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01 novembre 2024

Aviso Le Jouffroy bateau à moteur propulsion montagne pelée Martinique bateau à moteur

 Aviso Le Jouffroy


Claude François de Jouffroy d'Abbans, né le 30 septembre 1751 à Roches-sur-Rognon (actuel Roches-Bettaincourt) en Champagne et mort le 18 juillet 1832 à Paris, est un architecte naval, ingénieur, industriel et franc-maçon français.

Il est le premier à avoir fait marcher un bateau à l'aide de la vapeur, sur la Saône, à Lyon, le 15 juillet 1783.

À peine cent ans après le perfectionnement du principe de la machine à vapeur par Denis Papin en 1687 et plus de dix ans avant la Révolution française de 1789, il participe à la révolution industrielle dans le domaine de la propulsion maritime, des transports fluviaux et maritime, en inventant en plusieurs étapes, les premiers bateaux à vapeur et bateaux à roues à aubes prototypes, puis de ligne régulière, en concurrence avec l'Anglais James Watt et l'Américain Robert Fulton.





Le Jouffroy est un aviso destiné au service du Sénégal. Le nom de l’illustre inventeur ne pouvait être donné à un bâtiment plus propre à rappeler son souvenir, car le Jouffroy est un navire à roues aussi bien que ceux auxquels son parrain a applique la vapeur. Il sera un bâtiment de rivière comme ceux de 1776 et de 1783 ; de plus, ses dimensions principales se rapprochent singulièrement de celles du bâtiment essayé sur la Saône en 1783. On sait que ce dernier était long de 130 pieds, soit de 46 mètres environ, et large de 26 pieds, soit 8 mètres 50 environ. Le Jouffroy rassure 45 mètres entre perpendiculaires, et 46 mètres sur le pont des gaillards, tandis que sa largeur est de 7 mètres 35, non compris les tambours des roues. Le creux sur quille à la ligne droite du baux du pont est de 2 mètres 64. Le tirant d’eau moyen est de 1 mètre 40, avec une différence de 20 centimètres. Le déplacement en charge atteindra 310 tonneaux, avec une surface immergée de maître couple égale à 9 mètres carrés environ. Le système de construction est élégant et léger, en bois et fer ; la coque ne pèsera guère que 42 p. 100 du déplacement. La machine est à pilon et à engrenages. Elle développera, à 90 tours, une puissance d’au moins 220 chevaux et de 75 ki- logrammétres. Elle a été construite à l’usine d’Indret, ainsi que l’appareil évaporatoire.

L'aviso va participer à l'évacuation des habitants du Carbet vers Fort-de France.

Le 8 mai 1902 la ville de Saint-Pierre, à la Martinique, dans les Antilles françaises, est rayée de la carte. La nuée ardente créée par une éruption de la montagne Pelée détruit complètement ce qui est alors la ville la plus importante de l’île. Plus de 30 000 personnes sont tuées en quelques minutes, un cinquième de la population martiniquaise de l’époque. C’est l’un des bilans humains les plus lourds de l’histoire mondiale des éruptions volcaniques et l’une des catastrophes naturelles les plus importantes de l’histoire de France.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_de_Jouffroy_d%27Abbans

25 avril 2023

Croiseur de 3e classe à barbettes COSMAO Julien Marie Cosmao Kerjulien empire Martinique Diamant

Croiseur de 3e classe COSMAO


Julien Marie Cosmao Kerjulien, nait le 27 novembre 1761 à Chateaulin et meurt à Brest le 17 février 1825.

Surnommé « Va de bon cœur » par ses marins, Napoléon aurait dit de lui : « Il est le meilleur marin de l'époque et personne n'a été plus brave et plus généreux. »





Fils de Jacques Cosmao (1718-1780), notaire puis procureur royal il est le 13e de quinze enfants. C'est par la suite qu'il adjoignit à son nom le surnom de Kerjulien, sans doute pour se différencier de trois de ses frères qui servaient également dans la marine.

À 15 ans, ne voulant pas devenir notaire comme son père le souhaitait, il s'enfuit de chez lui et rejoint Brest où, avec la complicité de son frère ainé, Guillaume Cosmao Dumanoir, secrétaire du Commandant de la marine, il s'engage dans la marine comme volontaire.


La réputation d'habile manœuvrier qu'il avait su mériter, le fait nommer sous-lieutenant de vaisseau en 1786, il fait partie de la première promotion des sous-lieutenants de vaisseau, grade créé pour intégrer de façon permanente au corps des officiers de marine du roi des roturiers anciens officiers auxiliaires (« officiers bleus »). 

Il est
affecté successivement sur la Lourde, la Vigilante et la Dorade. Il fait sur ces bâtiments diverses campagnes dans les mers du Nord et aux Antilles, jusqu'en 1787, époque à laquelle il obtient d'abord le commandement du Vanneau et, deux mois après, celui de la gabarre la Boulonnaise qu'il conserve pendant deux ans. Il est ensuite notamment second capitaine sur la Précieuse.



Nommé capitaine de vaisseau en 1793, il passe sur le « Tonnant » où il se distingue. Il devient chef de division. En 1805 il enlève aux Anglais l’îlot du Diamant réputé imprenable. Il revient en Europe sur le « Pluton » et se trouve à la bataille de Trafalgar où sa conduite lui vaut le grade de contre-amiral.
Il fait plusieurs croisières en Méditerranée et continue ses exploits sous les ordres du vice-amiral Emeriau. Il est fait baron en 1810 et pair de France aux cent-jours. Nommé préfet maritime de Brest, il est destitué par les Bourbons












Oran, 26 février.

Le croiseur Cosmao, ayant à bord le général d'Amade, est parti pour Gibraltar, où le général saluera le duc de Connaught. Le Cosmao ira ensuite à Cadix de là, le général ira à Séville où il sera reçu par Alphonse XIII le 28 février.



01 avril 2022

Croiseur cuirassé Gueydon 1916 division légère Martinique

Croiseur cuirassé le croiseur cuirassé Gueydon 1916


Croiseur cuirassé affecté en 1915 sur les côtes de l'Atlantique de Brest à Gibraltar. 

Journal de bord novembre 1916 le Gueydon est en carénage
au Lamentin
En 1916 sert en Amérique du sud et Antilles. La carte postale est datée du 27 novembre 1916 et rédigée par un aspirant de marine du cuirassé Gueydon depuis Fort-de-France.

Carte postale du 26 novembre 1916 à destination d'Amiens

Expédiée par l'aspirant Lenoir à bord du Gueydon 4e division légère
Transité par le paquebot ligne N°2

Le Gueydon est armé au port militaire de Toulon en 1903. Il fait sa première campagne en Extrême-Orient. Il participe ensuite à la Première Guerre mondiale, faisant essentiellement campagne sur les rivages de l'Amérique du Sud et des Antilles.


Accident au « Gueydon » On nous télégraphie de Lorient

Le croiseur cuirassé Gueydon effectuait hier sa dernière sortie en essais d'endurance de vingt-quatre heures, et pendant plus de la moitié de l'épreuve tout marchait à souhait, quand soudain des chocs répétés se faisait entendre dans le cylindre à haute pression de la machine tribord. Les expériences furent aussitôt interrompues, et le navire, à l'aide de sa machine axiale. revenait au mouillage. Le Gueydon, qui est attendu en escadre de la Méditerranée, ne pourra reprendre la mer que dans trois semaines environ.




De notre correspondant à Lorient

Le grand croiseur cuirassé Gueydon vient de terminer magnifiquement sa série d'épreuves officielles, en accomplissant ses essais d'endurance de vingt-quatre heures, au large de Lorient. Ce beau bâtiment, commandé par le capitaine de vaisseau Massenet, avait à son bord une commission présidée par le commandant Goudeao, major général par intérim et dont voici succinctement reproduit le rapport


Avec une consommation de 730 grammes, par cheval-heure, les 28 chaudières Niclausse, dont ce bâtiment est muni, ont donné une pression de 16 kilogs, par centimètre carré, correspondant à la force de 1,100 chevaux imprimant pendant toute la durée des essais une vitesse de 18 noeuds 8.


 

Le taux de consommation prévue au marché était de 800 grammes par cheval heure. Le résultat, dont on ne cache pas sa satisfaction, dans la marine, est donc tout a fait concluant. les faibles dépenses de charbon, présentant l'énorme avantage, outre l'économie dans le chauffage, de permettre un rayon d'action plus étendu.

Ajoutons que les chaufferies du Gueydon sont disposée pour employer le pétrole comme combustible dans le cas ou cela serait nécessaire.

Le croiseur aussitôt armé ralliera l'escadre de la Méditerranée à laquelle il est destiné.


Recto de la carte postale Cachet service à la mer
En 1923, il subit une refonte à l'Arsenal de Brest et, en 1926, une autre à Toulon pour servir d'école de canonnage. En 1927, il remplace le Pothuau comme navire-école des canonniers. Il est rayé du service actif en 1935, et sert alors de ponton-caserne à l’École Préparatoire de la Marine.

Au début de la Seconde Guerre mondiale il est basé à Brest et sabordé la veille de l'entrée des troupes allemandes dans la ville, puis en 1943, les Allemands, pour leurrer les observateurs de la RAF, le maquillent en faux Prinz Eugen. Il sera détruit lors de la prise de Brest.

Sources

11 mars 2022

Martinique Fort de France Fort-Saint-Louis station navale France Libre amiral Robert

Martinique La Marine au Fort Saint-Louis

En 1640 la construction d'un fortin, au fond de la baie de Fort-de-France est décidée pour protéger le carénage des navires. Les travaux s'achèvent en 1672 sous l'impulsion du gouverneur de Baas. Un fossé isole le fort de la ville. En 1681 la vie s'organise autour de l'implantation martiale de Fort Royal. 

En 1762 il devient le Fort de la République pour prendre enfin le nom de Fort-Saint-Louis en 1802. 


En 1973 l’ouvrage est classé monument historique, première protection en Martinique. Le Fort Saint-Louis est un site chargé d’histoire et un lieu emblématique de la Martinique. 

Occupé par les forces armées aux Antilles dans les années 1950, il abrite depuis 1998 la base navale de Fort-de-France chargée de l’accueil et du soutien des bâtiments de la Marine nationale stationnés aux Antilles ou de passage dans le port (soutien portuaire, soutien logistique, soutien de l’homme). Sous l’autorité de l’amiral – commandant supérieur des forces armées aux Antilles, elle participe à son niveau, aux opérations militaires, opérations de secours d’urgence et missions permanentes de souveraineté conduites par l’ensemble des forces armées aux Antilles (protection des intérêts français, action de l’état en mer, lutte contre le narcotrafic…).



LES ANTILLES FRANÇAISES SERONT DEFENDUES
«LES ARMES A LA MAIN »

Vichy, 7 Janvier. L'amiral Robert, haut commissaire de France pour les Indes occidentales françaises, vient de publier une déclaration au sujet de la Martinique, déclaration dans laquelle il met en relief qu'il a été chargé par le gouvernement français de défendre les Indes occidentales françaises. les armes à la main s'il le fallait, contre toute puissance qui tenterait de pénétrer en territoire français.




De 1940 à 1943, «l’île aux fleurs» est administrée d’une main de fer par l’amiral Robert, soutenu – puis diabolisé – par le gouvernement américain. Ce pétainiste convaincu finira par être chassé du territoire par une population exsangue et affamée.


Ils chargent alors un officier de marine, l’amiral Georges Robert (1875-1965), de la transmettre sur-le-champ au président de la République Albert Lebrun (1871-1950), opposé à l’armistice, donc au maréchal Pétain. Quelques semaines plus tard, c’est le coup de théâtre. Robert, ce fonctionnaire de l’armée en poste depuis septembre 1939 en Martinique, finit par se rallier officiellement au régime de Vichy. Avec l’aval du gouvernement américain qui soutient alors Pétain, l’amiral de 64 ans, proche de l’Action française, mouvement nationaliste et royaliste d’extrême droite, met l’île au pas.


Pour les seuls mois de mars et avril 1941, la police décortique le contenu de 15 767 courriers personnels ! Au sein de la Sûreté, on utilise des méthodes brutales : des opposants sont pourchassés, voire torturés. En deux ans et demi, 83 condamnations à mort par contumace sont prononcées. Les récalcitrants sont internés au camp de Balata, à une dizaine de kilomètres de Fort-de-France où les sanctions pleuvent à tout-va.


La Guyane et la Guadeloupe ont basculé dans le camp gaulliste. En Martinique, la population a faim mais l’entourage militaire et politique de Robert réquisitionne une grande partie des vivres pour lui. La colère gronde. Le 24 juin, sous l’impulsion de Victor Sévère (1867-1957), ancien maire de Fort-de-France avant l’Occupation, et d’Emmanuel Rimbaud, un béké, une grande manifestation se tient à Fort-de-France, aux cris de «vive la France, vive de Gaulle !». 

L’amiral fait arrêter les meneurs le lendemain. La conséquence est immédiate. Le 29, à l’appel du Comité gaulliste, des dizaines de milliers de Martiniquais descendent dans la rue. Dans le camp de Balata, dirigé par le lieutenant Ranvoisé, le commandant Tourtet, à la tête de neuf compagnies, se mutine. 

Latécoère LV Paris et croiseur Emile Bertin
L’amiral Robert, qui menace de tirer sur les militaires, renonce. Protégé par ses marins, il se réfugie sur le croiseur Emile-Bertin et négocie avec les Américains ce qu’il appelle un «changement d’autorité». Le 14 juillet, après d’âpres négociations avec Washington, Henri Hoppenot (1891-1977), le délégué du Comité français de libération nationale peut enfin proclamer le ralliement de la Martinique à la France libre.

12 juin 2021

Frégate Germinal 2 juin 2021 Fort de France Martinique

 Frégate Germinal

Une annulation de timbres exemplaire 
demanderait une formation des postiers!


L’intervention du Germinal, conduite dans le respect du droit international, a permis de confirmer la présence de marchandises suspectes. 177 ballots se sont révélés positifs à la cocaïne.


Ils ont été saisis et détruits. Les huit membres d’équipage appréhendés ont été remis aux autorités administratives et judiciaires de leur pays. Cette opération d’envergure est le fruit d’une étroite coopération avec de nombreux pays étrangers et structures internationales.



Sous la coordination du Secrétariat général de la mer (au profit du Premier ministre responsable de l’Action de l’État en mer) et, localement, du préfet de la Martinique comme délégué du gouvernement dans ce domaine, cette opération réalisée par les FAA a également mobilisé l’office antistupéfiants (OFAST), la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), et les garde-côtes des douanes.

Sources : Marine nationale

Droits : Ministère des armées



Un timbre à date encrassé, un encrier de mauvaise qualité... Tout pour rendre la lecture du TàD impossible. La frégate étant basée aux Antilles on peut supposer que le code Roc est celui de Fort de France... mais rien n'est certain. 

LA POSTE 19460A Fort de France CTC Martinique

13 avril 2021

L'Hebertisme LV Hébert de la gymnastique au volcan 1902 Croiseur Suchet

L'Hebertisme LV Hébert


Georges Hébert

HIER

​Tant que l'homme subvenait à ses besoins dans un environnement naturel, il parvenait à son parfait développement physique en pratiquant simplement les gestes de notre espèce. Ses seuls guides étaient l'instinct et le besoin.


Georges Hébert, lieutenant de vaisseau des Fusiliers marin
s à la Grande Roue [à Paris], 11 novembre 09

AUJOURD'HUI

​Nos conditions de vie ne nous permettent plus de parvenir à ce même niveau de développement car nous n'avons plus ces guides que sont l'instinct et le besoin. Pour acquérir notre parfait développement il nous faut procéder avec "méthode".



L' hébertisme est la mise en application de la "Méthode naturelle" d'éducation physique. Elle repose sur le retour raisonné à une activité physique dans les conditions les plus naturelles possibles. Elle a été créée au cours du XXème siècle par Georges Hébert.

Georges Hébert, lieutenant de vaisseau des Fusiliers marins
 à la Grande Roue [à Paris], 11 novembre 09

" La vraie force réside non pas seulement dans les muscles, le souffle, l'adresse,... mais avant tout, dans l'énergie qui l'utilise, la volonté qui la dirige ou le sentiment qui la guide. "

Georges Hébert - La Méthode naturelle - Tome 1

C'est sous le régime de Vichy qu'il aura sa plus grande reconnaissance.Mais il n'a jamais figuré dans les instances dirigeantes du gouvernement de Pétain ni collaboré.

Le gouvernement de Vichy adoptera néanmoins, sans l'aval de Georges Hébert, la Méthode Naturelle, qui devient alors la méthode nationale.




Sous ce régime, la Méthode Naturelle va être appliquée "brutalement", hors de l'esprit hébertiste et par des personnes non nécessairement formées à la pédagogie, dans les écoles et surtout dans les chantiers de jeunesse. Beaucoup de jeunes seront de ce fait totalement écoeurés par la "Méthode" parce qu'ils ne peuvent faire la distinction entre la méthode proprement dite et son enseignement.

Par ailleurs, Georges Hébert est mis sous surveillance, ce qui lui vaudra une perquisition de la Gestapo à ses bureaux et à son domicile

Georges Hébert


Né à Paris, en 1875, Georges Hébert entre à L’Ecole Navale à 18 ans, devient officier de marine et fait plusieurs voyages sur les derniers navires à voiles de la Marine.
Au cours de ses voyages, le jeune officier s'enrichit d'observations de plusieurs ordres:

il note l'extraordinaire résistance des gabiers qui, par tous les temps fournissent un travail athlétique dans la mâture des navires.

Il est saisi, lors des escales dans les contrées lointaines, par l'adresse, la vitesse, la force et la résistance des hommes .

Il remarque, lors de la guerre hispano-américaine et des révolutions d' Amérique du Sud que les combattants les plus efficients n'ont pas seulement des qualités physiques, mais également viriles et morales.

Les bienfaits du milieu naturel, le bénéfice de l'exercice physique à but utilitaire, le rôle des facteurs moraux dans la valeur physique, s'impose à lui.

Louis Attila (Ludwig Durlacher)

En 1901, il visite à New York les salles de musculation d'Attilla dont les exercices répétitifs et en force visent le développement musculaire. Il connaît aussi les écoles de Sandow dont le travail avec les extenseurs, dont il est l'inventeur, visent moins la force que la beauté des formes.
Georges Hébert est frappé par le fossé entre ces deux méthodes, ancêtres du "body building" ou "du muscle pour le muscle" et le développement physique harmonieux associé à des qualités viriles des hommes qu'il a pu observer sur les navires, en Afrique ou en Amérique.


Déjà il s'interroge sur la formation à proposer à la jeunesse.


Il entre en contact avec Georges Demenÿ, fondateur d'une école de formation sportive et médicale, qui est son inspirateur pour les familles d'exercices et la fiche d'évaluation.

Il étudie aussi les livres d' Amoros (Colonel espagnol 1770-1848), auteur en 1838 du "Nouveau manuel complet d'éducation physique, gymnastique et morale" ) dans lequel il décrit une quinzaine de familles d'exercices et introduit la notion de qualité d'action (courage, vélocité, adresse, endurance) mais aussi des qualités morales ( sagesse, tempérance, bonté).

En 1902, Georges Hébert est à bord du Suchet, qui mouille en rade de Fort de France, la capitale de la Martinique.

Le 7 Mai 1902, il visite la ville de Saint Pierre que surplombe le volcan de la Montagne Pelée.



Le 8 mai, le volcan entre en éruption et, en quelques minutes, la nuée ardente qui dévale sur la ville, la détruit entièrement et tue ses 30.000 habitants.


Avec des volontaires, Georges Hébert est chargé par le commandant du Suchet de se rendre sur place avec une chaloupe.
Ils sont les premiers à débarquer sur la plage et réussissent à assurer le sauvetage de plus de 700 habitants.

C’est là, dans des circonstances dramatiques, au milieu des scènes de panique qu’il prend pleinement conscience que seul les êtres forts physiquement mais également moralement sont capables de se rendre utiles.

Peu de temps après cette tragédie, il écrira:


"Dès lors ma voie était tracée. Dans notre société pacifique et pervertie, peut être par excès de civilisation, il fallait recréer des êtres forts".

(Georges HEBERT: La culture virile et les devoirs de l'officier combattant: Avant propos, P 173)

Sa vocation était née; elle allait devenir l'œuvre de toute une vie.

De là naitra également la formule qui deviendra plus tard la devise de la Méthode Naturelle:

"E t r e   f o r t   p o u r  ê t r e   u t i l e"

Sources :

Ecole Navale
La Méthode naturelle
BnF Gallica
L'Ouest-Eclair

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