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13 février 2022

Humour dans le carré par Donec la femme est elle l'avenir de l'homme?

la femme est elle l'avenir de l'homme?

‌Bonjour la compagnie,

« La femme est l’avenir de l’homme » dit le poète qui n’a pourtant pas été payé en nature par une commission de féministes délurées. Pour une simple raison, même s’il passait beaucoup de temps à louer le charme de sa muse russe, à l’automne de sa vie, il avait un faible pour les adolescents virils et bien balancés.


Il n’empêche que les pays où l’on planque les femmes dans des sacs poubelle et où elles sont privées de douches représentent à coup sur la lie des nations. Ceux au contraire qui versent dans un matriarcat de bon aloi occupent les places d’honneur de la civilisation.

A l’instar des talibans il est toujours curieux de voir que nos compagnes jouent le rôle de boucs émissaires auprès de pisse-vinaigre bon teint. J’écoutais dernièrement un candidat à la magistrature suprême nous expliquer que la décadence de notre France datait du jour où les femmes s’étant émancipées elles occupaient des postes essentiels et prestigieux.
Conséquence de la prise en compte de leur destin, les hommes en avaient perdu leur virilité désormais réservée aux fils d’Islam.


Tout cela est une vielle lune, en 1940 le gouvernement collaborateur pointe du doigt les responsables de la défaite : les femmes. « Trop peu d’enfants, trop peu d’armes, trop peu d’alliés, voilà les causes de notre défaite » clame le Maréchal Pétain. Que la femme ne cherche plus à singer l’homme en se coupant court les cheveux, en fumant des cigarettes et en portant des pantalons. L’horizon indépassable qui leur est proposé c’est une participation à la « Révolution Nationale » par la maternité à tout-va.

Pourtant dans cette époque troublée, nos compagnes vont se montrer à la hauteur en accompagnant et même en précédant les mâles à l’instar de Marie-Madeleine FOURCADE et de son « Arche de Noé ». Elles participent de mille façons à la Résistance. Une des actions déterminantes de certains réseaux sera le sauvetage des petits enfants juifs. Ils sont en effet pourchassés non seulement par les nazis mais également par l’impitoyable gouvernement de Vichy. En fait quelles que soient les époques de crise ou de drame les femmes ont pris toute leur part en organisant en plus d’une vie familiale compliquée des actions de résistance et de renseignements. Bien sûr, à la Libération les lauriers étaient réservés aux hommes comme il se doit.
Je terminerai par une poésie bouleversante de Marianne COHN arrêtée à la frontière suisse avec un groupe d’enfants juifs qu’elle tentait de sauver et qui fut exécutée dans des conditions ignobles.

Je trahirai demain


Je trahirai demain pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, arrachez-moi les ongles,
Je ne trahirai pas.
Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures
Avec des clous.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui,
Demain
Il me faut la nuit pour me résoudre,
Il ne me faut pas moins d’une nuit,
Pour renier, pour abjurer, pour trahir.
Pour renier mes amis,
Pour abjurer le pain et le vin,
Pour trahir la vie,
Pour mourir.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui.
La lime est sous le carreau,
La lime n’est pas pour le barreau,
La lime n’est pas pour le bourreau,
La lime est pour mon poignet.
Aujourd’hui je n’ai rien à dire
Je trahirai demain
Marianne Cohn

Pas mal pour une jeunesse de 20 ans qui paya cher son humanité !
A bientôt pour de nouvelles aventures
Donec


Sur la peau de bouc (motifs de punitions dans la Marine) :

S’être enfermé toute la nuit avec le nommé L. dans la chambre d’un officier dont il était le domestique.


Les mots du Général :


Soustelle : - Mon général, votre politique risque de n’aboutir à rien et de ne pas conduire à la paix voilà ce que je redoute…
Le Général :- Et moi Soustelle, je redoute que vous ne fassiez plus partie du gouvernement ! On ne fait pas de politique avec des appréhensions.


Le Gnaf

Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.
Ce jeu de mots avait un nom le « gnaf » (en 1928), en voilà quelques uns fournies par l’ami Lucien Morareau incontournable historien de l’aéronavale et que nous avons souvent rencontré dans les pages du « Fanatique de l’Aviation » et bien sur les jours de fêtes carillonnées à la « Rascasse ».

NOM
Montrelay : Fais-les voir ou chiche
Séré de Rivière : Le constipé des arroyos
Boideau : qui n'en buvait jamais
Chalend de Sevins : Radiguet de pinard

15 janvier 2022

Humour dans le carré par Donec un juste parmi les nations Aristides de Sousa Mendes

Humour dans le carré par Donec

Un juste parmi les nations

‌Bonjour la compagnie,

La seconde guerre mondiale nous fit découvrir de magnifiques figures de héros mais aussi celles beaucoup moins ragoûtante de fieffés salopards.

Nous nous intéresserons aujourd’hui à un héros dont l’humanité ne fut reconnue que bien des années plus tard.




En 1940, le Portugal, pauvre pays jadis glorieux vit sous la férule d’un dictateur catholique : Salazar. Un personnage cependant en opposition avec les thèses racistes chères à Berlin ou à Vichy.

Le Portugal dispose d’une représentation consulaire à Bordeaux avec Aristides de Sousa Mendes. Qui est un aristocrate issu de la petite noblesse et confession catholique et d’opinion conservatrice et monarchiste. Il fut auparavant en poste dans différents pays, il s’y est distingué par de multiples incidents et indélicatesses financières.


Quand la guerre éclate il est âgé de 55 ans. Père de quatorze enfants, la morale chrétienne lui sert de boussole ce qui ne l’empêche pas de filer le parfait amour avec une maîtresse dont il aura une petite fille en 1940.

On n’imagine pas aujourd’hui, calfeutrés dans notre bien-être bourgeois, ce qu’a pu être la débâcle. La ville de Bordeaux est assaillie par des milliers de réfugiés dont de nombreux juifs pourchassés par les nazis et qui rêvent de partir vers l’Amérique.


Salazar souhaite que son pays reste neutre et contrôle depuis Lisbonne l’obtention du moindre visa qui permettrait aux citoyens de pays sous le joug des Allemands de gagner les Etats-Unis. Pourtant dès la « drôle de guerre » en 1939 De Souza commence à délivrer les fameux visas. Il ne les délivre pas au compte-gouttes, mais à tour de bras. Le consulat devenant la plaque tournante de tous ceux qui veulent embarquer vers l’Amérique.

Réprimandé par sa hiérarchie il déclare « S’il me faut désobéir je préfère que ce soit à un ordre des hommes qu’à un ordre de Dieu ». Il poursuivra son œuvre jusqu’au 23 juin sous l’œil médusé des fonctionnaires portugais chargés de le rapatrier de force.
Il faut savoir aussi que tout dictateur qu’il soit Salazar a hébergé la société d’aide aux migrants juifs.


De retour à Lisbonne notre consul est traduit devant un conseil de discipline mais Salazar se montre magnanime et bien que réprimandé, il touchera son salaire jusqu’à sa mort en 1954
.
Le nombre de personnes sauvées par De Souza Mandes n’est pas très précis mais il est sans doute supérieur à 10 000. En 1966 il sera honoré du titre de « juste parmi les nations ».

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

Sur la peau de bouc (motifs de punitions dans la Marine) : « se servir de la brosse à dent d’un de ses camarades, plutôt que de la sienne, pour matriculer ses effets.

Les mots du Général : Une réunion du « R.P.F. » le Général parle et condamne le « .système ».
Il faut tuer la gueuse ! crie un « militant ».
Apprenez Monsieur qu’en France la République ne se renverse pas. Chassez-la et elle revient au galop
Le Gnaf
Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.
Ce jeu de mots avait un nom « le gnaf »(en 1928), en voilà quelques uns
NOM GNAF
ABEL L’émir
ADAM Le premier venu
D’ADHEMAR DE GRAND SAC L’amarrage du Grand sac
ALLEAUME Le baron Vurst
D’ANTIN TOURNIER DE VAILLAC Le Ravaillac – Régicide aussi
AUFFRAY Gégène
BARBIER Riton le fourbe
BATRO Le grand oiseau

18 juin 2021

Humour dans le carré par Donec - 1944 à Eymoutiers

Humour dans le carré par Donec - 1944 à Eymoutiers


Bonjour la compagnie,

Eymoutiers est une petite ville perdue au fin fond d’une campagne limousine verdoyante à souhait.

Bâtie sur les bords de la Vienne elle a conservé du temps de sa splendeur un magnifique patrimoine architectural dont une abbaye de belle taille. Région « rouge » par excellence personne ne s’étonnera des scores obtenus dès avant la dernière guerre par le docteur Jules Fraisseix soutenu par le parti communiste.


Encore aujourd’hui certains partis qui tiennent le haut du pavé en Provence ont tout juste le droit de cité. Vous imaginez aisément que pendant la guerre ces bois profonds étaient infestés de maquis siglés F.T.P.F. sous l’autorité d’un chef prestigieux : le Colonel Georges Guingouin, « Lou Grand » avant de devenir en 1944 le « préfet du maquis ».

A cette époque mon oncle est soutien de famille, son père est décédé depuis deux ans, il a 17 ans et pour toute fortune un petit camion Citroën U23 équipé d’un gazogène avec lequel, sans permis de conduire bien sûr, il assume les transports indispensables pour la commune.

Un beau matin, pendant une de ses tournées, il tombe sur des hommes armés qui sans autre forme de procès décident de s’approprier son camion… Sans se démonter car le garçon est dégourdi, il accepte de leur laisser le camion à condition qu’il en reste le chauffeur. Et le voilà maquisard.

Son premier contact avec l’ennemi ne tarde pas, le même jour à dix-huit heures, le groupe se rend chez un mécanicien. Au retour, passant devant la gare, Ils y découvrent un train allemand arrêté. Des soldats sont sortis, prennent l’air et se dégourdissent les jambes. Ils sont à 30 mètres. Il s’apprête à faire une rapide marche arrière.

Mais le lieutenant F.T.P.F. lui ordonne « Fonce vite dedans, ils vont bien nous laisser le passage ! »

Deux hommes sont allongés sur les ailes armés de leurs pistolets mitrailleurs Thomson. Sur le toit par l’ouverture pratiqué un fusil mitrailleur est à poste.

Il lance alors le U23 contre les Allemands qui s’écartent au dernier moment…

Le 14 juillet 1944 c’est la fête, après quatre ans de présence allemande. La jeunesse va en chantant par les rues. Les accordéons sortent de leurs étuis et des bals populaires s’improvisent dans les granges : valses, tangos, pasos, tout y passe. Mais un lieutenant F.T.P.F. arrive essoufflé, monte sur l’estrade, réclame le silence et demande à tous les maquisards de rejoindre leur chef. La mobilisation générale est décrétée par le Colonel Guingouin.




Les allemands sont en train de lancer une offensive contre le maquis d’Eymoutiers, il y a un mois c’étaient les massacres de Tulle et d’Oradour-sur-Glane. Quelques jours auparavant les Anglais avaient parachuté des quantités d’armes et de munitions (je le sais ma mère faisait les foins à Grand-Sagne et les forteresses volantes passait à très basse altitude pour larguer leur chargement). Ces armes avaient alors été distribuées à la jeunesse d’Eymoutiers qui armée jusqu’aux dents de grenades, de mitraillettes, de bazookas avec les munitions qui vont avec et se préparent à l’attaque.

Cette attaque contre le mont Gargan débute le 16 juillet. Mon oncle assiste d’un peu loin à cette offensive qui illumine la montagne. Le fort de la bataille se situe dans le cimetière de Saint-Gilles-les Forêts. La chapelle apparaît en rouge sombre sur le bleu profond de la nuit. L’oncle est posté sur le bord de la route et arme un fusil mitrailleur en compagnie d’un Italien. Des ombres passent ce sont les fuyards. Au matin, les Allemands tiennent la montagne et encerclent les maquis. La bataille est maintenant aux portes de la ville. Georges Guingouin prend les choses en main, fustige ses lieutenants et fait appel à son Joker… Les républicains espagnols. Ces hommes, anciens de la guerre d’Espagne autrement aguerris que les maquisards limousins vont bloquer l’accès des Allemands au mont Gargan. En plus avec les évènements qui se déroulent en Normandie on a besoin d’eux plus au nord et ils abandonnent la partie.

Ouf du côté d’Eymoutiers on a eu chaud !

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

29 décembre 2017

Humour dans le carré par Donec

Bonne année 1968



Bonjour à tous,

Je crois que ce début d’année est propice à un petit voyage dans le temps vers une époque où l’on risquait sa vie sans vergogne sur des routes improbables.




Pour cela, je viens de retrouver un petit opuscule de la collection « Marabout » qui nous fait l’éloge d’une gloire oubliée : l’Alfa Roméo 1750. Un petit texte y évoque une course vers le soleil dans des conditions et à une allure que l’on n’imagine même pas aujourd’hui.



Le texte s’intitule modestement : A la poursuite du temps.

A lire en pièce jointe

En attendant je vous souhaite une année 2018 qui exauce vos vœux les plus secrets…

A la semaine prochaine

Donec

Les brumes du ciel s’effilochaient doucement. La lumière pointait peu à peu.La grande aiguille du compte-tours semblait somnoler. Depuis plus de cent kilomètres, elle restait immobile ou presque : 5.000, 5.200 tours, soit une vitesse de croisière de 180/190 km/h. Une cinquième vitesse, juste assez longue pour soutenir un tel rythme, sans souffrance aucune pour le moteur.

Montélimar sous la neige photo JM Bergougniou

Les pneus avalaient l’asphalte de l’autoroute fonçant vers le soleil. Au volant un homme détendu, légèrement fatigué cependant par une nuit passée à toute allure sur les routes, avec lui deux passagers, plongés chacun dans un profond sommeil…Régulièrement le pilote jette un regard sur sa montre, un autre sur le compteur kilométrique. Il reste vingt minutes pour arriver à Montélimar, à trente kilomètres de distance ? « Si tout va bien, pense t’il, j’aurai rattrapé complètement le retard pris jusqu’à maintenant, et avec un peu de chance, je reprendrai la nationale 7 avec quelques minutes d’avance. »


L’Alfa Roméo berline 1750 fonçait toujours. Elle avait accepté de tenter l’aventure : relier Bruxelles à Nice en moins de 10h30.
Depuis 0h02 mn, elle avalait allègrement les kilomètres. Toute la nuit, comme la chèvre de Monsieur Seguin, elle a lutté de toutes ses forces. Jusqu’à Avallon, la route était presque déserte. Plus loin par contre, ce fut beaucoup moins gai. Les poids lourds se succédaient en file ininterrompue dans les deux sens.Tenir la moyenne imposée par le tableau de marche (120 km/h) demandait un effort constant et éprouvant. A ce moment à cause d’une erreur de 25 km l’Alfa était en retard sur l’horaire prévu. Elle tentait de grignoter une à une les secondes. Mais pour chacune c’était un dur combat.A Lyon, la situation s’était légèrement améliorée.


Montélimar le nougat sous la neige photo JM Bergougniou

Mais l’autoroute était là avec ses 150 km de ligne droite, pied à la planche.
 
Montélimar, la cité du nougat : la moyenne a remonté et même dépassé 120 km/h.Le petit capital (7 minutes) lui permettait de respirer. Les gendarmes s’étaient levés avec l’aube. Ils pullulaient tout au long de la route du soleil. La circulation augmentait au fur et à mesure des minutes. Les limitations de vitesse dans les villages, les lignes blanches, autant de secondes perdues. Il fallait les rattraper. Le moteur se mit à chanter plus vite ; L’aiguille du compte-tours haussa son rythme d’un cran. Les changements de vitesse se faisaient plus sèchement, et jusqu’à Aix-en-Provence, le petit capital (7 minutes fut préservé)… 
Un fou ?
Faut-il être fou pour tenter une pareille aventure ? pas le moins du monde.L’idée de cette randonnée me travaillait depuis quelques mois lorsque sa réalisation fut décidée.C’était pour moi une aventure comme une autre. Je l’avais préparée très sommairement, pas plus que si j’avais choisi cette route sans autre but que le soleil et les vacances. Physiquement j’étais prêt, bien reposé, et habitué à produire des efforts de cette durée. Le coup de pompe, je l’ai eu comme chacun, mais sur l’autoroute heureusement. Là avec une Alfa Roméo il est possible de se décontracter en roulant à 180, 190 km/h (sic !).Un ravitaillement, le tour de la voiture pendant le plein d’essence et la forme revenait. Mon ravitaillement personnel ? Trois sandwiches grignotés au milieu de la nuit, deux tasses de café bien chaud et c’était tout. Le plus dur la finale, lorsqu’il fallut foncer au maximum pour annuler le retard pris entre Aix-en-Provence et l’autoroute de l’Estérel. Elle vaut la peine d’être raconté en détail. 
Au finish 
L’entrée d’Aix, j’avais 7 minutes d’avance. A la sortie, hélas ! je les avais perdues. Une circulation intense, des bouchons m’avaient fortement retardé. Je croyais que les choses iraient s’améliorant, mais je me trompais… ce fut pire encore. Les petits villages provençaux aux rues étroites, les camions gros et multiples, les lignes blanches, ne me laissèrent pas de répit. Le chrono tournait et, les secondes s’échappaient. Je pensais que tout était perdu. Le silence s’établit dans la voiture. Le moteur ronronnait rageusement.A l’entrée de l’autoroute de l’Estérel, j’avais presque un quart d’heure de retard. J’étais furieux car si j’étais parti deux heures plus tôt de Bruxelles, tout cela ne serait pas arrivé. 
Saint-Jeannet photo JM Bergougniou
En démarrant pour le sprint final vers Nice, j’étais bien décidé à jouer le tout pour le tout. La 1750 a été cravachée. « Si elle doit exploser, c’est ici ! » ai-je annoncé. Les grandes courbes se prenaient à 180/190 km/h comme sur un circuit. Il fallait rattraper les minutes perdues. Quelle course ! Les pneus criaient sur l’asphalte brulant. Finalement l’aéroport apparut au loin. Un dernier coup d’œil au chrono, un ultime virage et un profond soupir collectif : top ! nous y voilà.Le verdict : 9h33, soit exactement un peu moins de 120 km/h.

Mais en faisant le compte exact des kilomètres perdus lors de l’erreur de parcours commise entre Tonnerre et Avallon, la moyenne remontait et le verdict définitif était 1 165 km en 9h33 soit la moyenne de 122 km/h.Ce qu’il fallait démontrer

12 mai 2017

humour dans le carré par Donec Leçon de passion 12 mai 2017

Leçon de  passion

Bonjour à tous,

Du temps où j’usais mes fonds de culotte ou de treillis sur les bancs du CIN de Brest les cours étaient diversement appréciés mais celui qui emportait tout les suffrages auprès de mes coreligionnaires était un premier maître fusilier marin qui nous initiait au règlement militaire. La matière est ardue mais son enseignement imagé et vivant nous passionnait.



Savoir faire partager ses connaissances, emporter son auditoire n’est pas donné à tous. Connaitre son sujet ne suffit pas, il faut y insuffler une dose de passion et surtout la faire partager.
C’est dans ces conditions que j’ai eu la chance il y a quelques jours de visiter le Conservatoire de la Tenue. Ce musée est installé à l’abri du public dans la corderie de l’arsenal de Toulon. On y rencontre une poignée de fanatiques qui nous ont transportés dans l’histoire et les circonvolutions des uniformes de la marine. C’est passionnant.



Après nous nous retrouvons au musée de la Marine avec une guide absolument enflammée qui nous embarque avec Zédé et Romazzotti sur le Gymnote, nous fait sauter sur le pont du Narval avec Laubeuf avant d’envoyer aux gémonies les créations de la « jeune école ». Et ça ne s’arrête pas là dans un bel élan nous passons sur le Charles de Gaulle avec ses trois brins d’arrêt* :
N°1 : Athéna déesse de la guerre… une allusion au roman de d’Hemingway « en avoir ou pas ».
N°2 : Aphrodite déesse de l’amour… le brin 2 c’est l’appontage parfait, c’est celui qu’il faut accrocher.
N°3 : Andromède, fille de Cassiopée qui fut délivrée in-extrémis par Persée qui lui évita la mort…le brin 3, celui de la dernière chance, avant le bolt et une nouvelle tentative.
Quelle Marine nous avons avec de telles guides…bravo Mesdames !

A la semaine prochaine

Donec

*Brins d’arrêt : câble d’acier tendu de part et d’autre du pont d’un porte-avions destiné à être accroché par la crosse d’appontage des aéronefs afin de les stopper

03 mars 2017

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré par Donec

L'Homme qui parlait aux arbres

Bonjour à tous

Il y a quelques jours un célèbre tribun, « Narcisse qui s’enivre de ses propre paroles » donnait une représentation sur France 2. Il faisait la leçon à un auditoire médusé. Ce diable d’homme avait réponse à tout, excédé néanmoins que son entourage télévisuel ne soit pas tout à fait à la hauteur. 




Nous assistions à un spectacle destiné à un public épris de justice sociale et de grands soirs.
A l’entracte, dans ces émissions, un homme de théâtre joue les Candide. Ce jour là c’était Philippe Torreton qui s’y collait. Il arrive avec en main un petit ouvrage assez philosophique de Jean Giono « l’homme qui plantait des arbres ». L’auteur de Manosque évoque Elzéard Bouffier, berger un peu fou qui vit en Hermite et plante des arbres à tour de bras dans une Provence désertique. Les arbres poussent et le désert recule. L’action se déroule entre 1910 et 1946. Naturellement le tribun connaissait l’œuvre.



- « N’y avait t-il rien à faire de mieux pendant la guerre que planter des arbres ! »

A ce bel ouvrage qui traite de l’opiniâtreté d’un solitaire monomaniaque, Narcisse pas écologiste pour un sou, n’y voit qu’une occasion perdue de prendre les armes à 80 ans contre l’envahisseur teuton.

Quelle santé !

A la semaine prochaine

Donec

Et noubliez pas, Donec à un blog : http://donec.eu

20 janvier 2017

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré par Donec

Bonjour à tous,

Je regardais Manuel Vals aux prises avec quelques journalistes de bonne compagnie. En d’autres temps ce ministre aurait fait un Torquemada tout à fait acceptable. L’interviewer était un jeune godelureau en chemise de bucheron qui le comparait au docteur Jekyll. Il commettait au passage une petite erreur, mais dans la flamme de l’interview nous l’excuserons, il inversait les rôles. En effet le gentil c’est le docteur et le méchant c’est Hyde. On ne peut pas tout savoir. Il avait sans doute mieux à faire que d’assister à la projection du beau film de Victor Flemming joué par Spencer Tracy et Ingrid Bergman.



A ce sujet je soulignerai que Stevenson écrivait des livres pour les enfants. Plutôt que d’ânonner les contes de Perrault à la sauce Mickey, nous devrions plutôt leur lire cet inoubliable ouvrage où l’homme apparait dans sa vérité, cerveau reptilien inclus.



Car vous le savez tous, dans l’être humain deux forces s’affrontent et si c’est le mauvais qui l’emporte ce n’est pas que le bon ait été vaincu. Le duel n’oppose pas la part noble de l’homme à sa partie abjecte. Elle se situe entre l’ardeur impétueuse des forces du mal et l’inertie, le manque d’ambition et l’énergie défaillante du naturel bienveillant.
Enfin c’est ce que voulait dire le godelureau qui jouait au journaliste.
A la semaine prochaine

Donec

25 novembre 2016

Humour dans le carré par Donec

Traverser des Ponts d'Arcole


Bonjour à tous,

Maitre Jacques ISORNI fut un avocat de grand talent, seulement il avait un peu tendance à prendre l’Histoire à contre sens. Ainsi dans un petit livre de 1961, « LUI qui les juge », il fait un parallèle entre Salazar, dictateur portugais qui sait préserver l’intégrité de son empire et De Gaulle qui le brade. Les années ont passées balayant les rêves d’empires et Salazar par la même occasion. Subsiste, dans l’imaginaire Français, la statue du commandeur en général deux étoiles équipé d’un gros nez et rebondi de l’abdomen. 



Plus loin il dit du général « Ceux qui le suivent, il les méprise, ceux qui le combattent il les hait ». Et pourquoi n’en serait t’il pas ainsi ? Seule la France retient son attention. Son truc, traverser des ponts d’Arcole, étendard en main pour affirmer la grandeur et l’éternité de la France.




Tout le reste est littérature

A la semaine prochaine

Donec

30 septembre 2016

Humour dans le carré par Donec Belle gueule d'assassin septembre 2016

Belle gueule d'assassin


Un homme pourtant s’était dressé contre la guerre : Jean Jaurès. Méprisé, haï, rejeté par les patriotes revanchards, il finit par tomber sous les balles d’un assassin, Raoul Vilain.



Ce personnage vaut le déplacement, C’est une parfaire figure de raté (nous en connaissons quelques uns aujourd’hui), porteur d’une lourde hérédité psychiatrique. Issu d’une famille dreyfusarde mais patriote, il est admirateur de Péguy. Nationaliste exalté, il déteste l’antimilitarisme de gauche. En 1913 au cours du débat sur la loi concernant le service militaire de trois ans, il imagine de tuer Jaurès.




Comme il convient que la morale soit respectée, le fils de Jaurès mourut au front et Raoul Vilain sera acquitté en 1919.

A la semaine prochaine

Donec







13 novembre 2015

Humour dans le carré par Donec

A vendre renault Clio 82

Bonjour à tous,

J’ai du résoudre récemment un problème délicat. Un ami avait publié dans un magazine à fort tirage un petit article. Il demandait mon avis. L’article était ainsi rédigé : « vds Renault Clio 1982 – 280 000km – idéal poulailler - prix à débattre – curieux s’abstenir ».




Que répondre ? Je m’en tirais par une pirouette : « En tout cas c’est bien écrit ! ».

J’avais ainsi satisfait l’égo de mon ami et je ne m’étais pas trop engagé dans un domaine toujours subjectif.

A la semaine prochaine.

Donec

29 mai 2015

Humour dans le carré par Donec

Retour aux fondamentaux
par Donec


Bonjour à tous,


Après les évènements de ces dernières semaines la vie reprend son cours
et nous commencerons par le poste de lavage,
moment essentiel de la vie du bord auquel tous participent
à leur façon, du matelot de l’école des mousses au jeune enseigne
à l’avenir flamboyant.

Donec
b


A la semaine prochaine


15 mai 2015

Humour dans le carré par Donec

Peau de bouc et Cie 


Bonjour à tous,

Cette semaine nous faisons un petit détour par la « bidelerie » où officie le bidel ou capitaine d’armes.




Il est bien entendu que les capitaines d’armes d’aujourd’hui n’ont plus rien avoir avec ceux que connurent Paul Chack, Pierre Loti ou Claude Farrère. Ils se sont humanisés ce que ne manquent pas de regretter les vrais amoureux de la Marine en bois. (du temps où la tôle ne faisait pas le bordage).




A cette heureuse époque, ils disposaient d’un terrible instrument de travail : la peau de bouc. Taillée dans une peau de mouton tendue sur un cadre, elle permettait de lister chaque jour les contrevenants dont les noms étaient inscrits au crayon. Au matin la peau était grattée et une nouvelle journée commençait.

A la semaine prochaine

Donec

06 février 2015

Humour dans le carré par Donec

Donec : me revoilà par Donec



Bonjour à tous




Les intellectuels Français éclairent le monde et tout l’Univers nous envie. Nous eûmes le fumeux Sartre, le brumeux Malraux* l’infréquentable Céline et aujourd’hui le trépidant Finkielkraut tout de tics et de tocs. Ce garçon brillant a ouvert un petit commerce basé sur la prise de contrôle de l’école par des cancres basanés disposant d’un vocabulaire de 500 mots. Son succès éditorial fut immédiat et ses ventes le font bénéficier d’une vieillesse heureuse.


Tout cela pour vous dire que samedi, sur France-Culture à 9h07, dans son émission « Répliques » notre philosophe fera l’éloge de Charles MAURRAS, écrivain qui s’exprime dans une langue exceptionnellement belle. Je ne parlerai pas de ses idées, aujourd’hui outrageusement incorrectes.



A la semaine prochaine

DONEC

*De Gaulle sur Malraux « Brumeux avec de belles éclaircies ! »

14 novembre 2014

Humour dans le carré par donec

embusqués et bon vieux temps
par Donec




Bonjour à tous,

En 1914 le courage et le mépris de la mort n’était pas l’apanage de toute l’armée française qui cachait en son sein toute une population d’embusqués. Même Clemenceau ne parvint jamais à l’envoyer au baroud.





Cependant on ne la faisait pas aux Parisiens.

Telle cette histoire arrivée à l’écrivain Francis de Miomandre.

Se rendant à son travail, il est pris à partie par une receveuse de bus :

- « Il y en a qui préfèrent le boulevard aux tranchées ! » - « Le stylo c’est moins lourd que la riflette ! »





Il proteste.

« De quoi, de quoi, v’la que vous m’insultez, descendez embusqué ! » et elle lui assène au passage un coup sur la tête de son porte tickets.

Il se fait soigner et deux heures plus tard, la tête bandée il reprend le même autobus où la même receveuse l’accueille sans le reconnaitre. Elle écarte les passagers.

- « Les grands blessés d’abord, montez mon officier ! »

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec

04 avril 2014

Humour dans le carré par Donec

Quelques recettes

Bonjour à tous,

Les affections dont souffrent nos marins sont bien connues des stratèges. La première d’entre elle la « bagna cauda » se contracte par la fréquentation assidue de femmes vénales peu farouches mais terriblement attirantes pour un marin dont la seule affection équivoque est celle du capitaine d’armes.





Il en est une autre qui à la mauvaise saison cloue au lit nos meilleurs sujets : la « caguette verte avec complication grippale ». J’ai aujourd’hui le plaisir de vous confier la recette secrète de son antidote.




Je compte naturellement sur votre discrétion.

Autre recette si vous disposez d’une rare bouteille d’un illustre château bordelais, n’hésitez pas : faites-en du cambusard.

Que Dieu vous tienne en joie et à la semaine prochaine.

31 janvier 2014

Humour dans le carré par Donec

 Humour dans le carré par Donec
pan bagnat et kig ha farz


Bonjour à tous,
J’étais dernièrement sur le port du Cros de Cagnes à déguster une de ces boissons mise à la mode par Paul Ricard et qui fait désormais partie du patrimoine mondial de l’humanité. La vedette de sauvetage manœuvrait et mon ami le MP® fusco  Eugène GONIDEC  évoquait une émission de télévision concernant les îles de Bréhat. Il était lyrique, me parlait de la beauté des paysages et de son exceptionnel microclimat. Il m’expliquait les alligators dans les arroyos, les pumas sur les rochers, les babouins sautant de palmier en palmier. J’étais admiratif. Puis il évoqua la gastronomie de ce pays : les fruits de mer, les crêpes, le kouign-amann, le kig ha farz. Je lui demandais alors si les poètes avaient chanté ces mets savoureux. Il resta interdit.

« Oui lui répondis je, car un met aussi fruste que le pan bagnat a été chanté par le poète ! »
Et de déclamer : « Pan-Bagnat, onch d’oli, que sente bôn l’alhet
De tu n’en parlerai totjorn mé gran respect
Sias per nautres Niçards, l’oferta de l’amic
Gustaron dau camalo, mas regal dau ric. »



(Pan-bagnat, imprégné d’huile, qui fleure bon l’ail, je parlerai toujours de toi avec respect, tu es pour le Niçois, l’offrande à l’ami, le casse croute du portefaix, mais régal du riche).
L’ami Gonidec prétexta alors un rendez vous à la préparation militaire marine et tailla la route vers la caserne Filley.
A par ça la vie continue…


Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine



Ce dont vous aurez besoin pour réaliser un Kouign-Amann
250 g de farine200 g de beurre200 g de sucre en poudre10 g de levure fraîche10 cl d' eau2 pincées de sel

Comment faire 
Pensez tout d’abord à sortir le beurre demi-sel ou salé du réfrigérateur afin qu’il ramollisse.
Commencez par réaliser la pâte du kouign-amann : mélangez la levure de boulanger fraîche et 3 cuillères à soupe d’eau tiède dans une tasse, puis, dans un saladier, mélangez la farine de blé et ajouter 2 pincées de sel.
Formez un puits et versez-y votre mélange de levure et 10 cl d’eau.
Farinez votre plan de travail et travaillez votre pâte à kouign-amann jusqu’à l’obtention d’une pâte souple.
Laissez la pâte reposer à température ambiante pendant 3 h.
Au bout des 3 heures de repos, la pâte aura triplé de volume : sur votre plan de travail fariné, travaillez-la de manière à lui donner une forme carrée d’1cm d’épaisseur : étalez 1/4 de beurre demi-sel au pinceau (soit 50 g) et 1/3 du sucre (soit 65 g).
Repliez la pâte à kouign-amann en 3 et avec votre rouleau à pâtisserie étalez la très finement.
Beurrez-la à nouveau et saupoudrez encore de sucre. Repliez la pâte encore une fois en 3.
Laissez reposer la pâte durant 30 mn au frigo.
Renouvelez pour la dernière fois l'opération précédente : étalez la pâte, saupoudrez encore avec le reste de sucre et étalez le reste du beurre puis repliez la pâte en forme de carré.Préchauffez le four thermostat 7 (210°).
Mettez votre pâte dans un moule généreusement beurré.
Puis, faites cuire le kouign-amann pendant 35 mn environ : au bout de 10 mn, versez un peu de beurre sur le kouign-amann et ce toutes les 5 mn. Le beurre fondra ainsi doucement pendant la cuisson.
Une fois votre kouign-amann cuit, sortez-le du four et patientez un quart d’heure avant de procéder au démoulage.
Servez votre kouign-amann tiède et dégustez-le  avec les produits qui vont bien.

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