23 août 2022

Les torpilleurs et la chasse aux marsouins et bélougas; Torpille sardines

Les torpilleurs et la chasse aux marsouins année 1903

 On a récemment parler d'un bélouga piégé en Seine et décédé lors des tentatives de sauvetage. Mais on les a longuement considérés  comme des prédateurs et des ennemis des marins et pêcheurs, soupçonnés de la disparition des sardines et donc des crises de la fin du XIXème siècle et le début du XXème. La marine a participé à leur destruction...

Les marsouins vont passer du statut de “poisson royal” au XVIème siècle, estimé et consommé par les plus grandes tables, à celui d’épouvantable prédateur à la fin du XVIIIème siècle avant d’être tardivement réhabilité au XXème siècle.

Les marsouins reviennent régulièrement alimenter les conversations à la fin du XIXème siècle. C'est un conflit entre Pêcheurs et “Marsouins” et “Bélougas". L’industrie de la conserverie, développe sur le littoral atlantique depuis 1830  ce sujet suite aux  deux grandes “crises” de la sardine; la première court de 1880 à 1887 et la seconde de 1902 à 1914.


Concurrence entre pêcheurs et marsouins?

Le marsouin Phocoena phocoena  était considéré comme commun au siècle dernier sur les côtes provençales. Il est devenu très rare en Méditerranée et a disparu, depuis la fin du 19° siècle, des côtes de France et d'Espagne. 

 Les marsouins causent des ravages irréversibles sur les côtes de la Méditerranée et de l'Océan Atlantique ; les pertes qu'ils font subir aux populations des pêcheurs du littoral sont énormes et mettent la pêche en péril. L'administration de la marine envoie des torpilleurs pour leur donner la chasse.



 A plusieurs reprises déjà, Le Petit Journal a signalé aux pouvoir publics les ravages que causent les bandes de marsouins sur les côtes de la Méditerranée aussi bien que sur celles de l' Océan, et les perles très sensibles qu' elles font subir aux vaillantes populations de pêcheurs du littoral. Il est banal de répéter encore une fois qu'il n' est guère de population plus intéressante que celle des pêcheurs de nos côtes de France, que nulle existence matérielle n' est plus rude que la leur et que nulle patience n' est plus grande dans les calamités qui les assaillent. Nos pêcheurs acceptent l' existence qui leur est impartie, et lorsque, par hasard, ils élèvent la voix pour faire entendre une protestation ou une réclamation, il faut, soyez-en bien assuré, qu'elle soit justifiée de tous points; il faut qu' il s' agisse d' un intérêt professionnel et national au premier chef. 


C' est précisément le cas qui nous occupe aujourd'hui ce cas est particulièrement intéressant, car il s' agit en somme de savoir si une partie de nos populations maritimes doit être condamnée à ne plus compter sur son travail pour vivre. Or, chacun le sait, la sardine déserte nos rivages. C 'est la disparition d' une industrie, c' est une véritable calamité pour notre pays. 

" Voilà cinq ans, dit une pétition adressée par les marins au préfet des Pyrénées-Orientales, que nous faisons tout notre possible pour nous maintenir ; mais cette année-ci tous nos efforts sont vains et si le gouvernement ne nous vient pas en aide, la corporation des pêcheurs est appelée à disparaître et avec elle la branche commerciale qui vit de son produit. 




" Chacun voit le danger et en constate les désastreux effets ; on cherche les remèdes. Or, nos pêcheurs connaissent la cause et le seul remède possible ; mais n' étant pas appelés à faire partie de doctes commissions, ils ne rédigent pas de volumineux rapports. Il serait bien trop simple de les consulter, de leur demander leur avis ; on préfère nommer des commissions de savants et de fonctionnaires qui rédigent des rapports que personne ne lit. 


D' après les hommes de la mer, une des causes principales de la disparition du poisson réside dans l' invasion incessante et qui va sans cesse se développant, de bandes considérables de marsouins qui éloignent, non seulement les bancs de sardines, d' anchois, de maquereaux, mais qui, aussi, détruisent les filets des pêcheurs qui sont forcés de faire de continuelles dépenses de réparations en face d' une pêche à peu près nulle. Or, le ravaudage de ces énorme filets, aux mailles serrées, est extrêmement onéreux. Quant à l' Administration de la marine, elle n' a rien trouvé de mieux jusqu'ici que de déclarer gravement que " les marsouins sont des animaux très rusés, qui flairent très vite les pièges qu' on leur tend ; qu' en outre, ils apparaissent subitement dans certains parages, et que pour pouvoir les détruire de façon sensible, il faudrait être sur place au moment où ils se présentent.



 " Comme ils sont très agiles et très méfiants, il est très difficiles de les approcher et de les détruire ... Jusqu' à présent, on n' a rien trouvé de pratique." C' est là une réponse dilatoire que nos pêcheurs, menacés d' une ruine complète, ne sauraient accepter bénévolement. L' Administration de la marine a la garde des intérêts de nos populations maritimes qui lui fournissent les matelots d' Etat et lui appartiennent pour toutes leur vie : elle l' oublie par trop facilement en la circonstance et il nous est pénible d' avoir à lui rappeler aujourd'hui. 



Il y a là pour elle un devoir de réciprocité auquel elle ne saurait en aucune façon se dérober. Cependant, à la suite des plaintes réitérées des prud'hommes de Collioure, l' Administration de la marine envoya, il y a quelque temps, des torpilleurs pour donner la chasse aux redoutables destructeurs. Les équipages tuèrent quelque marsouins à coups de fusil, de canons-revolvers : l ' exercice en vaut un autre. En tous les cas, il eut un effet pratique. Les marsouins disparurent pendant quelques semaines des régions où les torpilleurs agiles étaient venus les déranger d' une façon tragique dans leur insouciants ébats. Et puis les torpilleurs disparurent. 

Ce fut tout. Jamais on ne les revis plus. Mais les marsouins revinrent plus nombreux que jamais. De l' avis des pêcheurs et de beaucoup d' officier de la marine, c' est l' emploie des torpilleurs rapides, des mitrailleuses et des canons-revolvers qui est le seul moyen pratique de détruire, ou tout au moins d' éloigner de nos eaux françaises, les marsouins dont le courage n' est pas précisément la vertu dominante.

Le Petit Journal du 22 Février 1903


mais rassurez-vous, le pire reste a venir

L'OUEST-ECLAIR 13-08-1903

le Bélouga et la torpille



M. TISSIER EN BRETAGNE A Douarnenez la destruction des bélugas

M. Tissier, chef de cabinet du ministre du la marine, a passé quelques jours à Douarnenez Il a prononcé un discours devant les pécheurs et les marins, au sujet de leurs intérêts, et a été très applaudi. Ce qui est surtout intéressant, ce sont les expériences décidées par M. Tissier afin d arriver à un moyen pratique de destruction des belugas.

Le beluga est une sorte de dauphin qui est, à juste titre, la terreur des pêcheurs de sardines. Lorsque les sardines sont prises dans le filet, le béluga arrive, mâche les maiIles de ce filet et mange les poissons captifs. Depuis quelque temps la pêche est devenue, à cause de ces animaux, tout à fait impossible, et un comité de pêcheurs te forma pour la destruction des bélugas. 


Torpilleur N°65 à Cherbourg


L'on employa plusieurs moyens. Celui qui donnait les meilleurs résultats était le suivant, lequel fut employé par les syndicats maritimes, sous la direction du lieutenant de vaisseau Petit, du torpilleur 61. L'on amarrait au filet une torpille dormante ou une torpille vigilante reliée au torpilleur par un fil électrique. Lorsque la sardine était maillée et que les vorace, belugas se précipitaient sur le filet, l'on pressait le commutateur de !a pile et tout sautait bélugas, sardines et filet.

Mais voilà n'est-il pas à craindre que ces explosions mettent en fuite les bancs de sardines en même temps qu'elles détruisent les bélugas ?

Cette question devait être étudiée de très près. Aussi M. Tissier a voulu faire lui-même des expériences et, mardi math, il s'embarquait sur le torpilleur 61 malheureusement la mer était très grosse et la sardine ne s'est pas montrée.

Ces intéressantes expériences seront reprises dès que le temps le permettra. M. Tissier a regagné Brest par le torpilleur Véloce et, de là Paris, par le rapide de mardi soir. 

L'Ouest-Eclair 13-08-1903







L'Ouest-Eclair 20-01-1926

Sources BnF Gallica

L'Ouest-Eclair

Le Petit Journal






22 août 2022

La Girelle Garde pêche Cette Sète Méditerranée 1902 Saint-Raphaël

La Girelle 

Garde pêche à Cette



La girelle est le nom donné à certains poissons de petite taille de la famille des labres. De forme élégante, aux couleurs vives et brillantes, ils sont communs en Méditerranée et entrent notamment dans la préparation de la bouillabaisse.



La Girelle a donné son nom à plusieurs bâtiments dont un bâtiment de surveillance de site.

Le patrouilleur Girelle désarmé le 1er août 1997

En 1972 il est commandé aux chantiers navals de l’Estérel à Cannes une vedette de 22 mètres. Baptisée Girelle, elle est admise au service actif en juillet 1973 et stationnée au vieux port de Saint-Raphaël. Reprenant les missions de servitude au profit de la BAN, elle contribue au développement de nombreux appareils parmi lesquels les Lynx, Dauphin, Panther, Atlantique et Super-Etendard.

Parallèlement au soutien des essais,
Girelle apporte son concours au CESSAN (Centre d’Entraînement à la Survie et au Sauvetage de l’Aéronautique Navale) chargé de la formation à la survie en mer du personnel naviguant des 3 armées et de la gendarmerie. Parrainée par la commune de Mons le 13 avril 1989, sa petite taille lui permet de visiter des villes du sud de l’hexagone ne voyant jamais de navires militaires. Ainsi nous retrouvons Girelle en escale à Lyon en avril 1991 et en Avignon en mai suivant!

Mais la GIRELLE fut aussi à un yacht qui sera transformé en bâtiment garde-pêche à Cette (Sète).


20 Juillet 1902

LA GIRELLE. — Mardi après-midi, un certain nombre de notabilités maritimes et civiles sont allées faire un tour de promenade en mer avec le nouveau garde-pêche.

D'une finesse de coupe remarquable, ce yacht fait déjà de loin une jolie impression qui s'accroît bien vite lorsque l'on monte à bord. Les aménagements très luxueux et munis de tout ce qu'exige le confort moderne — il y a même un piano de marque — ne laissent rien à désirer : chambres, salon-salle à manger, salle de bains, chambre de navigation, tout est fait pour en rendre le séjour agréable ; aussi est-ce à regret que les invités se sont retirés à 7 heures, après une fort agréable promenade, remerciant M. le commissaire de marine de son aimable invitation et M. le Helloco de l'aménité avec laquelle il s'était mis à leur disposition


M. le Helloco, qui commande la Girelle, est un inspecteur des pèches de première classe ; il a à sa disposition 8 hommes d'équipage.

Profitons de l'occasion pour fournir à nos lecteurs quelques renseignements complémentaires sur la Girelle et sa destination.

La Girelle est un ancien yacht de plaisance ; il mesure 27 mètres de long entre perpendiculaires et 33 mètres au total ; sa largeur est de 4 m. 60, son tirant d'eau moyen de 2 m. 40 ; il déplace iiO tonneaux et jauge brut 78 tonneaux, net 27 tonneaux. Il a pour moteur une machine Compound à 2 cylindres avec chaudière cylindrique à retour de flamme.

La vitesse maxima de la Girelle, d'après les essais officiels, est de 9 nœuds 25 , c'est-à-dire 14 kilomètres 356 mètres à l'heure. Les approvisionnements de charbon que ses soutes peuvent contenir lui permettent de franchir une distance de mille milles, à la vitesse de 7 noeuds.

La Girelle n'est pas seulement destinée à servir de garde-pêche, elle est aussi armée en vue de la chasse aux marsouins, de façon à protéger la faune marine de nos côtes et les filets de nos pêcheurs. A cet effet, elle est munie d'un armement spécial : harpons, fusils et canon-revolver qui, placé à l'a vant, pourra lui permettre de faire plus utilement la chasse à ces animaux dévastateurs.

C'est une excellente acquisition pour notre port et nos populations côtières n'auront certainement qu'à se féliciter des services que la Girelle leur rendra


« Le Gustave-Zédé, convoyé par le remorqueur l'Utile, est arrivé dans notre port et s'est amarré quai Commandant-Samary. « Un très grand nombre de curieux a stationné toute la journée sur les quais. « Quelques personnalités politiques, ce qui est bien naturel, avaient été invitées par M. le commissaire de l'inscription maritime à bord du bateau la Girelle, à assister aux évolutions du sous-marin. « Mais si nous comprenons cela parfaitement, c'est un devoir de courtoisie, nousn'admettons pas qu'un seul journaliste ait été invité à prendre part à cette petite fête nautique. « Y aurait-il au commissariat de la marine des journaux amis et d'autres ennemis parmi la presse républicaine?» Le Commercial oublie de donner le nom de journal. 


Le 26 février 1903, le premier-maître de timonerie Charles François Lehelloco, né le 23 juillet 1858 à Saint Nicolas près Granville, alors commandant du garde-pêche Girelle, se suicide d'un coup de revolver dans sa cabine.

 


L'Ouest-Eclair 28 février 1903



"De l'enquête ouverte, il résulterait que Lhelleco s'est suicidé à l'issue de l'odieuse campagne menée contre lui par un journal anarchiste dont les attaques affectèrent vivement le brave marin qui demandait son déplacement"

Charles François Lehelleco était titulaire de la Médaille militaire (10 juillet 1891) et chevalier de la Légion d'honneur (décret du 24 octobre 1899).

Source : Base Léonore, La Lanterne du 28 février 1903, Le petit troyen du 27 février 1903.

Le voyage du Ministre


𝗟𝗮 𝗠𝗢𝗥𝗧 𝗱𝘂 𝗖𝗔𝗣𝗜𝗧𝗔𝗜𝗡𝗘

L'Ouest-Eclair 23 avril 1904

Février 1903

Le 26 février vers huit heures du matin, les hommes de l'équipage du bateau garde-pêche « la Girelle », amarré quai de la Ville [quai Général Durand plus Maximin Licciardi], furent étonnés de ne pas voir leur capitaine levé. Ils allèrent frapper à la porte de sa cabine pour s'assurer qu'il n'était pas indisposé.
N'obtenant pas de réponse, ils allèrent prévenir M. Pally, commissaire de l'inscription maritime qui, de son côté, alla informer M. le commissaire central de Cette.
Ces messieurs se rendirent à bord. A leur tour, ils frappèrent sans succès à la porte du capitaine. Se doutant alors d'un malheur, ils donnèrent l'ordre d'enfoncer la porte de la cabine qui céda facilement. Un douloureux spectacle s'offrit à leurs yeux. Le corps du malheureux capitaine Le Helloco gisait tout habillé sur son lit non défait. Il tenait un revolver à la main gauche.


La chambre du capitaine n'avait pas été dérangée et si ce n'étaient quelques taches de sang, on aurait cru que le malheureux dormait. Sur sa table, une lettre destinée à son épouse à Granville dans le département de la Manche, portait la mention : « A remettre après ma mort. » Un autre billet ouvert était adressé aux hommes de l'équipage. Il était conçu à peu près en ces termes :
- Vous voulez mon déshonneur, vous l'aurez !
Après ces premières constatations, les hommes d'équipage furent consignés à bord. M. le commissaire central fit mander M. le docteur Scheydt pour faire les constatations médico-légales. Ce dernier constata que le capitaine avait dû mettre fin à ses jours vers quatre heures du matin. Le corps était couché sur le côté droit. C'est de la main gauche qu'il avait appuyé sur la tempe son revolver d'ordonnance. L'arme était restée dans ses doigts crispés, le pouce engagé dans la gâchette. La balle, ayant perforé la tempe droite, avait traversé le cerveau et était ressortie de l'autre côté, un peu au-dessus de l'oreille gauche. La mort avait dû être instantanée. On constata la trace de la balle sur la cloison de la cabine où elle avait dû faire ricochet jusqu'au sol. Elle fut retrouvée sous le lit.
Les deux matelots de garde, qui couchaient à l'arrière du bateau, déclarèrent n'avoir rien entendu.
A quatorze heures, le corps du malheureux fut transporté à la salle du dépôt du cimetière en attendant les volontés de la famille qui fut aussitôt avisée télégraphiquement de ce triste événement. Après la levée du corps, qui eut lieu en présence des autorités maritimes, M. le juge de paix procéda à l'apposition des scellés sur tous les objets appartenant au défunt. La lettre cachetée que l'officier avait écrite à sa femme fut envoyée au parquet qui se chargera de la faire parvenir à sa destinataire. Cette missive fera probablement connaître les causes exactes de cet acte de désespoir.
Le capitaine Le Helloco était âgé de quarante-six ans. Il avait pris le commandement de « la Girelle » le 4 juin 1902. Précédemment, il était inspecteur de pêche à Granville. Il était marié et père de deux fillettes. C'était un marin breton, homme de devoir et de discipline. Il était, dit-on, très affecté des attaques dont il était l'objet de la part de certains journaux et aussi de l'hostilité de son équipage envers lui, hostilité causée par sa sévérité dans le service.


D'autre part, des personnes qui l'approchaient de très près déclarèrent que c'était un homme de cœur. Il avait de très brillants états de service. Il était chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la médaille militaire.

Il avait demandé, depuis quelque temps, son changement d'affectation à l'autorité maritime.
La nouvelle de ce suicide causa une certaine émotion en ville et tout particulièrement parmi la population maritime. Le pavillon de « la Girelle » fut mis en berne. Toute la journée, de nombreux curieux stationnèrent sur le quai de la Ville où le bateau garde-pêche était amarré.
« La Girelle » était un joli yacht affecté à la surveillance de la pêche entre Aigues-Mortes et Port-Vendres. Il était desservi par neuf hommes d'équipage, inscrits maritimes. Il avait remplacé « le Brochet » qui avait été désarmé à Toulon l'année dernière.
Le capitaine Le Helloco fut enterré à Cette en présence de sa famille.

Le 15 juillet 1904, à la suite de ce suicide, l'équipage de « La Girelle » fut débarqué et affecté sur divers gardes-pêche de l'océan Atlantique.


Sources

Muséum d'Histoire naturelle
Base Léonore
Le Midi
La vie Montpelliéraine
L'Ouest-Eclair

Faits divers à Cette


21 août 2022

du couvre chef colonial

Du couvre-chef colonial

Pourquoi un couvre-chef colonial? Tout simplement pour se protéger du soleil et de la pluie et avoir une pièces d'uniforme identique pour toute l'unité.
Pas possible de porter un casque métallique ou en cuir en zones tropicale et équatoriale.

Le chapeau de paille apparait sur une ordonnance de 1836.

En 1858, l' autorité introduit réglementairement le ruban légendé, précisant que, les marins " des équipages de lignes " porteront sur leurs chapeaux de paille un ruban flottant timbré en lettres d' or, aux noms des bâtiments.


Ce ruban est remis aux marins ou acheté à la coopérative du bord, lors de l' embarquement, le marin le coud lui même, suivant de diamètre de sa coiffe et de son tour de tête.

Le plus commun porte l' inscription : Marine Nationale.

En 1855, une circulaire ministérielle fixe la tenue règlementaire des hommes d'équipage de la Marine impériale française, cela concerne aussi les coiffures. Les matelots portent le chapeau de paille, le chapeau noirci et le bonnet de travail.




Quand on regarde des cartes postales de l'Afrique coloniale d'après 1900, ce sont les uniformes blancs des fonctionnaires, des militaires, des marins qui attirent la vue. Et bien entendu le casque colonial qui semble être devenu le symbole de la colonisation et de la présence européennes en Afrique et en Asie.




Et lors du voyage du Ministre Milliès-Lacroix le casque colonial est de rigueur

D'où vient le casque colonial?


Carte postale humoristique Guerre des Boers Afrique du Sud
le militaire anglais en perd son casque colonial

Ce seraient les Anglais qui, les premiers, auraient conçus ce couvre-chef inspiré du
salacot, une coiffure traditionnelle des Philippines


Les premières formes de casques coloniaux remontent aux années 1840, mais il faut attendre les années 1870 pour que le personnel militaire européen adopte ce chapeau dans les colonies . 






Confectionné en moelle de sureau ou en liège, il est recouvert d'un tissu blanc. Des trous permettent l'aération et la ventilation, 
Il comporte une jugulaire



Paris 1931 Vente de casques coloniaux
















Paris, le 13 juillet 1928.

j'ai décidé de rendre réglementaire deux nouveaux modèles de casques en liège, l'un pour les officiers, l'autre pour les officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins, dont le descriptif et les conditions de délivrance sont donnés ci-après: I. — Descriptif du casque en liège avec jugulaire.

Rochefort photo JM Bergougniou

 La carcasse du casque est confectionnée en liège et recouverte d'une coiffe extérieure en coutil de coton blanc (croisÓ 4 pas).

Cette colfle est formée de quatre morceaux de toile cousus solidement ensemble par une couture rabattue piquée sur le bord et adhère entièrement à la carcasse au moyen d'une dissolution de caoutchouc.

L'intérieur du casque est garni d'une coiffe en tissu de coton satinette collée dans le fond.

Cette coiffe est en quatre morceaux solidement cousus et a les mêmes dimensions que la coiffe extérieure.



Les bords intérieurs de la coiffure sont recouverts d'un tissu de coton vert (satinette 5 pas) collé sur les bords.

Les bords du casque sont bordés d'un ruban de coton croisé de 0 m. 02 de largeur.

Le tour de tête est formé d'une (bande de carton solide de 1 m/m 5 environ d'épaisseur et de 0 m. 025 environ de hauteur à la partie intérieure de laquelle est collée une bande d'un tissu de coton.

 Ce tour de tête est recouvert d'une basane fauve, façon mouton, de 0 m. 05 de hauteur cousue à cheval pour former bordure sur une hauteur de 0 m. 01 de manière que sa hauteur .apparente soit de 4 centimètres; il est garni dans sa partie supérieure d'une ficelle destinée à serrer s'il y a lieu le tour de tête.
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 c
Le tour de tête est fixé au corps du casque au moyen d'agrafes en métal blanc traversant huit taquets de liège-de 8 millimètres environ d'épaisseur qui isolent le tour de tête de la carcasse et assurent ainsi l'aération de l'intérieur ia casque.

Le tour de tête est enfoncé dans la coiffure de manière à affleurer la partie inférieure de la bombe du casque.

Le casque est. percé au sommet d'un trou de ventilation de 3 centimètres environ de diamètre lequel est garni d'un anneau de cuivre avec écrou central destiné à recevoir la tige en cuivre filetée du macaron en zinc recouvert de coton blanc qui surmonte la coiffure.


Les morceaux de liège, la coiffe intérieure, la doublure des visières, le coton blanc du tour de tête et la coiffe extérieure en coutil blanc doivent recevoir, d'une manière uniforme, une couche de dissolution de caoutchouc de première qualité.

Toutes les diverses parties de la coiffure doivent adhérer solidement et complètement l'une à l'autre.

Le casque est muni d'une jugulaire en deux parties dont 1 une porte une boucJe sur laquelle vient se fixer l'autre partie qui porte un coolant.

Cette jugulaire est en cuir de chèvre légèrement nourri sur chair de 1 m/m 2 à 1 m/m 5 d épaisseur, de 10 à 12 millimètres de largeur et 60 centimètres de longueur développée.

Elle est fixée soUdement à l'intérieur et sur les côtés du casque par des points croisés sur une hauteur de 2 centimètres environ.

Le modèle de casque pour officier est garni extérieurement de bandes de tissu de coton dont l'assemblage forme un ruban à (sept plis superposés.

Ces bandes sont posées de manière que la hauteur totale des plis atteigne 6 centimetres 5 environ sur les côtés et 3 centimètres 5 environ sur le devant et le derrière du casque.

Sur Je troisième pU du devant de ce ruban g partir du haut, et à 8 centimètres environ

du tour de tête, sont ménagées de part et d'autre de la couture du tissu recouvrant le casque, deux ouvertures bridées aux extrémités formant boutonnières espacées entre elles de 3 centimètres 5.

Ces deux boutonnières sont destinées- à recevoir les deux branches en métal de fixation de l'écusson conforme au modèle prévu pour la casquette 

Le modèle de casque pour officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins est garni extérieurement d'une bande en coton blanc ou bourdalou de 3 centimètres de hauteur apparente toute montée, maintenue sur le corps du casque et muni de trois passants (un sur chaque côté et un derrière) de 6 centimètres environ de largeur, destinés au passage du ruban légendé pour les quartiers-maîtres et marins du corps des équipages de la flotte.

Pour les officiers mariniers ou sous-officiers, ainsi que pour les quartiers-maîtres et marins portant la casquette, le ruban légendé est remplacé par un écusson identique à celui prévu pour celle-ci et dont les deux branches en cuivre sont passées entre le 'bourdalou et le casque.

Les passants sont alors cousus sur toute leur hauteur de façon à être maintenus appliqués sur le casque.

Journal officiel de la République française. Lois et décrets

1928-07-14

20 août 2022

BSAM RHÔNE Mission Grand Nord 2022

BSAM RHÔNE Mission Grand Nord 2022

Après avoir signaler que le pli en provenance du BSAM Rhône n'avait pas reçu d'oblitération, j'ai eu l'agréable surprise de recevoir celui-ci... Merci Daniel.


La flamme est à la date du 08-08-22

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1902788/marine-canada-operation-nanook-exercice-arctique

Radio-Canada

La Marine royale canadienne a amorcé mardi son déploiement dans l’Arctique pour l’opération Nanook. Elle vise à renforcer sa collaboration entre les alliés de l’OTAN et à envoyer le message à la Russie que le Canada et l’Alliance sont capables de se déployer et de protéger cette région du globe...

Les bâtiments de la Marine canadienne sont accompagnés de vaisseaux américains, français, britanniques et danois pour cette mission de surveillance de l’Arctique.

C'est une région où l'OTAN cherche à intensifier la collaboration entre les alliés pour faire comprendre aux Russes que ces pays sont capables de défendre leurs intérêts là-bas

Opération NANOOK-NUNAKPUT 2022

L’Op NA-NK 2022 se déroulera du 15 au 29 août 2022 à Cambridge Bay, au Nunavut, et dans les environs.


Les bureaux de poste à Halifax 

L’opération NANOOK, qui a débuté en 2007, s’est déroulée chaque année en comportant une activité importante dans le Nord jusqu’en 2018, où elle a été séparée en quatre activités distinctes tenues dans des collectivités septentrionales différentes tout au long de l’année.

Fondamentalement, l’Op NANOOK renforce les connaissances des Forces armées canadiennes relativement à cette région vitale, nous permet de travailler la main dans la main avec les autres pays arctiques et nos principaux alliés et renforce nos partenariats rapprochés avec les gouvernements fédéral et territoriaux, ainsi qu’avec les collectivités locales. Le travail dans le Nord canadien augmente également notre capacité à opérer dans un environnement difficile nécessitant des compétences uniques, des connaissances locales approfondies, un soutien approprié et du matériel conçu pour opérer dans des conditions météorologiques extrêmes.

La relation des Forces armées canadiennes avec des partenaires dans le Nord

Dans le cadre de l’opération NANOOK, les FAC travaillent et s’entraînent avec divers partenaires. Le fait de se concentrer sur le travail avec nos principaux alliés et partenaires rend les FAC plus efficaces dans le Nord.

Parmi ces partenaires, citons nos partenaires militaires internationaux, les autres ministères et organismes fédéraux canadiens, les gouvernements territoriaux et autochtones et les organisations locales. Les contributions du Canada à la sécurité dans l’Arctique sont essentielles à la relation de défense entre le Canada et les États‑Unis.

Les collectivités autochtones sont le cœur du Nord canadien. Les FAC travaillent à approfondir leurs liens avec ces collectivités, particulièrement par des communications collaboratives et continues tout au long de l’année. Les FAC continuent de s’appuyer sur une compréhension mutuelle avec les leaders des collectivités dans le Nord.


Liens


Des canons canadiens pour le Rhône

Avec le désarmement en 2017 de l’Athabaskan, dernier de ses trois destroyers du type Tribal, la marine canadienne n’avait plus l’utilité de ses canons de 76mm. L’artillerie principale de ses autres bâtiments de combat est en effet différente, avec du 57mm sur les frégates de la classe City et un calibre supérieur prévu pour les futures unités du programme Canadian Surface Combatant (CSC) basées sur les T26 britanniques dotées d’une pièce de 127mm.



La marine française, en revanche, équipe ses nouvelles frégates de tourelles de 76mm. Et elle a profité du fait que son homologue canadienne avait encore des pièces de ce calibre en bon état pour en racheter deux à des fins de formation. Certes, il ne s’agit pas du modèle moderne de l’italien Leonardo (OTO-Melara) présent sur les FDA, FREMM et bientôt FDI. Les tourelles acquises au Canada sont d’ancienne génération avec notamment des consoles de tir analogiques. Mais cela est suffisant pour la mission qu’elles sont appelées à remplir. Elles ont été ramenées en France en décembre dernier par le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Rhône, qui dans le cadre de son déploiement de longue durée est passé par le Canada.   

Vincent Groizeleau 15-04-2019


© Mer et Marine https://www.meretmarine.com/fr/defense/la-marine-nationale-rachete-deux-tourelles-de-76mm-au-canada


18 août 2022

BSAM Rhône Mission Grand Nord Atlantique nord Halifax Canada 2022 juillet Août

BSAM Rhône  Mission Grand Nord


Le "Rhône" de la Marine Nationale française est arrivé dimanche pour faire escale et se joindre aux navires de la FLTCANANT et aux alliés dans le cadre de l’Opération NANOOK, l’opération nordique annuelle des Forces armées canadiennes qui réunit le Canada, le Danemark, la France et les États-Unis.

 

FLTCANANT Flotte Canadienne de l'Atlantique

NANOOK  L’opération NANOOK se déroule chaque année d’un bout à l’autre du Yukon, des Territoires-du-Nord-Ouest, du Nunavut et du Labrador. Elle comprend jusqu’à 4 déploiements par année. L’Op NANOOK est la principale opération des Forces armées canadiennes dans le Nord et comprend une série d’activités exhaustives conçues pour exercer la défense du Canada et protéger nos régions septentrionales.



Parti de Brest le 11 juillet 2022 pour une mission de longue durée en environnement polaire, le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Rhône a accosté à Saint-Pierre-et-Miquelon le 19 juillet après 8 jours de traversée de l’Atlantique Nord.


Les 2 000 nautiques parcourus ont permis l’aguerrissement et l’entraînement de l’équipage B confronté à des conditions météorologiques peu clémentes, avec une visibilité extérieure souvent nulle. Le Rhône a ensuite rallié Halifax le 25 juillet, au Canada, pour y conduire une relève d’équipage - une première à l’étranger, pour un BSAM brestois.

Durant 3 jours, chaque marin a travaillé de pair avec son homologue de l’équipage A, arrivé au Canada par l’avion C130J de l’escadron de transport franco-allemand, afin de transmettre les consignes et les responsabilités spécifiques à chaque poste. Cette relève permet à la mission d'être conduite sans interruption.

L’équipage A du Rhône poursuit désormais le déploiement en mer du Labrador et en baie de Baffin en prenant part à l’exercice NANOOK, grand exercice annuel de la marine canadienne, réunissant des unités des garde-côtes américains et des marines danoise et française. Cet exercice permet de développer la capacité des armées à opérer dans un environnement difficile, tout en renforçant leur coopération avec les alliés canadiens, américains et danois, au cœur d’une région aux enjeux géopolitiques croissants, sur fond de compétition in
ternationale et de réchauffement climatique.



https://ca.ambafrance.org/Escale-du-Rhone-de-la-Marine-Nationale-au-Canada

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