27 octobre 2023

LISA Marcophilex XLVII Epernay 2023 Albert Louis Deullin Pierre-André Cousin C215

LISA Marcophilex XLVII Epernay 2023 Albert Louis Deullin Pierre-André Cousin


La carrière du capitaine Deullin a été particulièrement brillante. Né à Epernay le 24 Août 1890, Louis-Albert Deullin était sous-lieutenant de cavalerie au début de la guerre. Il obtint de passer dans l'aviation et deux mois seulement après son incorporation dans l'arme nouvelle, il était sur le front comme pilote d'avion de reconnaissance. Peu après, il rentra dans l'aviation de chasse et fit partie de la célèbre Escadrille des « Cigognes ».



Il obtint sa première victoire le 10 Février 1916 ; la même année, il abattait dix avions ennemis et neuf en 1917. Il commandait à ce moment la N. 73.

Au cours d'une rencontre avec plusieurs avions ennemis, il fut sérieusement blessé, mais à peine rétabli, il reprenait sa place de combat. Le commandement d'un des nouveaux groupes de chasse, le G.C.15. lui fut alors confié.


A la fin des hostilités, le Capitaine Deullin avait officiellement à son actif vingt et un avions abattus.

Le grand « as » de la guerre ne put se résoudre à abandonner l'aviation. il s'y adonna entièrement avec la même fougue que lorsqu'il commandait une escadrille.

* Il devint alors le chef pilote d'une de nos plus importantes compagnies de navigation aérienne, celle où la longueur des trajets à effectuer exige des pilotes particulièrement habiles, la Compagnie Franco-Roumaine de Navigation Aérienne.



Une nouvelle infiniment triste nous parvenait; l'autre mardi. Le capitaine Deullin venait de se tuer à Villacoublay au cours des essais d'un nouvel appareil.

L'accident s'est produit dans des conditions qui paraissent difficiles à déterminer.

Aussitôt après avoir pris le départ, Deullin gagnait une hauteur d'environ deux cents mètres, manœuvrant de telle sorte, qu'il semblait bien que la conduite de l'appareil lui inspirait toute confiance. Après quelques évolutions au-dessus de l'aérodrome, les spectateurs le perdirent de vue et tout à coup, le bruit du moteur cessa également de leur parvenir.

Un pilote qui se trouvait au point même de la chute nous a rapporté cette impression très nette que Deullin réduisait son moteur.


A ce moment, l'appareil était légèrement cabré, Puis, d'un seul coup, à une formidable vitesse, il s'enfonça dans le sol. Il s'en est fallu de peu — nous a- t-il déclaré — qu'il ne se redresse sur le dos avant de s'écraser.


Est-il besoin de dire avec quelle tristesse cette nouvelle perte a été ressentie par l'aviation française tout entière où le courage, la droiture, la valeur du ça plaine Deullin étaient unanimement reconnus et appréciés.

Aussi, vendredi dernier, au Val-de-Grâce, pendant les obsèques de cette noble victime, ils étaient nombreux ceux qui versèrent des pleurs à la poignante évocation du Général Duval et du Commandant Brocard, de ce que fut la vie de cet admirable pilote.


M. P.-E. Flandin au nom de l'Aéro-Club de France, MM. le Capitaine Fonck, Dumesnil et Laurent-Eynac Sous-Secrétaire d'Etat de l'Aéronautique exprimèrent également les regrets que laissent la disparition de la figure. noble entre toutes, qu'était le Capitaine Louis-Albert Deullin. Il semblerait en effet, comme l'exprimait M. le Général Duval, que la fatalité s'acharne sur nos meilleurs pilotes.

Avec le dévouement le plus absolu, le Capitaine Deullin mettait « la main à la pâte » soit pour essayer et mettre au point les nouveaux appareils en service sur la ligne, soit encore pour effectuer la reconnaissance des nouveaux itinéraires.

Ce n'est pas sans émotion, que nos lecteurs retrouveront dans la collection des 
Ailes le récit, d'une grande simplicité, que le Capitaine Deullin avait bien voulu nous donner de la splendide randonnée aérienne, Paris-Constantinople-Paris, randonnée qu'il avait si brillamment réussie de compagnie avec L. de Marmier.

Doué d'une prodigieuse activité, il avait tenu à mettre au point un nouvel avion de chasse, œnvre d'un jeune ingénieur de mérite. Les essais de cet appareil étaient impatiemment attendus. D'une conception très séduisante, il paraissait, en outre, avoir été parfaitement réalisé. Les essais statiques qui lui avaient été imposés et qui atteignaient dit-on. le coefficient 17 avaient été subis avec le plus grand succès.

Aussi quand on songe avec quelle science l'engin fut établi, on ne peut que déplorer davantage le malheur qui est survenu. Malheur irréparable pour la perte du merveilleux pilote, de l'éminent technicien, de la belle figure française qu'était le Capitaine Deullin. Malheur qui atteint aveuglément aussi un ingénieur d'avenir et un constructeur qui, depuis les temps les plus reculés des débuts de l'aviation, n'a pas hésité à soutenir d'intéressantes conceptions.

Sources


BnF Gallica

Les Ailes 7 juin 1923

Le Petit Parisien 29 août 1916

Le Petit Parisien 25 novembre 1916



26 octobre 2023

Toulon centre d'essai de la Méditerranée Île du Levant EMA Toulon naval

Toulon centre d'essai de la Méditerranée

Comme ses sœurs de l’archipel des Îles d’Or (ou îles d’Hyères), Le Levant est une île méditerranéenne située face au Massif des Maures dont elle est un prolongement géologique. Elle dispose d’un patrimoine naturel préservé et d’un littoral exceptionnel. C’est la plus orientale des îles d’Hyères. Elle a comme particularité d’avoir un territoire organisé en deux zones géographiques bien distinctes, une partie militaire (90 % de l’île est occupé par le Centre d’Essai de Lancement de Missiles) et une partie naturelle et naturiste, le domaine naturiste d'Héliopolis, seule partie de l'île ouverte aux visiteurs.


L’île du Levant, un site militaire de première importance
C’est pendant la seconde partie du XXème siècle que l’île du Levant a pris son importance pour l’armée française. Entre 1951 et 1960 l’armée installe le Centre d’essais d’engins spéciaux nommé actuellement le Centre d’Essais de lancement de Missiles. D’abord géré par la Marine, c’est la Direction Générale de l’Armement qui est désormais gestionnaire du site. Cela s’accompagne par des mesures de restriction auprès des civils et notamment l’interdiction totale d’accès au terrain militaire et donc aux plages qui s’y trouvent, comme celle de Rioufrède. L’accès au périmètre maritime et aérien entourant l’île du Levant est soumis à des contrôles et reste strictement interdit au public, hormis pour ce qui est du domaine privé naturiste d’Héliopolis.

CEM (Centre d'essais de la Méditerranée) à Toulon à l'île du Levant.

DescriptionLe reportage montre le travail quotidien du personnel au centre : salle de trajectoire d'engins sous-marins ; exercice avec un avion-cible (helitreuillage de techniciens pour un tir d'essai) ; poste de controle de tir ; laboratoire de test d'une centrale à oxygène.
Le centre d’essais des missiles de la direction générale de l’armement (DGA EM) est l’un des neuf centres d’essais de la direction technique de la direction générale de l’armement
(DGA). 

En 2021, il réalise un chiffre d’affaires de 128,4 M€ et dispose de 935 emplois, répartis sur ses trois sites en Gironde, dans les Landes et en Méditerranée. Son activité porte sur les essais de missiles et d’autres armes (bombes guidées, torpilles, etc.), au profit principalement des programmes d’armement français, mais aussi de l’entraînement des forces et, pour une part plus réduite, de l’industrie. En particulier, DGA EM dispose de capacités d’essais de missiles, sans équivalent en Europe, qui jouent un rôle essentiel pour l’autonomie stratégique nationale, notamment pour les programmes de missiles balistiques de la dissuasion nucléaire.



Le présent rapport est le fruit d’un contrôle de la Cour des comptes, réalisé au deuxième trimestre 2022, auprès de la direction technique de la DGA et de DGA EM, avec un déplacement dans chacun de ses trois sites. Contrairement, au précédent contrôle conduit en 2014 qui portait sur les neuf centres d’essais, les travaux se sont limités à DGA EM, afin de permettre une instruction plus rapide débouchant sur un rapport plus synthétique.

25 octobre 2023

Guyane Degrad-des-Cannes Cayenne EMA fusée Kourou Ariane Marine

Guyane Degrad-des- Cannes Cayenne EMA fusée Kourou


Situé sur la commune de Rémire-Montjoly, le terminal portuaire du Dégrad-des-Cannes est implanté sur le fleuve Mahury et s’étend sur une zone de 23Ha. 

L’accès nautique se fait via un chenal de 15kms de long et 120m de large, il est entretenu par un dragage permanent. 90% des échanges à destination et au départ de la Guyane se font par Dégrad-des-Cannes, avec un trafic total s’élevant à un peu plus de 800KT en 2016 dont 60% en fret conteneurisé, le marché guyanais étant très majoritairement d’importation. 

Autrefois concédé à la chambre de commerce, il est depuis le 1 janvier 2013 un établissement public (Grand Port Maritime de Guyane).

60% du trafic transitant par le port du Dégrad-des-Cannes est constitué de marchandises diverses : conteneurs, RoRo. Ce sont des biens de consommation alimentaire et non alimentaire, des véhicules légers, des biens d’équipements, des matériaux de construction destinés aux chantiers locaux et des engins de travaux publics.




La production locale servant essentiellement le marché domestique, il y a peu de marchandises à l’exportation, et elles concernent en premier lieu les déchets destinés au recyclage et les déménagements.




Protection du centre spatial guyanais => la mission spécifique Guyane





− Protection de la souveraineté de l’État et de ses intérêts (économiques, écologiques, sociaux humanitaires)

− Protection des ressources naturelles dont la pêche

− Lutte contre le trafic de stupéfiants

− Lutte contre la pollution

− Lutte contre l’immigration clandestine

− Recherche et sauvetage

− Diplomatie navale => concrétise des engagements nationaux, des coopérations, des partenariats

− Connaissance anticipation => maîtrise information sur les mers

− Protection, Prévention, dissuasion


24 octobre 2023

Charles Martel cuirassé flotte d'échantillons nickel ponton Brest

Cuirassé Charles Martel

Encore deux certificat de bonne conduite, cette fois pour le cuirassé Charles Martel. 

A priori, il n'aurait jamais mouillé dans le port de Poitiers....

 Un premier Charles Martel est prévu en 1882 mais le projet est abandonné, un second cuirassé du même nom  issu du programme naval de 1890, dit "flotte d’échantillons" est programmé. 


Le CHARLES MARTEL, bien qu’étudié à partir de 1887, a été le premier cuirassé construit pour répondre à ce programme. Les unités de programme seront construites sur des plans différents par différents chantiers. Le programme spécifiait seulement une composition de l’artillerie principale, une vitesse minimale et un déplacement maximal de 12 000 tonnes. En ce qui concerne les dimensions, les formes de coque, la silhouette, la répartition de l’artillerie moyenne, l’appareil moteur, le compartimentage et même le cuirassement, pleine liberté est laissée. Ces unités deviennent la "flotte d’échantillons". 


 Premier cuirassé du programme de 1890 et première application en France de l’acier au nickel pour la cuirasse. Fournie par Schneider, la cuirasse avait une hauteur de 2 m de bout en bout. Elle était surmontée d’une cuirasse mince de 100 mm qui protégeait les oeuvres mortes sur une hauteur de 2,50 m à l’avant et de 1,20 m à l’arrière. 

Quatorze cloisons transversales divisaient la coque en 209 compartiments dont 138 étanches. 




La vie du CHARLES MARTEL fut sans histoire : sorties d’exercices, man°uvres, tournées de représentation et revues navales. On peut toutefois noter que tous les commandants recommandèrent l’emménagement et même la suppression pure et simple de la mâture militaire néfaste pour la stabilité du bâtiment, mais la refonte du cuirassé ne vint jamais. 

10 septembre 1890 : construction ordonnée. 01 août 1891 : mis sur cale à Brest. 

1892 - 1898 : Brest. 

24 janvier 1894 – 24 septembre 1895 : montage des machines à bord. 10 janvier 1896 : armé pour essais (CV Charles Rouvier). Octobre 1896 : Escadre du Nord. 

02 août 1897 : admis au service actif, affecté à l’Escadre de la Méditerranée. 

07 août 1897 : devient le navire amiral de la 3ème Escadre. 1897 : en réparations, amélioration de l’appareil à gouverner. 

Janvier 1898 : en escadre à Toulon. 

14 – 16 avril 1898 : sortie d’exercices avec le Président de la République Félix Faure, à son bord. Septembre 1898 : navire amiral de la 2ème Division (CV Paul Chaucheprat ; CA Germain Roustan, Cdt de division). Octobre – 

novembre 1899 : croisière au Levant. Juin – Août 1900 : grandes manoeuvres en Atlantique. 

19 juillet 1900 : revue navale à Cherbourg. Juillet 1901 : grandes man°uvres, se fait torpiller par le sousmarin Gymnote (CV Joseph Nayel, depuis le 26 septembre 1900). 

Septembre 1901 : à Dunkerque avec le Jauréguiberry et le Bouvet 1901 : à Dunkerque avec le Jauréguiberry et le Bouvet lors de l’arrivée des souverains russes en visite en France Mai – 

août 1902 : en carénage, remplacé par le Iéna comme navire amiral. Début 1903 ou 1904 : affecté à la Division de réserve (CV Eugène Pailhès). 


Mai 1908 : croisière en Afrique du Nord. 

Novembre 1909 : quitte Toulon pour être affecté comme bâtiment de remplacement dans l’escadre du Nord, effectue quelques sorties avant la mise en réserve normale. 30 mai 1910 : CV Jean Degouy, commandant. 26 – 27 février 1912 : de Brest à Cherbourg. 

01 mars 1912 : mis en réserve normale et désarmé. 01 juillet 1912 : mis en réserve spéciale. Avril 1913 : brièvement réarmé. 10 avril 1913 : replacé en réserve spéciale. 

01 avril 1914 : désarmé définitivement pratiquement dans l’état général où il se trouvait lors de son lancement, et utilisé comme ponton caserne à Brest. 


L’artillerie principale est débarquée, les deux canons de 305 mm. sont réalésés à Ruelle en obusiers de 370 mm. modèle 1915 et vont équiper deux affûts d'A.L.V.F.(1 ). Les deux canons de 274 mm. ont armés en 1917 deux affûts d'A.L.V.F. Schneider à glissement, en remplacement de deux tubes de 274 mm. modèle 1893-96 de côté équipant primitivement ces affûts et usés lors des combats. 30 octobre 1919 : condamné. 20 décembre 1920 : vendu à une firme de démolition néerlandaise qui la fait remorquer à Hendrik Ido Ambacht pour démolition. (2 ). 23 décembre 1922 : démoli (2 ).












Journal STAMBOUL 24 février 1897




23 octobre 2023

Torpilleur Manomètre et cuirassé Voltaire

Manomètre et Voltaire



Mis en service actif en 1911, il participe à la Première guerre mondiale avant d'être remis à neuf entre mai et octobre 1918. Le 10 octobre, le Voltaire est torpillé à deux reprises par le U-boote allemand UB-48 au large de l'île grecque de Milos. Il est ensuite réparé puis modernisé entre 1922 et 1925 afin d'améliorer sa protection contre les sous-marins. Fin janvier 1923, il fait partie des quatre navires déployés lors de la révolte de Klaipéda Lituanie. 

L'Ouest Eclair 17 janvier 1909



Courrier adressé par un SM torpilleur au commandant du torpilleur Manomètre












L'Ouest-Eclair 1er juillet 1914





Le 7 octobre 1918, le Voltaire et son escorte composée des torpilleurs Touareg, Somali, Arabe et Hova quittent Toulon, où le cuirassé vient de passer 4 mois en travaux (notamment pour augmenter la portée de son artillerie), pour rejoindre l'escadre à Moudros. Le 10, le bâtiment s'engage vers vingt heures dans le canal entre les îles grecques de Cervi et Cérigo, à une vitesse de 14 noeuds. L'Arabe est par bâbord avant, le Hova par bâbord arrière, le Touareg par tribord avant et le Somali par tribord arrière. L'escadre fait route au 85° nord-est.
L'objectif du commandant est de naviguer au milieu de canal, en rangs serrés avec son escorte, là où le profondeur est importante afin d'éviter les hauts-fonds potentiellements minés (le jumeau du Titanic, le Britannic, fut perdu pas loin, près de l'île de Kea, dans ces conditions).

Au même moment, arrivant par le sud-est, le sous-marin allemand UB-48, commandé par le lieutenant de vaisseau Wolfgang Steinbauer, aperçoit la petite escadre. Parvenant à s'approcher très près, il peut analyser dans l'obscurité naissante la composition de celle-ci : il pense avoir affaire à un croiseur escorté par des unités plus petites. Le sous-marin continue son approche, et estime que le gros navire évolue assez rapidement. Probablement sûr de son coup, il décoche deux torpilles presque simultanément, visant l'avant du navire pour toucher le milieu.

Sur le Voltaire, vers 23h04, le commandant et les officiers, sur la passerelle, aperçoivent deux traînées fluorescentes à 50 mètres à tribord, avec très peu d'espace entre elles, la deuxième étant légèrement en retard sur la première. Tout le monde sait immédiatement de quoi il s'agit, mais il est trop tard pour réagir, soudain, une lueur éclaire la nuit, suivite d'une violente explosion qui secoue le bâtiment à la proue, soulevant une immense gerbe d'eau qui retombe sur la tourelle de 305mm. La bâtiment est secoué, mais visiblement un seul projectile a explosé.

Immédiatement le cuirassé "tire au gisement", balançant 93 obus allant du 47mm au 240mm en seulement trois minutes. Dans l'intervalle, le torpilleur Touareg dont le commandant pensait que le cuirassé avait sauté sur une mine, essaye de se rapprocher du bâtiment blessé, avant de comprendre, devant la cannonade, qu'ils étaient attaqué. L'escorteur se rue alors à la limite des points d'impacts des obus pour repérer l'agresseur. Le sous-marin allemand, probablement gêné par la réaction rapide du navire blessé et la canonnade qui suivit, n'a pas eu de deuxième opportunité et a déjà pris la fuite.


La Fin du Voltaire
Le bateau est échoué en 1936 au sud de la presqu'île de Rhuys pour servir de cible aux exercices de tirs de la Marine et de l'Aéronavale. Il fut démantelé à partir de 1948.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...