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29 novembre 2020

Savorgnan de Brazza Marine nationale Gabon Congo Brazzaville aviso paquebot mixte

Pierre Savorgnan de Brazza 
Marin - Explorateur

aviso - paquebot mixte



D'origine italienne, né le 26 janvier 1852 à Castel Gandolfo, la résidence d'été des papes- Fils d'un noble italien il est attiré par les voyages et la découverte du Monde. 













Les relations familiales lui ouvrent les portes de la France et 
soutenu par l'amiral De MONTIGNAC, Ministre de la Marine, il préparera à PARIS, le concours d'entrée à l'École Navale.


Admis comme stagiaire étranger en 1868. Il prend part à la guerre de 1870










À l'issue d'une croisière au large des côtes du  Gabon(1873-1874), il sollicite et obtient l'autorisation d'explorer l'Ogooué.

Il sera naturalisé en 1874. En 1875, il passe son examen de Capitaine au Long Cours pour rester dans la Marine nationale.



Au cours d'une première expédition (1875-1878), il remonte le fleuve, franchit la ligne de partage des eaux et se dirige vers le Congo qu'il doit renoncer à atteindre devant l'opposition que manifestent certaines tribus. Dès cette époque, il applique ce qui sera sa ligne de conduite constante à l'égard des populations africaines : le refus de toute violence, l'appel à la confiance et à la négociation.



Promu Enseigne de vaisseau le 4 février 1879; port TOULON, passe 
Lieutenant de vaisseau le 15 février 1883.

À son retour en France, il repousse les offres du roi Léopold II de Belgique et comprend que l'immense bassin du Congo — que Stanley vient de découvrir — suscite déjà des ambitions territoriales. Désireux que la France ne soit pas absente dans un éventuel partage, il obtient une seconde mission (1880-1882) au cours de laquelle, devançant Stanley, il explore la rive droite du Congo, signe un traité de protectorat avec le Makoko (« puissant roi ») des Téké (10 sept. 1880) et fonde un poste à l'emplacement de ce qui deviendra Brazzaville.


À Paris, en 1882, il suscite une vaste campagne d'opinion destinée à faciliter la ratification du traité Makoko par les chambres. Ayant obtenu satisfaction, il retourne au Congo pour y compléter ses découvertes (1883-1885).









Au 1er janvier 1885, en congé sans solde et Hors cadre, il est nommé Commissaire du Gouvernement français dans l'Ouest africain.

 Nommé commissaire général du Congo français en 1886, il administre la nouvelle colonie, s'efforçant d'en étendre les limites par des campagnes d'exploration que ses collaborateurs et lui-même dirigent vers la Sangha, le Chari, l'Oubangui et le lac Tchad. Mais il se heurte aux grandes sociétés coloniales, avides d'ivoire et de caoutchouc, qui voudraient pouvoir se partager le territoire en concessions. 



Sous prétexte d'incapacité administrative, Brazza est relevé de ses fonctions en janvier 1898.

Placé à la retraite d'office en 1898.



 


Il reviendra au Congo en 1905, chargé par le gouvernement d'enquêter sur les exactions commises par les sociétés concessionnaires à l'encontre des populations indigènes (travail forcé, abus du portage, violences contre les personnes). C'est au retour de cette ultime mission qu'il meurt à Dakar. Ses cendres reposent aujourd'hui à Brazzaville.

Des bateaux ont porté le nom de Brazza





Le M/S Brazza est un paquebot français de la Compagnie des Chargeurs Réunis. 
Navire réquisitionné par la Marine national il était utilisé comme transport de troupe et croiseur auxiliaire.
Lors d'un voyage du Verdon vers Casablanca, il est coulé le 28 mai 1940, torpillé par le sous-marin allemand U37 au large du Cap Finisterre, il coule en 4 minutes, les escorteurs du convoi recueillent 197 survivants, il y eut 379 victimes; dont son commandant François Rebillard glorieux combattant de la guerre 1914-1918 resté volontairement sur la passerelle, qui se laisse engloutir avec son navire.

dessin de Luc Larie Bayle
peintre de la Marine


Le paquebot-mixte Brazza est lancé le 10 novembre 1923 par les Chantiers de la Loire à Nantes pour la compagnie des Chargeurs Réunis comme cargo sous le nom de Camranh , il est transformé en paquebot-mixte en 1927 à Marseille et est renommé Brazza toujours pour les Chargeurs Réunis; en 1936 il est allongé de 5,90 mètres; 



 


L'Aviso Savorgnan de Brazza et le Bougainville 




Le 18 juin 1940  des navires de la Marine nationale se réfugient dans le port de Portsmouth, les Courbet, Savorgnan de Brazza, Pollux, 3 torpilleurs, 4 avisos, 2 sous-marins en réparation (Orion et Ondine), 12 chasseurs de sous-marins et quelques patrouilleurs. Ils seront rejoints par les sous-marins Le Surcouf, La Minerve et La Junon qui quittent le port de Cherbourg pour Plymouth.


Quelques échos de la presse française aux ordres de Vichy et où les FNFL sont des rebelles...

Ouest Eclair 27 novembre 1940
"sous le gouvernement de Vichy-
 Combat entre sisters ships, le Bougainville et le Savorgnan-de-Brazza, au large du Gabon "

Paris-Soir
Le 9 novembre 1940, le Savorgnan de Brazza armé par les FNFL et le Bougainville appartenant à la Marine restée fidèle au gouvernement de Vichy, deux bâtiments, sistership, portant le même pavillon, se canonnèrent devant Libreville au Gabon jusqu'à ce que l'un d'eux fût détruit. Le Bougainville tira moins bien que son adversaire, car il lui manquait un bon tiers de son personnel, laissé à terre pour défendre le Gabon. En effet, les forces du général de Gaulle avaient monté une opération pour s'emparer de ce territoire. 


Cette force étant commandée par le colonel Leclerc pour la partie terrestre, le capitaine de frégate Thierry d'Argenlieu commandait les forces navales. Au bout de vingt minutes de feu, le Savorgnan de Brazza, tirant trois fois plus vite que le Bougainville, l'avait mis en flammes.




Selon Le Petit journal (19-11-1940) soumis au régime de Vichy
AU GABON
Comment le « Bougainville » fut détruit par des forces rebelles ,

Vichy, 18 nov. — Les auditeurs français ont pu entendre hier le poste de Brazzaville, dans son «émission en français de 21 h. 30, donner l'information suivante : "Le 9 novembre dernier, le Bougainville a été sommé par l'aviso Savorgnan de Brazza de se rendre. Le Bougainville ayant refusé, le Savorgnan de Brazza ouvrit le feu et le commandant du Bougainville fut légèrement blessé. C'est dans ces conditions que l'aviso Bougainville fut mis hors de combat. » Les auditeurs français savent que le poste de Brazzaville est aux mains des rebelles. Ainsi, c'est la radio de de Gaulle elle-même, qui reconnaît qu'un aviso français, le Bougainville, a été détruit par le feu des forces rebelles, après une sommation qu'aucun marin ayant le sens de l'honneur ne pouvait accepter.
sources
Paris-Soir
Le Petit Parisien


photos Nadar

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