Archimède Bathyscaphe Marine nationale Fosse de Kouriles plongée
En 1950, une convention est signée entre le F.N.R.S., propriétaire de la sphère, et la Marine nationale française. Le FNRS participe au financement d'un nouveau bathyscaphe qui sera construit par la Marine nationale. Le submersible est baptisé FNRS 3. Le professeur Piccard est associé à cette nouvelle construction.
FNRS III Toulon photo JM Bergougniou |
En 1951, le commandant Georges Houot, qui a succédé à Jacques-Yves Cousteau comme commandant du bâtiment-base de recherche sous-marines, l'aviso Élie Monnier, est choisi pour prendre la direction de la construction et des essais du bathyscaphe français, baptisé F.N.R.S. 3. La partie technique était sous la responsabilité de l'ingénieur du génie maritime Gempp remplacé à partir de 1952 par Pierre Willm.
Le 8 novembre 1955, le Comité de Direction du Bathyscaphe envisageait pour la première fois la construction d'un nouveau bathyscaphe. Successeur du FNRS III, il devait bénéficier des enseignements obtenus au cours des cent plongées effectuées par son prédécesseur et réunir les caractéristiques générales suivantes :
- Etre capable de descendre à 11 000 mètres, c'est-à dire d'explorer les plus grandes fosses connues ;
- Disposer d'importantes réserves d'énergie électrique et être aussi manœuvrable que possible en plongée ;
- Offrir le maximum de place au matériel scientifique tant à l'intérieur de la sphère qu'à l'extérieur et permettre, la recherche dans tous les domaines : Physique, Biologie, Géologie, etc...
- Présenter des formes de coque nettement supérieures à celle du FNRS III pour supporter des remorquages à une vitesse d'au moins 8 nœuds par beau temps.
La Marine nationale entreprit l'étude, et la convention décidant la réalisation du nouvel engin fut signée le 16 Juin 1958. La construction de l'engin fut confiée à l'ingénieur Pierre Willm, qui avait déja participé à celle du FNRS III.
En 13 ans d'activité, l'Archimède a effectué 226 plongées dans toutes les mers du monde. En 1962, il atteint la profondeur de 9 545 mètres dans la fosse des Kouriles au Japon. La carrière de l'Archimède s'est terminée en apothéose lors de la mission franco-américaine « Famous » en 1974.
Archimède Cherbourg photo JM Bergougniou |
Photos, films et échantillons collectés au cours des 18 plongées ont permis de démontrer le rôle du volcanisme sous-marin dans la construction permanente du fond des océans.
Mis en réserve en 1975 puis désarmé en 1978, il faut attendre 2001 pour qu'une nouvelle vie s'offre à l'Archimède, à la Cité de la Mer de Cherbourg
Le 21 juin 2001, en présence de Pierre Wilm, son architecte, de Philippe de Guillebon qui fut son pilote, et de Jean Jarry, ingénieur Ifremer, il est installé dans la Grande Halle de La Cité de la Mer.
L'Archimède symbolise à lui seul l'aventure que constitua la découverte des grands fonds. Engin complexe et sophistiqué, il permit à la France de figurer parmi les quelques pays qui partirent à la découverte des abysses. Une extraordinaire aventure qui connut son apogée au milieu des années 60 et resta assez méconnue du grand public, occultée par la conquête spatiale.
5 nov. 1955 : le projet de construction est lancé ; la réalisation est confiée à l'arsenal de Toulon sous la direction du commandant Houot et de l'ingénieur Wilm
28 juillet 1961 : mise à l'eau
24 octobre 1961 : première plongée à 600 m (avec des hommes à bord)
Ce sera la dernière campagne de l'Archimède
Il est exposé depuis juin 2001 à la Cité de la Mer de Cherbourg.
28 juillet 1961 : mise à l'eau
24 octobre 1961 : première plongée à 600 m (avec des hommes à bord)
25 juillet 1962 : dans la fosse des Kouriles au large du Japon, il atteint 9545 m ; il ne bat pas le record du Triestepar manque de plus grandes profondeurs (les connaissances bathymétriques étaient insuffisantes au moment du choix de cette destination) ; au cours de sa campagne au Japon, entre mai et août 1962, il descend à 3 reprises en dessous des 9000 m ; l'équipage est selon les plongées composé du commandant Georges Houot ou du lieutenant O'Byrne, de Pierre Willm ou de Henri-Germain Delauze, et lors de sa plongée record, il y a même un passager, le professeur japonais Sasaki.
mai - juillet 1964 : campagne de Porto Rico (fosse se trouvant près de l'île de même nom) où il descend à 8300 m
mai - juillet 1967 : nouvelle campagne au Japon (toujours dans la fosse des Kouriles) avec 9 plongées entre 4510 et 9260 m
en 1968, 1969 et 1970, l'Archimède est requis pour rechercher et étudier l'épave d'une Caravelle explosée en plein vol au large de Nice, et celles des sous-marins français Minerve et Eurydice
août 1973 : Première campagne Famous sur la dorsale médio-atlantique
juillet 1974 : Deuxième campagne Famous en compagnie de l'Alvin et de la Cyana
mai - juillet 1964 : campagne de Porto Rico (fosse se trouvant près de l'île de même nom) où il descend à 8300 m
mai - juillet 1967 : nouvelle campagne au Japon (toujours dans la fosse des Kouriles) avec 9 plongées entre 4510 et 9260 m
en 1968, 1969 et 1970, l'Archimède est requis pour rechercher et étudier l'épave d'une Caravelle explosée en plein vol au large de Nice, et celles des sous-marins français Minerve et Eurydice
août 1973 : Première campagne Famous sur la dorsale médio-atlantique
juillet 1974 : Deuxième campagne Famous en compagnie de l'Alvin et de la Cyana
Cyana Cherbourg photo JM Bergougniou |
Ce sera la dernière campagne de l'Archimède
Il est exposé depuis juin 2001 à la Cité de la Mer de Cherbourg.
Total Sub Cherbourg photo JM Bergougniou |
Dès l’entrée de La Cité de la Mer, le visiteur est accueilli par les champions des grandes profondeurs. Il s’apprête à plonger avec eux dans la grandeépopée internationale des océanautes avec ces 13 sous-marins (français, américain, russe ou japonais) qui ont investi la grande Nef d’Accueil. Ces drôles d’appareils, peuplent depuis 2011 la « Grande Galerie des Engins et des Hommes ».
le Globule Cherbourg photo JM Bergougniou |
Ce sont eux qui ont permis aux pionniers des abysses, d’aller toujours plus loin dans l’exploration de ces fonds marins moins connus à ce jour que la lune ! Certains comme le Nautile français, le Mir russe et l’Alvin américain, ont plongé sur l’épave du Titanic. Quant à l’Archimède, il est descendu en 1962 à 9 545 mètres sous le niveau de la mer.
Nautile Cherbourg photo JM Bergougniou |
Devant leurs yeux se présentent de vrais sous- marins : Cyana, Globule, Total Sub, la tourelle de Galeazzi ou encore Archimède.
Alvin Cherbourg photo JM Bergougniou |
Les autres,sont exposés sous forme de maquette échelle 1: Nautile, Mir, Shinkaï, le Nautilus de Fulton, Alvin, la sphère de Beebe et Barton et DEEPSEA CHALLENGER, la réplique du sous-marin de James Cameron, recordman en 2012 de plongée profonde en solitaire à - 10 908 m.
MIR 2 Cherbourg photo JM Bergougniou |
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