Jean-Baptiste Charcot
On vient de commérer l'anniversaire de la disparition de Jean-Baptiste Charcot en Islande. Une occasion de revenir sur cet illustre marin.
Jean-Baptiste Charcot (1867-1936), médecin, explorateur des zones polaires. Né le 15 juillet 1867 à Neuilly-sur-Seine, il est le fils du célèbre médecin Jean Martin Charcot.
Le père, Jean-Martin, fut professeur de pathologie et membre de l’Académie des Sciences. Connu surtout pour ses études sur le système nerveux et le traitement des névroses, ses cours, à la Salpetrière où il était médecin, attirèrent un public important (dont le jeune Freud) et furent traduits en plusieurs langues.
De 1883 à 1887, il fait de nombreux voyages avec son père (Pays de Galles, îles Shetland, îles Hébrides, îles Féroé, en Islande, Jan Mayen, Hollande, Espagne et Maroc), et gardera une véritable phobie des pays chauds.
En 1888 il effectue son service militaire dans les chasseurs alpins en qualité de médecin auxiliaire.
En 1893, Il se fait construire son premier Pourquoi-Pas ?, un côtre de 19,50 m.
En 1896, il revend son bateau qu'il remplace par une goélette en bois de 26 m, le Pourquoi-Pas ? II.
En 1897, il change de nouveau de bateau, pour une goélette en fer de 31 m, avec moteur à vapeur, le Pourquoi-Pas ? III.
En 1898, il remonte le Nil jusqu'à Assouan en compagnie du milliardaire Vanderbilt.
En 1899, séduit par les modifications et les améliorations apportées par le propriétaire intermédiaire, il rachète son ancienne goélette, le Pourquoi-Pas ? II, et va croiser dans les eaux britanniques.
En 1902, il navigue vers l'Islande et franchit pour la première fois le cercle polaire arctique et approche les glaces. Il devient aussi officier de marine.
En 1903, il fait construire à Saint-Malo un trois-mâts goélette de 32 m, le Français et monte la première expédition française en Antarctique qui hiverne sous le vent de l'île Wandel. En 1905, l'expédition, quitte le 4 mars, la péninsule Antarctique.
L'hivernage s'est bien passé et les objectifs scientifiques sont dépassés : 1000 km de côtes nouvelles reconnues et relevées, 3 cartes marines détaillées, 75 caisses d'observations, de notes, de mesures et de collections destinées au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Le bateau est revendu à la marine argentine. À son retour en France, Charcot divorce de sa femme et s'installe chez sa sœur Jeanne, avec sa fille Marion.
En 1893, Il se fait construire son premier Pourquoi-Pas ?, un côtre de 19,50 m.
En 1896, il revend son bateau qu'il remplace par une goélette en bois de 26 m, le Pourquoi-Pas ? II.
En 1897, il change de nouveau de bateau, pour une goélette en fer de 31 m, avec moteur à vapeur, le Pourquoi-Pas ? III.
En 1898, il remonte le Nil jusqu'à Assouan en compagnie du milliardaire Vanderbilt.
En 1899, séduit par les modifications et les améliorations apportées par le propriétaire intermédiaire, il rachète son ancienne goélette, le Pourquoi-Pas ? II, et va croiser dans les eaux britanniques.
En 1902, il navigue vers l'Islande et franchit pour la première fois le cercle polaire arctique et approche les glaces. Il devient aussi officier de marine.
En 1903, il fait construire à Saint-Malo un trois-mâts goélette de 32 m, le Français et monte la première expédition française en Antarctique qui hiverne sous le vent de l'île Wandel. En 1905, l'expédition, quitte le 4 mars, la péninsule Antarctique.
L'hivernage s'est bien passé et les objectifs scientifiques sont dépassés : 1000 km de côtes nouvelles reconnues et relevées, 3 cartes marines détaillées, 75 caisses d'observations, de notes, de mesures et de collections destinées au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Le bateau est revendu à la marine argentine. À son retour en France, Charcot divorce de sa femme et s'installe chez sa sœur Jeanne, avec sa fille Marion.
En 1907, il se remarie, le 24 janvier, avec Marguerite Cléry, peintre qui l'accompagnera souvent dans ses voyages, et ils ont une fille, Monique, née le 8 décembre.
Il lance une nouvelle expédition antarctique et débute la construction d'un nouveau Pourquoi-Pas ? IV, bateau d'exploration polaire de 40 m gréé en trois-mâts barque, équipé d'un moteur et comportant trois laboratoires et une bibliothèque. De 1908 à 1910, Charcot part, en août, hiverner à l'île Petermann pour sa deuxième expédition polaire. L'expédition est de retour en France en juin 1910 après un nouvel hivernage riche sur le plan scientifique. Le tracé de la Terre Alexandre Ier et une nouvelle terre est découverte, la Terre de Charcot. Mais Charcot a été victime du scorbut et revient considérablement affaibli. Les résultats de l'expédition sont considérables et comprennent : des mesures océanographiques (salinité, sondage), des relevés de météorologie, une étude des marées, une étude du magnétisme, des collections de zoologie et de botanique confiées au Muséum et à l'Institut Océanographique de Monaco et le relevé cartographique de 2 000 km de côtes. En 1911, naissance de Martine, sa troisième fille. En 1912 Le Pourquoi-Pas ? IV devient navire-école de la Marine.
Il lance une nouvelle expédition antarctique et débute la construction d'un nouveau Pourquoi-Pas ? IV, bateau d'exploration polaire de 40 m gréé en trois-mâts barque, équipé d'un moteur et comportant trois laboratoires et une bibliothèque. De 1908 à 1910, Charcot part, en août, hiverner à l'île Petermann pour sa deuxième expédition polaire. L'expédition est de retour en France en juin 1910 après un nouvel hivernage riche sur le plan scientifique. Le tracé de la Terre Alexandre Ier et une nouvelle terre est découverte, la Terre de Charcot. Mais Charcot a été victime du scorbut et revient considérablement affaibli. Les résultats de l'expédition sont considérables et comprennent : des mesures océanographiques (salinité, sondage), des relevés de météorologie, une étude des marées, une étude du magnétisme, des collections de zoologie et de botanique confiées au Muséum et à l'Institut Océanographique de Monaco et le relevé cartographique de 2 000 km de côtes. En 1911, naissance de Martine, sa troisième fille. En 1912 Le Pourquoi-Pas ? IV devient navire-école de la Marine.
De 1914 à 1918, durant la guerre, il est d'abord mobilisé comme médecin de marine de première classe et affecté à l'hôpital de Cherbourg. En juillet 1915, il obtient de l'Amirauté anglaise, le commandement d'un navire spécialement étudié et construit par les Anglais pour la chasse aux sous-marins. En 1916, il réussit à convaincre la Marine militaire française de construire à Nantes trois cargos-pièges pour la lutte anti-sous-marine, avec des équipages déguisés en marins de commerce. Affecté au commandement du premier construit, il bourlingue pendant deux ans le long des côtes bretonnes et normandes.
Charcot termine la guerre avec les Croix de Guerre anglaise puis française et une citation à l'ordre de l'Armée pour ses actes de courage. De 1918 à 1925, Charcot, monte dans la hiérarchie des grades : enseigne de réserve, lieutenant de vaisseau, capitaine de corvette, et est nommé capitaine de frégate en 1923. Durant cette période, il effectue avec son navire le Pourquoi-Pas ? IV des missions scientifiques dans le golfe de Gascogne, en Manche, dans l'Atlantique nord, en Méditerranée et aux îles Féroé, principalement pour des études de lithologie et de géologie sous-marine au moyen de dragages, dont Charcot a mis au point le matériel et les méthodes.
À partir de 1925, atteint par la limite d'âge, il perd le commandement du navire, mais demeure à bord en qualité de chef des missions. Le navire va effectuer de multiples navigations vers les glaces de l'Arctique. En 1926, il est élu à l'Académie des Sciences et se voit confier une mission à la Terre de Jameson. Il explore la côte orientale du Groenland et ramène une abondante récolte de fossiles et de nombreux échantillons d'insectes et de flore.
En 1928, le Pourquoi-Pas ? IV et le croiseur Strasbourg partent vainement à la recherche du gros hydravion français Latham 47 disparu avec à son bord le grand explorateur norvégien Roald Amundsen alors qu'eux-mêmes étaient à la recherche du général italien Nobile parti survoler le pôle nord à bord du dirigeable Italia et dont on est sans nouvelle. En 1929, il est reçu à l'Académie de Marine.
À partir de 1930, Charcot prépare l'Année Polaire Internationale. De 1931 à 1933, il s'occupe de la définition de la mission, de l'implantation et de l'organisation de la station du Scoresby Sund avec le concours de scientifiques, des autorités danoises locales et de la main-d'œuvre du pays.
En 1934, il installe au Groenland la mission ethnographique dirigée par Paul-Émile Victor, qui séjourne pendant un an à Angmagssalik pour vivre au milieu d'une population eskimo. En 1935, il revient chercher Victor et ses trois compagnons (Gessain, Pérez et Matter) et poursuit l'établissement de la cartographie de ces régions. Le 16 septembre, un véritable cyclone ravage les côtes de l'Islande et le bateau parvient à se réfugier dans un petit port.
En septembre 1936, de retour de mission au Groenland, où il est allé livrer du matériel scientifique à la mission de Paul-Émile Victor et qui vient de traverser l'inlandsis en 50 jours, après avoir rempli une mission de sondage, le Pourquoi-Pas ? IV fait une escale à Reykjavik le 3 septembre pour réparer la chaudière du bateau.
Ils repartent le 15 septembre pour Saint-Malo, mais le bateau est pris le 16 septembre dans une violente tempête cyclonique et se perd corps et biens sur les récifs d'Alftanes. Le naufrage fait 23 morts et 17 disparus, et un seul survivant. Jean-Baptiste Charcot, mort en mer, est enterré à Paris au cimetière Montmartre, le 12 octobre après des funérailles nationales.
https://www.landrucimetieres.fr /spip/spip.php?article427 |
Ils repartent le 15 septembre pour Saint-Malo, mais le bateau est pris le 16 septembre dans une violente tempête cyclonique et se perd corps et biens sur les récifs d'Alftanes. Le naufrage fait 23 morts et 17 disparus, et un seul survivant. Jean-Baptiste Charcot, mort en mer, est enterré à Paris au cimetière Montmartre, le 12 octobre après des funérailles nationales.
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