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27 juin 2017

Brest Parade navale 1917 2017

Brest Parade navale 1917 2017 


La Marine nationale s’associe aux commémorations du centenaire de la Grande
guerre en accueillant en rade de Brest, 5 navires de marines étrangères :
  • - Le Brésil, F42 Constituçao : du 17 au 26 juin
  • - L’Irlande, L.E James Joyce : du 20 au 23 juin
  • - L’Allemagne, FGS Lubeck : du 21 au 23 juin
  • - La Grande Bretagne, HMS Richmond : du 21 au 23 juin
  • - Les Etats Unis, USS Arlington : du 22 au 23 juin





23 juin PARADE NAVALE: 16H30 -18H

Les bâtiments appareilleront le matin pour sortir du goulet et se donner rendezvous
au sud de Bertheaume dès 16h30.
Les bâtiments défileront avec les équipages au poste de bande, du phare du
Minou à la grande rade. Ils salueront au canon le port qui a vu débarquer plus de

700 000 américains en 1917.






A l’issue de la parade navale, les bâtiments prendront le large pour, au petit matin, reformer symboliquement un convoi de l’Atlantique et escorter le long des côtes le QUEEN MARY 2 de Groix jusqu’à Saint Nazaire, autre port majeur de
débarquement des « Sammies ».




À l’entrée en guerre des États-Unis, le port de Brest se révèle impropre à recevoir l’importante logistique nécessaire aux millions de soldats américains dont l’engagement en Europe est programmé, faute d’installations portuaires suffisantes. La rade de Brest offre cependant un plan d’eau propice aux opérations de transports de troupes, le débarquement depuis des unités de fort tonnage se faisant au moyen de petites embarcations. Elle bénéfice de conditions très favorables : grande profondeur, accès quelles que soient les marées, protection des vents dominants. Dès lors, la base section No. 5 de l’American Expeditionary Force devient la principale porte d’entrée des troupes américaines en Europe.


La ville de Brest est à l’aube d’une métamorphose : l’afflux puis le reflux de centaines de milliers d’hommes, l’arrivée d’une impressionnante logistique, de nouvelles infrastructures et l’entrée d’un modernisme massif.

Les Américains débarquent avec leurs milliers de véhicules à moteur, ils construisent ou développent barrage, électrification et téléphone, voies ferrées, installations portuaires. Leurs campements se multiplient un peu partout. Sans oublier culture et mode de vie comme le jazz et le chewing-gum.

En septembre, des travaux d'aménagement commencent à Pontanezen, près de Brest, pour la construction d'une véritable ville qui va accueillir 70 000 militaires américains en transit avant de monter au front. Pour chaque homme qui débarque, une tonne de matériel arrive également en France. Brest va ainsi devenir le principal port de débarquement (et de réembarquement) des soldats américains et le quartier général de l'US Navy en Europe. Ainsi le SS Léviathan, alors plus grand bateau à vapeur au monde, desservait uniquement le port breton et sur les 2 millions de membres de l'American Expeditionary Force
(AEF), plus de 700 000 arrivèrent par Brest (c'est également via Brest que le
président des États-Unis, Woodrow Wilson, arriva en Europe en 1919). Un
monument, le Naval Monument de Brest construit dans les années 1930 le rappelle.



FASM Primauguet, frégate Anti Sous-Marine de la classe Georges Leygues (F70). Conçue pour assurer prioritairement la défense anti-sous-marine d'un groupe aéronaval, les frégates de lutte anti-sous-marine (FASM) ont vu leurs capacités d'action au-dessus de la surface fortement renforcées. Bâtiment de combat moderne et performant, la FASM constitue un outil militaire puissant, capable d'intervenir, seul ou au sein d'une force interarmées nationale ou multinationale.




HMS Richmond (F239), Frégate de Type 23 de la Royal Navy. C’est une frégate de la classe Duke, mise sur cale le 2 février 1992 et lancée le 6 avril 1993. Conçu à l’origine pour la guerre anti-sous-marine en Atlantique du Nord, les frégates de type 23 ont prouvé leur polyvalence dans de nombreuses opérations maritimes autour du globe.

USS Arlington (LPD 24), est un navire de transport de chalands de débarquement, huitième de la classe Saint Antonio. Troisième navire de l’US Navy à être nommé ainsi d’après la ville d’Arlington en Virginie, lieu d’implantion du Pentagone. Nommé ainsi en hommage aux attentats du 11 septembre 2001.


Constituçao (F42), quatrième frégate de la classe Niteroi. Entrée en service en Mars 1978. Les Niteroi ont été conçues et construites par les anglais Vosper Thornycroft dans les années 70.


James Joyce (P62) est le navire de tête de série de la classe Samuel Beckett constituée de trois patrouilleurs. Il a pris le nom de l'écrivain irlandais James Joyce. Comme d'autres patrouilleurs de l'Irish Naval Service, sa mission principale est la protection des zones de pêche, la recherche et le sauvetage, et les opérations de protection maritime, y compris les arraisonnements.

FGS Lubeck (F214), dernier d’une série de huit frégates de classe BRÊME, le Lubeck appartient au deuxième escadron de frégate et est basé dans le port de Wilhelmshaven.


Pontanezen Brest Lambézellec 

L'entrée en guerre des États-Unis le 6 avril 1917 est une conséquence capitale, mais elle ne suffit pas à expliquer le retournement de la situation dans la guerre sous-marine. Le 
programme de constructions navales immédiatement lancé par le Président Wilson ne peut pas encore porter ses fruits. Les raisons en sont plutôt l'épuisement rapide de la flotte allemande et les mesures défensives prises par la France et la Grande-Bretagne.

En Angleterre, un Comité de lutte anti-sous-marine dispose d'une flotte de chalutiers, yachts, ou grandes barques, pour la surveillance des côtes et la garde des navires de pêche, et en France les flottilles de pêche sont armées. Mais les flottes des deux pays manquent des bâtiments de guerre nécessaires à la sécurité des grandes routes maritimes. En 1917, ce sont 10 000 navires marchands naviguant isolément qu'il faut protéger. Le camouflage, la navigation en zig-zag ou d'autres mesures de protection passive ne suffisent pas.



La seule solution est d'organiser des convois escortés comme le réclame la France. L'Angleterre, qui s'y est opposée jusqu'alors au nom de la liberté de navigation des armateurs et pour économiser le temps perdu à former des convois, doit s'y résoudre devant les pertes intolérables des premiers mois. C'est une décision salvatrice : seuls 0,2 % des navires convoyés sont perdus, contre 7% de ceux naviguant isolément.


Dans le même temps, l'accent est mis sur l'amélioration des moyens de lutte anti-sous-marine, par l'augmentation du poids des grenades ou l'adoption d'appareil d'écoute microphonique, ancêtres du sonar.



Autre innovation, l'aviation navale se développe jusqu'à compter 1 000 appareils en France à la fin de la guerre. Ces dispositions très dissuasives compliquent la tâche des "U-boot" qui deviennent des cibles à leur tour et doivent se contenter d'attaquer en plongée : 65 des leurs sont envoyés par le fond cette année-là. Sur mer également, l'offensive tourne à la guerre d'usure. Ces pertes accrues et la fatigue des équipages expliquent l'échec final de la flotte allemande qui, en dépit d'un bilan annuel satisfaisant : 11 000 000 tonnes de navires coulés, dont 6 100 000 appartenant à l'Entente, n'a pas les moyens matériels de maintenir le rythme face aux 30 000 000 tonnes américains. .Au total, entre juin 1917 et novembre 1918, l'American Expeditionary Force utilisa pour ses débarquements en France, 85 cales existantes et en construisit 83 nouvelles dans les ports français.

Merci à LV (r) Richard Johnson ADPM35

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