Le Colonel DRIANT au bois des Caures
Bonjour à tous,
Le 21 février 1914, il y a juste un siècle, le jour se lève sur le bois des Caures où les hommes du lieutenant colonel Driant, les 56ème et 59ème bataillons vaquent à leurs occupations matinales. Leur chef est un personnage haut en couleurs, gendre du général Boulanger, journaliste impétueux, député de Nancy, écrivain d’anticipation que personne n’a pu faire taire et surtout pas Joffre, sa bête noire.
Il lui reproche d’avoir dégarni de toute artillerie le saillant de Verdun laissant les Allemands maîtres du terrain. En dépit de la campagne de presse, de l’intervention du général Gallieni, le « grand père » Joffre fait la sourde oreille.
A 7h30, la terre s’ouvre, le ciel s’écroule, les arbres volent, tous les démons de l’enfer se sont donnés rendez vous pour une mortelle sarabande. Les hommes de Driant se terrent. La plus formidable préparation d’artillerie de l’Histoire explose l’univers. Jusqu’à 16h00, 80 000 obus seront tirés par les canons lourds. A la tombée du jour, il neige. Les « boches » attaquent alors aux lance-flammes mais les survivants français, le quart des effectifs, ne s’en laissent pas compter. Ils s’accrochent au terrain et même contre attaquent.
Lors de l’engagement, les courageux chasseurs des 56ème et 59ème bataillons ont perdu 90% de leurs effectifs mais ils ont tenu et empêché la percée allemande.
Cette inhumanité durera jusqu’au mois d’octobre et fera 715 000 victimes. Elle ne répondra pas aux vœux de Falkenhayn qui était de « saigner à blanc l’armée française ». L’horreur a été réciproque. Nous citerons pour terminer ce mot de Lord Wavel : « Une facture de boucherie élevée ne signifie pas nécessairement que la tactique a été la bonne ».
A la semaine prochaine
Donec
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