Frégate Nivôse TAAF 2020
Naufrage aux Kerguelen
Crozet
Alfred Faure depuis l'hélicoptère du Nivôse Photo Marine nationale Nivôse |
S’ils sont parfois sollicités pour apporter leur concours dans des opérations de logistique, de soutien ou de secours, les différents navires déployés par la Marine nationale dans la zone sud de l’océan Indien sont avant tout un atout précieux pour faire respecter le droit et les intérêts de la France dans les immenses zones économiques exclusives qui entourent les différents districts administrés par les TAAF.
La frégate Nivôse en baie du Marin photo marine nationale Nivôse |
Un pli philatélique a été créé pour l’occasion par le gérant postal de Crozet, Alain Matile.
Kerguelen
Le directeur de course du Vendée Globe, Jacques Caraës, a indiqué mardi que la frégate française Nivôse pourrait probablement venir récupérer du côté des îles Kerguelen Kevin Escoffier, le skipper naufragé et secouru mardi matin par un autre concurrent, Jean Le Cam. « La première priorité est de trouver une solution pour laisser Jean (Le Cam) continuer sa course. Il n’y a pas de solutions énormes dans ces océans-là, la seule solution potentielle est la frégate Nivôse, qui fait de la surveillance des pêches françaises », a expliqué Caraës à l’AFP.Le mercredi 2 décembre, la frégate de surveillance Nivôse se trouve au mouillage devant Port-aux-Français, aux îles Kerguelen, lorsqu’elle reçoit l’ordre de tenter de recueillir à son bord le coureur au large Kévin Escoffier, participant du Vendée Globe 2020, un tour du monde en solitaire sans assistance.
Ce dernier, rescapé du naufrage de son voilier IMOCA quelques jours plus tôt, avait été secouru par son concurrent et ami Jean Le Cam, aiguillé par le dispositif déployé au CROSS Gris-Nez, responsable des missions d’assistance et de sauvetage en mer.
Placée sous le contrôle opérationnel du commandant supérieur des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien en liaison avec le préfet de La Réunion, délégué du gouvernement pour l’Action de l’Etat en mer et le Commandant de la zone maritime, en coordination avec le comité de course du Vendée Globe 2020, la mission implique de faire route au nord-ouest sur plus de 1000 nautiques, face aux éléments 4 jours durant, pour se porter au-devant du monocoque de Yes, we Cam.
Le 6 décembre, au petit matin, la frégate entre en contact radar, visuel puis radio avec Yes, we Cam. Une demi-heure plus tard, elle manœuvre pour lisser le plan d’eau et dispose son embarcation à l’eau malgré la houle. En quelques instants, le navigateur Kévin Escoffier est pris en charge, fourbu mais content. Jean Le Cam reprend, lui, sa route vers le cap Leeuwin et son 5ème Vendée Globe.
https://youtu.be/ygz6XQSwGJQ?t=7
https://youtu.be/ygz6XQSwGJQ?t=7
« Je suis très heureux du dénouement de cette opération. Son succès n’était absolument pas garanti dans l’environnement capricieux des 40èmes rugissants. C’est avant tout la réussite collective d’un équipage qui a su se mobiliser : affronter pendant 3 jours des conditions de navigation très rugueuses, réparer le système de stabilisation du bâtiment en plein tempête hier, et enfin réussir une manœuvre nautique audacieuse ce matin. La confiance, la fluidité des rapports entre les acteurs (direction de la course, états-majors, MRCC, préfecture de La Réunion ont grandement facilité l’action de l’équipage du Nivôse. » Capitaine de Vaisseau Frédéric Barbe, commandant de la FS Nivôse
Aussitôt, le bâtiment de combat stationné à la Réunion appareille, et affronte bientôt les creux supérieurs à 6 mètres caractéristiques des redoutables « 40èmes rugissants ». Au fil des heures, les prévisions météorologiques s’affinent, comme les informations sur le trajet de Jean Le Cam, et un rendez-vous est fixé sur une fenêtre d’état de mer favorable.
sources
http://ilescrozet.blogspot.com/2020/12/escale-du-nivose-sur-la-base-alfred.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire