutiers

Humour dans le carré par Donec - 1944 à Eymoutiers


Bonjour la compagnie,

Eymoutiers est une petite ville perdue au fin fond d’une campagne limousine verdoyante à souhait.

Bâtie sur les bords de la Vienne elle a conservé du temps de sa splendeur un magnifique patrimoine architectural dont une abbaye de belle taille. Région « rouge » par excellence personne ne s’étonnera des scores obtenus dès avant la dernière guerre par le docteur Jules Fraisseix soutenu par le parti communiste.


Encore aujourd’hui certains partis qui tiennent le haut du pavé en Provence ont tout juste le droit de cité. Vous imaginez aisément que pendant la guerre ces bois profonds étaient infestés de maquis siglés F.T.P.F. sous l’autorité d’un chef prestigieux : le Colonel Georges Guingouin, « Lou Grand » avant de devenir en 1944 le « préfet du maquis ».

A cette époque mon oncle est soutien de famille, son père est décédé depuis deux ans, il a 17 ans et pour toute fortune un petit camion Citroën U23 équipé d’un gazogène avec lequel, sans permis de conduire bien sûr, il assume les transports indispensables pour la commune.

Un beau matin, pendant une de ses tournées, il tombe sur des hommes armés qui sans autre forme de procès décident de s’approprier son camion… Sans se démonter car le garçon est dégourdi, il accepte de leur laisser le camion à condition qu’il en reste le chauffeur. Et le voilà maquisard.

Son premier contact avec l’ennemi ne tarde pas, le même jour à dix-huit heures, le groupe se rend chez un mécanicien. Au retour, passant devant la gare, Ils y découvrent un train allemand arrêté. Des soldats sont sortis, prennent l’air et se dégourdissent les jambes. Ils sont à 30 mètres. Il s’apprête à faire une rapide marche arrière.

Mais le lieutenant F.T.P.F. lui ordonne « Fonce vite dedans, ils vont bien nous laisser le passage ! »

Deux hommes sont allongés sur les ailes armés de leurs pistolets mitrailleurs Thomson. Sur le toit par l’ouverture pratiqué un fusil mitrailleur est à poste.

Il lance alors le U23 contre les Allemands qui s’écartent au dernier moment…

Le 14 juillet 1944 c’est la fête, après quatre ans de présence allemande. La jeunesse va en chantant par les rues. Les accordéons sortent de leurs étuis et des bals populaires s’improvisent dans les granges : valses, tangos, pasos, tout y passe. Mais un lieutenant F.T.P.F. arrive essoufflé, monte sur l’estrade, réclame le silence et demande à tous les maquisards de rejoindre leur chef. La mobilisation générale est décrétée par le Colonel Guingouin.




Les allemands sont en train de lancer une offensive contre le maquis d’Eymoutiers, il y a un mois c’étaient les massacres de Tulle et d’Oradour-sur-Glane. Quelques jours auparavant les Anglais avaient parachuté des quantités d’armes et de munitions (je le sais ma mère faisait les foins à Grand-Sagne et les forteresses volantes passait à très basse altitude pour larguer leur chargement). Ces armes avaient alors été distribuées à la jeunesse d’Eymoutiers qui armée jusqu’aux dents de grenades, de mitraillettes, de bazookas avec les munitions qui vont avec et se préparent à l’attaque.

Cette attaque contre le mont Gargan débute le 16 juillet. Mon oncle assiste d’un peu loin à cette offensive qui illumine la montagne. Le fort de la bataille se situe dans le cimetière de Saint-Gilles-les Forêts. La chapelle apparaît en rouge sombre sur le bleu profond de la nuit. L’oncle est posté sur le bord de la route et arme un fusil mitrailleur en compagnie d’un Italien. Des ombres passent ce sont les fuyards. Au matin, les Allemands tiennent la montagne et encerclent les maquis. La bataille est maintenant aux portes de la ville. Georges Guingouin prend les choses en main, fustige ses lieutenants et fait appel à son Joker… Les républicains espagnols. Ces hommes, anciens de la guerre d’Espagne autrement aguerris que les maquisards limousins vont bloquer l’accès des Allemands au mont Gargan. En plus avec les évènements qui se déroulent en Normandie on a besoin d’eux plus au nord et ils abandonnent la partie.

Ouf du côté d’Eymoutiers on a eu chaud !

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

17 juin 2021

Rosnay CTM 1971 - 2021 centre de transmission de la marine Indre

Rosnay  CTM 1971 -2021


Je vais ce matin encore parler de littérature et faire référence à un grand marin, grand écrivain, Pierre Loti dans le livre Intitulé Mon frère Yves - 1883.


"Tu as gagné la double, frère, dis-je à Yves. Je voulais dire: la double ration de vin au dîner de l'équipage. À bord, cette double est toujours la récompense des matelots qui ont annoncé les premiers une terre ou un danger..."

 Sans Terre en vue, sans danger, sans île, nous aussi nous avons gagné la double... oblitération!

Rosnay 14-6-2021


Ce pylône de 360 mètres de haut est l'un des 13 installés sur le centre de transmissions de Rosnay 
© Radio France
 - Jérôme Collin
Avec ses mécaniciens, ses électriciens, ses sapeurs-pompiers et ses fusiliers marins, le Centre de transmission de la Marine (CTM) de Rosnay réunit des métiers aussi divers que nécessaires à son fonctionnement. Mis en service en 1971, il a célébré lundi son jubilé au cours d’une prise d’armes suivie par le préfet de l’Indre, Stéphane Bredin.
Tour à tour, François Pintard, ingénieur général de l’armement, et l’amiral Pierre Vandier, chef d’État-major de la Marine, ont rappelé cette longue histoire qui a vu passer vingt-cinq commandants, dont le dernier en date, le capitaine de frégate Lionel Mas.

13 pylônes sont installés sur les 550 hectares du centre de transmissions de Rosnay © Radio France - Jérôme Collin

La plus haute structure de France Ces interventions ont permis de remonter le temps, lorsqu’en 1967, le site brennou avait été retenu pour son sol propice à générer les ondes et sa position stratégique, éloignée des frontières. C’est le 1er juillet 1971 qu’il a commencé ses émissions opérationnelles pour accompagner la première patrouille du premier sous-marin nucléaire français lanceur d’engins, « Le Redoutable ». Installé sur 550 ha, il compte treize antennes, dont la plus grande culmine à 357 mètres et dépasse la Tour Eiffel. Il s’agit de la plus haute structure de France.


Le CTM de Rosnay, qui emploie 200 personnes, relaie les messages destinés aux dix sous-marins nucléaires d’attaque et lanceurs d’engins de la force océanique stratégique de la Marine nationale. « La finalité est de transmettre l’ordre présidentiel », indiquait François Pintard, sans oublier de souligner le rôle clé de l’établissement brennou qui est la station principale des quatre centres de transmission du territoire.
Tous ces sites viennent d’être rénovés, pour une dépense globale de 550 M €, dont le quart a été affecté au centre indrien. Entre 2015 et 2020, cent vingt salariés de vingt-cinq entreprises ont travaillé simultanément, l’objectif étant de s’adapter à la troisième génération de sous-marins nucléaires.
« Le CTM Rosnay est une petite frégate au milieu des terres », mentionnait l’amiral Vandier avant de rendre hommage aux « marins d’Outre-terre » qui font fonctionner un site capable de résister à toute attaque conventionnelle ou nucléaire. « Nous travaillons dans une autre dimension », faisait remarquer un lieutenant de vaisseau, en marge de la cérémonie.
Le 9 juillet, le capitaine de frégate Mas passera le relais à son successeur, chargé à son tour, pendant deux ans, de faire tourner la boutique.

16 juin 2021

Brest en ce temps là. Roparz Hémon Nenn Jani lancement du cuirassé 1911 Jean-Bart

Brest en ce temps là. Roparz Hémon  Nenn Jani lancement d'un cuirassé 


Je relis en ce moment un livre de Roparz Hemon écrit en breton et traduit en français. Sa conduite durant la seconde guerre mondiale n'ayant pas été exemplaire il sera condamné à 10 ans d'indignité nationale. N'empêche que le roman mérite d'être lu.

 L’histoire se déroule au début du XXe siècle, avant la première guerre mondiale, à Brest. C’est bien la ville de Brest qui est le personnage principal de ce roman.On a  à suivre les deux femmes courageuses que sont Nenn Jani et Malvina, ainsi que d’autres personnages, représentant toutes les couches de la société. Une découverte de Brest avant 1914. Je vous en propose un extrait : le lancement du cuirassé. Ce pourrait être le lancement du cuirassé Jean-Bart à brest en septembre 1911.


le lancement


"Cette année-là pourtant, le mardi 12 septembre, la ville toute entière se réveilla. Grand évènement : on allait mettre à l'eau le cuirassé construit à l'arsenal. La construction en avait été retardé à cause de la grève, mais à présent tout était fin prêt.


La mise à l'eau devait se passer à trois heures de l'après-midi. Les ouvriers du port avaient congé cet après-midi là. Leur coeur était rempli de fierté. Eh oui, malgré la rancoeur qu'ils éprouvaient envers le gouvernement et leurs patrons, ils étaient heureux. Ce bâtiment était leur enfant, leur création. Et ce jour-là, c'était son baptême.


Ceux qui avaient pu obtenir des billets d'entrée marchaient d'un coeur léger par le quartier de l'Harteloire, impatients d'atteindre la porte, du côté du Moulin à Poudre. Les familles des officiers de marine, sur leur trente-et-un, se mélangeaient à celles des sous-officiers et des employés du port, habillés plus modestement, mais d'une tenue soignée. Tout à l'heure, dans l'immense hangar de la cale du Point du Jour, sur l'estrade érigée des deux côtés de la gigantesque coque du navire, ils seraient séparés, les places les meilleurs revenant aux gens les plus hauts placés, comme il se doit.


Dans le quartier de Recouvrance, ma foi, les petites gensmarchaient tout aussi joyeusement. De ce côté la porte de l'Arsenal était grande ouverte et la carte d'invitation n'était pas nécessaire. Le Grand Pont était noir de monde, et tous ces hommes, femmes et enfants, accouraient du centre de la ville, de l'Octroi, de Saint-Marc, de Kérinou, de Lambézellec, pour envahir le terre-plein surplombant la rivière. De-là, ils auraient une vue imprenable sur la cale. On prétendait qu'il valait mieux se trouver là qu'en-bas, où l'on courait le risque de se faire écraser par le navire s'il venait à se renverser, ce qui ne s'était jamais produit mais qui pouvait toutefois arriver...


Le grand vaisseau se tenait tout droit comme par miracle, sa quille reposant sur la rampe. Il arborait le pavillon tricolore à la poupe, tournée vers la rivière. Quelques matelots du port allaient et venaient sur le pont, occupés à Dieu sait quoi. Malgré la foule massée des deux côtés de la rivière, on entendait pour ainsi dire aucun bruit, si ce n'est le son aigu des coups de marteau quelque part sous le hangar, que l'écho faisait résonner dans la vallée. Minute après minute, le temps s'écoulait. La coque demeurait immobile, comme si elle avait dû rester ainsi l'éternité.

Trois heures sonnèrent, et aussitôt, au son de la Marseillaise, on vit glisser l'immense navire, lentement d'abord, puis prenant de la vitesse, plonger brusquement dans l'eau en faisant déferler une grande vague dans la rivière. Aux applaudissements des spectateurs se mêlèrent des éclats de rire, car une partie des gens massés en bas sur les quais s'étaient fait éclabousser et se retiraient à la hâte.

C'était terminé, Maintenant il fallait rentrer, dans le piétinement et la cohue."




HIER, AUX ACCLAMATIONS D'UNE FOULE ENTHOUSIASTE LE JEAN-BART S'EST ÉLANCÉ DANS LA MER 

Le premier dreadnought français flotte majestueusement dans l'avant-port de Brest

BRFST, 22 septembre. (De notre correspondant particulier.) Brest s'est réveillée en fête hier matin. Un clair soleil éclairait sa rade immense, vide de navires, et tous les trains arrivaient avec de nombreux voyageurs. Beaucoup de maisons étaient pavoisées et une grande animation régnait en ville dès la première heure.


L'arrivée, de M. Delcassé

A 9 h. précises le train officiel entre en gare. D'un des compartiments réservés descend M. Delcassé qui est accompagné de l'amiral Moreau, son chef de cabinet et du lieutenant de vaisseau Bazire, son aide de camp. Le ministre est reçu par M. Chaleil, préfet du Finistère; le vice-amiral de Marolles, préfet maritime, et Ni. Delobeau, sénateur-maire, qui montent tous les trois dans le même landau. Celui ci se met en marche procédé par un peloton de gendarmes à cheval et une brigade d’Agents cyclistes. Les contre-amiraux, généraux, sénateurs et députés montent dans d'autres voitures qui suivent le landau ministériel dans cortège se termine par un taxi-auto dans lequel se trouve M. Wargnier, et un peloton de gendarmes.

Le ministre se rend directement à la préfecture maritime où il compte se reposer quelques instants avant d'aller au vin d'honneur qui lui est offert par la municipalité. Tout le long du parcours, le ministre a reçu de nombreuses marques de sympathie. Il en sera de même toute la journée et aucune note discordante ne viendra troublez la fête.


A une heure le cortège ministériel sort de la préfecture et se dirige vers la porte de Tourville. C'est à partir de ce moment que le voyage prend un caractère officiel. Les troupes font la haie tout le long du parcourt jusqu'à l’arsenal où le ministre embarque dans un canot à vapeur pour se rendre sur la cale du Jean-Bart

M. Delcassé fait tout le tour du navire en se faisant expliquer en détail la manœuvre du lancement. Les Tribunes sont déjà remplies d'une foule énorme et à son arrivée sur la cale du Jcan-Bart une imposante manifestation est faite au ministre, pondant que la musique des équipages de la flotte joue la Marseillaise...


LE LANCEMENT

Les préparatifs du lancement ont été presque terminés dans la matinée et à l'heure de l'arrivée du ministre il ne reste plus de chaque côté du cuirassé que seize acores, L'ordre de les abattre est donné 1h. 30 et les lourdes pièces de bois ne tardent pas à tomber sous les coups de masse appliqués par les ouvriers du Jean-Bart.

A 2 heures cette opération étant terminée on donne le premier coup de scie à la savate puis on procède au relèvement des tins secs et au sciage des coulisseaux. Enfin à 3 h. 15, au bout de deux minutes de sciage de la savate, sans que l'on ait eu même a faire fonctionner les trois vérins hydrauliques placés à l'avant du navire, le Jean-Bart glissait sur son ber, brisant les cent trente bosses cassantes qui se trouvaient à bâbord et a tribord, et prenait majestueusement possession de son élément 

La musique des équipages joue la Marseillaise pendant, que des applaudissements enthousiastes partaient non seulement de la tribune mais aussi do tous les coteaux dominant l'arsenal et où s'était réfugiée une foule de curieux. L'opération du lancement était dirigée par .Ni. Gilles, ingénieur principal. Sur la passerelle, d'où les ordres (H-aicn* donnés, se trouvaient également MM. Louis, directeur des constructions navales au ministère, et Lyasse, directeur du génie maritime, auteur des plans du Jean-Bart.

De l'avis de tous les spectateurs, le lancement du nouveau cuirassé de 23.000 tonnes a été merveilleux.


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...