20 février 2016

ARROMANCHES 15-2

ARROMANCHES 15-2 aviation embarquée sur le PA Charles de Gaulle


Flottille 17F




La flottille 17F est située sur la base aéronautique navale (BAN) de Landivisiau. Elle est la première formation de l'aviation embarquée à avoir été dotée du Super Étendard Modernisé (SEM). Le SEM, actuellement au standard IV, est doté d'un système d'armes évolué lui permettant de mener à bien de jour comme de nuit les missions suivantes :
  • Dissuasion nucléaire ;
  • Assaut contre la terre et appui feu à basse ou moyenne altitude ;
  • Désignation laser par couplage avion illuminateur - avion tireur ;
  • Attaque de nuit grâce au Pod Damoclès ;
  • Assaut Air/Mer ;
  • Reconnaissance ;
  • Interception à basse et moyenne altitude ;
  • Ravitaillement en vol.
Biscarosse est la ville marraine de la 17F depuis le 09 mars 2013


Flottille 35F






La flottille 35F est située sur la base aéronautique navale (BAN) d’Hyères. Elle soutient également 3 sites de service public (le Touquet, Cherbourg, La Rochelle) en fournissant un détachement d’aéronefs. Elle met en œuvre les hélicoptères Dauphin et Alouette III.

  • Sauvegarde des pilotes sur Charles de Gaulle grâce aux DauphinPedro
  • Sauvetage en mer grâce aux DauphinSP
  • Soutien d’une force à la mer avec les Alouette III
  • Missions diverses de service public


Flottille 4





La flottille 4F est située sur la base aéronautique navale (BAN) de Lann-Bihoué. Elle met en œuvre les E-2C Hawkeye.


Avec ses trois E-2C Hawkeye commandés au dernier standard des avions en service dans l'US Navy, elle a pour missions principales, à partir du porte-avions Charles de Gaulle:

  • Assurer la sûreté d'une force navale contre les menaces aériennes et de surface grâce à ses capacités de détection, d'identification lointaine, de contrôle et de guidage des avions d'interception ;
  • Soutenir les missions aériennes d'interception et d'assaut contre des objectifs navals et terrestres, d'élaborer la situation tactique ;
  • Servir de relais d'informations et de données au sein du groupe aéronaval ;
  • Participer aux opérations spéciales de guidage de l'hélitransport et du Sar (Search and rescue) de combat (récupération de pilotes abattus en zone hostile ou ennemie).


Merci à JEF pour ses envois


19 février 2016

Humour dans le carré par Donec Colonel Driand au bois des Caures


Le Colonel DRIANT au bois des Caures

Bonjour à tous,

Le 21 février 1914, il y a juste un siècle, le jour se lève sur le bois des Caures où les hommes du lieutenant colonel Driant, les 56ème et 59ème bataillons vaquent à leurs occupations matinales. Leur chef est un personnage haut en couleurs, gendre du général Boulanger, journaliste impétueux, député de Nancy, écrivain d’anticipation que personne n’a pu faire taire et surtout pas Joffre, sa bête noire.







Il lui reproche d’avoir dégarni de toute artillerie le saillant de Verdun laissant les Allemands maîtres du terrain. En dépit de la campagne de presse, de l’intervention du général Gallieni, le « grand père » Joffre fait la sourde oreille.

A 7h30, la terre s’ouvre, le ciel s’écroule, les arbres volent, tous les démons de l’enfer se sont donnés rendez vous pour une mortelle sarabande. Les hommes de Driant se terrent. La plus formidable préparation d’artillerie de l’Histoire explose l’univers. Jusqu’à 16h00, 80 000 obus seront tirés par les canons lourds. A la tombée du jour, il neige. Les « boches » attaquent alors aux lance-flammes mais les survivants français, le quart des effectifs, ne s’en laissent pas compter. Ils s’accrochent au terrain et même contre attaquent.






Lors de l’engagement, les courageux chasseurs des 56ème et 59ème bataillons ont perdu 90% de leurs effectifs mais ils ont tenu et empêché la percée allemande.

Cette inhumanité durera jusqu’au mois d’octobre et fera 715 000 victimes. Elle ne répondra pas aux vœux de Falkenhayn qui était de « saigner à blanc l’armée française ». L’horreur a été réciproque. Nous citerons pour terminer ce mot de Lord Wavel : « Une facture de boucherie élevée ne signifie pas nécessairement que la tactique a été la bonne ».

A la semaine prochaine


Donec





18 février 2016

FREMM LANGUEDOC

FREMM LANGUEDOC : départ pour Toulon

La presse est plutôt discrète sur le départ de la FREMM LANGUEDOC de Lorient pour Toulon...

Attendons un peu.





Notons que la POSTE s'est encore fendue d'une magnifique double oblitération.


Le 7 octobre 2015, la frégate multi-missions a appareillé de l’enceinte de DCNS à Lorient pour effectuer sa première sortie à la mer. Ce premier appareillage du Languedoc, jalon essentiel dans l’armement de la frégate, répondait à un double objectif: tester la propulsion et le système de navigation et obtenir la «qualification Navigation», qui consacre l’aptitude à naviguer en sécurité.







Il y a eu du changement dans l’attribution des noms de régions françaises que porteront les futures frégates multi-missions (FREMM) devant être livrées entre 2012 et 2022 à la Marine nationale. Initialement, les 8 premiers bâtiments devaient s’appeler, dans l’ordre : Aquitaine, Normandie, Provence, Bretagne, Auvergne, Languedoc, Alsace et Lorraine. S’il n’y a pas de changement pour les trois premières unités, la Bretagne s’est vue renvoyée en septième position, remplacée à la quatrième place par la Languedoc. L’Alsace gagne quant à elle une place, puisque ce nom sera attribué à la FREMM n°6. 


Le nouvel ordre est donc le suivant (avec les dates de livraison) : Aquitaine (2012), Normandie (2014), Provence (2015), Languedoc (2016), Auvergne (2016), Alsace (2017), Bretagne (2018) et Lorraine (2019). L’état-major de la Marine nationale justifie ce changement pour des raisons d’adaptation des noms aux ports d’attache des navires. 





En effet, les FREMM 1, 2, 7, 8 et 9 seront basées à Brest, alors que les frégates 3, 4, 5, 6, 10 et 11 rejoindront Toulon. Si l’ordre initial d’attribution des noms avait été conservé, la Bretagne se serait donc retrouvée dans le Var. Logiquement, la Rue Royale a donc fait en sorte que la future frégate Bretagne ait bien Brest pour port d’attache.



On notera que les noms des FREMM 9, 10 et 11, devant rejoindre la marine en 2020, 2021 et 2022, n’ont pas encore été choisis. Les réflexions se poursuivent, notamment sur le thème des régions, administratives ou historiques. Ile de France, Flandre, Bourgogne, Picardie… Les possibilités ne manquent pas.







photos (c) Patrick Le Pestipon

http://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/lorient-premiere-levee-des-couleurs-bord-de-la-fregate-languedoc-3679678

merci à Pierre Le Galle, à Patrick Le Pestipon

Le général de Gaulle et le Croiseur De Grasse Polynésie Tahiti atome essai atomique

Le général de Gaulle en Polynésie et le Croiseur De Grasse

Vous avez parlé du Centre d'expérimentation du Pacifique. Eh oui, il est vrai que la Polynésie a bien voulu être le siège de cette grande organisation destinée à donner à la puissance française, le caractère de la dissuasion, qui peut, qui doit, à tous, dans un monde dangereux, nous assurer la paix. C'est vrai. Il y a d'ailleurs, si j'ose dire, des compensations. Le développement qui accompagne cette organisation du centre est éclatant. Ce qui doit suivre ne le sera pas moins.
 Charles de Gaulle


Dès la fin de la seconde guerre mondiale, les grandes puissances mondiales se lancent dans une course à l’armement et notamment à la maîtrise du nucléaire. L’objectif ultime pour ces pays est de se doter de l’arme atomique afin de dissuader leurs ennemis d’une attaque éventuelle, dans le cadre des politiques de défense nationale. Au cœur de cette course, la France lance de nombreux travaux de recherche afin de maîtriser au plus vite l’énergie atomique dans les domaines militaire et civil.

En 1954 débutent les travaux du premier centre de recherche établi en Algérie, alors territoire français, et plus particulièrement dans le Sahara, sur les sites de Reggane (le premier tir, « Gerboise bleue » est lancé le 13 février 1960) et d’In Ecker (premier essai souterrain en novembre 1961).

Dès 1958, une alternative au site d’expérimentation du Sahara est recherchée et, en 1961, trois possibilités s’offrent aux ministères concernés : la Polynésie, la Réunion et la Nouvelle-Calédonie. Le début de l’année 1962 sonnant la fin du conflit de décolonisation et de l’Algérie française, il devient urgent de choisir un site d’expérimentation et en juillet 1962, le conseil de défense décide de l’établir en Polynésie française. C’est ainsi qu’est créée la Direction des centres d’expérimentations nucléaires (DirCEN), à qui sont confiées la réalisation et la conception des nouveaux centres de tirs. La DirCEN est placée sous l’autorité directe du ministre des Armées et assistée par la DAM-CEA (direction des applications militaires - Commissariat à l’énergie atomique), dont une partie du personnel est constituée de civils, des « missionnaires » établis dans les atolls. 


Entre 1966 et 1974, quarante-six essais nucléaires ont été réalisés en Polynésie, par différents modes de lancement et de largage (tir sur barge, sous ballon ou encore par avion). L’année 1968 marque la réussite du premier tir d’une bombe H (hydrogène), beaucoup plus puissante. Ces expérimentations sont le fait d’un travail interarmées sans précédent et, sans la coopération de la Marine nationale, de l’armée de terre ou encore de l’armée de l’air, le CEP n’aurait pu accomplir ces études et ces essais. Les représentants du pouvoir se succèdent à Tahiti, principalement le président de la République Charles de Gaulle, le ministre des Armées Pierre Messmer et le ministre de la Défense nationale Michel Debré, qui mettent ainsi en scène le pouvoir de dissuasion de la France.


À 450 km au sud d’Hao, se trouvent les atolls de Mururoa et de Fangataufa, deux atolls vierges de l’archipel des Tuamotu, qui subissent de grandes modifications lors des travaux d’infrastructures : les cocoteraies sont rasées, des zones portuaires et des pistes d’aviation sont construites, ainsi que des blockhaus abritant les PEA (poste d’enregistrement avancé) « Dindon » et « Denise », la zone portuaire « Kathie » et le PCT (poste de commandement de tir) « Anémone ». Dans les premières campagnes de tirs, les personnels sont hébergés pour les uns, à bord de bâtiments militaires dans la zone portuaire « Kathie », pour les autres, à terre, entre les zones « Kathie » et « Anémone », à l’est de l’atoll, où la base vie « Martine » est aménagée à partir de 1970 afin d’améliorer l’urbanisation de l’atoll.
Le bâtiment emblématique du CEP demeure le croiseur anti-aérien De Grasse. Des travaux d’aménagement sont effectués sur le bâtiment afin d’en réduire l’armement et d’en augmenter la capacité d’accueil : cent-vingt logements y sont réalisés pour l’état-major du GOEN (groupement opérationnel des expérimentations nucléaires).


Il existe plusieurs PCT (poste de commandement de tir) ; un sur la côte est de Mururoa dit « Anémone », près de la zone portuaire « Kathie », et un sur le croiseur De Grasse, bâtiment à la tête de la force Alfa. Un bunker est construit autour du PCT « Anémone », dans lequel assistent au tir seulement quelques personnels. C’est depuis ce PCT qu’est lancé le compte à rebours du tir, après en avoir reçu l’ordre par le GOEN, embarqué quant à lui sur le De Grasse.
La salle du PCT comprend des consoles de contrôle et surtout le pupitre sur lequel sont enclenchées trois clefs contrôlant le déclenchement du tir. De chaque côté du bunker, des tours de transmission et d’observation assurent la communication entre le GOEN, le DirCEN et le PCT. 

10 septembre 1966. A Moruroa, le général de Gaulle se fait présenter les préparatifs du tir Bételgeuse qu’il déclenchera lui-même depuis le De Grasse.

C’est depuis bâtiment De Grasse que le général de Gaulle, alors président de la République, déclenche le quatrième tir de la première campagne du CEP, le tir « Bételgeuse », le 11 septembre 1966. Il est accompagné de plusieurs autorités civiles et militaires parmi lesquelles Pierre Messmer, ministre des Armées, Alain Peyrefitte, ministre de la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales, et le général de corps aérien Jean Thiry, directeur des centres d'expérimentations nucléaires. Unique président de la République à avoir assisté à un essai nucléaire, le général de Gaulle cherche alors à se positionner en chef d’un état puissant.
 Constance Lemans documentaliste, chargée du fonds contemporain.


De Gaulle arrive à Tahiti

Le général de Gaulle quitte Paris le 25 août pour un voyage autour du monde de trois semaines où il passe alternativement d'un territoire français à un pays étranger. Après Djibouti, le Vietnam, l'Indochine, le Cambodge (où il a prononcé le retentissant discours de Phnom Penh qui condamne la guerre du Vietnam), la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides, le général de Gaulle et son épouse arrivent en Polynésie française le 6 septembre 1966. Protectorat français depuis 1842, la Polynésie est devenue territoire d'outre-mer en 1946 et a choisi d'intégrer la Communauté en 1958.



Le 11 septembre, de Gaulle assiste, du navire " De Grasse " et en compagnie de Pierre Messmer, d'Alain Peyrefitte et du capitaine de vaisseau Jean Degove, à la vingt et unième explosion atomique française, réalisée sous ballon, à Mururoa.



Le croiseur De Grasse

Le croiseur anti-aérien C610 De Grasse, en service depuis 1956, était en 1964 l'un des plus importants bâtiments de combat de la Marine. Il connut une seconde vie grâce aux campagnes d'essais atomiques menées dans le Pacifique. Sa construction, commencée en 1938, avait été interrompue durant la Seconde Guerre mondiale. Entre 1964 et 1966, il fut transformé en bâtiment de commandement au profit du CEP pour abriter le Groupement Opérationnel des Expérimentations Nucléaires.



Mais avant sa refonte, le croiseur avait accompli en 1962 une longue croisière de sept mois qui le mena jusqu'aux archipels polynésiens des Marquises, des Gambier et des Australes. Signe révélateur ou hasard des missions, le futur bâtiment de commandement des expérimentations atomiques rejoignait en mai 1962 à Mangareva l'aviso Francis Garnier, futur bâtiment-base du CEP qui était en campagne d'exploration dans la région.
La flamme BN 64 représente le croiseur De Grasse et son mat permettant la transmission des ordres de mise à feu


Le croiseur C610 De Grasse intégré à la Force Alfa.

Déplaçant 12 350 tonnes, le De Grasse mesurait près de 200 mètres (188,03 mètres hors tout) sur 21,50 mètres de large, son tirant d'eau étant de 6,30 mètres. Les travaux d'aménagement effectués à l'arsenal de Brest avait permis de doubler le volume du bloc-passerelle. L'armement fut considérablement réduit. Ainsi, quatre tourelles de 127 mm (sur les seize initialement installées) et les vingt affûts de 57 mm ont été débarqués. L'équipage fut réduit de plus de deux cents hommes et les aménagements intérieurs furent modernisés. En outre, 120 logements furent réalisés pour accueillir, l'état-major du GOEN, les ingénieurs et les techniciens.





C'est à bord du De Grasse que le général De Gaulle tourna la clef qui ordonna le tir Bételgeuse le 11 septembre 1966. De toute l'histoire des essais atomiques français, le Général De Gaulle sera le seul président de la République à assister à une expérimentation nucléaire. Le bâtiment de commandement ne disposait plus d'aucun hublot et son bloc-passerelle fut renforcé en citadelle NBC (nucléaire-bactériologique-chimique).

Le P2-V7 transportant le général de gaulle vers les sites
La plus remarquable caractéristique du nouveau croiseur était son mât quadripode de plus de 50 mètres de hauteur, installé sur le roof arrière et qui était destiné aux transmissions télécommandées des tirs avec le PCT à terre. Le De Grasse aura participé à six campagnes d'essais atmosphériques avant de rejoindre Brest le 9 décembre 1972 pour être placé en réserve spéciale B. Il sera désarmé le 25 janvier 1974.



La « bombe » MR31 sous le ballon !

Croiseur DE GRASSE du 26 janvier au 3 novembre 1970 ( Bâtiment de Commandement de Tir et poste de Commandement sur place de la Direction des Centres d'Expérimentations Nucléaires et Bâtiment Amiral. Le BN 64 fonctionna à terre à Papeete du 15 avril au 18 septembre 1970.
B.C.T. DE GRASSE du 15 juillet au 2 novembre 1971 pour le G.O.E.N. Episodiquement à Papeete

B.C.T. DE GRASSE du 16 mars au 9 décembre 1972 pour le G.O.E.N. Episodiquement à Papeete




http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2013/08/2013_CEP_Dossier.pdf

http://www.point-zero-canopus.org/reperes/chronologie-existence-centre-experimentations-atomiques-du-pacifique

16 février 2016

Essais nucléaires en Polynésie et irradiés Marine nationale CEP bombe atomique Tahiti Moruroa porte-avions Foch Clemenceau flamme timbre à date

Essais nucléaires en Polynésie

"C’était la première fois, hier, que ce type d’affaire était évoqué au tribunal administratif de Lille : gravement malade, un vétéran originaire de Renty (Audomarois), qui a été « décontamineur » au Sahara puis en Polynésie dans les années 1960, demande réparation à l’État."  
Les radiations entourent le tiki et le symbole de la poste aux armées Centre d'Expérimentation du Pacifique 1970
Ce qui est frappant, dans les descriptions que font les vétérans nordistes ayant séjourné près de l’atoll de Moruroa entre 1962 et 1968, c’est leur façon unanime de souligner la «beauté » au moment de l’explosion nucléaire : « Un éclair blanc et soudain c’est comme si la mer était enneigée. Et puis après, un champignon, de toutes les couleurs... Ça nous paraissait aussi précieux que de voir une aurore boréale »....

http://www.lavoixdunord.fr/region/essais-nucleaires-le-cas-des-irradies-au-tribunal-ia0b0n3088652

CEP toujours entouré du symbole des radiations 1971
Un tiers du personnel ayant participé aux essais nucléaires dans le Pacifique était breton. Vingt ans après leur arrêt, force est de constater que les personnes exposées aux tirs et leurs descendants paient encore un lourd tribut.

Vingt demandes ont été examinées jeudi dernier, 22 lundi et trois dossiers ont été renvoyés au 10 décembre. Les décisions seront rendues "d'ici la fin de l'année", a précisé le tribunal.


Toujours des radiations en 1984  Taone Tahiti

Les demandes d'indemnisations, initialement formulées par ces anciens militaires entre 2010 et 2011, ont été rejetées par le ministère de la Défense au motif que "le risque attribuable aux essais nucléaires dans la survenance de leur maladie pouvait être considéré comme négligeable", a expliqué leur avocate, Me Cécile Labrunie. Les plaignants demandent donc au tribunal administratif d'annuler ces décisions de refus et d'enjoindre le comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN) de les indemniser.



La loi Morin de janvier 2010 prévoit que les personnes atteintes d'une maladie consécutive à la radioactivité, visée dans une liste de 21 cancers, qui ont séjourné sur "un site concerné par les essais nucléaires" et "à une période de contamination effective", bénéficient d'une présomption de causalité et d'un droit à réparation intégrale des préjudices subis, sauf si le ministère de la Défense apporte la preuve de l'existence d'un "risque négligeable".




210 essais nucléaires français au total ont été menés entre 1960 et 1996, d'abord dans le désert algérien puis en Polynésie française, d'une puissance cumulée d'environ 13 mégatonnes, impliquant officiellement environ 150 000 civils et militaires :

  • de 1960 à 1961 : 4 essais aériens à Reggane ;
  • de 1961 à 1966 : 13 essais souterrains à In Ecker ;
  • de 1966 à 1974 : 46 essais aériens à Moruroa et Fangataufa ;
  • de 1975 à 1996 : 147 essais souterrains dans les sous-sols et sous les lagons des atolls de Mururoa et Fangataufa.






Depuis la signature, en 1996, du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE), la France s'est engagée à ne plus jamais réaliser d'autres essais nucléaires. Depuis, les essais nucléaires sont effectués à l'aide de simulations et d'expériences de fissions et fusions à très petite échelle. Tirs froids et essais de détonique à l'air libre ou en puits






En 1964-1966, la Marine nationale française mobilise plus de 100 bâtiments pour la construction des installations du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) enPolynésie française, comprenant :
  • un QG à Papeete ;
  • la BA 185 avancée à Hao (460 km au nord-ouest de Moruroa) ;
  • le polygone de tir atomique de Moruroa ;
  • et le polygone de tir atomique de Fangataufa.




À l'été 19657, la Marine nationale française crée le Groupe aéronaval du Pacifique (dit groupe Alfa puis force Alfa) de plus de 3 500 hommes, comprenant sept bâtiments : 

Bureau Naval 64 le 29/4/1968 - Flamme : Fidélité des marins français à la Polynésie
1768 Bougainville - 1968 Groupe Alfa




Le Porte - Avions Foch part de Toulon le 23 mars 1966 
et arrive le 22 mai dans le pacifique.
Il repartira le 2 novembre 1966.

le porte-avions Foch, et les escorteurs d’escadre Forbin, La Bourdonnais et Jauréguiberry, les pétroliers La Seine et Aberwrach, le bâtiment de soutien Rhin.



La force Alfa appareille le 23 mars 1966 de Toulon et aborde la Polynésie française le 22 mai 1966 afin de superviser les essais atmosphériques no 18 « Aldébaran », no 19 « Tamouré », no 20 « Ganymède » et no 21 « Bételgeuse ». Durant la traversée, la France quitte le commandement intégré de l'OTAN. 


1er tir nucléaire en Polynésie : Tir ALDEBARAN sur barge à Mururoa

Le groupe aérien embarqué du Foch comprend 24 avions (12 avions de guet aérien Alizé, 8 avions d’assaut Étendard IV-M et 4 avions de reconnaissance Étendard IV-P) et 22 hélicoptères (10 Sikorsky H-34, 6 Alouette II et 6 Alouette III) et est chargé de surveiller et sécuriser la zone dite « dangereuse » (dispositif Phoebus).





Après que soient repérés à plusieurs reprises dans la zone d'exclusion le bâtiment de recherches scientifiques USS Belmont (en) et le navire de contrôle de missiles et d'engins spatiaux USS Richfield, un sous-marin de nationalité inconnue et un avion ravitailleur (vraisemblablement d'observation et de recueil de prélèvements atomiques) KC-135 de l'US Air Force no 9164, le 19 juillet 1966 à 5h05, un Mirage IV no 9 largue sa bombe A AN-21 à chute libre no 2070 au large de Mururoa.





Après deux autres tirs le 24 septembre 1966 et le 4 octobre 1966, la force Alfa quitte la Polynésie française le 2 novembre 1966.





La seconde Force Alfa quitte Toulon le 12 mars 1968 pour arriver en Polynésie française le 16 mai. Elle comprend le porte-avions Clemenceau et les avisos-escorteurs Commandant Rivière, Protet, Amiral Charner, Doudart de Lagrée et Enseigne de vaisseau Henry. 



Visite de Mr Michel DEBRE ministre de la défense le 2/7/1970
Premier jour de la Flamme

Quant au groupe aérien, il est composé d’Alizé, d’Étendard IV-M et d’hélicoptères Sikorsky H-34, Alouette II, Alouette III et Super Frelon.




Le 24 août 1968, l’essai no 30 « Canopus » d’une bombe H, exécuté à Fangataufa, libère 2,6 mégatonnes. Plusieurs bâtiments américains et quelques chalutiers soviétiques sont aperçus lors de la campagne de tir. Avec la venue de la Force Alfa, l'ensemble du dispositif naval présent autour des deux atolls a représenté plus de 40 % du tonnage de la flotte française, soit 120 000 tonnes.



Le nœud à contentieux qui transforme cette procédure en parcours du combattant pour ces oubliés du nucléaire, c’est la notion de « présomption de causalité » entre les préjudices subis et les essais nucléaires : comment prouver la contamination alors que le suivi médical de ces soldats était tardif voire inexistant ?
« C’est absurde un système d’indemnisation qui n’indemnise personne ! », pour Me Cécile Labrunie, avocate de l’Association des victimes des essais nucléaires. Mais le rapporteur public, magistrat chargé d’apprécier les règles de droit dont l’avis est souvent suivi par les juges, a demandé à l’État de reconnaître le statut de victime pour ce vétéran dont l’emploi l’exposait directement au risque de contamination.
Cette requête favorable va dans le sens de l’engagement récent qu’a pris le Premier ministre, Manuel Valls, après avoir constaté le trop faible taux des demandes acceptées par la commission d’indemnisation des victimes d’essais nucléaires : à peine une quinzaine, sur un peu plus de 900 dossiers (soit 2 %) cinq ans après la loi Morin qui aurait pourtant dû simplifier le processus. C’est pour cela que les vétérans se sont tournés vers la justice administrative, devant laquelle sont actuellement portés près de 400 cas.
http://www.lavoixdunord.fr/region/essais-nucleaires-le-cas-des-irradies-au-tribunal-ia0b0n3088652

Pour en savoir plus sur les oblitérations militaires de Polynésie, allez consulter le blog de Daniel Allançon, une référence en la matière


701 AP a Papeete agence marine


sources :




POSTE aux ARMEES double ** le 8/9/1968
Essai nucléaire sous ballon PROCYON à Mururoa

http://future.arte.tv/fr/le-long-combat-des-irradies-pour-etre-indemnises


Tir nucléaire PHOEBEE sous ballon à Mururoa.
Tàd Poste aux Armées le 8/8/1971



http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/emissions/la-france-en-docs/bons-baisers-de-moruroa-ce-lundi-soir-apres-le-soir-3.html


http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/9485-Essais-nucleaires-9-veterans-enfin-indemnises



Merci à Daniel Allançon

garde-côtes Onondaga monitor cuirassé Marine impériale défense des côtes Brest 1870

Garde-côtes Onondaga Lors d'un voyage à Rimouski au Québec j'avais découvert le sous-marin NCSM ONONDAGA  devenu musée à la Pointe a...