Le Patrouilleur Austral L'Astrolabe à l'île Macquarie 8 décembre 2022 Australie Tasmanie

Lettre du bout du monde

Rien de plus décevant que de recevoir une enveloppe provenant du bout du monde qui ne comporte aucune oblitération où indication de l'endroit où elle a été postée. 

Cette enveloppe aurait dû porter la marque de l'île australienne de Macquarie à ne pas confondre avec le quai qui porte ce nom dans le port de Hobart. 

TàD SPID V 11260 au 8 DEC. 2022 Passage à Macquarie Island

  
Une autre enveloppe porte le timbre à date SPID V 11260 à la date du 8 décembre 2020. En cherchant nous découvrons que cette date correspond au passage de L'Astrolabe à l'île Macquarie.

Dans l'hémisphère sud on a la tête en bas donc les tampons aussi...

 Où se trouve Macquarie Island ?

Cette île australienne inhabitée hors les rangers qui gèrent le lieu est à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et l’Antarctique, au sud-ouest de l’océan Pacifique. Longue de 34 kilomètres et large de 5, pour une superficie de 128 km2, elle est rattachée à la Tasmanie.

Découverte au début du XIXe siècle, en 1810, par des chasseurs de phoques, elle a été nommée en l’honneur du gouverneur de l’époque de la Nouvelle-Galles du Sud, le colonel Lachlan Macquarie.

Depuis 1978 l’île Macquarie est une réserve d’État, et depuis 1997 celle-ci est inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité pour son cadre et son environnement.

La faune unique et la flore de Macquarie

Lorsqu’au départ de Tasmanie vous arrivez par voie maritime sur Macquarie après avoir obtenu votre permis spécial des Tasmanian Parks, votre débarquement sur l’île est toujours salué par un petit air frais et accueillant. Tout de suite vos sens sont sollicités de partout : devant, derrière, au-dessus, à vos pieds, dans les airs. Car même si l’île n’a pas de présence humaine permanente vous n’êtes pas seul. Ho que non !

L’île est en effet peuplée d’une faune extravagante avec ses colonies de pingouins, de manchots royaux, d’éléphants de mer, de phoques, d’oiseaux, de chats harets et une foison de lapins. Chacun travaillant à la survie de l’espèce dans une cohésion parfaite comme souvent la nature sait le faire.

Dans les airs…

Parmi les différentes espèces d’oiseaux marins, 850 000 couples de Gorfou de Schlegel vivent ici. Ce sont des oiseaux marins et pélagiques en dehors de la saison de reproduction. Ils se reproduisent sur les plages et les pentes herbeuses de cette île qui est d’ailleurs le troisième site mondial d’habitat de ces oiseaux superbes.

Et puis dans le ciel et sur terre des pétrels, des labbes, des albatros et des canards….

Sur la plage et dans la mer…

Observez maintenant les phoques, les lions de mer, les otaries à fourrure et celles de Kerguelen. Tout ce petit monde vit en parfaite cohabitation sur l’île.

Et c’est un spectacle inouï alors que d’observer les déplacements des colonies de pingouins. Les uns près des autres, debouts, se bougeant en claudiquant pour tenter de faire une place aux lions de mer qui eux tiennent absolument à leurs fréquents aller et retour plage-mer.

Les lions de mer justement, ils peuvent peser de 1 000 à 4 000 kilos. Jeunes, ils s’amusent à se défier. Quel spectacle alors ! Plus tard, les mâles devront se battre pour s’accoupler et devenir roi d’un harem.

Au cours des mois d’été, vous croiserez aussi de jeunes phoques dont les yeux sont si réfléchis et curieux que vous tomberez instantanément sous leur charme.

La terre…

Peintures de Sidney Nolan

Macquarie est aussi le seul endroit de la planète où des roches en provenance du manteau terrestre sont exposées de façon active au-dessus du niveau de la mer. Ce sont des roches uniques et on peut voir d’incroyables modèles de basalte en coussin qui font le ravissement des géologues.

Quant à la végétation et la flore, jusqu’à maintenant elles ont résisté à tout ce qui pouvait leur nuire. Tout y est d’une beauté naturelle. Au milieu des hautes herbes frissonnantes cherchez les orchidées et découvrez les fleurs exotiques très nombreuses ici.

Située entre la Tasmanie et l'Antarctique, l'île Macquarie constitue l'un des lieux d'alimentation et de reproduction les plus importants au monde pour les oiseaux de mer. S'étendant sur 34 km de long et 5 km de large, ce lieu abrite également plusieurs espèces rares comme des manchots royaux, des otaries à fourrure subantarctiques ou encore des albatros à sourcils noirs.

https://whc.unesco.org/fr/list/629/

https://www.bfmtv.com/environnement/pour-preserver-sa-faune-marine-l-australie-cree-une-zone-protectrice-aussi-grande-que-l-allemagne_AN-202302230679.html

Merci à Jean A. et à René P.

Patrouilleur Austral L'Astrolabe Îles Eparses Glorieuses 16 mai 2022 Prêt à Poster CHAMPLAIN

PAP CHAMPLAIN Glorieuses

Le 16 mai 2022 L'Astrolabe touchait les îles Glorieuses. Le TàD  V 11257 SPID confirme le passage de L'Astrolabe à cette date.

La date sur le TàD Îles Glorieuses TAAF au 6-  2022 est donc lui erroné, la date est par ailleurs incomplète.

Avec 2,3 millions de km2 et d’importantes richesses halieutiques, les Zones Economiques Exclusives (ZEE) des TAAF sont sans cesse menacées par la pêche illégale, non contrôlée, non réglementé (INN).

Pour répondre à cette menace, depuis 2004, les ZEE des îles australes bénéficient d’une surveillance radar par satellite, couplée à la présence quasi permanente d’un moyen de l’Etat (quelle belle image pour dire bateau).

Date sur TàD Glorieuse erronée

Ces unités bénéficient de deux équipages de 23 marins qui se relaient tous les quatre mois, permettant aux B2M et patrouilleur austral d’assurer plus de 200 jours à la mer par an.

A La Réunion, outre les missions d’action de l’Etat en mer, le B2M Champlain et L'Astrolabe assurent la tournée de ravitaillement des îles éparses (TRDI) quatre fois par an.

Spécialement conçus pour évoluer dans les grands espaces maritimes ultramarins, les bâtiments de soutien outre-mer (BSAOM) mesurent 65 mètres de long pour 14 mètres de large et affichent un déplacement de 2300 tonnes en charge. Très robustes et endurants, avec un design inspiré des navires de service à l’offshore, ces bâtiments, capables d’atteindre 14 nœuds, offrent une autonomie de 5000 milles à 12 nœuds et des vivres pour 30 jours d’opération (avec 40 personnes à bord)

Le patrouilleur Austral ALBATROS quitte définitivement l'île de la Réunion 2015

Le patrouilleur Austral ALBATROS quitte définitivement l'île de la Réunion

Dernier appareillage du patrouilleur austral Albatros de La Réunion le 17 mai 2015 à 11h après plus de 30 années de service en missions de police des pêches, de soutien aux TAAF et d'interventions diverses.

Crédits Photos : Patrick Sorby

http://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements-moyens-materiel-militaire/batiments-de-combat/patrouilleurs/type-albatros/albatros-p-681

Cela fait 30 ans que le patrouilleur austral « Albatros » est en service dans la Marine.

Sorti des chantiers navals de La Ciotat en 1967 en tant que chalutier congélateur de grande pêche, le Névé (*) a effectué de très nombreuses campagnes de pêche dans les eaux difficiles de l’Atlantique Nord-Ouest (dont les grands bancs et Terre Neuve) et au large de la Norvège, jusqu’en avril 1983, date de son rachat par la Marine Nationale. 

Sa capacité à endurer des mers difficiles intéresse en effet la marine qui recherche alors un bâtiment robuste et éprouvé pour patrouiller dans les ZEE des îles Crozet, Kerguelen et Saint Paul & Amsterdam. Son terrain de jeu sera les quarantièmes rugissants. 

Notre bâtiment est aujourd’hui le plus ancien de la Marine, mais son rôle demeure important : protéger les ressources halieutiques présentes dans les TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises), en particulier la légine et la langouste, dont la valeur marchande est très importante.

Ainsi, depuis 1984, l’Albatros enchaîne inlassablement les missions TAAF. 
le premier passage à Crozet est enregistré le 2 juillet 1984 puis le 1er octobre de la même année

Et sa présence n’est pas anodine ; en effet, il a déjà arraisonné de nombreux pêcheurs contrevenants. Par ailleurs, l’aspect dissuasif de ces patrouilles est important, il faut assurer une présence dans ces eaux riches, et être prêt à intervenir pour préserver nos ressources, objet de nombreuses convoitises. Ces zones étant très éloignées de La Réunion, il faut donc y être présent pour y intervenir rapidement. Les TAAF et l’Albatros c’est 30 ans d’aventures communes et des centaines de marins qui ont eu l’opportunité de servir à bord de ce bâtiment atypique et qui en gardent des souvenirs riches et denses dont la rencontre de conditions climatiques sévères et la beauté des paysages.

De la baie de Saint Denis au soleil couchant

Aux vagues déchaînées des 40èmes rugissants

Notre vieil Albatros vaillamment part à l’assaut

Des crêtes écumeuses des vagues formant des murs d’eaux

Des Saint Paul et Amsterdam à Port aux Français

De l’Archipel des Kerguelen à l’île de Crozet

Tant de lieux familiers qu’il a souvent fréquentés

Traquant les braconniers dans ces eaux sombres et glacées

Il roule, il tangue sans jamais sa mission lâcher

Trente années de TAAF, 50 ans à naviguer.

Second maître B.