La FREMM PROVENCE a rallié Toulon
Pour parler de La Provence rien de mieux évidemment que le journal La ProvenceAlors pour accueillir la frégate et son équipage, hier, en plus des amiraux Jean-Philippe Rolland - à la tête de la Force d'action navale, soit tous les bâtiments de surface de la Marine - et du Préfet maritime de Méditerranée Charles-Henri de la Faverie du Ché, l'élu aixois Gérard Deloche, le vice-président de Région Philippe Vitel et le conseiller municipal toulonnais Guy Le Berre avaient fait le déplacement. "C'est une véritable fierté pour Aix d'être marraine d'un bateau aussi moderne, c'est le summum !", s'est réjoui Gérard Deloche. Et de citer le conseil municipal des adolescents aixois et des classes de primaires notamment qui bénéficieront d'échanges privilégiés avec les marins de la Provence.
Et de fait, les Fremm "sont en train de devenir la colonne vertébrale de la flotte de surface française", a souligné le vice-amiral d'escadre Rolland. Furtives, relativement rapides (30 noeuds max.), et autonome (elles peuvent tenir 45 jours d'affilée en mer en alternant moteurs traditionnels et passage sur turbines électriques), ces frégates sont dotées de technologies de pointe mais aussi d'espaces de vie pensés pour améliorer le confort de ses occupants. Et sont capables de remplir des missions multiples. "La lutte anti-sous-marine reste le pôle d'excellence des Fremm, elles sont redoutables en la matière", précise Julien Duthu. Elles sont également capables d'envoyer des missiles de croisière navals. Sans compter les possibilités d'accueil de commandos de forces spéciales en cas de besoin, de police des mers... Les capacités du navire étant par ailleurs renforcées par la présence constante à bord d'un hélicoptère NH90, dit "Caïman", le plus gros modèle, à l'heure actuelle, de la Marine.
Bref, la Fremm Provence, qui vient remplacer la frégate de défense anti-sous-marine de type F70 Jean de Vienne, désarmée il y a quelques jours, a tout pour plaire. À part son prix peut-être, estimé au fil des chiffres lâchés au compte-gouttes, à près de 500 millions d'euros. Sa devise, reprise de la précédente Provence, un cuirassé sabordé en 1942, explique à elle seule sa raison d'être et sa vraie mission. Semper paratus, en latin "toujours prêt ".