14 mai 2010

Pour ceusses qui ne sont pas Bretons, deux articles de Ouest-France

Notre Pierrot National... dans OUEST-FRANCE


La 11e et dernière Jeanne du major Le Galle

Il apprend les subtilités de la propulsion vapeur aux officiers élèves. Pierre Le Galle est l'un des piliers de la Jeanne d'Arc.


Rencontre

Pour le rencontrer, il faut descendre dans les entrailles de la Jeanne d'Arc. Le major Pierre Le Galle, 49 ans, mécanicien de spécialité, est chef de compartiment. Quand il est de quart, il supervise le fonctionnement des deux machines vapeur, avant et arrière, du navire école. Une grosse responsabilité.« Les trois quarts des appareils du bord fonctionnent grâce à la vapeur »,rappelle-t-il.







Ce Lorientais d'origine, entré à 16 ans dans la Marine, connaît son sujet sur le bout des doigts. Il a navigué sur les escorteurs d'escadre Bouvet, Kersaint etDupetit-Thouars, les porte-avions Foch et Clemenceau, la frégate De Grasse... Et la Jeanne. Tous des bateaux vapeur.


« Ce sont des machines vivantes, souligne Pierre Le Galle. Pratiquement tout est manuel. Il n'y a pas d'automatismes, pas d'alarme. Cela demande de la vigilance en permanence. »


Cyclone Mitch

Le major Le Galle en est à sa 11e campagne sur la Jeanne. Sa première affectation remonte à 1989. Au rayon des grands souvenirs figurent l'affaire du Ponant ainsi que le passage du cyclone Mitch en 1998. « Le bateau culait, on avait du mal à tenir la cape. Ici, tout était par terre. Les appelés faisaient le quart avec un seau autour du cou. »

Aujourd'hui, il n'y a plus d'appelés et Pierre Le Galle ne peut s'empêcher de remarquer, un rien nostalgique : « À l'époque, on faisait le quart même malade. »

En 2005, il a réembarqué pour trois ans avant d'être prolongé à deux reprises. « Nous ne sommes plus que très peu de mécaniciens vapeur en surface. »

Les volontaires ne se bousculent pas forcément au portillon. « La moitié des escales, nous sommes bloqués en bas. » La vapeur est une maîtresse exigeante.

À cela s'ajoute la longueur de la mission. « Six mois de mer, ça tire un peu. » Au bout d'une dizaine de campagnes, le programme lui-même n'offre plus de grandes surprises. « Cette année, j'avais déjà fait toutes les escales, sauf Hambourg. »

Pourtant, Pierre Le Galle a accepté de rempiler jusqu'au désarmement de la Jeanne.Par souci de transmettre. Il initie les 24 officiers élèves de la spécialité « énergie » aux subtilités de la machine vapeur. Même sur un navire ancien, ce n'est pas du temps perdu. « Si vous apprenez quelque chose de compliqué, après c'est forcément facile. »

Pierre Le Galle se définit comme « assez sec ». « Il faut pouvoir les souquer de temps en temps pour qu'ils comprennent. » Apparemment, ça marche. L'actuel « pacha » de la Jeanne est un de ses anciens élèves !


Marcophilie navale
Durant ses loisirs, Pierre Le Galle s'intéresse à la marcophilie navale, c'est-à-dire la collection des cachets des bâtiments de la Marine. Ainsi, à chaque escale de laJeanne, il se charge de poster 500 à 600 enveloppes à destination de passionnés.

Après la Jeanne, Pierre Le Galle ira à Lorient. Il planchera sur la gestion de la documentation technique des frégates Fremm. L'occasion de se frotter à la propulsion électrique.

Regrettera-t-il la Jeanne ? Oui et non. « Cela fait un peu mal au coeur de partir. Mais on est habitué. On change d'affectation tous les trois ans. Le bateau désarme. C'est l'occasion de repartir sur autre chose que je n'ai jamais fait. »


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