24 septembre 2019

Le Gorfou sauteur subtropical

Le Gorfou sauteur subtropical 

Saint-Paul les gorfous photo (c) JM Bergougniou


Le Gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome) a été divisé en deux espèces : Eudyptes chrysocome et Eudyptes moseleyi après une étude publiée en 2006 qui a démontré des différences morphologiques, génétiques et vocales entre les deux populations. Les datations moléculaires suggèrent que la divergence génétique avec la Gorfou sauteur a pu être causée par un changement dans la position du front subtropical au cours de la transition climatique du milieu du Pléistocène. L'étude d'un fragment d'ADN mitochondrial, la région D-loop d'un Gorfou sauteur des îles Kerguelen a montré qu'il pouvait provenir d'un Eudyptes moseleyi de l'île de Gough, à 6 000 km et que les deux sont génétiquement distincts, bien que certains individus puissent se mêler dans les colonies de reproduction





Martin de Viviès Amsterdam TAAF mat de pavillons 
photo (c) JM Bergougniou


C’est le plus petit des manchots gorfous, appelés aussi manchots à aigrettes.

D’aspect très proche du gorfou macaroni, il est cependant plus petit et ses aigrettes sont moins développées.
Très agile, il niche sur les côtes escarpées du bord de mer, qu’il gravit en se déplaçant par petits sauts, d’où son nom.



Pesant entre 2 kg et 4,5 kg, pour une taille de 45-55 cm, il vit jusqu’à trente ans et passe le plus clair de son temps en mer, pouvant plonger jusqu’à 100 m.

Ne revenant sur terre que pour se reproduire, on rencontre ses colonies sur les nombreuses îles subantarctiques qui parsèment l’océan Austral, et même jusque dans l’Atlantique sud, mais jamais au-delà du 58e parallèle sud.



L'analyse d'ADN vient de confirmer l'existence d'une nouvelle espèce de manchot (Eudyptes moseleyi) dans l'océan Austral. Une étude réalisée par l'équipe de Pierre Jouventin, directeur de recherche CNRS du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier est sous presse pour le prochain numéro de Molecular Ecology. L'histoire de cette découverte est amusante. En outre elle est riche d'enseignement en matière de biodiversité et confirme que les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sont de véritables laboratoires de l'évolution.


Il y a une trentaine d'années Pierre Jouventin, alors thésard, écume les eaux subtropicales des îles françaises d'Amsterdam et de Saint-Paul. Au cours de sa thèse, il montre dans une étude comparative que les aigrettes de ces gorfous sauteurs sont plus longues que celle des autres populations de la même espèce (Eudyptes chrysocome) vivant dans les TAAF.



Outre ces aigrettes particulières, le scientifique se rend compte que l'animal possède un cri grave : «Il fait crôa crôa pour appeler sa femelle au lieu de cri cri, indique Pierre Jouventin. Les aigrettes et le cri sont des caractères sexuels qui permettent à ces animaux de se reconnaître au moment de la reproduction. Il démontre que cela constitue un phénomène d'isolement propre à éviter l'hybridation entre deux espèces de manchots.» Puis le chercheur voit que le manchot aux aigrettes courtes vit dans les eaux subantarctiques de Crozet-Kerguelen alors que l'autre manchot se trouve uniquement à 10° de latitude plus haut, soit environ à 500 kilomètres. Eaux qui présentent un écart de température de 10 degrés. Et enfin, il découvre que le manchot aux longues aigrettes vit aussi dans les îles de Gough et Tristan da Cunha, îles britanniques qui se trouvent à la même latitude que les îles Saint-Paul et Amsterdam, mais dans l'océan Atlantique.

sources : 

http://www.lefigaro.fr/sciences/2006/05/23/01008-20060523ARTFIG90121-le_gorfou_sauteur_d_amsterdam_une_nouvelle_espece_de_manchot.php



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