Campagne d'Application 1971- 1972 Diégo-Suarez Madagascar
Après la visite à bord de bienvenue des officiers malgaches et français, le capitaine de vaisseau Ausseur, commandant la force Mascareignes, et le capitaine de vaisseau de Castelbajac, commandant la « Jeanne d'Arc » effectuent conjointement les visites officielles au contre-amiral Coulondres, commandant la Marine française à Madagascar, la base stratégique de Diégo-Suarez et la zone maritime du sud de l'océan Indien, et aux autorités civiles et militaires françaises et malgaches, qui rendent ces visites à bord.
Ce même 4 avril au matin, la « Jeanne d'Arc », suivie du groupe Mascareignes, pénètre dans la magnifique rade de Diégo-Suarez, salue la terre de 21 coups de canon auxquels répond le patrouilleur malgache « Mailaka » et vient se ranger à quai dans le port de commerce.
Le 5 avril, le « Victor Schœlcher » qui se trouvait à Diégo-Suarez en Disac depuis le 27 mars appareille pour La Réunion où il fera escale, du 7 au 9 avril, le programme officiel de la journée comprend un déjeuner offert par le Consul de France aux commandants des bâtiments et le soir, le traditionnel cocktail de la « Jeanne d'Arc », particulièrement animé, placé sous le signe de l'amitié qui a toujours uni la Marine à la Légion étrangère et aux corps d'outremer, représentés à Diégo-Suarez par le 3e REI et un important service de santé.
Tananarive entrée du palais de la Reine photo (c) JM Bergougniou |
Les journées des 6 et 7 avril sont passées par le commandant et une délégation d'officiers, d'officiers-élèves et de l'équipage à Tananarive, consacrées au tourisme avec la visite du Palais de la Reine, de l'ancienne résidence des rois à Ambohimanga et du pittoresque marché du Zoma, elles comprennent également plusieurs visites et réceptions, notamment la visite du commandant à SE. M. Plantey, représentant de la France à Madagascar, et à M. Rabemanjara, vice-président du gouvernement malgache, chargé des Affaires étrangères.
Le 7 avril, après un lunch à la base aérienne d'Ivato, c'est le retour à Diégo ou le commandant est attendu au cocktail offert par le 3e REI, suivi d'un très brillant dîner dansant chez le Consul général.
Nossi-Komba |
La dernière journée d'escale, le 8 avril, est consacrée au farniente sur les très belles plages de l'île de Nossi-Bé et s'achève avec un vin d'honneur chez M. Béranto, chef de la province de Diégo- Suarez.
Tananarive photo (c) JM Bergougniou |
Pendant toute la durée de cette escale, les activités touristiques, les distractions, les rencontres sportives ou gastronomiques entre personnels des bâtiments et marins, militaires et civils de la base de Diégo-Suarez ont été innombrables, de même que les invitations privées.
Tananarive photo (c) JM Bergougniou |
Pour le tourisme, citons les vacances de l'équipage à Joffreville, les baignades à Iramena ou Orangea, les excursions en forêt d'Ambre ou à Nossi-Bé, les pêches dans les jolies baies de la rade ou en mer d'Emeraude, les sacrifices au lac sacré d'Anivorano.
Madagascar une belle langouste photo (c) JM Bergougniou |
Des soirées dansantes ont été organisées à Joffreville par le Chef du Service de santé pour les officiers, par le Foyer Surcouf ou à Ramena par l'A.E. « Protet » pour l'équipage. Les officiers mariniers des bâtiments de l'unité marine et les sous-officiers du 3' REI ont échangé pots et déjeuners, il en a été de même entre les lieutenants du 3e REI et les officiers élèves.
Ambohimanga le palais d'été photo (c) JM Bergougniou |
Matches de football, rugby, volley et hand-ball, tournois de tennis et d'escrime à Tananarive ont bien complété ce programme.
La colline et la place fortifiée située au sommet sont considérées comme les symboles les plus significatifs de l'identité culturelle des Merina et le monument le mieux préservé du Royaume Merina. Le village fortifié contient les résidences et les sites funéraires de plusieurs monarques importants. Le site, l'une des douze collines sacrées d'Imerina, est associé à un fort sentiment d'identité nationale et a conservé son caractère spirituel et sacré pendant au moins 400 ans tant dans la pratique des rituels que dans l'imagination populaire. Il demeure un lieu de vénération sur lequel pèlerins de Madagascar et d'ailleurs se rendent.
Ambohimanga la porte d'entrée vers la colline sacrée photo JM Bergougniou(c) |
Sur cette colline est édifiée l'ancienne cité, berceau du royaume merina, qui en sa qualité de ville sacrée était interdite aux vazaha (terme générique désignant les Blancs et plus généralement les étrangers) et aux cochons.
L'information n'a pour autant été négligée : conférences du capitaine de frégate Bonavita sur l'activité internationale dans l'Océan Indien, du général Bigeard, très attendue comme on peut l'imaginer, de M. Ramian Drisoa sur les traditions et coutumes malgaches et présentation de la base par le capitaine de vaisseau Rabion, jour.nées d'information et de détente pour les commissaires-élèves, les administrateurs des affaires maritimes et les ingénieurs de l'armement, visite de la léproserie modèle d'Amanja par les médecins.En retour, des groupes d'officiers et de sous-officiers du 3e REI ont visité la « Jeanne d'Arc » qui a été littéralement assiégée, deux après-midi durant, par la population locale et surtout les enfants, 5 700 visiteurs sont montés à bord.
Le départ de la « Jeanne d'Arc », le dimanche 9 avril au matin, fut à l'image de toute l'escale, plein de chaleur amicale. Nous appareil.Ions, aux accents du « boudin » joué par la Musique du 3e REI. en présence de très nombreux amis avec l'agréable sensation d'avoir été, pendant nos cinq jours d'escale, les enfants gâtés de Madagascar. Nous emportons de Diégo-Suarez l'impression d'une base active, accueillante, on les représentants de nos trois armées, les mili.taires malgaches, et la population locale vivent en excellente harmonie.
LA "JEANNE D'ARC" ET LE SPORT
COMME chaque année, la « Jeanne d'Arc » conduit son Ecole d'application aux cinq coins du monde.
Certains de ses navigateurs se sont réunis pour former une équipe de football qui, bon an mal an, essaie de défendre les couleurs françaises à l'étranger et dont nous vous adressons la photo ci-jointe.
Peut-être vos lecteurs seront-ils intéressés par les résultats obtenus jusqu'à la dernière escale ? De toute façon, qu'ils sachent que le football est vraiment un sport universel qui se pratique jusque dans les plus petites îles du Pacifique.
Voici donc les résultats obtenus :
Aux Açores : 0-0 contre La Horta.
Fort-de-France : 1-1 contre la Marine Martiniquaise.
Basse-Terre : 1-0 contre une équipe de division d'honneur.
Callao : Le « Victor Schœlcher - gagne 3-2 contre la Marine
Péruvienne.
Raiatea : Trois rencontres : deux perdues 4-2 et 3-0, la troisième remportée 4-0.
Nouméa : Lourde défaite 6-0 contre l'Unité Marine.
Surabaya : Défaite 4-2 contre la Marine Indonésienne.
Colombo : Victoire 3-2 contre la Marine Ceylanaise.
Bombay : Victoire 4-0 contre une sélection hindoue.
Karachi : Déroute 5-0 devant la sélection de la Marine
Pakistanaise.
Djibouti : Match nul 3-3 contre la sélection militaire du
Territoire des Afars et des Issas.
Avouez que c'est là une tournée qui plairait à de nombreux joueurs 1
EV Kerautret (poste 12)