05 juin 2025

le préfet maritime du 6ème arrondissement Honoré Joseph Antoine Ganteaume 1802 Aboukir Toulon

Honoré Joseph Antoine Ganteaume

préfet maritime du 6ème arrondissement


Une lettre envoyé de Nantes (42) et adressé "au citoyen H Ganttaume préfet maritime du sixième arrondissement à Toulon" va nous permettre d'évoquer ce marin qui aura su malgé quelques actions contestables garder la confiance de l'empereur. Ganteaume a été nommé à Toulon en 1802.

Peut-être n'at-il pas oublé qu’il a réussi à faire passer la Muiron miraculeusement à travers la croisière anglaise, pour le débarquer sans encombre à Fréjus?

C’est aussi à lui que reviendra la charge d’organiser le débarquement éventuel en Angleterre, à partir du camp de Boulogne ; mais il fut immobilisé par le blocus de Cornwallis. 



Honoré Joseph Antoine Ganteaume




Honoré Joseph Antoine Ganteaume naît le 13 avril 1755 à La Ciotat et est baptisé le même jour. Il est le fils d'Antoine Ganteaume, capitaine de marine marchande, et de Catherine Gasquet.
Il se destine de bonne heure au service de la marine et débute dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Il est officier auxiliaire en 1778 et devient sous-lieutenant de vaisseau en 1786. 



Élevé au grade de capitaine de vaisseau après sa sortie des prisons d'Angleterre, où il avait été conduit au commencement de 1793, il est chef de division en 1795 ; contre-amiral sous le Directoire.



Abandon du vaisseau l’Orient en feu à Aboukir. Ganteaume fait partie des survivants du drame.
Sous les ordres du commandant en chef de la flotte François Paul de Brueys d'Aigalliers il est le chef d'état-major sur l’Orient lors de la bataille d'Aboukir (1798) et échappe à la destruction du navire en feu dont il ordonne l'évacuation.



Toulon la grosse tour © JM Bergougniou
Il part alors à Brest où il prend la tête  d'une escadre de secours devant porter des renforts à l'armée d'Égypte. Il appareille en janvier 1801 mais ses hésitations lui valent de rester enfermé deux mois dans Toulon, et d'arriver près des côtes égyptiennes sans oser faire débarquer ses troupes. En cela, il a une lourde part de responsabilité dans la perte de l'Égypte.



Saint-Domingue la forteresse © JM Bergougniou


Conservant cependant la confiance du Premier consul, Ganteaume poursuit une belle carrière puisqu'il commande l'escadre de Méditerranée de 1800 à 1802. En février 1802 il emmène les troupes de l'expédition de Saint-Domingue. 






La même année, il est nommé préfet maritime de Toulon en remplacement de Vence, et enfin Vice-amiral le 30 mai 1804. Il commande les flottes de l'Atlantique jusqu'en 1806 (il n'ose pas sortir de Brest pour rejoindre Villeneuve avant Trafalgar) et celles de la Méditerranée de 1808 à 1810. 

Dans le cadre de cette dernière fonction, il commande l'expédition de ravitaillement de Corfou en février 1808, avec notamment Cosmao, Lhermite et Dubourdieu sous ses ordres, mais est incapable d'apporter la moindre aide à l'armée d'Espagne. Il est nommé en 1808 inspecteur général des côtes de l'Océan.



Comte d'Empire en 1810, Napoléon le nomme « colonel commandant le bataillon des marins de la Garde » le 1er août 1811.
Nommé président du conseil d’administration de la marine créé par le décret impérial du 24 juillet 1810, Ganteaume devient, à côté du ministre de la marine le vice-amiral Decrès, le conseiller et interlocuteur privilégié de Napoléon dans son entreprise de reconstitution de la marine française. 

L’empereur le consulte notamment au sujet des questions de formation des matelots dans les conditions du blocus anglais des ports français. Ganteaume préconise la construction de flottilles composées de bricks sur lesquels s’exerceraient les matelots. Sous la présidence de Ganteaume, le conseil de marine surveille la réalisation du programme de reconstitution de la marine impériale esquissé par l’empereur en 1810.

Sous la Restauration, il est aussi pair de France en 1815 puis Inspecteur des classes. Il vote la mort du maréchal Ney lors de son procès. Le roi le nomma pair de France le 17 août 1815.




Il meurt à La Pauline le 28 novembre 1818 près d'Aubagne, et repose au cimetière d'Aubagne

04 juin 2025

Hyères 2025 Base d"Aéronautique Navale 100 Ans 1925 Marcophilie navale souvenirs Var Marine nationale

Hyères 2025 Base d'Aéronautique Navale 100 Ans 1925 


La Marcophilie navale representée par Paul et Jean-Marc était présente dans un hangar de la BAN de Hyères au milieu des flottilles. La presse parle de 40000 visiteurs... Un énorme succès.

Le 1er février 1925, la base militaire est officiellement créée et s'appelle Centre d'Aviation Maritime du Palyvestre. Durant cette année, sont stationnés les Gourdou-Leseurres et Dewoitine 300 qui constituent le groupe aérien du Béarn. Ces appareils ont effectué les premiers appontages simulés sur piste (ASSP) de l'histoire de l'aéronautique navale. 



Pour le centenaire de la création de la base l’événement se tenait sur le vaste site de 270 hectares . L'occasion d'une immersion spectaculaire dans l’univers de l’aéronautique militaire et civile.

Dès l’ouverture des portes, les visiteurs ont profité d'une exposition statique d’aéronefs, des stands du village exposants, et de l’ambiance musicale assurée notamment par la Musique de la Marine nationale. 




« Au fil des décennies, la base d’aéronautique navale d’Hyères a vu grandir des générations de pilotes, de personnels navigants et de techniciens dévoués, contribuant ainsi au succès en opérations et à la renommée de l’aéronautique navale. Son Centenaire souligne non seulement les réalisations passées, mais également son engagement vers l’avenir, alors qu’elle continue de relever les défis du monde actuel. Cet événement est l’occasion de célébrer Hyères, ainsi que les hommes et les femmes qui ont servi avec honneur et dévouement tout au long de son histoire centenaire.

Comme vous le constaterez au cours de cette exceptionnelle journée : nous qualifions, entraînons, préparons et soutenons ici, les détachements d’hélicoptères qui interviennent depuis les bâtiments de combat de la Marine, sur toutes les mers du Monde  », explique le commandant.

Il ajoute : « Nous tenons également des alertes pour le secours maritime 24 heures sur 24, qui représentent, chaque année près de 500 sorties sur alerte et 300 vies sauvées. Nous accueillons les aéronefs de patrouille et surveillance maritime, qui assurent notre défense en surface comme en profondeur et nous nous tenons prêts à agir, face à une menace terroriste en mer. La base d’aéronautique navale est aussi le terrain de dégagement des aéronefs du groupe aérien embarqué.


Vous découvrirez lors de cette journée la richesse et la diversité d’emploi de nos aéronefs et pourrez observer la présentation de nombreux appareils d’autres armées et administrations, ainsi que de plusieurs nations alliées ».

« L’activité aéronautique civile est également un élément important de notre mission, puisque nous sommes en charge de la partie aéronautique de l’exploitation des aérodromes civils de Toulon-Hyères et de Cuers-Pierrefeu. 

Nous avons ainsi la capacité de recruter localement et nous constituons un pôle économique majeur, bien ancré dans la région, le département, et les communes.

capitaine de vaisseau Paul Zanassi.

Au programme

Toujours très populaire, la Patrouille de France a été chaleureusement applaudie par les dizaines de milliers de personnes massées sur le site de la base aéronautique navale (BAN). Les huit Alpha jets ont assuré une vingtaine de minutes de spectacle de haut vol, présentant à Hyères, pour la première fois, leur tout nouveau meeting tricolore, répété tout l’hiver. De quoi faire briller les yeux des dizaines de milliers de personnes rassemblées sur la base, comme ceux de la population massée sur divers sites d’observation, depuis la ville ou la plage. Une chaude journée, qui restera ancrée dans la mémoire locale.


  •  Exposition statique d’aéronefs (Marine nationale, armée de l’Air et de l’Espace, armée de Terre, sécurité civile…)
  •  Présence du Bagad de Lann-Bihoué et de la Musique de la Marine nationale
  •  Tirages au sort pour des sessions de simulateur de vol en hélicoptère
  •  Gagnez la montre commémorative des 100 ans de la BAN de Hyères
  •  Foodtrucks & village exposants

 Démonstrations aériennes commentées dès 13h30 avec




  • La Patrouille de France 

  • Le Rafale Marine, E-2C Hawkeye, Atlantique 2, 


  • Tigre + Caïman Terre et bien d’autres
  • Warbirds mythiques : Corsair, Spitfire, Dakota, Skyraider…
  • Présentations historiques avec Zephyr, Alizé, Noratlas…



























Merci à Paul et Jean-Marc

Sources 
Marine nationale
Var-Matin
ICI


03 juin 2025

Marcophilie Navale 40ème Congrès Toulon Pierre Puget rade IGESA Escale Casabianca George SAND Tamaris


Marcophilie Navale Congrès Toulon

Toulon © JM Bergougniou

Face au Mont-Faron, la "plus belle rade d'Europe" offre aux visiteurs maintes opportunités de découvertes, naturelles ou historiques



La rade Toulonnaise
Bordée de hautes collines de calcaire, la rade de Toulon, où se trouvent notamment la base navale et le port de commerce, s'étend de la presqu'île de Giens à l'est, à celle de Saint-Mandrier, à l'ouest.




Le Charles de Gaulle Toulon © JM Bergougniou

Si la "grande rade'' abrite les plages du Mourillon et les charmantes criques des anses Magaud et Méjean, la "petite rade" elle, recèle d'autres trésors, comme :


La tour Royale © JM Bergougniou

la Tour Royale,

le fort Balaguier,


le port de la Seyne-sur-Mer,


la corniche de Tamaris,


ou la baie du lazaret dont les cabanes sur pilotis et les parcs à moules font le charme.

Parc à chaînes Toulon © JM Bergougniou
 Ainsi blottie au creux d'une remarquable rade, Toulon bénéficie d'un littoral extrêmement varié, mêlant criques, calanques et plages de sable fin parsemées de jolis ports de pêche.


Toulon © JM Bergougniou

Louis XII ordonna, en 1513, la construction, à l'entrée de la petite rade, de cette gigantesque fortification. Le seigneur du Puy Saint-Martin, lieutenant du grand sénéchal René, Bâtard de Savoie, fut envoyé à Toulon pour choisir

l'emplacement où devait être édifiée cette tour. Le Conseil de ville, consulté à ce sujet, décida à l'unanimité que « la « tour ne pourrait être élevée qu'à l'entrée du port, au « cap de la Manègue, parce que dans ce lien la mer est « peu profonde. » 

Quoique puissamment armés, tous les forts qui dominent le bassin de Toulon n'ont pas paru présenter cependant, au point de vue de la défense, des garanties suffisantes. On a établi, de 1878 à 1881, un système de trois jetées, à peu près convergentes, qui, grâce au peu de largeur de la passe ménagée entre elles, ferment l'entrée de la Petite Rade. La première, dite de la Grosse-Tour, qui s'appuie à la côte, non loin de ce fort, a 1.504 mètres de longueur ; elle est coupée à 140 mètres du rivage par une passe connue sous le nom de Temps de Paix, que seuls les bâtiments de faible tonnage et les barques de pêche peuvent franchir. 


Les deux autres jetées, dites de Saint-Mandrier et de la Vieille, sont enracinées sur la côte Nord de la presqu'île de Cépet, aux points qui portent ces dénominations ; la première a 350 mètres de longueur et la seconde 91 seulement. La jetée de la Vieille laisse entre elle et la jetée de la Grosse-Tour, qui lui correspond, une passe très profonde de 400 mètres de largeur.






 Où se trouvait exactement la fameuse batterie auprès de laquelle Bonaparte avait fait placer un poteau avec ces mots : Batterie des Hommes-sans-Peur ?

George Sand 

Médaillon de terre cuite,  Charles Roufosse,
 inauguré en août 1891, sauvé de la villa George Sand en 1975
Musée de Balaguier © JM Bergougniou
Elle séjourne à tamaris du 19 février au 29 mai 1861, en compagnie de son amant Alexandre Manceau, de son fils Maurice, de sa dame de compagnie Marie Caillaud et du Jeune Lucien Villot. 

Elle a 56 ans. Malgré son état toujours maladif, (elle relève d’une fièvre typhoïde) George Sand visitera les environs et se passionnera, en tant que botaniste qu’elle est, pour la nature méditerranéenne et sa flore… 

Georges Sand avait demandé qu'on élevât, dans ces bois, un monument ou tout au moins une simple colonne pour désigner au passant les lieux où reposent, ignorés, tant d'héroïques patriotes. « Les antiquaires, dit-elle, cherchent avec amour, sur nos rivages, les vestiges de Tauroentum et de Pomponiana ; on a écrit des volumes sur le moindre pan de muraille romaine ou sarrasine de nos montagnes, et vous trouveriez difficilement des détails et des notions topographiques bien exactes sur le théâtre d'un exploit si récent et si grandiose ! 

Aucune administration, aucun gouvernement n'a eu l'idée d'acheter ces vingt mètres de terrain, de les enclore, de tracer un sentier pour y conduire, et de planter là une pierre avec ces simples mots : « Ici reposent les Hommes-sans-Peur. » Ça coûterait peut-être 500 francs ! Ma foi, si je les avais, je me payerais ça ! Il semble que chacun de nous soit coupable de ne pas l'avoir encore fait ! Quoi ! tant de braves sont tombés là, et l'écriteau prestigieux qui les clouait à leurs pièces n'est pas même quelque part dans l'arsenal ou dans le musée militaire de la ville. »


Pierre Puget


Pierre PUGET nait à Marseille le 3 octobre 1622 ; son père , sculpteur en bois, ne le croit pas capable de le seconder et le plaça chez Roman , constructeur de galères, où il pensa qu'il recevrait de bonnes leçons. Le jeune élève fait des progrès rapides et s'apperçoit bientôt que son maître n'avait plus rien à lui apprendre; Roman sachant l'apprécier, le mit à la tête de ses travaux ; mais Puget avoit d'autres vues : un voyage à Rome était le but de tous ses désirs. Sans consulter ses parens, sans calculer ses moyens, à peine âgé de dix-sept ans, il quitta son pays et porta ses pas vers la capitale des arts.

Arrivé à Florence, il se voit contraint de s'y arrêter pour vivre de son travail ; mais il était jeune et français ; on lui ferma tous les ateliers. La misère allait l'atteindre; il se trouvait sans ressources et dans un pays étranger.

Un vieux sculpteur en bois fut son protecteur. Le jeune homme sut l'émouvoir par le récit simple et touchant de son état et de ses espérances; le vieillard lui promit des secours; il le conduisit chez le sculpteur du Grand-Duc : une nouvelle épreuve l'y attendait ; on ne le reçut que comme le dernier de tous les ouvriers. Sa fierté se révolta de l'injure faite à son talent ; mais il se soumit à la nécessité et accepta un ouvrage peu digne de l'occuper. La promptitude et la supériorité de son travail le firent remarquer : il causa bien plus d'étonnement, lorsqu'il demanda à travailler d'après ses propres compositions. Le sculpteur du Grand Duc le tira de la foule de ses compagnons, l'accueillit chez lui, le reçut à sa table ; distinction d'autant plus flatteuse que les Italiens ne l'accordaient point à un étranger.
Peu sensible à ce changement imprévu, Puget ne cesaoit de soupirer pour le voyage de Rome ; dès lors il refuse les places qui lui sont proposées, une pension que lui offre l'architecte du Grand Duc, et après un an de séjour à Florence il quitte la Toscane.

Puget Atlante © JM Bergougniou
Habitué à voir travailler des hommes presque nus dans le port de Marseille, il saisit pour ainsi dire la nature sur le fait; il sut la voir, l'étudier, l'imiter; il ne sut pas toujours la choisir; son goût ne fut peut-être pas assez pur : mais si dans quelques parties il fut inférieur aux anciens, il les surpassa par la vérité des détails; personne n'a donné plus de sentiment que lui à ses statues; il a plus que tout autre un style naturel, et voilà ce qui l'a distingué de tous ses contemporains, voilà ce qui le rendra peut-être longtemps inimitable.

Les premiers ouvrages qui occupèrent en France le ciseau de Puget, furent les deux caryatides qui soutiennent à Toulon le balcon de l'hôtel de ville.

Louis XIV les admira dans son voyage en Provence, et les eût fait conduire à Paris, sans l'impossibilité que l'on trouvoit alors à transporter des figures formées de plusieurs pierres.

En 1659, Puget fut demandé par Fouquet ; mais le marbre manquoit à Paris, la magnificence dont se piquait le surintendant, ne luia pas d'employer d'autre matière ; Girardin, son secrétaire, profita de cette circonstance pour enmener Puget à sa terre du Vaudreuil, où il fit dans la même année deux morceaux de sculpture, l'un représente un Hercule, l'autre la Terre couronnant Janus avec de l'olivier.


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...