Bréguet Br 1050 ALiZE
Le Breguet Alizé, avion embarqué de sûreté, fut construit à la suite d'une demande de la Marine nationale dans les années 50. Prévu pour être un monoplace d'attaque équipé d'un système de propulsion combinant turboréacteur et turbopropulseur, il devint un triplace avec un seul turbopropulseur plus puissant, un radar de recherche maritime repoussant le moteur dans la partie arrière du fuselage.
Construit en 75 exemplaires pour la Marine et entré en service en 1959, le Bréguet Alizé à, au fil du temps, vue ses missions évoluer. Conçu à l'origine pour l'offensive anti-sous-marine,
l'appareil s'est consacré par la suite principalement à la détection aérienne et de surface. L'avion entra, à la fin des années 50, en service dans trois flottilles. Au 1er janvier 2000 : 7 appareils étaient encore en ligne au sein de la 6F basé à Nimes-Garons.
Un programme de modernisation en 1980 mit en oeuvre le radar Iguane, plus efficace, le système de navigation Omega Equinox, un nouveau système de communication et un équipement de guerre électronique. De récentes modifications dans les années 90 améliorèrent encore les communications et apportèrent de meilleures capacités de brouillage et d'autres améliorations lui permettant de prolonger une activité largement étendue.
Avec l'arrivée de l'E2C Hawkeye, l'Alizé a été retiré du service actif au mois de septembre 2000. La cérémonie d'adieu à l'Alizé a eu lieu à BAN Nîmes Garons le vendredi 15 septembre 2000.
Alizé - Rochefort Anaman - photo JM Bergougniou |
La cabine –triplace- de l’Alizé est conditionnée, mais non pressurisée. Le pilote est à l’avant gauche, le navigateur à l’avant droit, l’opérateur radar est juste derrière, dans le sens contraire de la marche.
Un 4ème siège pouvait être disposé totalement à l’arrière de la cabine pour un moniteur radariste par exemple.
Un 4ème siège pouvait être disposé totalement à l’arrière de la cabine pour un moniteur radariste par exemple.
Une des particularités de l’Alizé est qu’il pouvait décoller des Foch et Clemenceau sans les catapultes, en utilisant simplement la longueur total du pont d’envol, et ce à une masse maximale de 7 tonnes. Cette particularité à été utilisée en condition opérationnelle en 1982 au large du Liban, lorsque les catapultes du Clemenceau sont tombées en panne.
Sur sa fin de carrière, l’équipement de l’Alizé n’étant plus adapté à la lutte anti-sous-marine (en tout cas à sa détection), l’appareil était surtout utilisé en tant que guet aérien (veille anti-surface), et appareil de guerre électronique (interception, brouillage, relais…).
Alizé - Rochefort Anaman - photo JM Bergougniou |
L a Société Breguet, pour ses différentes fabrications, dispose actuellement de trois centres : Villacoublay, Biarritz et Toulouse. Villacoublay, créé pendant la Grande Guerre, est le berceau de la société.
C’est là qu’ont été construits des milliers d’avions portant le label célèbre, notamment les Br-14, les Br-19, les Br-27, etc. Fortement endommagé par les bombardements aériens lors du dernier conflit mondial, le centre, reconstruit après la Libération avec les moyens offerts à cette époque, est loin d’avoir retrouvé son lustre d’antan. Dans le cadre d’une opération de décentralisation, ses activités ont été transférées sur
Ses effectifs ont été considérablement réduits, et Villacoublay devient une sorte d’atelier expérimental à la disposition de la Direction technique principalement, laquelle y a une partie importante de ses bureaux d’étude et s’y livre à des travaux de laboratoire, de recherches, d’avant- projets, de soufflerie... Un autre centre est situé à Biarritz et comprend l’usine d’Anglet, dans les terres, ainsi que le hall de montage général sur le terrain de Parme. Enfin le troisième groupe se trouve à Toulouse avec l’usine de Montaudran et le hall de piste de Colomiers (Blagnac).
Br960 Vulture, il fut décidé de concevoir un avion de lutte anti-sous-marine à partir de la même cellule, qui avait montré ses qualités. Le turboréacteur arrière du Vulture fut supprimé et remplacé par un radar escamotable, tandis qu'un turbopropulseur Rolls-Royce Dart était installé à l'avant. Le fuselage fut largement modifié, notamment pour permettre d'installer un troisième membre d'équipage, ainsi que les ailes qui reçurent des nacelles encastrées sur les bords d'attaque.
Louis Bréguet |
Sources
BNF Gallica
Anaman