28 janvier 2020

SPR Rennes le papier timbré Société philatélique de Rennes

SPR Rennes le papier timbré Société philatélique de Rennes 

Sommaire 


Editorial


  • Trouver une pièce exceptionnelle

  • L'image du jour

  • Prisonniers de guerre 1914/1918

  • Augmentation des tarifs postaux

  • Vous pouvez répéter la question?

  • Sixième rencontre philatéliques Rennaises

  • Compte rendu de l'AG

  • Boules de Moulins
  • Philatélie et Espéranto



La pêche à Kerguelen CAP HORN De Vlamingh Saint-Paul Amsterdam TAAF débarquement découverte

La pêche à Kerguelen CAP HORN De Vlamingh Saint-Paul Amsterdam

Je laisse toujours quelques plis au gérant postal en cas de passage de bateaux ou d'évènements spécifiques. Nous avons là le palangrier CAP-HORN à Port-aux-Français le 28 septembre 2019 avec la signature du capitaine.



Le CAP HORN est un palangrier congélateur de 55,50 m de long construit en 2002 à Concarneau par Piriou.
Bateau de pêche utilisant la palangre comme engin de capture`` (George 1970). Un palangrier n'a pas de caractéristiques particulières, n'importe quel type de bateau pouvant convenir à la pose des palangres; du plus petit (pose à la main) au plus grand, disposant de treuils puissants (palangres de plusieurs kilomètres de longueur) (Gruss1978).

La palangre est constituée d’un corps de ligne, appelé ligne mère ou maîtresse, sur lequel sont fixés des hameçons par l’intermédiaire d’avançons. Un émerillon est en général placé entre l’hameçon et le corps de ligne. L’appât accroché à chaque hameçon est choisi en fonction de l’espèce recherchée.
Mais je voudrais revenir sur le timbre affranchissant l'enveloppe : De Vlamingh débarque à Saint-Paul et Amsterdam en 1696.


De Vlamingh Par Nicolaas Verkolje — Christie's, Domaine public

Le premier débarquement connu semble être celui fait par le navigateur hollandais Willem de Vlamingh en 1696 alors à la recherche d'un autre navire hollandais

Vlamingh s'engagea dans la Compagnie néerlandaise des Indes orientales en 1688 et fit son premier voyage à Batavia la même année. Après son deuxième voyage, en 1694, on lui demanda de monter une expédition pour partir à la recherche d'un navire de la compagnie, le Ridderschap van Holland, porté disparu avec 325 passagers à bord alors qu'il faisait route vers Batavia. Les dirigeants croyaient que le navire avait pu aller s'échouer sur les côtes ouest de l'Australie (la Nouvelle-Hollande à l'époque).



  • Date d'émission 02/01/2017
    Auteur DE LA PATELLIERE C
    yril


En 1696, Willem de Vlamingh dirigea l'expédition chargée de rechercher sur les côtes ouest de l'Australie les survivants du Ridderschap van Holland disparus deux ans plus tôt. Les recherches furent vaines mais Vlamingh profita de son voyage pour dresser la carte de la côte ouest de l'Australie ce qui améliora par la suite les conditions de navigation dans l'océan Indien entre le cap de Bonne-Espérance jusqu'aux Indes néerlandaises. Vlamingh avait trois bateaux sous son commandement : la frégate De Geelvink commandée par lui-même, le hooker De Nijptangcommandé par le capitaine Gerrit Collaert et la galiote Weseltje commandée par son frère Joshua de Vlamingh.
L'expédition quitta Amsterdam le 2 mai 1696

Sources :

https://wwz.ifremer.fr/peche/Le-monde-de-la-peche/La-peche/comment/Les-engins/Palangre

27 janvier 2020

Les Oubliés de Saint-Paul Carte de voeux 2019 2020 TAAF

Les Oubliés de Saint-Paul Carte de voeux 2019 2020

Comme chaque année l'association des Oubliés de Saint-Paul a expédié sa carte postale de voeux par l'opération OP4 la dernière de l'année 2019.

La carte postale est réalisée à partir d'une photo que Bruno Marie nous offerte.
Elle présente le côté de l'île opposé à l'ouverture du cratère.


Bruno Marie est photographe-graphiste 





Début janvier 2016, Stéphanie Legeron et Bruno Marie ont publié Escale au Bout du Monde, un ouvrage mêlant photographie et texte en hommage à l’environnement, la nature et la biodiversité des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Egalement décliné dans une exposition itinérante à l’occasion des 60 ans des TAAF, Outemers360 vous présente l’essence de cet ouvrage à travers les explications de Stéphanie Legeron.

Merci à lui.



Vous pouvez rejoindre l'association  contre la modique somme de 10€

Les Oubliés de Saint-Paul
9 avenue des Dunes
29900 CONCARNEAU 

Contact :
Dominique Virlouvet Présidente
+33.2.98.59.92.50

FREMM NORMANDIE DLD Etats-Unis New-York

FREMM NORMANDIE  DLD USA 

New-York Noël 2019

L’un des objectifs de ce déploiement de plus de trois mois dans la moitié Nord de l’océan Atlantique est de vérifier, dans la durée, les capacités militaires du bâtiment à travers un large éventail d’activités aéromaritimes proches de son futur emploi opérationnel, avant que celui-ci ne soit admis au service actif.



La première phase du déploiement est marquée par trois escales dans des ports de la côte Est des États-Unis : New-York, Norfolk et Boston, et par plusieurs entrainements communs, notamment avec l’US Navy.



Le programme FREMM a pour objectif le renouvellement de la composante frégate de la Marine. A l’horizon 2025, la Marine disposera de 15 frégates de premier rang dont 8 FREMM. La FREMM « Normandie » est la sixième de la série après « l’Aquitaine », la « Provence », le « Languedoc », « l’Auvergne » et la « Bretagne » et avant « l’Alsace » et la « Lorraine » qui auront des capacités anti-aériennes supplémentaires.


Construite par Naval Group, la Fremm Normandie avait rallié Brest, son port d’attache, le 3 juillet. Depuis, les opérations d’armement du navire s’étaient poursuivies au port base avant l’appareillage le 16 décembre d’un des fleurons de la marine française pour son déploiement de longue durée (DLD). Un DLD qui permettra de tester ses qualités opérationnelles et notamment son comportement en eaux chaudes et froides.




Dans l’immédiat, c’est dans les eaux du port de New York où elle est arrivée samedi, que la Normandie va passer les fêtes de fin d’année, jusqu’au 3 janvier.

Après quoi, le bâtiment alternera escales et exercices. On peut citer Norfolk et Boston aux États-Unis puis, de retour en Europe, Bergen, Edimbourg, Del Helder aux Pays-Bas, puis Copenhague. Son retour à Brest est programmé pour le 28 mars.

La frégate, qui à l’occasion de ce déploiement avait embarqué son hélicoptère Caïman, et aura également procédé à un tir expérimental de missile, sera admise l’an prochain au service actif.





sources :

https://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/la-fremm-normandie-en-deploiement-de-longue-duree

https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/reveillon-a-new-york-pour-la-fremm-normandie-29-12-2019-12468562.php


24 janvier 2020

Des Bananes pour la Marine nationale flottille 31F

Des Bananes pour la Marine nationale 31F


La flottille 31F fut constituée le 1er août 1956 en Afrique du Nord. Initialement basée à Sétif, puis à Sidi-bel-Abbes, ses missions étaient les suivantes :
  • appui feu;
  • transport opérationnel;
  • liaison;
  • évacuations sanitaires

Première flottille d'hélicoptères de la Marine, elle était dotée des fameux H21. Cet hélicoptère surnommé par les Américains "Work Horse" est à l'origine de l'emblème de la flottille : Pégase sur la croix d'Agadès.

En août 1959, elle passe le cap des 10.000 heures de vol.



En mars 1960, le HSS succède au H21. La 31F entreprend alors sa reconversion pour se consacrer à la lutte anti-sous-marine (ASM). Elle participe en 1968 à la campagne d'essais du Pacifique en coopération avec les porte-avions Foch et Clemenceau.




J'aime pas les noisettes : on s'y casse les dents.
Vivent les bananes, pas'qu'y a pas d'os dedans !
J'aime pas les sucettes, les bonbons fondants.


Si la formule birotor permettait d'avoir une grande cabine, le poids à vide de l'hélicoptère (4 tonnes), combiné avec une puissance moyenne (1 425 ch), n'autorisait qu'occasionnellement des opérations en pleine charge dans un pays chaud et montagneux. Les Sikorsky H-34, d'un rapport poids/puissance plus favorable, embarquaient parfois plus de commandos, malgré leur limitation à dix places.





Les modèles fabriqués pour l'US Army deviennent CH-21C en 1962. 108 sont livrés à la France, 98 à l'ALAT et 10 à la Marine nationale.



Le 1er août 1956 avec la création de la Flottille 31F qui reprend en fait une partie des machines de la section hélicoptère de l’Escadrille 10S à savoir cinq Piasecki H-21C, surnommés affectueusement les « Bananes Volantes » par les pilotes de l’ALAT. 


Il faut dire que ce sont eux qui avaient initialement acquis ces hélices. Le lieutenant de vaisseau Jacques Bally, premier pacha de la 31F, refuse cependant de prendre les deux Sikorsky H-19 venus de la 10S. Dans son esprit la nouvelle flottille ne peut pas être faite de bric et broc, elle doit rester rationnelle. On est marin ou on ne l’est pas, même à bord d’un hélico.



Au cours des semaines suivantes l’Armée de Terre va livrer à Bally et à ses hommes cinq autres H-21C. En parallèle de l’entraînement aux missions de transport et d’assaut des pilotes le LV Bally va concevoir un programme visant à habituer les fusiliers-marins, et surtout les commandos de marine, à voler à partir de ces drôles de machines bruyantes et suintant l’huile de partout. Sans le savoir il crée un modèle du genre.




L’aéronavale française n’ayant pas à proprement parler alors de site de transport aérien c’est depuis la Base Aérienne 149 d’Alger-Maison Blanche que les hommes de la 31F font voler leurs Bananes Volantes.

Donec : deux belles figures de la Résistance

DONEC : Deux belles figures de la résistance


Bonjour la compagnie,

Germaine Tillon fut une remarquable ethnologue qui participa à la terrible aventure du XXème siècle et fut au cœur de l’action.



Après des études de sociologie, d’archéologie et de l’Histoire de l’Art, la voilà au milieu des années trente projetée dans la société paysanne de l’Algérie profonde dont elle étudie les tenants et les aboutissants. Elle va étudier dans cette région reculée des Aurès le comportement de la population berbère.

De retour à Paris, en 1940, ne pouvant rester à sa place la voilà qui sans hésiter va résister à l’Occupation Ce qui doit arriver, arrive, elle se retrouve en 1941 dans la prison du Cherche-Midi en compagnie des premières grandes figures de la Résistance dont le commandant d’Estienne d’Orves.



Il invente un rite, il crie dans la nuit « La France ». De tous les cachots les captifs répondent « Vivra ». Ainsi jusqu’au jour de son exécution Honoré appellera ainsi dans les ténèbres.

Et Germaine Tillion d’ajouter « Après lui d’autres prirent la relève et quatre ans plus tard, dans le block 32 du camp de Ravensbrück où je me trouvais, ponctuellement, chaque soir, nous répondions au même appel : vivra, vivra, vivra… »

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Donec

23 janvier 2020

Archimède Bathyscaphe Marine nationale Fosse de Kouriles plongée

Archimède Bathyscaphe Marine nationale Fosse de Kouriles plongée


En 1950, une convention est signée entre le F.N.R.S., propriétaire de la sphère, et la Marine nationale française. Le FNRS participe au financement d'un nouveau bathyscaphe qui sera construit par la Marine nationale. Le submersible est baptisé FNRS 3. Le professeur Piccard est associé à cette nouvelle construction. 


FNRS III Toulon photo JM Bergougniou


En 1951, le commandant Georges Houot, qui a succédé à Jacques-Yves Cousteau comme commandant du bâtiment-base de recherche sous-marines, l'aviso Élie Monnier, est choisi pour prendre la direction de la construction et des essais du bathyscaphe français, baptisé F.N.R.S. 3. La partie technique était sous la responsabilité de l'ingénieur du génie maritime Gempp remplacé à partir de 1952 par Pierre Willm.



Le 8 novembre 1955, le Comité de Direction du Bathyscaphe envisageait pour la première fois la construction d'un nouveau bathyscaphe. Successeur du FNRS III, il devait bénéficier des enseignements obtenus au cours des cent plongées effectuées par son prédécesseur et réunir les caractéristiques générales suivantes : 



  • Etre capable de descendre à 11 000 mètres, c'est-à dire d'explorer les plus grandes fosses connues ;
  • Disposer d'importantes réserves d'énergie électrique et être aussi manœuvrable que possible en plongée ;
  • Offrir le maximum de place au matériel scientifique tant à l'intérieur de la sphère qu'à l'extérieur et permettre, la recherche dans tous les domaines : Physique, Biologie, Géologie, etc... 
  • Présenter des formes de coque nettement supérieures à celle du FNRS III pour supporter des remorquages à une vitesse d'au moins 8 nœuds par beau temps.


La Marine nationale entreprit l'étude, et la convention décidant la réalisation du nouvel engin fut signée le 16 Juin 1958. La construction de l'engin fut confiée à l'ingénieur Pierre Willm, qui avait déja participé à celle du FNRS III. 

En 13 ans d'activité, l'Archimède a effectué 226 plongées dans toutes les mers du monde. En 1962, il atteint la profondeur de 9 545 mètres dans la fosse des Kouriles au Japon. La carrière de l'Archimède s'est terminée en apothéose lors de la mission franco-américaine « Famous » en 1974.

Archimède Cherbourg photo JM Bergougniou
Photos, films et échantillons collectés au cours des 18 plongées ont permis de démontrer le rôle du volcanisme sous-marin dans la construction permanente du fond des océans.
Mis en réserve en 1975 puis désarmé en 1978, il faut attendre 2001 pour qu'une nouvelle vie s'offre à l'Archimède, à la Cité de la Mer de Cherbourg
Le 21 juin 2001, en présence de Pierre Wilm, son architecte, de Philippe de Guillebon qui fut son pilote, et de Jean Jarry, ingénieur Ifremer, il est installé dans la Grande Halle de La Cité de la Mer.
L'Archimède symbolise à lui seul l'aventure que constitua la découverte des grands fonds. Engin complexe et sophistiqué, il permit à la France de figurer parmi les quelques pays qui partirent à la découverte des abysses. Une extraordinaire aventure qui connut son apogée au milieu des années 60 et resta assez méconnue du grand public, occultée par la conquête spatiale.

5 nov. 1955 : le projet de construction est lancé ; la réalisation est confiée à l'arsenal de Toulon sous la direction du commandant Houot et de l'ingénieur Wilm

28 juillet 1961 : mise à l'eau

24 octobre 1961 : première plongée à 600 m (avec des hommes à bord)


25 juillet 1962 : dans la fosse des Kouriles au large du Japon, il atteint 9545 m ; il ne bat pas le record du Triestepar manque de plus grandes profondeurs (les connaissances bathymétriques étaient insuffisantes au moment du choix de cette destination) ; au cours de sa campagne au Japon, entre mai et août 1962, il descend à 3 reprises en dessous des 9000 m ; l'équipage est selon les plongées composé du commandant Georges Houot ou du lieutenant O'Byrne, de Pierre Willm ou de Henri-Germain Delauze, et lors de sa plongée record, il y a même un passager, le professeur japonais Sasaki.

mai - juillet 1964 : campagne de Porto Rico (fosse se trouvant près de l'île de même nom) où il descend à 8300 m

mai - juillet 1967 : nouvelle campagne au Japon (toujours dans la fosse des Kouriles) avec 9 plongées entre 4510 et 9260 m

en 1968, 1969 et 1970, l'Archimède est requis pour rechercher et étudier l'épave d'une Caravelle explosée en plein vol au large de Nice, et celles des sous-marins français Minerve et Eurydice

août 1973 : Première campagne Famous sur la dorsale médio-atlantique

juillet 1974 : Deuxième campagne Famous en compagnie de l'Alvin et de la Cyana

Cyana Cherbourg photo JM Bergougniou

Ce sera la dernière campagne de l'Archimède
Il est exposé depuis juin 2001 à la Cité de la Mer de Cherbourg.
Total Sub  Cherbourg photo JM Bergougniou


Dès l’entrée de La Cité de la Mer, le visiteur est accueilli par les champions des grandes profondeurs. Il s’apprête à plonger avec eux dans la grandeépopée internationale des océanautes avec ces 13 sous-marins (français, américain, russe ou japonais) qui ont investi la grande Nef d’Accueil. Ces drôles d’appareils, peuplent depuis 2011 la « Grande Galerie des Engins et des Hommes ».

le Globule Cherbourg photo JM Bergougniou

Ce sont eux qui ont permis aux pionniers des abysses, d’aller toujours plus loin dans l’exploration de ces fonds marins moins connus à ce jour que la lune ! Certains comme le Nautile français, le Mir russe et l’Alvin américain, ont plongé sur l’épave du Titanic. Quant à l’Archimède, il est descendu en 1962 à 9 545 mètres sous le niveau de la mer.

Nautile Cherbourg photo JM Bergougniou

Devant leurs yeux se présentent de vrais sous- marins : Cyana, Globule, Total Sub, la tourelle de Galeazzi ou encore Archimède.

Alvin Cherbourg photo JM Bergougniou

Les autres,sont exposés sous forme de maquette échelle 1: Nautile, Mir, Shinkaï, le Nautilus de Fulton, Alvin, la sphère de Beebe et Barton et DEEPSEA CHALLENGER, la réplique du sous-marin de James Cameron, recordman en 2012 de plongée profonde en solitaire à - 10 908 m.

22 janvier 2020

Société Centrale de Sauvetage des Naufragés

Société Centrale de Sauvetage des Naufragés

365 jours par an, les Sauveteurs en Mer de la SNSM sont prêts à vous secourir. Donnez-leur les moyens de continuer à sauver des vies. Soutenez-les en faisant un don ! Faites un don à la SNSM.


 Alphonse Daudet L'Agonie de la Sémillante Les lettres de mon moulin
À peine débarqués, tandis que les matelots allumaient du feu pour la bouillabaisse, le patron m’appela, et, me montrant un petit enclos de maçonnerie blanche perdu dans la brume au bout de l’île :
— Venez-vous au cimetière ? me dit-il.
— Un cimetière, patron Lionetti ! Où sommes-nous donc ?
— Aux îles Lavezzi, monsieur. C’est ici que sont enterrés les six cents hommes de la Sémillante, à l’endroit même où leur frégate s’est perdue, il y a dix ans… Pauvres gens ! ils ne reçoivent pas beaucoup de visites ; c’est bien le moins que nous allions leur dire bonjour, puisque nous voilà…
— De tout mon cœur, patron.


La Sémillante quitte le port de Toulon le 14 février 1855, commandée par le capitaine Jugan, à destination de la Crimée (mer Noire) pour apporter aux forces françaises des vivres, des renforts en troupe et en matériel pour faire la guerre à la Russie.



Elle est prise dans une violente tempête au large de la Sardaigne et son commandant décide de passer par les bouches de Bonifacio, aux îles Lavezzi, dans une zone de brisants et d’écueils. Poussée par une rafale de sud, elle heurte à une vitesse estimée à 12 nœuds un haut-fond rocheux signalé par une bouée. Broyée par le choc, elle coule par le fond dans la nuit du 15 au 16 février 1855, corps et biens ; tout a été instantanément englouti.


La SCSN est née en 1865 à la suite de deux événements dramatiques : les naufragés de l’Amphitrite d'août 1833 à Boulogne-sur-Mer et celui de la Sémillante de février 1855 sur un îlot de l’archipel des Lavezzi.

 Plusieurs villes littorales se dotent au début du 19 siècle de « Société Humaine des Naufrages ». Une commission en 1861 a pour mission de fédérer toutes ces initiatives.



 La SCSN est créée le 12 février 1865, à la suite de la volonté du gouvernement d'avoir un service privé et général de sauvetage en mer, et mise sous la protection de l'impératrice Eugénie qui offre le premier canot. 

Son premier président est l'amiral Rigault de Genouilly, sénateur et futur ministre, son vice-président est le baron Théodore Gudin qui est à l'origine de l'initiative. La société vit des dons et legs.

En 1866, vingt stations étaient en service, quinze en construction.



En 1883, la société gère 70 stations de canot de sauvetage et 150 postes de lancement de fusées porte-amarre, utilisés pour installer des va-et-vient entre les bateaux en difficulté et la côte. Les canots, initialement à avirons et à voiles, doivent être remplacés par de couteux canots à moteur au début du 20e siècle. En 1885, le colonel William Huber-Saladin s'inspire de la SCSN pour créer la Société internationale de sauvetage du Léman. En 1967, la SCSN dispose de 58 canots à moteurs insubmersibles et inchavirables.



Papa Poydenot St Pierre ECHMÜHL SCSN photo JM Bergougniou

En 1906, le Commandant Delpierre la remet en avant en déplaçant son siège à Boulogne-Sur-Mer, alors principal port de pêche français.



Papa Poydenot St Pierre ECHMÜHL SCSN photo JM Bergougniou

En 1967, elle fusionne avec la jeune Société nationale de sauvetage en mer, ainsi que la Société des hospitaliers sauveteurs bretons, pour mettre en commun les moyens de sauvetage.


20 janvier 2020

Patrouilleur l'Adroit Naval Group Argentine

Naval Group. Un premier patrouilleur pour l’Argentine

Dans le cadre d’une convention signée en 2010, la Marine nationale utilise le patrouilleur hauturier « L’Adroit », développé sur fonds propres par Naval Group. L’objectif était alors de mener des expérimentations afin de préparer le programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime) tout en donnant à ce nouveau type de navire un certificat « sea proven » pour lui assurer une meilleure visibilité à l’exportation.
Ce vendredi 20 décembre 2019, la Marine argentine a réceptionné le premier des quatre patrouilleurs hauturiers commandés à Naval Group. La livraison des trois autres OPV débutera en avril 2021, à raison d’une unité tous les six mois.



Ce vendredi 20 décembre 2019, l’OPV L’Adroit adopte définitivement les couleurs de l’Argentine et devient l’ ARA. (*) Bouchard. Ce premier des quatre patrouilleurs hauturiers commandés par l’Argentine à Naval Group avait été conçu et réalisé sur les fonds propres de l’entreprise.

Il a été remis ce jour à la Marine argentine « avec deux mois d’avance et après seulement dix mois de travaux d’adaptation et de modernisation ».


La livraison de ce premier navire s’inscrit dans le cadre du contrat passé avec l’Argentine, qui a choisi de se doter de quatre patrouilleurs hauturiers OPV dont L’Adroit. Ce dernier était depuis 2011 à la disposition de la Marine nationale.

La livraison des trois autres OPV débutera en avril 2021, à raison d’une unité tous les six mois. La construction du premier des trois nouveaux bâtiments a débuté en mars dernier, au chantier Piriou à Concarneau, sous l’égide de Kership, la société commune de Piriou et Naval Group (chantiers à Concarneau et au Rohu, à Lanester).

(*). Armada de la Republica Argentina

Sources

Ouest-France

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