Les estafettes le courrier de l’Angleterre vers la France ou de la France vers le Royaume-Uni
Depuis plusieurs articles nous parlons des entrées maritimes des courriers en provenance de l’étranger ou des colonies. Nous allons parlé aujourd’hui du service d’estafette.
Tout d'abord une définition : « Courrier chargé de porter une dépêche d'une poste à l'autre ; porteur de dépêches ».
C’est Napoléon confronté à une dispersion de ses troupes dans toute l’Europe qui va mettre en place une « Poste » simple et efficace. La Révolution avait ouvert la voie mais c’est le comte de Lavalette qui va organisera la Poste des armées sur un modèle hiérarchique. Un directeur des postes est nommé pour chque armée en campagne, à lui de recruter le personnel nécessaire, tous civils.
Le personnel récupère le courrier dans les bureaux de poste les plus proches des bataillons et de les transmettre au quartier général. Le courrier est réparti est réparti entre les bataillons où un militaire, le vaguemestre effectue la distribution. Les soldats paient les frais de port en France au-delà le transport reste gratuit.
La paix retrouvée, le courrier entre l’Angleterre et la France devient de plus en plus important. Les deux pays conviennent de mettre en place un service d’estafette sur le parcours de Calais à Paris pour les lettres en passe par Londres et Paris ou provenant des deux capitales. Un service exprès avant l’heure.
C’est la loi du 4 juillet 1829 et sa circulaire d’application (15 juillet 1829) qui fixent les principes à suivre pour une mise en service au 1er août 1829.
La loi annonce donc la création du service d’estafette entre l’Angleterre et la France.
Les lettres de France pour l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande, et réciproquement, qui seront transportées au moyen d’un service extraordinaire par estafette entre Paris et Calais, paieront, en sus du port fixé par les tarifs en vigueur, une taxe de trois décimes par lettre.
A cette taxe, étaient ajoutées une taxe d’estafette et, selon le sens, une taxe de voie de mer :
Lettre de -7,5gr
La paix retrouvée, le courrier entre l’Angleterre et la France devient de plus en plus important. Les deux pays conviennent de mettre en place un service d’estafette sur le parcours de Calais à Paris pour les lettres en passe par Londres et Paris ou provenant des deux capitales. Un service exprès avant l’heure.
C’est la loi du 4 juillet 1829 et sa circulaire d’application (15 juillet 1829) qui fixent les principes à suivre pour une mise en service au 1er août 1829.
La loi annonce donc la création du service d’estafette entre l’Angleterre et la France.
Les lettres de France pour l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande, et réciproquement, qui seront transportées au moyen d’un service extraordinaire par estafette entre Paris et Calais, paieront, en sus du port fixé par les tarifs en vigueur, une taxe de trois décimes par lettre.
La circulaire d’application du 15 juillet 1829
La circulaire prévoit les conditions de fonctionnement de ce service optionnel. L’affranchissement des lettres suivait le tarif du 1er janvier 1828 (loi du 15 mars 1827) qui prévoyait une taxe en fonction de la distance en ligne droite d’un bureau à un autre bureau avec une progression en fonction du poids.A cette taxe, étaient ajoutées une taxe d’estafette et, selon le sens, une taxe de voie de mer :
Lettre de -7,5gr
• de Calais à Douvres 2 décimes• de Douvres à Calais 6 décimes
Ainsi une lettre de -7,5gr de Londres à Paris, était taxée, sur le parcours français, 15 décimes s’expliquant ainsi :
• de Douvres à Calais 6 décimes• de Calais à Paris 6 décimes• taxe de l’estafette 3 décimes• total 15 décimes
La même lettre de Paris à Londres était taxée comme suit :
• de Paris à Calais 6 décimes• de Calais à Douvres 2 décimes• taxe de l’estafette 3 décimes• total 11 décimes
En fonction du poids, la taxe d’estafette évoluait ainsi :
• lettre de -7,5gr 3 décimes• lettre de 7,5gr à -10gr 5 décimes• lettre de 10gr à -15gr 6 décimes• lettre de 15gr à -20gr 8 décimes
Les estafettes devaient suivre les relais de poste de la route allant de Calais à Paris.
L’estafette partait de Paris tous les mardi, vendredi et samedi et dimanche à 5 heures du soir. Les lettres devaient arriver le surlendemain à Londres à 5 heures du matin.
Dans l’autre sens, l’estafette quittait Calais les mardi, mercredi, vendredi et samedi et arrivait à Paris le lendemain à 8 heures du matin.
Par rapport à la malle-poste, il fallait 36 heures pour aller de Paris à Londres contre 60 heures.
Toutes lettres transportées par l’estafette arrivaient ou partaient de Paris.
Les postiers ne se sont habitués à ce nouveau mode de transport et de tarif que lentement à tel point que des oublis étaient inévitables
Les différentes marques postales d’estafette
A destination de l’Angleterre 3 marques postales différentes
ESTAF.
Lettre de 1833 à destination de Brighton
ESTAFFETTE
Je n'ai pas trouvé de marque bien qu'elle soit signalée dans plusieurs ouvrages.
P.P. EST.
Lettre à destination de Maidstone Kent. Au verso la taxe est de 11 décimes pour une lettre simple. 3 FE 1834
L’estafette partait de Paris tous les mardi, vendredi et samedi et dimanche à 5 heures du soir. Les lettres devaient arriver le surlendemain à Londres à 5 heures du matin.
Dans l’autre sens, l’estafette quittait Calais les mardi, mercredi, vendredi et samedi et arrivait à Paris le lendemain à 8 heures du matin.
Par rapport à la malle-poste, il fallait 36 heures pour aller de Paris à Londres contre 60 heures.
Toutes lettres transportées par l’estafette arrivaient ou partaient de Paris.
Les postiers ne se sont habitués à ce nouveau mode de transport et de tarif que lentement à tel point que des oublis étaient inévitables
Les différentes marques postales d’estafette
A destination de l’Angleterre 3 marques postales différentes
ESTAF.
Lettre de 1833 à destination de Brighton
Lettre à destination de Durham envoyée en port payé. le cachet 60 P.P J (port payé de Paris bureau J indiquant le transit par Paris).
Je n'ai pas trouvé de marque bien qu'elle soit signalée dans plusieurs ouvrages.
P.P. EST.
Lettre à destination de Maidstone Kent. Au verso la taxe est de 11 décimes pour une lettre simple. 3 FE 1834
Sources
SPR Rennes André Métayer LE SERVICE D’ESTAFETTE ENTRE CALAIS ET BOULOGNE SUR MER
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