15 février 2016

1914 La guerre au Togo vue par un sous-officier allemand

1914 - La guerre au Togo vue par un sous-officier allemand



En 1880, le Togo actuel n'existait pas encore. Les Britanniques et les Français, occupant respectivement la «Gold Coast» (actuellement le Ghana) et le Dahomey (actuellement le Bénin), installèrent des postes douaniers à leurs frontières, d'où ils tiraient l'essentiel de leurs ressources, prélevées sur des produits tels le tabac et l'alcool.



En 1883, le chancelier allemand Bismarck décida d'imposer un protectorat sur le Togo. L'année suivante, l'explorateur allemand Gustav Nachtigal signa un «traité de protectorat» le 5 juillet 1884 sur la plage de Baguida, avec le chef du lac Togo, Mlapa III de Togoville, représentant l’autorité religieuse du Togo, qui donna son nom au pays. 



C'est en 1885, lors de la conférence de Berlin qui délimita les zones d'influence économiques européennes en Afrique, que la côte togolaise fut officiellement attribuée à l'Allemagne.
Comme les autres puissances coloniales de l'époque, l'Allemagne s'empressa de faire valoir ses droits sur l'arrière-pays, ainsi elle annexa rapidement, en à peine quelques années 85 000 km² de territoires.




Les Allemands fondèrent le port de Lomé et mirent en place une économie de plantations, en particulier dans la région de Kpalimé, propice à la culture du cacao et du café.




Dès le commencement de la guerre en Europe, il était évident au Togo que les Anglais et les Français voudraient conquérir notre colonie. Les signes en étaient les informations qui nous parvenaient de mouvements des troupes anglaises B notre frontière ouest, françaises A nos frontières nord et est. Nous fîmes donc nos préparatifs de défense à temps. Les Européens allèrent s'exercer au Les réservistes noirs, les gardes frontières et les policiers furent mobilisés. Nombre de cadres blancs de l'administration reçurent l'ordre d'entrer dans les compagnies noires (il y avait une compagnie à, Lomé et, je crois, .quatre en d'autres endroits : Missahoé, Sokodé, etc.).





On leva aussi une compagnie avec les Européens, appelée la 'I Compagnie européenne". Tous les Allemands qui n'avaient pas été affectés aux compagnies noires s'y retrouvaient. Dans cette compagnie se trouvaient beaucoup d'hommes qui appartenaient à la "Landsturm" ou réserve de secours", et qui donc ne connaissaient rien aux choses militaires. 















C'est pourquoi, certains jeunes hommes qui avaient été soldats furent volontaires pour les compagnies noires, car elles avaient plus de chances d'entrer en contact avec .l'ennemi. (De fait, la Compagnie européenne, qui,par la suite, fut envoyée 21 Atakpamé et s'y entraina aux exercices militaires avec zèle et courage , n'alla jamais au combat). Vinrent par exemple à la compagnie de Lomé - dite "Compagnie du premier-lieutenant Mans'' - les lieutenants de réserve Schmidt et Kloppenberg, les sergents-majors de réserve Stoëber et Lent, le sergent d'infanterie Bolnei et le mitrailleur réserviste Klempp. déjà y avait déjà, on l'a dit, six fonctionnaires coloniaux dans cette compagnie.



Kamina  les piliers des antennes de la station radio

Quand, au début d'août, les Anglais, venant de l'ouest le long de la côte, nous envoyèrent l'ultimatum de rendre Lomé dans les 24 heures, nous le fîmes sans résistance. Car nous avions la tâche plus importante de défendre Kamina, la grande et très importante station de radio. Et aussi, cela aurait été dommage de faire détruire Lomé, avec ses beaux bâtiments, comme le palais du gouverneur, les logements administratifs, les églises, les missions, les factoreries... Nous mimes à profit les 24 heures de délais, et, l'un après l'autre, les trains partirent pour Kamina, bourrés de gens, de provisions et de matériel de guerre.




Seuls les religieux catholiques et protestants et les gens mariés - ceux-ci sur ordre du Gouverneur - restèrent à Lomé. Toutefois, bon nombre de familles obtinrent la permission de venir avec nous, les hommes pour combattre, les femmes comme infirmières pour la "croix rouge". 




La Compagnie Mans quitta Lomé en dernier. Tous, nous étions bien tristes de nous en aller et d'abandonner Lomé sans résistance, et de nous éloigner de l'ennemi au lieu de nous en rapprocher. Bientôt nous voici à Kamina. 



Atakpamé la fontaine guillaume devenue la fontaine de Midoudou

La Compagnie européenne alla à Atakpamé pour, on l'a dit, y faire des exercices, des fortifications, etc.. . Kamina avait été transformé en une place relativement bien fortifiée : il y avait des tranchées bonnes tirs avaient été dégagés et ainsi de suite. une place relativement bien et profondes; les espaces de Mais son défaut était celui-ci : Kamina est dans une plaine surplombée de hauteurs. Et aussi : la distance entre les tours extérieures était de plus d'un kilomètres, et il était très difficile de défendre un pareil périmètre. Apres quatre jours (31, la Compagnie Mans s'avança vers le sud-est, dans la direction de Sagada, d'où, disait-on, les troupes françaises allaient venir. 





Nous fîmes une marche très dure jusqu'à Atakpamé (environ 60 km en 21 heures, et nous y installâmes une bonne position de défense. Mais les Français n'arrivèrent pas par là, et nous retournâmes à Kamina. Au même moment, deux compagnies (celle du lieutenant Schlettwein et celle du lieutenant de réserve Schuppius, sous l'autorité d'ensemble du capitaine Pfaehler) s'étaient également avancées vers le sud, par le train. Quand elles atteignirent Agbélouvé, il y eut-deux ou trois coups de feu. Au lieu de nettoyer les environs, elles continuèrent. Entre Agbélouvé et Tsévié; il y eu un accident et environ dix wagons sortirent des rails le 7 août avant 18 heures  (Krak, site aujourd'hui abandonne à l'ouest du Mono, à la hauteur de Tado).  Donc le 11 août les compagnies continuèrent à pied jusqu'à Tsévié, où se trouvaient quelques ennemis, qui furent refoulés apres un bref combat. Soudain arriva à cheval le Docteur Sengmüller, lieutenant de réserve, qui dit au capitaine Pfaehler que les Anglais étaient à Agbélouvé. Quand nos troupes arrivèrent à Agbélouvé, elles y furent attaquées de tous côtés. 




Malheureusement, c'était la nuit. Bientôt le capitaine Pfaehier fut tué, avec cinq autres Allemands, le Dr Sengmüller et le Dr Kolsdorf grièvement blessés. Sous la violence inattendue du feu, il était impossible de tenir les troupes noires, .qui semblaient avoir perdu leurs esprits. Quand les officiers blancs ordonnaient de charger et se lançaient eux-mêmes en avant, les Noirs ne suivaient pas, et même continuaient à tirer follement, bien que leurs chefs fussent devant leurs fusils. La fin de ce malheureux combat de nuit fut une retraite en désordre vers le nord. 




A Kamina, on n'avait reçu aucune information de ces deux compagnies depuis leur départ. Seul le conducteur blanc qui ramenait le train vide a pu raconter que le train et lui avaient essuyé un feu intense quand,au retour, ils avaient traversé Agbélouvé. Son chauffeur noir avait été tué et un autre grièvement blessé. Le conducteur fit son rapport à Kamina aussi vite que possible, depuis la station de Gamé. Quand ces nouvelles arrivèrent à Kamina, je reçus à peine arrivé de notre dure marche vers Aklamé, l'ordre suivant : "Le sergent-major Stoeber partira avec 30 hommes par le train jusqu'à Notsé. Il devra prendre contact avec les compagnies avancées, tenir Notsé et maintenir la communication téléphonique avec Kamina". J'arrivai à Notsé à minuit, et j'envoyai rapidement des patrouilles et des éclaireurs vers le sud. Le lendemain matin  ils revinrent, et avec eux les restes des deux compagnies. C'est ainsi que je fus informé du malheureux combat de nuit d'Agbélouvé, décrit ci-dessus. Je fis mon rapport à Kamina et reçu l'ordre de prendre avec moi les rescapés, de détruire le chemin de fer au sud de Notsé et de regagner Kamina. 




 C'est une compagnie du régiment de Gold Coast, commandée par le capitaine Potter, contre deux compagnies allemandes. Ce qui fut fait. Dans l'après-midi, nous quittâmes Notsé. Arrivés à Kra nous détruisimes le pont sur la rivière Kra, comme nous l'avions fait de tous les ponts plus au sud. A 4 heures du matin  nous arrivâmes à Kamina. L'après-midi, je reçus l'ordre suivant : "vous allez à Kra et vous essayez d'entrer en contact avec l'ennemi, pour éclaircir la situation au sud.  





Avec 20 hommes, j'arrivai à Kra à minuit. De nouveau, je postai des sentinelles, j'expédiai des patrouilles et des éclaireurs jusqu'à Notsè, et au-delà. Bientôt, je sus que les Anglais étaient arrivés à Gamé, puis quelques temps après, que son avant-garde - quatre Blancs et six Noirs en bicyclette - avait été vue à Notsé. J'en fis rapport à Kamina. Bientôt arriva un train avec à son bord le gouverneur le major von Doering (Par intérim : le duc de Mecklembourg était en congé en Europe) et les Compagnies Mans et von Raaven . Il fut décidé de prendre une position défensive à la limite sud du village de Kra, qui est situé au sommet d'une colline. A 600 m environ, en contrebas, il y a la rivière Kra . Nous installâmes une bonne position entre le rail et la route, ainsi que de part et d'autre. Nous creusâmes des tranchées pour tireurs à genoux; nous dégageâmes les espaces de tir en abattant la brousse et les champs de mars, et nous cachâmes nos tranchées avec de l'herbe,et ainsi de suite. Le troisième jour après l'arrivée. des deux compagnies, les patrouilles rapportèrent qu'un train était arrivé à Agbatitoè et que l'avant-garde ennemie était presque à portée de tir. Peu après,les Anglais et les Français commencèrent à tirer devant l'ensemble de notre front.  






Qui n'étaient pas dans la défaite d'Agbélouvé. La dénivellation est en fait faible, nais le fond marécageux de la rivière -représente un obstacle non négligeable.



Environ 300 Britanniques du commandant Bryant et 150 tirailleurs sénégalais du capitaine Castaing. Les troupes sont donc à égalité numérique (450 hommes environ de chaque côté). Mais ils essuyèrent de nos tranchées un tir bien ordonné. Nos trois mitrailleuses firent excellemment leur travail, et leur effet moral était un encouragement pour nos troupes, autant que leur effet moral - et réel - était décourageant pour l'ennemi (comme j'ai entendu les Anglais et les Français le dire plus tard à Kamina). Mais les Anglais obtinrent aussi un effet sinon réel du moins moral, avec leur canon. Nous, au premier coup, nous avons pensé que tout était fini et que ce canon allait tous nous enterrer. Le deuxième obus est tombé à 15 m devant nos tranchées, entre le rail et la route, et nous a aspergés de terre, de cailloux et de sable. Mais je ne me rappelle pas que quelqu'un ait été tué ou blessé par tous ces obus - environ 40 dans toute la journée. Soudain nous reçûmes des tirs dangereux sur notre aile gauche. Heureusement, des renforts arrivèrent peu après de Kamina par le train. C'était la Compagnie von Pappart qui fit aussitôt une violente contre-offensive et repoussa l'ennemi de notre flanc gauche. Je pense qu'il était environ 2 heures quand von Raaven, dont la compagnie était à l'aile droite, fut blessé. 



Je reçus l'ordre du premier lieutenant Mans, qui commandait le combat, de prendre s.a place. Tandis que j'y courrai, je rencontrai von Raaven couché dans le village. A ce moment un obus du canon est tombé à ses pieds sans exploser, ni lui faire de mal. Peu après, le mitrailleur blanc Klempp fut tué. Quand vint la nuit, les tirs cessèrent. Pendant la nuit, quand arriva l'ordre de se replier, nous n'en étions pas contents, car notre position avait été très bonne, et nos pertes faibles. Nous avions deux Blancs tués et un blessé, et environ dix Noirs tués ou blessés. Nous avons tous pensé qu'il aurait mieux valu que toutes nos troupes, en particulier la Compagnie européenne, vienne combattre avec nous dans les tranchées jusqu'au dernier homme. La dernière compagnie allemande en état de combattre. Alors que les Franco-Anglais ont perdu 23 tués (dont le lieutenant écossais Thomson et le sous-lieutenant français Guillemard, enterrés sur place) et 55 blessés. Ce que l'auteur ignorait - et que von Doering savait -, c'est que les Français du commandant Maroix arrivaient par le nord-est de Kamina, laissé sans défense. à Kamina, les neuf antennes de radio gisaient à terre, la centrale électrique était en feu. 




La Compagnie von Pappart repartit 'par le train, les Compagnies von Raaven et Mans par la route. Nous nous retrouvâmes le lendemain sur les rivières Amou et Amoutchou. Les ponts, comme ailleurs, furent détruits. Le gouverneur von Doering nous apprit qu'il avait capitulé devant les Anglais en saison de la trop grande force de l'ennemi. Nous distribuâmes aux soldats noirs leur argent et les laissâment partir. Dans l'après-midi, les Français arrivèrent à Kamina  puis ils s'en retirèrent. Le lendemain, les Anglais et les Français firent leur entrée. Il y avait à peu près 150 Allemands à se rendre Compagnie européenne était venue d'Atakpamé à Kamina). On nous conduit à Atakpamé, puis, deux jours après, à Lomé. De Lomé, à ce qu'on m'a dit la plupart des prisonniers allemands ont été emmenés en Angleterre.





Je n'ai pas écrit cela pour être utile aux Anglais ou aux Français, ni pour porter du tort à mes compatriotes. 

Sgt Stroeber Sergent-major de la réserve , Kumasi, le 9 septembre 1914. 


Les Français et les Britanniques se partagèrent l'occupation du territoire à partir de 1914-1916, décision qui fut confirmée le 10 juillet 1919. 

Le Togo devint alors un mandat de laSociété des Nations (SDN), partagé entre la partie française (à l'est appelée le « Togo français » ou Togoland oriental) et la partie britannique (à l'ouest appelée le « British Togoland






sources :


la guerre de 1914 au Togo vue par un combattant allemand

Par : Yves  Marguerat et ... Stroeber


http://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:24344

14 février 2016

Saint-Nazaire 1941 Kriegsmarine bureau de surveillance du port

Saint-Nazaire 1941 Kriegsmarine bureau de surveillance du port




Après le passage éclair de l'armée de terre à Saint-Nazaire en juin 1940, c'est la marine allemande, la Kriegsmarine, qui s'installe très rapidement. Elle profite ainsi de l'excellente situation géographique du port orienté face à l'Atlantique, des capacités de réparation offertes par les chantiers navals et de la présence de la forme écluse Joubert. Cette énorme cale sèche, d'où était sorti le paquebot Normandie avant-guerre, leur donne la possibilité d'y faire réparer leurs plus gros cuirassés.


Afin de mettre ces sous-marins à l'abri des bombardements en retour de mission, un gigantesque bunker va être construit en plein milieu du port : la base sous-marine. Sa construction commence en mars 1941, en juin 1942 les 14 alvéoles pouvant recevoir 20 sous-marins en même temps sont terminées. Cependant les travaux de construction annexes et surtout le renforcement permanent du toit continueront jusqu'en juin 1944 ! Ses dimensions sont impressionnantes : 299 mètres de long pour 124 mètres de large ; l'épaisseur du toit atteint, là où il est terminé, 8,75 mètres ! En totalité le bâtiment occupe une surface au sol d'environ 39 000 m² pour 480 000 m3 de béton coulé !


Deux flottilles de sous-marins du type VII sont basées à Saint-Nazaire : la 7e flottille venant de Kiel dès janvier 1941 et la 6e de Danzig à partir de février 1942.
Sir Winston Churchill a déclaré que durant toute la seconde guerre mondiale sa plus grande peur avait été le danger représenté par les sous-marins allemands. Les Alliés vont donc bombarder intensivement la base sous-marine de Saint-Nazaire, puis la ville quand ils s'aperçoivent que la base est quasiment indestructible.

Les bombardiers britanniques effectuent avec 5 appareils leur premier bombardement significatif sur le port de Saint-Nazaire dans la nuit du 10 au 11 mars 1941, alors que les travaux de construction de la base sous-marine commencent à peine.





Nous sommes en présence d'une lettre adressée aux Laboratoires André Guebert et Cie à Saint-Ouen. Le nom est erroné lié certainement à une faute de frappe. Il convient de lire GUERBET. En fin d'article nous reviendrons sur l'histoire de ce laboratoire.

Le pli est envoyé par le bureau de surveillance du port de la Kriegsmarine à Saint-Nazaire. Nous avons cette information dans le cachet rond de la Kriegsmarine portant l'aigle allemand en haut à droite de l'enveloppe et par le texte dactylographié en bas à gauche.



La flamme KRAG continue de Saint-Nazaire est à la date du 4 mars 1941, levée de 12 heures.


Il s'agit d'un pli officiel de la Wehrmacht ;  Wehrmacht Dienstsache.

La mention AN est dactylographié sous la flamme à gauche.


au verso, une flamme KRAG d'arrivée Saint-Ouen porte la date du 5 mars 1941.

La France doit sauver ses élites Aidez la cité universitaire 


MACHINE KRAG. 1906-1969

L’oblitératrice Krag doit son nom au lieutenant-colonel KRAG, son inventeur norvégien. Elle sera commercialisée par l’entreprise « Krag Maskin Fabrik a/s » située à Oslo.
 Elle est mise à l’essai en mars 1906, toujours à l’Hôtel des Postes de Paris, rue du Louvre. Plus performante que l’International, elle est destinée aux bureaux à fort trafic. Validée rapidement après les essais de la rue du Louvre, elle commence sa carrière dès 1907 en étant la première machine à donner une empreinte continue.


Krag deuxième génération 


La période sera de 64mm pour la grande majorité et 128mm pour les autres.
La grande différence porte sur le bloc dateur qui est sur une ligne au lieu de 4, trouvant, en lecture, de gauche à droite : date du jour en chiffres arabes, mois en chiffres romains, année à 2 chiffres arabes et l’heure de levée. La permutation date du jour et heure de levée se rencontre sur certaines empreintes.
 Comme pour la 1ère génération, on trouvera des flammes à barres d’annulation, texte, illustration, mixte texte-illustration.
 La longue période d’utilisation s’accompagnera de variations inévitables : plusieurs types de barres d’annulation, plusieurs types de timbre à date, de nombreuses variantes dans les caractères des textes et formes des illustrations.




Les laboratoires Guerbet

En 1898, Marcel GUERBET, pharmacien des Hôpitaux de Paris et docteur ès-sciences physiques, travaillait comme préparateur aux travaux pratiques de chimie de l’Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. Discutant avec le Dr Laurent LAFAY, docteur en médecine et pharmacien, ancien interne des hôpitaux de Paris, sur les problèmes de l’iode et de ses propriétés thérapeutiques, ils décident ensemble d’orienter leur recherche sur la fixatioon d’iode sur une molécule organique comme l’a déjà fait un laboratoire allemand, MERCK, avec la synthèse d’une huile chloro-iodée, l’Iodipine, proposée pour le traitement par voie intra-musculaire de diverses affections rhumatismales et cardiovasculaires. Marcel Guerbet, après une recherche systématique des huiles sicatives , retient l’huile d’oeillette pour y fixer l’iode et un procédé permettant d’obtenir une huile entièrement iodée (et pas chloro-iodée). Le LIPIODOL est né est sera alors fabriqué dans la pharmacie d’officine du Dr Lafay, 69, rue de Provence à Paris. Une société en participation, non publique, est constituée entre Laurent Lafay et Marcel Guerbet pour réaliser le développement et la commercialisation du produit.




Mais l’usage thérapeutique du Lipiodol serait resté confidentiel s’il n’avait pas rencontré les Rayons X et les Dr Sicard et Forestier. Sous l’impulsion de SICARD, neuro-chirurgien, FORESTIER procède aux premiers travaux sur l’usage du Lipiodol en radiologie et la piste de recherche se révèle extrêmement féconde : le Lipiodol devient ainsi le premier produit de contraste organique iodé, en premier lieu en myélographie (pour visualiser les espaces sous-arachnoïdiens, puis dans de très nombreux examens : bronchographie, hysterographie, fistulographie, urethrographie, etc. Il faudra cependant attendre 1961 et les travaux de Wallace aux Etats Unis et ceux de Jean-Daniel Picard en France pour qu’il soit utilisé en lymphographie, en association avec le bleu patenté, pour visualiser les vaisseaux lymphatiques.

En parallèle à cette évolution , André Guerbet, le fils de Marcel, a terminé ses études à l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures en 1922 et son père l’incite fortement à s’intéresser aux produits de contraste et au Lipiodol. Il a commencé ses études de pharmacie pendant ses études d’ingénieur et est interne à l’Hôpital Necker-Enfants Malades. Il créé le 10 octobre 1924 les Laboratoires André Guerbet, 22, rue du Landy à Saint-Ouen, en Région pariesienne, avec un capital de 186.000 Francs. Par la suite de nombreux produits iodés vont sortir des laboratoires de recherche de Guerbet : TENEBRYL (1931), ORABILIX, TELEBRIX, HEXABRIX, et plus récemment XENETIX et DOTAREM. Parallèlement au développement de nouveau produit, Guerbet a pris une stature internationale et a de nombreuses filiales dans le monde.


Le site internet du Laboratoire Guerbet (www.guerbet.com) qui est resté un Groupe familial français donne des informations sur son histoire plus récente.

sources : 


12 février 2016

Humour dans le carré par Donec : Guillaumet

GUILLAUMET


Bonjour à tous,

Nous avons tous lu « Terre des hommes » de Saint Exupéry et l’exploit de Guillaumet dans les Andes : - « Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait. »

Pourtant on ignore souvent la fin d’un tel homme.

Henri Guillaumet et Maurice Reine autre pilote de légende, le 27 novembre 1940, doivent assurer sur le Farman F2334 « Le Verrier » un vol spécial vers le Liban afin d’y transporter le haut commissaire Jean Chiappe.



A cette époque les anglais et les italiens se battent comme des chiffonniers au dessus de la Méditerranée.

Ils se rendent aux bureaux marseillais d’Air France. Ils y rencontrent l’équipage du Laté 522 « Ville de Saint Pierre » arrivé la veille qui leur dit avoir contourné un violent engagement entre Sicile et Tunisie. Le « héros de Andes » propose au chef d’escale de suivre en sens inverse la route prise par le « Ville de St Pierre »

Il essuie un refus sans appel digne d’un fonctionnaire qui risque sa vie dans son bureau de première ligne.



A 10h17 Le Farman décolle et à 12h05 les stations d’écoute de Tunisie captent le message : « Sommes mitraillés. feu. SOS ! ». On ne retrouvera du grand avion que des objets méconnaissables.

Inutile de dire que Vichy ne manqua pas de se fendre d’un communiqué accusant l’aviation anglaise. Pourtant un radio à surpris une conversation entre pilotes Italiens :

- « Touché par la DCA je rentre ! » dit l’un

- « Munitions épuisées, je rentre à Cagliari ! » et un troisième

« Abattu un gros appareil inconnu ».

A la semaine prochaine

Donec

Merci au « Fana de l’aviation » qui m’a fourni l’anecdote


Maitre chargé : dans la Marine cet officier marinier est chargé de gérer les stocks de pièces détachées. Craignant d’être à cours de matériel, il ne manque jamais de constituer dans sa cave ou son garage un stock indispensable à la bonne marche de son service

11 février 2016

ARROMANCHES-2 FASM LAMOTTE PICQUET

ARROMANCHES-2 
FASM LAMOTTE PICQUET





PRÉSENTATION DE L’ÉQUIPE CMA
De FASM La Motte-Picquet | 5 février 2016 |


Le service commissariat rassemble deux secteurs : les vivres et l’administration, indispensables au bon déroulement des opérations du bâtiment. Le service est placé sous la responsabilité d’un commissaire de la marine. La mission du service est de permettre à l’équipage et au bâtiment de naviguer loin et longtemps dans les meilleures conditions possibles.

Le secteur vivres …

… se divise en trois corps de métiers complémentaires qui forment une « chaîne » depuis la commande jusqu’au service à table, en passant par la préparation.
Au quotidien, c’est 230 estomacs aux abois, gosiers asséchés et palais à affiner qu’il faut sustenter.

– La cambuse en est le 1er maillon car c’est là que sont réceptionnées et préparées les commandes, sur la base des menus élaborés par les trois commis. Leur objectif ? Un stock de vivres le plus adapté possible à l’activité future du bâtiment et une tenue irréprochable de la comptabilité financière.

– La cuisine ensuite s’attèle à la préparation des 500 repas servis dans la journée. L’équipe au nombre de 5 se doit d’allier les plats variés avec les impératifs diététiques qu’ils sont tenus de respecter. Et, parce qu’il reste l’élément favori de notre alimentation, le pain est produit à bord : chaque nuit, ce sont 150 baguettes enfarinées qui sortent du four.

– Enfin, l’envoi des plats dans les différents carrés est assuré par les 9 maîtres d’hôtel du bord. Le repas permettant une coupure dans la journée de travail, la rigueur et la discrétion sont indissociables d’un service de qualité. De surcroît, une présence et un entretien permanent sont nécessaire afin que le carré demeure un lieu de convivialité au fil de la mission.


Quelques chiffres…

Pendant la dernière mission ont été consommés :

  • 12 650 bouteilles d’eau ;
  • 5600 kg de viandes et poissons ;
  • 5600 kg de légumes et féculents ;
  • 8250 baguettes de pain ;
  • 2750 kg de fruits ;

ou encore 13 750 yaourts.
Le secteur administration …

… est quant à lui composé de 4 bureaux dont les activités s’articulent autour de la gestion des finances, du matériel et du personnel. Ils ont également un rôle de conseil envers l’équipage et le commandement pour toutes les questions d’ordre administratives.

– Le Bureau de Gestion Centralisée a pour principale fonction la fourniture des pièces de rechange pour l’entretien de l’ensemble du bâtiment. Le Service de Soutien de la Flotte (à terre) nous approvisionne en pièces de rechange puis, le BGC les mets à disposition du bord et en assure le suivi.

– Le Bureau de Comptabilité Matériel assure en complément la fourniture des divers équipements « consommables » du bord, comme les produits d’entretien ou de bureautique, etc. Il a également à sa charge la gestion financière des crédits matériels. Il peut approvisionner le matériel depuis la base de soutien à terre, ou, si l’article est introuvable dans la Marine, de l’acheter dans le secteur civil.

Lors de la dernière mission ont été consommés :
200 ramettes de papier
100 bidons de javel
60 piles LR3
4500 rouleaux de papier-toilette.

– Le trésorier tiens la comptabilité de la majorité des fonds à bord de la frégate. Il tient la comptabilité de la trésorerie en opération, délivre les devises à l’équipage en escale et paie les fournisseurs étrangers.

Lors de notre escale à Bahreïn, ce sont 43 000 dinars de Bahreïn qui ont été confiés au trésorier à la fois pour le paiement des factures du bateau et pour distribuer aux marins au titre de leur solde. Avez-vous une idée de ce que cela représente chez nous? La réponse : 107 500 euros !

– Au niveau du personnel, la gestion revient au Bureau Administratif des Ressources Humaines. Il gère la solde, c’est à dire les primes et les indemnités qui varient en fonction de la position du bâtiment. Le BARH s’occupe également de la carrière qui comprend la notation et la candidature aux différents stages offerts par la Marine. Enfin il est responsable du traitement des situations individuelles (mariage, mobilité professionnelle …).

– Le secrétariat commandant assure pour sa part du suivi du personnel officier, et s’occupe à plus large échelle des habilitations de l’ensemble de l’équipage. C’est lui qui tient à jour la documentation de l’état major : ordres divers et documentation des chefs de services. Enfin, le secrétariat est garant d’une bonne circulation de l’information de part et d’autre de la hiérarchie, et veille au respect des règles de protection du secret.

09 février 2016

Marcophilie navale la gazette de l'Aéro n° 122

Gazette N° 122 Section Aéronautique Navale 
 de Février 2016


Chers amis j’ai expédié le 19 novembre 2015 un colis pour les Flottilles du CDG, j’ai été informé que le colis est parvenu à destination mi décembre. Depuis j’attendais patiemment le retour des enveloppes et ENFIN j’ai reçu ce jour 30 janvier 2016 une partie de mes enveloppes « OUF ».

Vous avez certainement constaté que nous avons conservé le même dessin que pour la première mission ARROMANCHES, la seule modification vient de la date « 15-2 »































Pour la Flottille 11 F, enveloppe imprimée du Charles de Gaulle le tampon de la 
mission se trouve au verso. Un grand merci à l’Agent Postal du CDG qui a tamponné toutes nos enveloppes avec le tampon de la mission






L’Officier Traditions de la 4 F a souhaité un deuxième tampon (la réponse est toujours OUI). Le tampon est parti par courrier pour le CDG, il a été réceptionné par l’O.T., attendons maintenant le retour de nos enveloppes.




Dans le même temps un tampon est parti pour la Provence, même chose que pour la 4 F, attendons le retour de nos enveloppes.
N’ayant pas eu une touche pour mon remplacement à la Présidence de la Section, j’ai informé par courrier notre Président Claude ARATA que théoriquement je quitte la Présidence au cours du Congrès de Toulon. Etant donné les affaires en cours ou lancées si j’ai l’autorisation je m’occuperai des affaires lancées avant le Congrès.

Tous les adhérents n’iront pas au Congrès de Toulon. Je me permets d’informer tous les Amoureux de l’Aéronautique Navale que les 20, 21 et 22 MAI une TRES TRES TRES GRANDE Manifestation Aéronautique Navale se tiendra à Rochefort. Cette manifestation sera concoctée par nos amis de la Section « Atlantique/ Sur-Ouest ». J’ai indiqué à notre ami René PAULIAT, qu’à cette date j’étais indisponible, que je ne pouvais pas me déplacer et que je faisais totalement confiance à la Section A/S/O pour mémoriser cette grande manifestation.











Je m’absente de Brest du 15 au 29 février, mais avant mon départ de nombreux dessins (9) sont soit chez notre imprimeur de tampons ou soit à notre bureau de dessin.


O. LAUDRIN

08 février 2016

Discovery et Gipsy Moth premier vol sur les Kerguelen

Discovery  et Gipsy Moth premier vol sur les Kerguelen 
Pierre-André Cousin

Suite à différentes remarques, cet article a été modifié le 15/02/2016
De Haviland Gipsy Moth VH-ULD

Lors d'une visite chez mon voisin, Pierre-André Cousin, en avril 2015, nous avions évoqué le premier survol de Kerguelen et la réalisation de ce bloc comportant 2 timbres. 


Lors de l'expédition  BANZARE un hydravion de l'expédition immatriculé VH-ULD est embarqué sur le Discovery. Mis en caisse, la priorité de l'expédition est de survoler l'antarctique. Ce n'est qu'au retour qu'il survolera KERGUELEN en 1930. 
De type D.H 60G, armé en hydravion (seaplane) il sera le premier avion a survolé l'Antarctique et Kerguelen.

Le Discovery II
mise à l'eau du Gipsy Moth depuis le pont du Discovery. Campbell est à droite, Douglas à gauche

L’expédition BANZARE, pour British Australian (and) New Zealand Antarctic Research Expedition, est une expédition en Antarctique financée par le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Elle fut menée entre 1929 et 1931 par Douglas Mawson dans le cadre de recherches scientifiques




L'expédition cartographie une partie de la côte de l'Antarctique et découvrit la terre de Mac Robertson et la terre de la Princesse-Élisabeth, qui seront plus tard intégrés au Territoire antarctique australien.






















Menées sur deux étés, les expéditions ont été financées par les trois gouvernements et des bailleurs privés, dont l'homme d'affaires de Melbourne MacPherson Robertson. Le gouvernement britannique a donné le navire qui avait été utilisé par Robert Scott sur sa première incursion en Antarctique
Mawson à bord du Discovery
Venant d'Afrique du sud, l'expédition visitera Crozet, Kerguelen et Heard avant de se diriger vers l'Antarctique qui est la priorité de l'expédition. Il n'y a pas eu de vol du Gipsy Moth. Comme dit précédemment la priorité est l'Antarctique. Dans des conditions de mer difficiles un premier vol de reconnaissance se déroule le 5 janvier 1930. Le 12 janvier, Mawson prendra possession de cette nouvelle terre au nom de l'Australie.

Exploration et revendication territoriale

"The expedition visited the remote Crozet and Kerguelen Islands in the southern Indian Ocean, as well as Heard Island before proceeding south to Antarctica. 
"Weather and ice conditions were difficult but finally on the last day of 1929 the Gypsy Moth piloted by Flight Lieutenant Stuart Campbell was able to scout ahead and reported impenetrable pack ice for 40 miles (approximately 64 kilometres) to the south with possible land beyond that. To the west the pack was navigable. On 5 January 1930 Mawson flew with Campbell and 40 miles to the south could discern a high rocky land which was named Mac-Robertson Land after the expeditions principal private sponsor. On 12 January Mawson was able to get ashore on a small island and make the territorial claim that Canberra was by now demanding. For the politicians scientific research came second to this."

 http://www.samemory.sa.gov.au/site/page.cfm?u=960&c=7129




Le de Havilland DH.60 Moth est un avion biplace britannique des années 1920. Ses différentes variantes furent principalement utilisées en tant qu'avions-école ou avions de tourisme.
vols sur Kerguelen selon les archives nationales australiennes


Le Gipsy Moth survolera Port Jeanne d'Arc, la Passe Royale, la baie de l'Observatoire


http://trove.nla.gov.au/list?id=19252


  • * 18/2/1930 – went up in VH-ULD with F/0 Campbell. Test M/C and Engine OK. Jeanne D’Arc, Kerguelen Island. Sea level temp 47 degrees F
  • * 18/2/1930 – took up Mr Fletcher VH-ULD. Royal Sound, Kerguelen Island. Height 3500’. Visibility poor. [Mr Harold Fletcher wrote that they taxied down the main arm into a wind swept sea and bobbed about 'like a cork' waiting for a good opportunity to take off heading into the wind. "Doug gave her full throttle and she hit one or two waves and bounced in the air...Doug held her there and away we went..."].
  • * 19/2/1930 – went up in VH-ULD with F/0 Campbell. Murray Is. Island Harbour. Observatory Bay. Photography Height 1500’. Visibility very good. Sea level temp 48 degrees F. M/C and Engine OK.
 http://192.102.239.158/list?id=17913

Mawson à bord du Gipsy Moth
Membres de l'expédition 

  • Douglas Mawson (Australie) – chef de l'expédition
  • Professor T Harvey Johnston – Biologiste
  • Dr W Ingram – Médecin
  • Harold Fletcher –zoologiste
  • R.C Simmers – Météorologue
  • Robert A Falla (Nouvelle Zélande) – Ornithologue
  • A Howard (Australie) – Hydrologue
  • ‘Stu’ Campbell – Aviateur
  • Eric Douglas – Aviateur
  • RG Simmers (Nouvelle Zélande)) – Météorologiste
  • JWS Marr – Hydrologue et spécialiste du plancton
  • Frank Hurley (Australie) – Photographe and cinématographe
  • Morton Moyes (Australie) – Cartographe


Etat-Major du Discovery

  • Captain John King Davis (Irlande) – Capitaine et Second de l'expédition 
  • KN Mackenzie – second capitaine
  • WR Colbeck – premier lieutenant
  • JB Child – second lieutenant
  • WJ Griggs – Chef mécanicien
  • AJ Williams – officier radio


Pierre-André Cousin 


Étudiant en architecture au milieu des années 1970, il ne peut exercer ce métier pour des raisons de santé ; il est néanmoins diplômé par le gouvernement de l'École d'architecture de Nancy en 1984. Il se tourne vers la communication et la publicité dans une agence de Rennes.




Au début des années 1980, il réalise deux affiches pour le Bol d'or de 1981 et le Festival du cinéma américain de Deauville de 1983 et 19841. Avec son épouse, ils se mettent à leur compte en 1985 et débutent en sous-traitant la finition des projets d'agences avant de devenir graphistes au servir de la communication d'entreprises.


Suite à l'illustration du livre le Grand Livre des phares au début des années 2000, le Service national des timbres-poste et de la philatélie lui confie la réalisation de timbres-poste sur le phare de Ouistreham, émis le 2 novembre 2004, puis sur Berlin en 2005.



Pierre-André Cousin est nommé Peintre officiel de l'Air en 2009, domaine pour lequel il a réalisé des affiches, dessins d'illustrations et timbres-poste. Il crée ainsi en 2008 le logotype et la livrée des appareils de la patrouille Breitling et le timbre de la patrouille de France.





Sources:

http://www.dhtcollections.com/browse/BANZARE1929-1931

DiscoveryMawson_449_0_144_na.html


http://www.dhtcollections.com/browse/Discovery_443_0_832_na.html


http://www.dhtcollections.com/

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