Bregaillon Compagnie de garde Toulon 1941
Une carte représentant les quais de Toulon du 22 avril 1941. Un an avant (22 juin 1940) l'armistice est signé.Le collectionneur Bruno Ledoux et le réalisateur Emmanuel Amara révèlent des enregistrements inédits de conversations entre des officiels français et allemands.https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/armistice-de-1940-des-enregistrements-inedits-des-negociations-devoiles_3172691.html
L'humiliation de la France, en 78 tours. Un enregistrement secret, destiné à prouver la soumission du pays vaincu aux exigences de l'Allemagne victorieuse, à l'occasion de l'armistice du 22 juin 1940. Hitler choisit alors le wagon de la défaite allemande de 1918, à Rethondes (Oise), pour y recevoir la capitulation française. En plus, il dissimule des micros pour graver à jamais cette soumission de la France. Cet enregistrement fait état des quasi-suppliques du général Huntziger, le chef de la délégation française.
On entend le général Huntziger refuser de livrer son escadrille à l'ennemi, qui réclame pourtant ses avions. Même les conversations téléphoniques entre le général négociateur et le chef de l'armée française, le général Weygand, ont été piratées. Les 21 et 22 juin 1940, les magnétos allemands tournent à plein régime. 45 disques de 78 tours seront gravés et envoyés au maréchal Pétain pour lui rappeler les conditions de sa reddition.
carte postale représentant les quais de Toulon
L’Armistice prévoit l’Occupation de la France. Le pays est partagé par une ligne de démarcation occupée au nord et une zone laissé libre au gouvernement Français au sud. L’Empire coloniale et la Marine sont laissés intactes. C’était un des ordres donnés par le Général Weygand alors ministre de la Défense.
n°8 : La flotte de guerre sera démobilisée et désarmée
Timbre humide de la Compagnie de garde Toulon Bregaillon |
Darlan, Daladier, Gamelin |
En juillet 1940, l'amiral Darlan, secrétaire d'État à la Marine du gouvernement de Vichy, engage des discussions avec la Commission allemande d'armistice à Wiesbaden. La flotte à peu près intacte dont il s'enorgueillit est désarmée et gardiennée par quelques milliers de marins, en vertu de l'article 8 des conventions d'armistice.
Dépôt Naval de la Méditerranée
(cimetière naval du Bregaillon)
En septembre 1941 est officiellement créé le Dépôt Naval de la Méditerranée (DNM) destiné à prendre en main et à gérer les navires désarmés en attendant qu’une décision soit prise : remise en service après modernisation ou modifications, démolition ou utilisation comme cibles.
Pétain, Darlan |
Le DNM à un site : le Bregaillon, un mouillage situé à l’ouest de la rade de Toulon sur la commune de la Seyne sur Mer, un site plus contraint que Landevennec en dépit du fait que le DNM doit s’occuper des navires désarmés venus de Toulon, de Bizerte et de Mers-El-Kébir.
Les navires suivants vont être confiés aux bons soins du DNM :
-Le sous-marin Circé est mouillé au Bregaillon à partir du 6 août 1942-Le sous-marin Galatée est mouillé au Bregaillon à partir du 2 octobre 1942
-Le sous-marin Thétis est mouillé au Bregaillon à partir du 27 mars 1943-Le torpilleur d’escadre Tornade est mouillé au Bregaillon à partir du 8 juillet 1943
-Le sous-marin Doris est mouillé au Bregaillon à partir du 5 août 1943
Chef du gouvernement depuis février, Darlan s'engage dans une collaboration accrue en mai 1941. À la veille de l'attaque allemande contre l'URSS, le Proche-Orient et la Méditerranée deviennent une zone stratégique essentielle, d'autant que l'Angleterre met à mal les convois de ravitaillement germano-italiens vers la Libye. Après avoir rencontré Hitler à Berchtesgaden, le 11 mai, Darlan signe, le 28, les « Protocoles de Paris » qui comportent une série de concessions militaires en Tunisie, à Dakar et surtout en Syrie où les troupes de Vichy affrontent en juin les forces anglaises et gaullistes. La non ratification des Protocoles de Paris conduit Darlan à multiplier les concessions militaires à l'Allemagne au cours de l'été 1941, en zone non occupée et en Afrique du Nord, sans recevoir de contrepartie. C'est un donnant-donnant très inégal : la France donne à robinet ouvert et l'Allemagne au compte-goutte, bref une collaboration à sens unique.sources :
Les marins prisonniers de guerre français, un enjeu de la politique de collaboration de Vichy Jean-Claude Catherine
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