Aéronautique navale Levasseur PL2 PL4
Les établissements Levasseur fournirent des avions torpilleurs embarqués à l'aéronautique navale pendant l'entre-deux-guerresPierre Levasseur débuta dans la construction aéronautique lorsqu'il présenta au Salon de la locomotion aérienne de 1909 un dispositif de propulsion adaptable à un hélicoptère.
Il se tourna ensuite vers l'hélice et, pour assurer le fonctionnement de son modeste atelier de la rue de Javel, à Paris, se consacra à la réalisation d'avions créés par d'autres ingénieurs. C'est ainsi qu'il bâtit le biplan Fernandez, puis le « Tubavion » métallique et enfin le triple monoplan Landeroin-Robert.
A la fin de la première année de guerre, Levasseur fut renvoyé à l'arrière afin de remettre en route ses ateliers. Désormais trop petits, ceux-ci furent transférés place Félix-Faure. A la signature de la paix, le constructeur avait produit 350 SPAD de chasse, des voilures pour des hydravions FBA et plus de 1500 hélices, auxquels s'ajoutèrent avant la Seconde Guerre mondiale 50 NiD-29, 145 Breguet 14, 80 MS-230, ainsi que plusieurs prototypes étudiés par des ingénieurs démunis de moyens industriels.
En 1920, Levasseur avait réalisé un bateau à hélice aérienne mue par le vent, conçu par Louis Constantin; quatre ans plus tard, il acheta à l'Américain Reed la licence de son hélice métallique, dont la rigidité des pales était assurée plus par la force centrifuge que par leur épaisseur, après avoir, dès 1921, testé plusieurs modèles d'hélices en bois à pas variable.
Mis en service en juin 1926 sur le Béarn, premier porte-avions français, qui venait d'être achevé, les Levasseur PL-2, malgré leur moteur Renault peu fiable, formèrent l'escadrille 7-B2. Auparavant, et afin de tester les fuselages en bois collé qu'il destinait à ses avions marins, Levasseur avait réalisé le PL-1 TO3 un petit avion de tourisme qui vola en avril 1921.
Levasseur PL2
Cependant, la firme de la place Félix-Faure allait acquérir ses lettres de noblesse avec la réalisation d'avions marins, capables, après avoir décollé de la terre ferme, de se poser sur l'eau et de flotter grâce à un fuselage-coque étanche. Avec l'aide de Charles Fréchet, directeur des fabrications de la firme, Levasseur conclut un accord avec le constructeur britannique Blackburn pour réaliser en France un avion torpilleur embarqué, le PL-2, qui vola en 1921 et fut produit à neuf exemplaires.
Première production de la firme à fuselage parfaitement étanche, le PL-3 était un biplan triplace de surveillance maritime, équipé d'un moteur Lorraine de 400 ch, qui effectua son premier vol en mars 1924. Ce prototype permit la réalisation du PL-4, avion de reconnaissance embarqué
Le Levasseur PL 4 est un avion de reconnaissance embarqué français des années 1920 produit par le constructeur aéronautique Pierre Levasseur.
Ce biplan a été utilisé sur le porte-avions Béarn à partir de mai 1928. Il dispose d'un fuselage dit « marin » en bois : il avait la possibilité de larguer son train d’atterrissage et d’amerrir grâce à une coque profilée.
Levasseur PL4 à l'appontage sur le Béarn |
Toutefois, ce n’était pas un hydravion proprement dit, ne pouvant redécoller. Il s'agit du premier avion embarqué en service courant dans l’aéronavale française.
Sources :
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