15 février 2022

SPID 686 EFS Dakar Sénégal

SPID V A 686 EFS  Dakar Sénégal

Une enveloppe en provenance des Eléments Français à Dakar va nous donner l'occasion de parler de Dakar qui est une ville neuve comparée aux villes de Gorée ou Saint-Louis

Eléments Francençais au Sénégal V A 686 SPID 
Gorée est restée longtemps le seul point de relâche des bateaux mais semble incapable de recevoir des dépôts de charbon pour les compagnies maritimes.

A l'époque la production d'arachide représente 70% des exportations. Saint louis et Gorée périclite - Gorée est trop exiguë, la rade de Saint-Louis inadéquate, la barre et le déplacement de la passe retardent les navires-  





II convenait désormais de préparer la venue des paquebots de la compagnie des Messageries impériales dont deux étaient attendus chaque mois à Gorée. 


« De plus, un grand nombre de bâtiments de guerre et de commerce, sans compter ceux de la division, touchent à Gorée comme point de relâche et de ravitaillement, et tout le monde sait combien sont dangereux les Almadies et les brisants de la baie d' Yof et avec quel soin les navigateurs s'en tiennent prudemment éloignés. 
A partir de 1895, la création du gouvernement général fait du Sénégal le siège de l'A.O.F  

Dakar devient capitale de l'A.O.F en 1902 grâce à Émile Pinet-Laprade, gouverneur du Sénégal, qui se démène pour la doter d'infrastructures dignes d'une capitale, en particulier son port.

Le conseil d'amirauté consulté demande la création d'un port à Dakar et « exprime l'avis que le peu d'étendue de l'île de Gorée ne permettra jamais d'y faire un travail suffisant pour les besoins à prévoir et que la création d'un petit port ou barachois y présenterait des difficultés par suite du mouvement et de la profondeur des eaux ; mais que la conformation de la baie de Dakar, la tranquillité relative de ses eaux et leur peu de profondeur, ainsi que la proximité des matériaux propres à faire une jetée, permettraient d'y établir un abri et de cette anse en un port ou barachois de nature à obvier à toutes les difficultés qui existent aujourd'hui.


Par décret du 23 mai 1860, le gouvernement institue une compagnie disciplinaire des colonies pour travailler au port. Arrivée à Gorée le 17 août 1861, cette compagnie est affectée à Dakar aux établissements nécessaires aux travaux du port. Elle commence par construire les baraques destinées au logement des disciplinaires. Privés de toute communication avec les autres troupes et les indigènes, ces sont surveillés de très près par la brigade de gendarmerie installée à Dakar au début de mars 1862


Les entrepreneurs privés commencent même à y croire, tel ce marquis de Rays qui au début de 1862 demande une concession de terrain pour y installer une usine de fabrication d'huile d'arachide : « notre colonisation ne s'appuierait plus à peu près uniquement sur le commerce mais encore sur la culture réunie à l'industrie ».


Le 27 avril 1863, Pinet-Laprade, commandant supérieur de Gorée, fait le point sur les travaux du port de Dakar qui « seront complètement terminés au Ier septembre prochain, c'est-à-dire qu'à cette époque nous aurons un vaste emplacement traversé par des voies ferrées, susceptibles de recevoir 10.000 tonnes de charbon, une jetée de 300 mètres de longueur et un appontement de 150 mètres couronné aussi par des voies ferrées aux précédentes et permettant aux navires charbonniers d'un tirant d'eau de 5 à 6 mètres d'accoster et par suite d'opérer leur déchargement dans les meilleures conditions de sûreté et de rapidité.

D'après ces considérations, la commission estime que dans l'intérêt seul de notre marine militaire, la construction d'un port à Dakar, l'organisation d'un grand dépôt de charbon, d'un atelier pour la réparation des machines, la construction de magasins capables de recevoir des approvisionnements de vivres et de matériel en rapport avec les besoins de notre marine seraient d'une grande utilité. Quant à l'organisation du dépôt de charbon, la commission est d'avis que le moyen le plus économique et le meilleur à tous les points de vue consisterait à s'entendre avec la compagnie des Messageries impériales pour qu'elles s'engagent à fournir le charbon aux bâtiments de l'Etat ; on éviterait ainsi les doubles frais d'administration, de surveillance et de matériel flottant.


Le Goéland est un aviso à roues avec coque en fer commencé en 1881 et mis à flot en 1883 au chantier Claparède de Saint Denis (Seine).
Il jauge 500 t et avec une machine de 480 CV, il atteint 10 noeuds. 
Il fait une grande partie de sa carrière à la côte d'Afrique :
1886 Combat les noirs en Sénégambie (LV HIART est blessé)
1887 Revient à Lorient en Août et repart au Sénégal en Septembre
1898 Idem
1907 Quitte Dakar pour une tentative de sauvetage du JEAN BART échoué sur les côtes sahariennes.
1912 Vendu à Dakar
1913-1914 Allège à Dakar


Merci à Romu

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