Libération poche de Lorient
Patrick Lepestipon nous signale l'émission d'un souvenir philatélique pour les commémorations du 80ème anniversaire de la libération de la poche de Lorient. L'occasion de revenir sur l'évènement.
Pour les Américains, pas question de subir des pertes importantes en reprenant les Poches de l’Atlantique. Ils portent leurs efforts vers l’est. Le général allemand Fahrmbacher, commandant la région Bretagne, se retranche le 3 août dans l’un des bunkers de la base de Keroman. Il a reçu l’ordre d’Hitler de tenir le Festung (la forteresse, prioritaire pour les Allemands) au moins huit semaines.
Le front Atlantique est défendu par 100 000 hommes à l'abri derrière le puissant dispositif de l'organisation Todt du Mur de l'Atlantique : 1000 blockhaus, 1300 pièces d'artillerie protégés par des mines et des barbelés.
Lorient abrite une bases de sous-marins construite à partir de l'automne 1942 complétée par une ligne de fortifications sur une longueur de 24 km, de la Laïta au Pont-Lorois et des de «tobrouks», des trous individuels. Des kilomètres de fil barbelés ont été tendus, nombre d'obstacles type hérissons de béton juchent la plage. Et des mines ont été posées un peu partout dans cette zone.Le 1er août 1944 la 3e armée du général Patton entre en Bretagne en perçant le front à Avranches. Face à la progression alliée, soutenue par les résistants français, les forces allemandes se retirent vers les places fortes de Lorient et de Saint-Nazaire.Le général Farmbacher, commandant de la forteresse de Lorient, quitte alors son quartier général de Pontivy et se replie à Lorient. De là, sur les ordres d'Hitler, il réorganise les troupes. Le 7 août 1944, près de 26 000 soldats allemands se retrouvent ainsi dans le réduit lorientais. Il fait ensuite miner les ponts et les itinéraires qui conduisent vers la ville et ramener les approvisionnements des magasins des environs.
Les contours de la poche sont stabilisés le 12 août 1944. Elle s'étend sur 50 km, de la rivière la Laïta à l'Ouest aux falaises de la rivière d'Etel à l'Est. Au-delà, les Allemands gardent également de solides positions du sud de Belz à la presqu'île de Quiberon qu'ils occupent en entier.La poche comprend aussi les îles de Groix et de Belle-Ile en mer. Des fossés antichars et de nombreux trous individuels sont creusés. Des abris sont construits. De vastes champs de mines sont établis.
La poche à sa formation "enferme" plus de 45 000 personnes : 20 000 civils et 26 000 soldats allemands.
Les camps s'organisent le long d'un front de 90 kilomètres. Les 26 000 soldats allemands de la poche de Lorient, de toutes armes, sont sous l'autorité du général d'artillerie Wilhelm Fahrmbacher. Ils disposent pour armement d'environ 500 canons de divers calibres. Les forces alliées sont constituées par les 4000 hommes de la 94e division d'infanterie du général Rollins et les 12 000 soldats du général Borgnis-Desbprdes, nommé chef des forces françaises du Morbihan, qui a reconstitué la 19e d'infanterie en y intégrant les FFI.
Le 7 mai 1945, le cessez-le-feu est signé à Etel. La capitulation s'effectue le 10 mai à Caudan en présence du général Kramer, du général Rollins et du général Borgnis-Desbordes.Bon de commande
Sources
https://patrimoine.lorient.bzh/3945/la-poche-de-lorient/histoire-de-la-poche
https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/liberation-de-la-poche-de-lorient#:~:text=Poche%20de%20Lorient%20%2D%20Reddition%20allemande.&text=Le%207%20mai%201945%2C%20le,et%20du%20g%C3%A9n%C3%A9ral%20Borgnis%2DDesbordes.