19 mai 2021

Toulon sur Mer 78 14 7bre 1824 invasion des maladies pestilentielles quarantaine franc-maçon mairie Charrier Moissard

 Toulon sur Mer 78  

14 7bre 1824

Les courriers au départ de Toulon sont riches d'histoire et restent à des prix très abordables. En voici un que nous allons essayer de décrypter. 

lettre taxée 3 décimes de Toulon pour Marseille - 50 km -8 gr


Cette lettre adressée par le Maire de Toulon Jean-Baptiste Lacroix Vicomte de Charrier-Moissard, ancien capitaine de vaisseau, alors maire de Toulon est a destination du Maire de Marseille. Elle porte sur les dispositions sanitaires prises par la ville de Marseille suite à l'ordonnance du 7 août 1822. 
Cette ordonnance fixe les modalités d'application des lois des 3 et 9 mars 1822.

Le maire de Toulon, bien que marin, semble embarrassé par la mise en application de cette ordonnance royale. Il rappelle au Maire de Marseille son précédent courrier du 8 courant par laquelle il demandait la marche suivie par la ville en exécution de cette loi.

Autre particularité de cette lettre, sous la ville de destination, les trois points encadrés par deux traits horizontaux, il s'agit d'une marque maçonnique.

"A Draguignan et à Toulon, les maçons représentent entre 8 à 12 % du corps électoral. Le poids des frères dans la vie politique est également en déclin. Trois députés varois sont d'anciens adeptes de l'art royal. Il en est de même pour le banquier Cagniard-Saint- Mémin, candidat libéral malheureux aux élections législatives de 1827, et pour le maire de Toulon de 1822 à 1830, J.-B. Lacroix, vicomte de Charrier-Moissard. Les frères encore actifs sous la Restauration sont au mieux conseillers municipaux. JJ est donc difficile de cerner avec précision les tendances politiques de la maçonnerie. D'abord parce que nous sommes loin de connaître les idées de tous les « fils d'Hiram » ; ensuite parce que les choix politiques de quelques maçons engagés sont rarement concordants avec l'opinion dominante de leur loge."


Depuis longtemps déjà, les intendants du roi doivent informer leur ministre des fièvres éruptives, des pestes, des épizooties de leur ressort et une série de textes royaux s’étageant du 25 août 1683 à une ordonnance royale du 27 août 1786 spéciaux à la Méditerranée imposaient aux navigateurs venant de l’Orient certaines quarantaines, la nécessité d’une patente et créaient des lazarets. 

Cependant des dispositions promulguées au XVIIIème siècle pour les côtes de l’Atlantique et de la Manche tombèrent rapidement en désuétude et il est possible de dire qu’au début du XIXème siècle il n’y avait pour l’Océan aucune législation sanitaire.

La tradition et l’histoire font du calvaire de Plougastel-Daoulas un ex-voto marquant en 1598, la fin de l’épidémie de peste qui venait de décimer un tiers de la population de la presqu’île. Le seigneur de Kererault serait mort le 27 septembre 1598 en faisant le vœu qu’un calvaire soit édifié en ex-voto s’il était le dernier mort de la peste.

Trois étapes attestées ont marqué sa construction :

  • 1602 : achèvement du socle.
  • 1603 : achèvement et pose des trois croix.
  • 1604 : achèvement total du monument avec l’ensemble de sa statuaire.


La pratique des quarantaines est créée à Venise en 1348 pour les uns, à Raguse (Dubrovnic) en 1377 pour les autres, dates à rapprocher de celles de la dramatique épidémie de peste noire du Moyen-Âge qui ravage l’Europe » . 
Les quarantaines ont pour corollaire la ‘‘ séquestration ’’ en lazaret, dont le premier fut construit dans la lagune de Venise en 1403. Quarantaines et lazarets essaimèrent dans les grands ports méditerranéens. 



Marseille vers 1526, Toulon en 1657 furent dotés d’un lazaret —

La réglementation des quarantaines et des lazarets est propre à chaque port car établie par leur ‘‘ bureau de santé ’’ émanation de la municipalité. 

Il y avait donc Épidémie provoquée par l’acte de bioterrorisme d’un chef Tartare le Khan Djanibek en 1347. Son armée décimée par la peste au siège de Kaffa comptoir Gênois de Crimée sur la Mer Noire, il fit en levant le siège catapulter dans la ville des cadavres de pestiférés d’où contamination des navires qui sortis du port répandirent la maladie sur le littoral méditerranéen et de là dans toute l’Europe. 
une disparité totale dans les pratiques quasi inexistantes d’ailleurs sur le littoral atlantique malgré quelques textes du pouvoir central, restés sans effet. — 

La loi de 1822 est donc un immense intérêt : Coordinatrice, elle apportait une homogénéisation totale de la réglementation sur l’ensemble du littoral français, créatrice, elle formait pour veiller à son application toute une administration hiérarchisée de police sanitaire maritime. — Elle avait aussi des défauts : la lourdeur des mesures contraignantes et la gravité exceptionnelle des sanctions pénales en cas d’infraction. 
Elles peuvent aller jusqu’aux travaux forcés à temps et jusqu’à la peine de mort. — La caractéristique majeure de la loi de 1822 est sa finalité purement défensive. Elle vise à protéger le territoire national en rendant ses frontières tant maritimes que terrestres imperméables à l’arrivée des épidémies, sur le littoral par les quarantaines et les lazarets, sur les frontières terrestres par des cordons sanitaires. Elle ne fait ainsi qu’entériner des pratiques multi-séculaires.

La loi de 1822 est visiblement inspirée en le simplifiant du règlement de Marseille institué à la suite de la grande épidémie de peste de 1720. Elle codifie en droit français la pratique multiséculaire des quarantaines et des séquestrations en lazaret. À l’arrivée des navires, en fonction de leur état sanitaire et des renseignements fournis par la ‘‘ patente de santé ’’ délivrée par les consuls de France, véritable passeport sanitaire témoignant de leurs provenances, étaient prescrites, correspondant à la situation, des dispositions issues d’une réglementation très complexe des quarantaines et des séquestrations en lazaret. 


Les textes de 1822  apportent de l’ordre dans tout ce désordre et essayent dans une philosophie “défensive” de rendre les frontières imperméables à l’invasion d’une épidémie : la peste, le choléra, la fièvre jaune



Le volet nautique et portuaire des textes de 1822 : la patente de santé réglait l’indication des quarantaines et par voie de conséquence celle des “séquestrations” en lazaret. Cette patente, véritable passeport du navire, était un document médico -administratif sur l’état sanitaire du navire et sur celui de tous ses lieux d’escale, car il devait être visé à chaque relâche. Il était délivré en France par les administrations sanitaires, à l’étranger par “nos agents consulaires” ou par défaut par les autorités du pays sous réserve de certification ultérieure des consuls de France des escales suivantes, étant observé que les consuls, représentants officiels des états dans les diverses escales, concentraient leurs fonctions sur la surveillance sanitaire des équipages et des marchandises de leurs ressortissants. 


La patente de santé était obligatoire pour tout navire arrivant d’un port quelconque et quelle que fût sa destination, ratures et surcharges pouvant entraîner des sanctions. On distingue dans les provenances par mer : celles des pays habituellement et actuellement sains ; celles des pays “qui ne sont pas réputés pays sains”, car atteints ou suspects d’une maladie pestilentielle. Les provenances des pays réputés habituellement sains continueront d’être admises à la “libre pratique” aussitôt après les visites et interrogatoires d’usage vérifiant leur état sanitaire, à moins de la survenue d’un événement intercurrent susceptible d’éveiller suspicion.

Les provenances des pays qui ne sont pas réputés habituellement sains seront en fonction des renseignements fournis par la patente de santé et “relativement à leur état sanitaire” rangés sous l’un des trois régimes ci-après : sous le régime de la patente brute, si elles sont ou ont été depuis leur départ infectées d’une maladie pestilentielle ; si elles viennent de pays qui en soient infectés ; ou si elles ont communiqué avec des lieux, des personnes ou des objets qui auraient pu leur transmettre la contagion

Rénovation de la prévention des épidémies au XIXe siècle.

La loi de 1822 se heurta à deux types de difficultés : dans l’immédiat elle rencontra l’opposition de groupes de pression et plus tardivement se produisit un décalage avec les progrès de la connaissance. Les groupes de pression se livrèrent à deux types d’attaques : des attaques d’ordre théorique par les non contagionistes. Ces derniers niaient la transmission par l’homme des maladies épidémiques et voyaient l’origine du mal dans les ‘‘ miasmes ’’ apportés par l’air et piégés dans l’atmosphère des lieux contaminés d’où l’inutilité des contraintes d’isolement. Leur tête de file Chervin dans une pétition à la Chambre des Pairs et à la Chambre des Députés demandait même en 1843 ‘‘ la suppression immédiate des mesures sanitaires relatives à la fièvre jaune et à quelques autres maladies, la réduction des quarantaines contre la peste et qu’on se livre sans délai à des recherches approfondies sur le mode de propagation de ce dernier fléau ’’. 

- des attaques d’ordre économique par la pression des milieux maritimes et commerciaux . Si des quarantaines prolongées apparaissaient comme tolérables et presque comme un repos à l’époque de la navigation à voile aux longues et pénibles traversées avec surmenage de l’équipage du fait des manœuvres quasi constantes dans des conditions hygièno-diététiques déplorables , elles devenaient insupportables avec la navigation à vapeur surtout à partir de la décennie 1840 où elle se généralisa avec l’apparition de l’hélice à pales inventée par Augustin Normand. Les quarantaines s’avéraient parfois de durée très supérieure aux traversées 

La police sanitaire maritime française au XIXème siècle * par Bernard HILLEMAND **

Les tarifs

Taxe 3 décimes : lettre de + 6 à 10 g.

La loi du 9 avril 1810 fixe le tarif des lettres de bureau à bureau.

Les tarifs postaux français / 1627-1969 – J.P. Alexandre, C. Barbey, J.F. Brun, G. Desarnau, Dr R. Joany - 1982.



50 km

-1200 km

1200 km

1400 km

1600 km

1800 km

+200 km

6 g

2 décimes

11

11

12

13

14

+1

8 g

3

12

12

13

14

15


10 g

3

17

17

18

20

21


15 g

4

22

22

24

26

28


20 g

5

28

28

30

33

35


+5 g

1

5 ½

5 ½

6

6 ½

7


1000 g

?01

1106

1106

1 ?06

1 ?07

1407

<mal écrit



 Tarif du 24/4/1806







Ce tarif est basé sur la route la plus courte. Il sera remplacé par la loi du 15 mars 1827 (12 ans après le début de la restauration) qui fixera les distances à vol d’oiseau ; ce sera le dernier tarif avant la création du timbre-poste 

(Georges Chapier dans « L’écho de la timbrologie, 1966-67).


Charrier-Moissard et l'Empereur 






Sources:

Misère, espérances et mutation de la franc-maçonnerie sous la Restauration : l'exemple varois
Yves Hivert-Messeca


18 mai 2021

Brigade prévôtale TAPA Estonie LYNX : La gendarmerie nationale en mission en Estonie eFP OTAN

Brigade prévôtale TAPA Estonie


Je pensais que le cachet V SPID B 468 provenait du Mali. Une enveloppe arrivée hier porte le timbre humide de la Brigade Prévôtale de TAPA - Mission LYNX - Estonie- 
Mais toujours aucune information sur ce code pays ISO 468 qui est inexistant.

Nouveauté - A noter une partie de l'adresse imprimée sur le pli
certainement lors du redressage du courrier
Dans le cadre du déploiement militaire français en Estonie, la gendarmerie nationale a procédé à l’ouverture d’une brigade prévôtale à Tapa afin d’exercer les fonctions d’Officiers de Police Judiciaire des Forces Armées (OPJFA)  conformément aux accords bilatéraux. Après avoir rencontré leurs homologues civils et militaires estoniens, les prévôts ont pu renseigner le commandement sur les bonnes pratiques à adopter sur les déplacements routiers au sein du camp, comme à l’extérieur

Dès son arrivée, le détachement de Gendarmerie (DETGEND) a dû tisser des liens avec différents interlocuteurs afin de créer un réseau local d’information. Cela les a amenés à travailler en étroite collaboration avec la Police Militaire britannique afin d’échanger sur les procédés en vigueur et la situation du camp.


L’adjudant-chef Laurent, chef du détachement prévôtal explique cette collaboration :« Avec la Police Militaire britannique, nous nous voyons régulièrement, environ 3 ou 4 fois par semaine. C’est essentiel pour faire le point sur ce qu’il se passe sur le camp et pour pouvoir échanger de l’information ».


Un atelier d’instruction sur les différentes techniques d’intervention a vu le jour en présence des forces britanniques et estoniens, l’objectif étant de mettre en commun les différents procédés de chaque nation et de mutualiser les connaissances.

Enquêteur Nouvelle Technologie (NTECH) depuis 2013, l’adjudant-chef Laurent en a profité pour dispenser une instruction au profit de la police militaire britannique sur le thème de la perquisition et la saisie de matériels informatiques « L’instruction s’est déroulée en deux temps. Tout d’abord la théorie avec une présentation générale et les préconisations légales, puis nous avons enchainé sur un cas pratique d’usurpation d’identité par mail. Pour terminer, nous avons effectué une investigation sur internet ».


Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Estonie en 2019 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par la Grande-Bretagne.


Sources

https://www.defense.gouv.fr/content/download/608802/10213270/20210304_LYNX9_Dossier%20de%20presse.pdf


https://www.defense.gouv.fr/actualites/operations/mission-lynx

17 mai 2021

BSAOM CHAMPLAIN EUROPA Îles Eparses TAAF Avril 2021

BSAOM CHAMPLAIN EUROPA Îles Eparses TAAF avril 2021


Grâce à ses façades océaniques et à ses territoires ultra-marins répartis sur tous les océans, la France est, par essence, une grande nation maritime. La convention de Montego Bay, entrée en vigueur en 1994, a consacré ce fait en lui reconnaissant la zone économique exclusive (ZEE) la plus étendue au monde, après celle des États-Unis.

La France est présente sur toutes les mers du globe grâce à une marine compacte mais performante et entraînée, rompue aux opérations aéromaritimes dans tout le spectre et dont les deux piliers emblématiques sont le groupe aéronaval et sa capacité de mettre en œuvre la dissuasion nucléaire de manière crédible.

La France a-t-elle la volonté d’exploiter le potentiel de sa puissance maritime ? Tel ne semble pas avoir été le choix des gouvernements depuis une période de trente ans durant laquelle les crédits alloués à la Marine ont tendanciellement baissé. L’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine, a coutume de parler pour cette période de « grande retraite capacitaire ».


L'île Europa est située dans la partie sud du canal du Mozambique à 292  au plus près de la côte malgache et à 496  de la côte continentale de l'Afrique. L'île se trouve approximativement sur une ligne qui relierait la ville de Tuléar à Madagascar à celle de Beira au Mozambique.

La zone économique exclusive de l'île Europa couvre 127 300 km2 et se trouve être immédiatement contiguë à celle de 123 700 km2 de Bassas da India dont l'atoll se trouve à 114km  au nord-ouest.

L'île de la Réunion où siège l'administration du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), dont l'île Europa fait aujourd'hui partie, est éloignée de 1 546km  à une latitude légèrement plus au nord. Paris est à 8 742 km

La connaissance de l'existence de l'île est probablement ancienne, mais imprécise et confondue avec celle de l'atoll de Bassas da India, confusion redoutable en raison du risque de naufrage que constituent des îles aussi plates sur l'horizon. En 1764, le Norfolk établit ainsi une description juste de l'île mais sous le nom erroné de Bassas da India.


Ce n'est que le 24 décembre 1774  que le navire britannique Europa reconnut et positionna clairement l'île. Elle fut ultérieurement baptisée du nom de ce navire, en 1825, par le cartographe anglais William Owen (1774-1857).




Rattachements Art. 1er — L'arrêté du 21 novembre 1921 rattachant les Iles Juan de Nova et Europa à la province de Tananarive, est abrogé.

Art. 2. — L'Ile Juan de Nova est rattachée à la province de Maintirano et l'ile Europa à la province de Morombe.


Il y a deux minuscules terres de l'Union Française dans le Canal de Mozambique : EUROPA ET BASSAS DA INDIA


On leur rend visite pour la première fois depuis 25 ans.




Une mission scientifique vient de faire une visite approfondie de l’île Europa et du récif de Bassas da India, en plein canal de Mozambique. Elle est composée du Dr Poisson, M. Paulhian, sous-directeur de la recherche scientifique à Madagascar, M. Sabouraud, inspecteur des réserves naturelles, et du commandant Milon, ornithologiste. Partie de Tuléar le 9 avril à bord des navires hydrographes Lapérouse et Alidade, cette mission est arrivée à Europa dans la journée du 10, y a séjourné jusqu’au 12, et s’est rendue à Bassas le 13. Le Lapérouse est rentré à Tuléar le 14, l'Alidade le 15. Sans prétendre m’immiscer dans îe détail des observations scientifiques qui ont été réalisées au cours de cette petite exploration, j’ai pensé que les lecteurs de Climats seraient sans doute curieux de savoir comment se présentent ces morceaux inhabités et peu connus de l’Union Française, et ce que les innombrables naufragés qui y ont échoué au cours des siècles ont trouvé pour servir de cadre à leur agonie.

Bernard l'ermite sur l'île Europa.


Europa est constituée par une sorte de galette madréporique, nettement émergée et bordée d’un récif frangeant de coraux vivants. Elle mesure à peine huit kilomètres dans sa plus grande dimension. En son milieu, un lagon formant deux poches contiguës, fermé à marée basse, se laisse pénétrer par la marée haute à travers un semblant de chenal orienté vers le Nord. Tout autour de l’Ue, ainsi que sur la chaussée qui divise le lagon en deux, s’élèvent des dunes de sable hautes de huit à dix mètres. Bassas da India n’est qu’un récif coralien, du type classique : étroit anneau de coraux que couvrent, en y brisant les hautes mers de vive-eau, et que découvrent amplement les basses mers. 

Le lagon intérieur, parfaitement calme, mesure environ 12 kilomètres de diamètre. Aucune saillie importante, aucune dune sur cet écueil à fleur d’eau. Jusqu’à présent, on croyait qu’Europa et Bassas étaient entourées de fonds assez considérables et qu’il n’était pas de mouillage possible dans leur voisinage. Cela s’est révélé exact pour Bassas, qui repose très probablement sur les bords abrupts d’une formation volcanique profonde. Mais, à Europa, la récente tournée a permis de découvrir deux mouillages : l’un au nord de l’île, l’autre au sud-est. Il n’y a, bien entendu, ni source ni cours d’eau sur ces terres inhospitalières. L’eau potable existe néanmoins à Europa •— du moins en cette fin de saison des pluies — sous la forme de deux bassins naturels, d’environ trente mètres de largeur, remplis d’une eau fortement saumâtre, du genre de celle dont usent couramment les habitants de la côte sud-ouest de Madagascar. Il serait intéressant d’aller à Europa en une autre saison, pour voir si ces réserves durent toute l’année. 


Sur Bassas da India, aucune flore terrestre, à cause de l’envahissement périodique des marrées. Deux choses stupéfient le voyageur qui prend pied sur Europa : la pullulation invraisemblable des moustiques et le grouillement intense des bernard-l’hermites. De 6 heures du soir à 9 heures du matin, il est impossible de fermer l’œil sur l’île. Les moustiquaires les plus soigneusement bordées laissent passer des légions de moustiques alléchés par cette aubaine rarissime : la chair humaine. Ces bestioles ne sont même pas farouches : on les écrase aisément, par poignées; mais ceux qu’on met à mal sont aussitôt remplacés par d’autres. 


Quant aux bernard-l'hermites, leur indiscrétion passe les bornes de la vaisemblance : ils grimpent partout, se faufilent dans les bagages, déplacent de menus objets (ils ont été jusqu’à subtiliser, de nuit, les lunettes d’un des explorateurs). La mission avait amené un certain nombre de tapettes à rats; la capture de ces rongeurs, depuis longtemps signalés sur l’île, promettait des observations intéressantes : au matin, tous les pièges avaient été visités, mais on n’y trouva... que des restes de bernard-l'hermites. Sur Europa, l’on voit aussi beaucoup de crabes, des abeilles sauvages, et, en général, de nombreux hyménoptères. Quelques spécimens des chèvres et des poules jadis lâchées sur l’île s’y trouvent encore en très bon état. Parmi les oiseaux, les plus remarquables pour le profane sont les paille-en-queue, dont deux variétés existent et nidifient à Europa : celle à plume blanche (bien connue dans le nord de Madagascar) et celle à plume rouge. Bassas da India ne présente qu’une faune marine : requins et cabots — quelques-uns de taille impressionnante — y abondent.


L’habitabilité, absolument nulle à Bassas, est très précaire à Europa. On n’imagine guère, sur cette île, de station permanente, sans un ravitaillement d’une fréquence rédhibitoire, et sans une destruction complète des palétuviers — seule verdure reposante pour l’œil — en vue d’exterminer les moustiques. Comme escale pour l'hydraviation, Bassas da India dispose d’un magnifique plan d’eau, mais sans aucune ressource. 

 A Europa, le plan d’eau qui existe entre le récif périphérique et le rivage pourrait être utilisé par des appareils légers, mais à marée haute seulement. Un terrain de secours pour avions terrestres serait facile à aménager entre les dunes et le lagon; le sol y est fort consistant. Mais toutes ces hypothèses ne se peuvent formuler que dans le domaine du précaire, de l’exceptionnel, du «moyen de fortune». A quoi donc, finalement, pourraient servir ces rochers perdus dans l’immensité du canal de Mozambique ? Va-t-on les utiliser comme champs d’expérience pour de nouveaux Bikini ? Certes, leur disparition supprimerait un grave danger pour la navigation; les dizaines d’épaves qui couvrent leurs rivages témoignent, en effet, de nombreux drames obscurs du passé. Mais nous avons maintenant le radar, et il deviendra de moins en moins difficile aux marins de se garer de ces écueils. Une proposition beaucoup plus intéressante vaut d’être formulée. A Bassas da India, à Europa surtout, nullement troublées par la présence humaine, des espèces capables de bien résister à la soif et à l’absence d’humus et d’ombrage, se développent en toute sécurité. 

Nul besoin d’y édifier de coûteuses barrières, d’y subvenir à l’entretien de cerbères permanents. L’accès de ces deux terres n’intéresse guère que des spécialistes. Rien de plus logique que de le leur réserver officiellement. Rares sont, sur le globe, les terres émergées, aisément accessibles, comme celles-ci, à partir d’un continent proche, sous un climat modéré, et pourtant livrées entièrement aux lois naturelles. Si l’homme veut absolument y introduire une de ses lois à lui, que ce soit une loi de protection, classant définitivement ces deux terres presque inviolées parmi les réserves naturelles de l’Union Française. La mise en valeur du monde n’a rien à y perdre. La science y gagnera. Le prestige de la France aussi.


CAPPELA


https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_def/l15b3465-tv_rapport-avis

16 mai 2021

SPID AP 148 Tchad Chad 2021 4 mai 2021

 SPID AP 148 Tchad Chad 4 mai 2021

Une lettre en provenance du Tchad portant un tampon SPID AP 148 4 mai 2021 LA POSTE présente un nouveau timbre à date. Le tàd précédent portait la mention SODEXO, celle-ci  a été supprimée et est remplacée par la mention SPID.

Les étoiles ont également été diminuées et déplacées

**AP SPID 148** SPID 04 MAI 2021





**  AP SPID 148  ** SODEXO 22 AOUT 2016 







Je n'ai trouvé aucune information concernant ces modifications et ce changement de libellé, rien pour sa date de mise en service.

ACTUALITES

Les circonstances dans lesquelles le président tchadien, Idress Déby Itno, a perdu la vie alors qu’il venait d’être confortablement réélu à la tête de son pays, demeurent obscures. Officiellement, il est décédé des suites de blessures reçues au combat, en dirigeant les opérations dans la région du Karem, contre la progression des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde du Tchad [FACT]. Rebelles qui, en Libye, ont fini par nouer des liens avec l’Armée nationale libyenne [ANL] du maréchal Haftar, lui même soutenu par les mercenaires de la société militaire privée [SMP] russe Wagner.

Le service de la Poste (photo d'archives) Ministère des Armées

Le service de la Poste (photo d'archives) Ministère des Armées

Cela étant, d’autres versions sur les circonstances du président Déby circulent. Ainsi, l’une d’elle avance que, avec plusieurs de ses généraux, il aurait pris part à une réunion avec des émissaires du FACT qui aurait mal tourné. Ce qui expliquerait le communiqué publié par le groupe rebelle, dans lequel il cite les noms de 13 officiers supérieurs tchadiens tués, blessés ou en fuite, dont le « colonel Idriss Déby », soit le dernier grade que lui reconnaissait ses opposants.


http://www.opex360.com/2021/04/22/apres-la-mort-du-president-deby-itno-la-france-se-dit-preoccupee-par-la-stabilite-du-tchad/

15 mai 2021

BSAOM CHAMPLAIN TAAF Îles Eparses Juan de Nova : phosphate et guano Goulette Marchesseau



BSAOM CHAMPLAIN TAAF Îles Eparses Juan de Nova : phosphate et guano




Un peu de géographie tout d'abord. Juan de Nova va porter le nom de Galéga (de Galice), nom donné par le découvreur en lien avec ses origines.
GALEGA, nom de deux petites îles de l'océan Indien, situées au N. E. de Madagascar et au S. S. E. des Seychelles.

La plus septentrionale se trouve par 10° 24' lat. S. et 54° 7' long. E. Ces îles, qu'on appelle encore Juan de Nova, sont unies par un récif et couvertes de cocotiers. On y trouve aussi des tortues.

Dictionnaire des noms propres, ou Encyclopédie illustrée de biographie, de géographie, d'histoire et de mythologie.... F-M / par B. Dupiney de Vorepierre,... 1876-1879


Juan de Nova : du Phosphate et du guano




Le gisement phosphaté de l'île Juan de Nova; Par M. A. Lacroix.

La petite île Juan (Joao) de Nova on Saint-Christophe est située à environ 80 milles de la côte occidentale de Madagascar, à peu près sur le parallèle de Beravina. Les Instructions nautiques en donnent la description suivante « L'île Joâo de Nova est basse, sablonneuse et couverte d'arbres, surtout sa partie Est. Elle a près de trois milles de l'Est-Sud-Est à l'Ouest-Nord-Ouest; cette longueur est plus que doublée par les récifs; son extrémité Est est prolongée par deux bancs de sable, visibles seulement à basse mer. La hauteur moyenne de l'île est de 4m.à. 5m. Un plateau de sable et corail s'étend à 4 milles au Nord de l'île et se prolonge jusqu'à la côte Sud en contournant les pointes Est et Ouest. Près de la pointe Nord-Ouest, l'île présente un groupe de dunes assez élevées avec peu de végétation à peu prés au tiers de la plage Nord à partir de cette pointe est un village habité, pendant l'hivernage, par les pêcheurs de tortues à écaille; plus à l'Est, la plage se relève en un talus de sable, derrière lequel est une région très boisée. »

Le lieutenant d'Anzel d'Aumont, qui a visité l'Ile vers igoi, a donné quelques renseignements complémentaires. D'après lui, la superficie de l'île est d'environ 85o hectares. L'herbe y pousse un peu partout des nuées de mouettes viennent s'y reposer chaque soir; on y rencontre quelques corbeaux, des perroquets et des chats sauvages. Un Français s'y était installé et y avait établi quelques cultures; dès cette époque, des dépôts de guano avaient été observés dans les fonds des dunes de la partie Nord de l'ile; ils font actuellement l'objet d'une exploitation.

Désireux de poursuivre les recherches que j'ai entreprises depuis plusieurs années sur les phosphates des Îles des pays tropicaux, j'ai cherché à me procurer des documents sur ceux de Juan de Nova je viens d'en recevoir pour le Muséum une collection qu'a bien voulu m'adresser M. Herscher qui a exploité ce dépôt phosphaté..


L'île Juan de Nova est entièrement corallienne. Les roches sur lesquelles se trouve le gisement considéré sont constituées par un sable corallien, plus ou moins consolidé par de la calcite. Les éléments détritiques consistent en petits débris arrondis ayant en moyenne de mm à 2mm; ils sont formés par des Foraminifères, des Polypiers, des coquilles fragmentées de Mollusques, des Algues calcaires, des débris d'os de petits Vertébrés. Il existe aussi quelques coquilles de Mollusques entières. La roche est souvent friable; par places, il existe aussi un calcaire compact formé par des Polypiers dont les cavités ont été remplies par le sable précédent et dont tous les intervalles sont comblés par de la calcite finement grenue.

M. J. de Lapparent a bien voulu examiner les organismes de ces roches; il y a distingué deux faunes de Foraminifères actuels avec les flores correspondantes i° Miliolidôes à test parcellaire imprégné d'oxyde de fer ( Bi-Tri et Spiroloculines). AlguesBoueïna, également imprégnées d'oxyde defer; Itotalidées à test fibreux translucide, Calcarina calcar (et Tectilaire au même degré d'évolution); Pulvinulina partschiana (ou Amphitegina ? ) Planorbulina méditerranensis. Algues apparentées aux Lithobamnium (en particulier Amphiroa).

Le produit exploité sous le nom de guano est constitué par une terre d'un brun tabac, plus ou moins foncé, pulvérulente, ne renfermant plus de sels solubles; ce n'est plus un guano, mais le résidu insoluble d'un guano lavé par les eaux pluviales il est possible d'en extraire des grains de sable calcaire intact et d'autres en voie de phosphatisation.

Sous l'action de phosphates solubles enlevés ,au guano superficiel, le calcaire sur lequel repose ce produit meuble est transformé en un phosphate calcique brunâtre ayant en général conservé la texture originelle,de la roche, mais ne présentant plus trace de calcaire. Si l'on s'enfonce quelques décimètres du sol, peu à peu, on constate que la transformation est incomplète et l'on passe ainsi progressivement au calcaire intact; celui-ci est d'ailleurs traversé par des fentes verticales ou obliques, quelquefois capillaires, ou creusé de tubes ou de puits, le long desquels s'est propagée la phosphatisation. Dans le produit, pulvérulent, se rencontrent aussi de nombreux blocs isolés de la roche décrite plus haut, mais dans lesquels la transformation est généralement complète.

Au microscope, il est possible de suivre toutes les étapes de la transformation du calcaire en un phosphate colloïde, jaunâtre en lames minces; chaque grain du sable calcaire s'entoure d'une zone concrétionnée qui gagne de proche en proche, tantôt d'une façon régulière, tantôt d'une façon inégalé, suivant la structure originelle de l'organisme attaqué. L'intervalle des grains reste généralement en partie vide et la surface libre du phosphate possède une, forme mamelonnée. Dans certains échantillons incomplètement transformés, la roche résulte de l'agrégat de petits grains phosphatés ayant un centre blanc de calcite non épigénisée; dans d'autres cas, celle-ci a disparu par dissolution.



Quant aux fragments d'os, ils ne paraissent avoir subi aucune transformation leur structure anatomique est parfaitement reconnaissable.

Il s'agit donc là d'un phénomène d'épigénie sur place, avec persistance de la texture originelle du sédiment. Dans les échantillons que j'ai examinés, il ne se trouve pas de concrétions de fortes dimensions et d'une grande pureté, comparables à celles des phosphorites du Pacifique et de hien d'autres gisements et qui résultent de transports de matière par dissolution il est probable qu'à Juan de Nova le phénomène est trop récent, pour avoir permis la.production de remaniements' secondaires; comme corollaire, le phosphate colloïde ne renferme aucune trace dé substances cristallisées.


Cependant, parmi les échantillons qui m'ont été envoyés se trouvent des types entièrement transformés qui sont roulés et entourés par une couche mince blanchâtre de décomposition; ils montrent que la zone phosphatée a subi des érosions superficielles et que, pour n'être pas ancien, ce phénomène de phosphatisation n'est pas un phénomène actuel. Dans la Note ci-jointe, M. Orcel donne la composition de ce' phosphate qui est àpeu près la même pour le produit concrétionné que pour celui qui est pulvérulent. Ils diffèrent de la colophanite normale en ce que la proportion de carbonate de calcium combiné est extrêmement faible; par contre, il y existe un excès notable de chaux, existant sans doute à l'état de solution solide dans le phosphate tribasique hydraté; c'est donc un type nouveau de colophanite.


Dans le blog de Pierre Julien on peut  trouver cet article :
"On s'aperçoit que la maison Patureau renvoie à un passé pas très reluisant et qu'il faut savoir, parfois, adopter un profil bas !"

« (...) Vestes blanches, noeuds papillon noir, cérémonie des couleurs, prière le dimanche matin. Il est interdit de boire de l'alcool et d'amener des femmes sur l'île. L'homosexualité est courante. Il existe même un droit de cuissage pratiqué par Lemarchand qui est atteint de psoriasis ! Des bagarres éclatent, toujours plus ou moins réprimées, puis en septembre 1968, une révolte conduite par des Mauriciens oblige les responsables de l'exploitation à demander l'intervention des forces de l'ordre au Préfet de La Réunion. La Préfecture, les médias, la presse réunionnaise et métropolitaine s'intéressent de très près aux activités, et aux moeurs douteuses pratiquées à JUAN DE NOVA, et Patureau se sépare d'une grosse partie de ses ouvriers (...) »


Pour mon ami René un peu d'aviation
Comment se casser la "mar-goulette" à Juan de Nova

On se souvient que la mission Goulette Marchesseau après un brillant début fut interrompue sur le chemin du retour par un atterrissage forcé sur un îlot du canal de Mozambique.


Voici à ce sujet une lettre écrite par Marchessau au commandant Weiss on verra le récit émouvant et détaillé de l'aventure :lettre de Marchèsseau sur l'accident de Juan-da-Nova
Partis à 4 heures du matin de Tananarive, nous devions toucher Quilimane à 7 heures environ, y faire notre plein d'essence et essayer d'atteindre le soir même Elisabethville. Soit à peu prêt 3000 kilomètres de Tananarive à Elisabethville. Nous venions de quitter la côte à 3h40 du matin et je tenais mon cap sur Sirius qui brillait magnifiquement, quand le capitaine Goulette me signale par tribord l'Ile de Juan-de-Nova.

Tout allait bien à bord quand , vingt-cinq minutes après je me sens inondé aux pieds. Je regarde avec ma lampc et, stupéfait. je vois l'essence couler a flots par un tuyau crevé ; impossible à Bourgeois d'arrêter le fuite la fuite.

A ce moment, je nous vis absolument perdus, et je criai au capitaine : « C'est une fuite du réservoir d essence, on va se noyer. Voici sa réponse transmise sous forme d'ordre : « Derrière nous, à quarante kilomètres, l'île Tachez de l'avoir en réduisant le moteur" 

René Marchesseau et Marcel Goulette (en partant de la droite) devant Le Farman 192 F-AJJB avant leur départ de Tamatave (Madagascar) pour la Réunion ©Gustave Giraudeau

« L'essence coulant toujours, je vire de 189° el me dirige vers l'ile. Le jour pointe à peine. La superstructure de l'ile que j'apercevais d'assez loin, me parut assez plate. mais partout des arbres et des rochers. Comme je tournais au ralenti, malgré la fuite d'essence, je passai au capitaine un mot lui disant que nous allions attendre au ralenti, si l'on pouvait, qu'il fasse jour, afin d'atterrir sans casser l'avion, ce qui fut dit fut fait. "A force de tourner autour de cet Ilot.



5 kilomètres sur 2 kilomètres, donc pas très grand, je finis par trouver une petite bande de terrain de l50 mètres de long et de ï15 de large, qui me semblait bonne et j'entrepris donc l'atterrissage Par trois fois, impossible, j'étais trop long, car il fallait passer sur des cocotiers de 12 à 15 mètres de haut. Enfin, à la quatrième tentative, l'avion complètement en perte de vitesse, je réussis à toucher le sol sans rien casser.

Le Farman 192 F-AJJB de Marcel Goulette au départ de Tamatave (Madagascar) pour la Réunion ©Gustave Giraudeau

"J'étais à bout de nerfs, et je ne m'explique pas. mais je pleurais comme un enfant du désespoir de voir arrêté un raid si bien entrepris. Le sort en avait décidé autrement.

« Nous vîmes arriver quelques noirs, craintifs et peureux, qui avançaient a pas de loup pour voir cette machine qui leur tombait du ciel ; ensuite, trois blancs, trois anglais qui, aidés d'une vingtaine de noirs, exploitent des engrais. Ces Anglais, parlant d'ailleurs un français très correct nous ont appris qu'ils n'étaient ravitaillés que tous les six mois par des voiliers.

« Heureusement à Quilimane, ne nous voyant pas arriver, les bateaux qui croisaient dans le Mozambique furent alertés ainsi d'ailleurs que par Tananarive ce qui nous procura, trois jours après, la venue du Gallieni.

Nous rentrons maintenant à Majunga, où nous attendrons une hélice, car la notre a frappé quelques branches mortes au sol, ce qui l'a faussée, Nous tenterons de rentrer par avion.., »













Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel - 1930-01-25 

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