On ne danse pas qu'à Buenos Aires
On danse aussi à Toulon
le dernier tango avant d'embarquer sur le porte-avions Charles de Gaulle
une réalisation de Paul Roy, membre du club philatélique toulonnais mais aussi de la marcophilie navale
Aujourd’hui déclaré patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco, le tango argentin est né dans les quartiers populaires de Buenos Aires à la fin du 19e s, alors que la capitale argentine accueillait les immigrants en masse. D’abord dansé dans les bordels, il était mal vu de la classe ouvrière.
Il fallut attendre qu’il traverse l’Atlantique juste avant la Première Guerre mondiale pour que, une fois codifié, il devienne « dansable par tout le monde » en Europe, puis par effet de mode en Argentine (où il restera toutefois dans sa forme originale). Cette métamorphose du tango argentin donnera sur le vieux continent le tango de salon ou tango anglais, encore prisé aujourd’hui dans les bals de nos arrière-grands-mères et dans les concours.
Cependant, le tango argentin était toujours qualifié de « danse diabolique », tant et si bien que les pays protestants l’interdirent. En France, pendant la guerre 1914-1918, il était dansé dans les bals clandestins. Dans une tribune parue dans Le Figaro en date du 10 janvier 1914, l’évêque de Dijon s’élevait contre cette danse « au nom de la dignité humaine, de la morale et de la religion ».
Puis, le tango retourna en Argentine, où il connut un franc succès auprès des classes populaires, puis des bourgeois, notamment avec l’introduction de nouveaux instruments comme le piano ou le bandonéon. C’est l’époque des grands noms du tango : des compositeurs comme Francisco Canaro, des instrumentistes : Aníbal Troilo, Osvaldo Pugliese et des interprètes comme Carlos Gardel.
En savoir plus :
http://www.routard.com/zoom/cid132734-ou-danser-le-tango-a-buenos-aires.html#ixzz3okGhJx3G
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