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12 septembre 2019

PLG La Résolue P734 Opération MAKO Guyane




PLG La Résolue P734 septembre 2019 Opération MAKO



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Dans les eaux guyanaises, l'acoupa rouge, poisson argenté aux nageoires rouges est en danger: sa vessie natatoire, organe qui lui permet de flotter, est un aliment très prisé des Chinois dont certains lui prêtent des vertus aphrodisiaques et qui fait l'objet d'un important trafic.


C'est une petite poche gazeuse, un peu transparente, qui suscite la convoitise. Séchée et réduite en poudre, elle est "très appréciée sur le marché asiatique, ça fait partie des sept plats de l'empereur de Chine, c'est un peu (l'équivalent de) la truffe en Chine", "un signe extérieur de richesse", explique Bruno Morin, directeur adjoint à la Direction de la mer à Cayenne.
On prête notamment à cette vessie natatoire des vertus médicinales, voire aphrodisiaque. Elle est utilisée pour faire des soupes, "aromatiser les plats", "servir de liants" pour la bière ou même dans les cosmétiques, ajoute M. Morin.



Des vessies natatoires séchées sur l'étal d'un marché à Guangzhou en Chine, le 10 avril 2018© AFP/Archives/Joanna CHIU


"Quelques espèces sont emblématiques parce que particulièrement onéreuses ou appréciées du marché asiatique", ajoute-t-il. C'est le cas de l'acoupa rouge, poisson à chair blanche ou rosâtre qui vit dans les fonds sableux des côtes de Guyane. Très souvent inscrit au menu des restaurants, il se déguste en papillote ou en filet.




Mais c'est désormais pour sa vessie qu'il est recherché. En 2014, "la vessie de l'acoupa rouge était à 40-45 euros le kilo frais, mais aujourd'hui, on est plutôt à 170-180 euros", et jusqu'à plus de 1.000 euros le kilo de vessies séchées.

De quoi attiser l'appétit des pêcheurs clandestins du Brésil ou du Suriname voisins, souvent armés, qui viennent dans les eaux guyanaises tirer profit de cette "cocaïne des mers", qu'ils exportent ensuite vers le marché asiatique.

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Régulièrement, les autorités interceptent des "tapouilles", bateaux de pêches brésiliens, avec plusieurs kilos de vessies, comme en juin où 12 kg de vessies natatoires ont été saisies sur une embarcation.


On estime qu'il faut 30 kilos d'acoupas pour obtenir un kilo de vessies frais.

Auparavant, c'était l'acoupa MacDonald, dans le Golfe de Californie, qui était ciblé, mais il a été surpêché et la convention des Nations unies sur l'environnement l'a inscrit sur la liste de Washington des espèces qui ne peuvent plus être pêchées ni commercialisées.

"Du coup, il y a un report vers l'autre espèce qui a une vessie natatoire similaire, l'acoupa rouge de Guyane", précise Damien Ripert, chef d'état-major de la lutte contre l'orpaillage et la pêche illicites en Guyane.


Le bateau brésilien Progresso arrété pour trafic de vessies natatoires en Guyane © Radio France / Celia Quilleret

« Les “tapouilles” ne sont pas de simples navires de pêche autonomes. Il s'agit d'une véritable organisation qui pénètre dans les eaux territoriales françaises, explique le lieutenant Ronan Le Youdec, commandant le Peloton de sûreté maritime et portuaire (PSMP) de Marseille-Joliette (13). Les risques engendrés sont d'ordre écologique et économique, du fait de l'exploitation excessive et illicite des fonds marins. De plus, une crispation avec les pêcheurs guyanais, qui bénéficient quant à eux des autorisations idoines, pourrait entraîner des actes de violence. »

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Les Brésiliens et les Surinamais sont désormais habitués aux opérations coup de poing en mer. Ces dernières sont en effet menées régulièrement depuis près de dix ans. Cependant, en novembre dernier, la gendarmerie maritime était au cœur de la manœuvre, notamment pour la partie intervention, avec l'engagement de militaires issus des PSMP et des BSL (Brigade de Surveillance du Littoral).

« Les capitaines des navires étrangers ont beaucoup à perdre lors d'une opération telle que celle-ci. Arrestation, confiscation du navire et des filets, saisie de la pêche mais également contraventions élevées. 70 euros pour 100 mètres de filet, sachant qu'ils mesurent 5 à 6 kilomètres ! Le montant peut rapidement se chiffrer à plusieurs milliers d'euros ! » Au-delà des arrestations, l'impact psychologique est également l'un des effets recherchés : « Lors des interventions fermes et résolues sur les tapouilles, j'ai lu une véritable peur sur les visages des individus contrôlés. » D'ailleurs, la plupart ne reviendront pas sur la zone avant des mois, offrant ainsi une période d'accalmie aux forces de l'action de l'État en mer.


Merci à Joël et la section IdF

sources :

Gendarmerie Guyane Cayenne



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